Nouvel éditorial ce matin de François Régis Hutin dans Ouest-France-dimanche de ce jour ! Il revient sur » l’énervement » qui commence à gagner certains, en précisant que si M. Bayrou souhaite continuer son combat ce peut être compréhensible. Il dénonce cependant qu’il puisse recourir à des « certitudes » non étayées de preuves. Il déplore que Madame Royal continue à accuser la presse quotidienne régionale. Il redit solennellement que la PQR n’a reçu aucune pression de qui que ce soit ! François Bayrou et Ségolène Royal feraient bien de s’excuser. Ainsi tout serait clair !
C’est vrai quoi, mister Sarkozy n’est pas du genre à exercer des pression. Jamais ah ça non jamais.
Sarkomzy, disons plutôt que ce qui s’est passé ces derniers jours vient quelque peu fissurer le mythe "tous les médias sont à la botte de Sarko" je crois… Le "respect pour chacun", cela commence dans la campagne…
A Sarkomzy
Mefiez vous des migraines : votre auréole de gauche est trop serrée.
Au fait, des pressions de gauche, j’en ai vécu, alors pour les leçons …
M. Lambert soigne M. Hutin qui sait se faire obligeant à l’égard de M. Sarkozy. Les services rendus le sont rarement sans retour à ce niveau…
Par ailleurs, c’est bein connu, la meilleure défense c’est l’attaque !
Pourquoi M. Hutin réagit-il seulement maintenant aux pressions incriminées ?
Au fait, j’attends toujours que le smédias réagissent aux bourdes de M. Sarkozy avec autant d’application qu’ils en ont mis à relayer les tonnes d’acrimonie déployées par les amis de M. Sarkozy lorsque Mme Royal avait le malheur de dire des choses qui se prétaient un tant soi peu à la critique 😉
indécision
au cours d’une randonnée en NZ on me demandait d’expliquer les élections. Je l’ai fait et terminé par un résumé: compte tenu des enjeux de la France et de ses retards structurels, ce seront les français qui seront jugés car tout a été dit, écrit, montré et dans des condiitons parfois scandaleuses, clochemerlesques!
Cela se passait il y a 10 jours. J’ai ajouté alors que j’étais assez pessimiste et que si NS n’avait pas entre 55 et 60% le statu quo prévaudrait car toute réforme d’importance aurait été par avance refusée et l’on sait le rôle que joue la rue avec une totale indifférence pour les conséquences.
Or, malgré l’inconsistance verbeuse de SR, la cote de NS s’errode (sous réserve de l’abstention bien entendu).
Donc les Français sont d’ores et déjà jugés…
Ils refusent en fait de suivre l’Histoire!
Monsieur Bayrou est libre et a le doit de parler , comme les candidats de lui parler ou de l ignorer.
Bartez de Nantes , vient de decouvrir le plasir de se faire huer .. lui qui crache sur les arbitres , decouvre l effet que cela fait de deplaire .. il s en va .. certainement pour fumer , comme tout les grands sportifs ayant une voiture de luxe et ignorant les gens qui payent pour le voir .
M Bayrou n a pas plut a tous , mais il est encore ecouté , il plait encore .. peut etre est ce parce qu il respecte les electeurs … enfin , il n a pas l air d etre un vendu pour un ministere
Quant a traiter un candidat de nazi …je ne crois pas que son auteur sache ce que sait ….
L’énarchie et tout ses clients (au sens clientelisme) tremble car elle voit venir à grand pas la fin du système établi depuis la libération et dont elle a bien profité, y compris au détriment des forces vives de la nation lorsque l’abondance c’est amenuisé ces 30 dernières années.
Et cela sur le dos de milllion de personnes qui ont souffert du chômage afin de maintenir les privilèges d’une minorité à l’abri des vicissitudes de la réalité économique, le tout sous couvert d’un moralisme idéologique des plus cynique (surtout depuis la chute du mur de Berlin !)
Il est vraiment intéressant de voir que dans les sondages, une majorité de gens votant Ségolène ont pour motivation de voter contre NS et finalement pour le maintient du système dont ils pensent bénéficier.
On est dans des circonstances semblables à la fin de l’URSS ou de la révolution française (en plus soft !). La situation économique était catastrophique mais les petits et grands apparachicks se sont accrochés au pouvoir le plus longtemps possible. un système de pouvoir déficient ne tient à la fin qu’aux privilèges accordés à une minorité.
Mais la coupe est pleine. Malgrès tous les efforts de nos cher enarco-apparachicks, qui continuent à duper le monde en dissimulant de basses combines politiciennes derrière le parangon de la vertu démocratique, le système tombera comme un fruit trop mûr.
Finalement, parce qu’un groupe d’individus intelligents autour de NS a eu le courage politique de se remettre en cause, notre révolution de velours aura bien lieu, mais pas du côté que l’on croit.
Que c’est pénible les réactions militantes ou partisanes dans ces blogs ! ça se reproche d’être à gauche, d’être à droite… Mais qu’est ce qu’on en a à faire ??!?
Aucun pragmatisme, que de l’idéologie, sans compter que les convictions, qu’il s’agisse de Royal ou Sarkozy s’effacent devant la communication. Je ne vois pas une campagne politique, je vois une armée de communiquant des deux bords qui s’évertuent à faire vendre par un bonimenteur hors pair de la cuisine toute faite à des gens qui n’en veulent pas forcément.
Le plafond est atteind avec Sarkozy qui promet le plein emploi d’un côté, Royal qui s’engage à arrêter des programmes nucléaires de l’autre, on promet tout et n’importe quoi !
Personnellement, je n’ai pas le don comme tous ces politiques, de dire ce que pense la France, la France c’est plus de 60 millions de personnes, pas une image personnifiée à qui l’on fait dire ce que l’on veut sous prétexte de savoir ce qu’elle penserait.
Ce que je vois, c’est que beaucoup autour de moi voterons contre, ou par défaut, ou sans grande conviction.
Ce ratissage sans conviction, autre que celle affichée par l’art de la communication, n’est vraiment pas appétissant.
@Cette Démocratie
Personnellement, c’est Ségolène Royal qui aura mes suffrages, mais trouve tout à fait inacceptable de qualifier Nicolas Sarkozy de "salopard de nazi"
Entretenir des confusions de ce genre est injurieux et irresponsable.
Nicolas Sarkozy représente de mon point de vue une droite ultra-libérale, un projet de société et une conception du pouvoir que je n’agrée pas, mais, en aucun cas un projet qui ne serait pas républicain.
Si vous étiez confronté vraiment à un nazi, vous verriez la différence, croyez-moi.
Pour le reste, je partage certaines de vos vues.
En parlant de pression sur les medias, je vous conseille un nouveau journal sur Internet, L’avisé, qui est totalement indépendant et apolitique. Il aborde visiblement des sujets de société et économique tels que les seniors et l’emploi, la réforme de l’université, la santé ou encore le pouvoir d’achat. http://www.lavise.fr
@BS
Est-ce que vous vous rendez compte à quel point cette déclaration est ridicule :
«On est dans des circonstances semblables à la fin de l’URSS»
On aurait du vous envoyer vivre là-bas quelques temps afin que vous fassiez la différence avec la France.
Soyons sérieux. Non, ce que je trouve inquiétant, plutôt, c’est le positionnement actuel de la France.
Pour la dette, le modèle à éviter, même s’il demeure lointain, c’est l’Argentine (enfin, pas l’Argentine actuelle : celle qui s’est retrouvée en banqueroute) ou même l’Italie avec ses 120% du PIB d’endettement.
Nous en sommes à 63% ce qui est inquiétant, mais surtout, et c’est cela surtout qui est angoissant, c’est que nous sommes passés de 35% à 63% en 15-20 ans.
Et là-dessus, aussi bien la gauche que la droite ont leurs responsabilités.
Comment on n’en arrive là ?
Quelques éléments de réponse
Causes mécaniques :
– allongement de la durée de vie, et donc dépenses de santé + retraites
Dérapages :
– le RMI était prévu pour les clochards, en gros, à l’origine. Aujourd’hui, des départements entiers en vivent !
Démagogie
– multiplication du gratuit : transports en communs gratuits,
fournitures scolaires gratuites, cantines gratuites, on en finit plus de donner du gratuit à certaines catégories de population : aujourd’hui le travail est découragé par la gratuité.
Baisses d’impôts
– Eh oui : on ne baisse pas les impôts quand on a une dette à payer.
Le pire, c’est qu’il paraît que le total des prélèvements a augmenté.
Je me demande parfois où passe exactement l’argent : comment est-on arrivé à doubler notre déficit ? Qui sont les un million de fonctionnaires engagés en plus ? A quoi ont-ils servi ?
Il manque à ce pays un gigantesque audit qui soit compréhensible pour la population afin qu’elle comprenne les enjeux.
Mais j’ai l’impression qu’il n’y a qu’à l’UDF et notamment chez François Bayrou que l’on prend la mesure de ces derniers.
En même temps, la question de la dette ne doit pas être un prétexte pour se dispenser d’une réflexion sur les priorités budgétaires.
L’ultra-libéralisme, il n’est pas dans le fait de vouloir traiter cette dette, il est dans l’établissement de ces priorités.
Par exemple, Alain Lambert écrivait un jour sur ce blog que des classes de 30 élèves lui semblaient acceptables en cours d’anglais au lycée ou encore que l’EN n’avait pas vocation à enseigner une langue à des groupes restreints.
C’est par ce genre de propos que l’on comprend un positionnement : du point de vue de M Lambert, ni la culture ni l’offre d’éducation ne sont une priorité, c’est évident, et il en va sans doute de même avec Nicolas Sarkozy quand il oppose la littérature ancienne à l’informatique.
A l’opposé on trouve un François Bayrou qui fait de la culture la clef de voûte de son projet de société sans pour autant négliger la dette.
Voilà des raisons pour lesquelles je ne saurais me retrouver dans la démarche de Nicolas Sarkozy ou d’Alain Lambert, et plus généralement dans celle de l’UMP…
NDLR : Merci de mettre un lien sur les billets de ce blog où je suis supposé avoir pris des positions sur le mode d’enseignement de telle ou telle matière. C’est possible, mais c’est sans doute dans un document élaboré par des experts, car je ne prétends pas, contrairement à vous, être spécialiste à ce niveau d’organisation. AL.
Malgré les injures et les procès d’intention, la France est en train de se libérer de la pensée unique. Il est désormais possible de parler de sujets difficiles sans langue de bois. Je comprends que ça puisse déranger ceux qui préférent verrouiller l’expression dans le carcan idéologique. Mais la France vient de découvrir qu’on lui ment depuis trop longtemps, que l’Etta ne peut pas tout, et surtout, que le marxisme est l’alibi confortable de ceux qui mélangent service de l’Etat et préservation de privilèges pour quelques uns. Mme ROYAL aura tenté de donner un visage nouveau à cette catse de politiques issus de la fonction publique qui ont confisqué la démocratie à Doite comme à Gauche. On comprend qu’ils aient la trouille du libéralisme et qu’ils le diabolisent en le taxant d’ultra libéralisme. C’est risible de constaer que ces investives viennent de la Gauche marxiste et qu’ils n’ont pas honte de se réclamer de l’anti-libéralisme. Le libéralisme ne se réduit pas aux entreprises du CAC 40! Le libéralisme, c’est le contraire d’un Forgeat, apparatchik dévoyé, pur produit de l’économie administrée. Le libéralisme, c’est le contraire de la fâcheuse pratique d’acheter la fin de grêve à l’Education Nationale, à la SNCF ou au Port Autonome de Marseille en donnant des pleines valises de billets prélevés sur les fonds secrets des ministères aux syndicats corporatistes partisans des régimes spéciaux.
Le libéralisme, c’est la fin dus système du type Urba Graco mis en place par le PS pour taxer de 10% les entreprises retenues pour les marchés de fournitures de l’Etat Providence!:
On comprend que tous ces Lang, Hollande, Cambadélis et autres teigneux tremblent à l’idée de perdre ces pactoles.
Voter ROYAL, c’est voter pour voir perdurer les privilèges des régimes spéciaux et de leurs défenseurs zélés!
@ Alain Lambert,
Je le cherche partout sur votre blog : je vous assure que vous l’avez écrit. l’inconvénient, c’est que cela fait un bon moment, et j’épluche des tonnes de messages et de notes pour retrouver ce passage.
Le contexte était le suivant : il s’agissait de trouver des pistes concrètes pour réaliser des économies sur le budget de l’état. C’est à ce moment-là que vous avez dit qu’un professeur devait enseigner devant une classe entière et vous avez cité les langues et l’anglais.
Il me semble, mais là, je suis moins sûr, avoir eu avec vous une passe d’armes, à moins que ce fût avec l’un des rédacteurs du site sur le statut des langues anciennes dans un tel schéma.
Je farfouille, mais je vais retrouver ce passage. J’étais totalement en désaccord, non sur le fait de faire des économies, mais sur le secteur envisagé pour les faire : enfin, quand je dis sur le secteur, sur le poste précis que vous visiez.
NDLR : Je ne vous en veux pas, mais n’affirmez jamais des choses dont vous n’êtes pas sur ! Figurez-vous que pour mon bonheur, j’ai épousé il y a plus de 35 ans une prof d’anglais, ne me croyez pas assez fou pour me permettre d’affirmer le bon nombre d’élèves par classe, sous peine d’être démenti par elle, immédiatement. C’est pourquoi votre attaque me semblait bien naïve. Moi, je ne vous connais pas, j’accepte vos critiques acerbes, mais je vous trouve souvent péremptoire dans vos jugements et je n’y lis pas toujours le recul qui me semble être indispensable dans la politique. AL.
@ Anaxagore
Quand je parle de circonstances similaires, je ne parle pas de circonstances équivalentes. Il est évident que la situation économique n’a rien avoir avec celle de l’URSS, quoiqu’il y ait un certain air de ressemblance. Ayant eu l’occasion de faire un tour dans les pays de l’est avant la chute du mur, je sais de quoi je parle.
L’analogie me parait intéressante du point de vue du changement de caste dirigeante et la fin de l’URSS est à cet égard, par son ampleur, un exemple édifiant.
Les mots ont un sens précis, merci de lire attentivement avant de monter sur ses grands chevaux.
Au passage, quant au nombre d’élève dans une classe, certains pédagogues affirment qu’une classe de 30 élèves est plus performante qu’une classe de 15 (de mémoire, il faudrait retrouver le lien !). Donc, avant d’énoncer des pseudo-certitudes et de faire des procès d’intention à notre hôte, vérifiez donc vos sources et étudiez un peu le domaine. On a vraiment la fâcheuse habitude dans ce pays d’affirmer des choses sans en vérifier l’exactitude.
Maintenant qu’il y a Internet, il n’y a plus d’excuse !
Annaxagore est comme toujours d’une grande clartée et a dans son oipinion une rescpectable droiture .
Il a fait son choix , il le clame , c’est ca la democratie
On verra dans quelques jours , vers qui la majorité penche .
A coté de cela ,je souhaite aussi que le "3eme tour social " dont on commence a nous abreuver soit un fantasme ..La democratie c’est le respect de la majorité .Le vote" Contre" , les insultes "nazi" indiquent une peur dans les esprits ..
Nous ne sommes pas en 1933
Nous ne sommes pas en 33 , mais comme en 81 , ou j’ai eu peur de voir l’armée Rouge defiler a Paris , et des SS 20 dans mon jardin .. Je vais aller acheter du sucre et des conserves avec quelques bouteilles d’eau ..
Gouverner c’est prevoir ..
A Anaxagore,
Je ne peux en rien prétendre m’exprimer au nom d’Alain Lambert. Cependant, il me semble qu’il y a eu suffisament de billets sur ce blog, rédigés soit par notre hôte, soit par moi-même pour montrer que les questions des retraites, de la dette et de la redistribution n’étaient certainement reléguées au second plan.
Cher AB Galiani,
Je sais bien qu’Alain Lambert est un spécialiste du budget : c’est bien pour cela que je me suis étonné à plusieurs reprises ici qu’il ne relève pas un certain nombre d’incohérences dans le projet de Nicolas Sarkozy.
Ce n’est pas parce qu’Alain Lambert ne les rélègue pas au second plan que cela signifie que l’on doive s’accorder avec ses propositions et encore moins que Nicolas Sarkozy soit sur la même ligne.
@ Alain Lambert,
Cher Alain Lambert : il se trouve que je ne suis qu’un citoyen ordinaire. Pour le reste, oui, mes critiques sont acerbes, mais vous connaissez le proverbe : qui aime bien châtie bien 🙂
Quant aux jugements péremptoires, pas moins que les vôtres quand vous accusez François Bayrou de forfanterie constitutionnelle parce qu’il accepte le débat transparent que lui propose Ségolène Royal.
Sur tout ce qui est budget, évidemment, vous êtes le spécialiste.
J’ai un petit doute sur un certain point : est-ce qu’il n’y a pas eu un problème avec les archives sur ce blog à un moment donné ? Elle ne vont pas au-delà d’août 2005, or, l’affirmation à laquelle je me réfère est peut-être antérieure à août 2005.
Et je me permets une suggestion technique : si techniquement il était possible d’inclure les réactions dans le moteur de recherche du Blog, croyez-bien que cela faciliterait la mise en évidence des points de vue quand il y a débat : votre moteur de recherche explore les billets mais pas les commentaires. C’est pour cela que je peine tant à retrouver le vôtre.
@ Ornais
Cher Ornais, merci. Pour moi, le résultat de l’élection ne fait pas de doutes : je pense que Nicolas Sarkozy sera le prochain président de la République.
Ségolène Royal est engluée dans les contradictions du programme socialiste ce qui n’est pas le cas de Nicolas Sarkozy dont le programme a une ligne directrice (que je ne partage pas, mais c’est autre chose).
Seul François Bayrou aurait pu l’emporter sur Nicolas Sarkozy.
Avec un parti en ordre de marche et un talent d’orateur assez peu commun, je ne vois plus ce qui peut lui faire barrage désormais.
@ BS
J’ai déjà entendu parler des pédagogues que vous mentionnez. J’y reviendrai une fois que j’aurai trouvé le commentaire d’Alain Lambert auquel je fais référence.+
Travaillant aux côtés d’Alain Lambert dans la vie du blog, je viens de lui recommander de mettre hors ligne le commentaire posté le dimanche 29 avril 2007 à 22:20 par « Cette démocratie : Elle m’oublie! » ainsi que celui qui en reprenait les termes du lundi 30 avril 2007 à 06:56 posté par JPM. Son contenu est en contradiction absolue avec l’éthique de ce site et a d’ailleurs indigné beaucoup d’entre vous. Je tiens à ce que vous compreniez ce qui s’est passé, attendu les réactions suscitées. Je dois ajouter qu’il s’est trouvé mis en ligne par mégarde au milieu d’un flux de commentaires trop abondant pour permettre une lecture approfondie de chacun. Avec Alain Lambert, nous faisons amende honorable.
A Anaxagore,
Je partage votre indignation et votre refus de qualifier quelque homme et femme politiques d’appellations injurieuses. La démocratie c’est aussi et d’abord d’accepter les opinions differentes.
Par ailleurs, vous dites – et cela est un autre sujet que celui des lignes qui précède – que Nicolas Sarkozy d’ultra liberal. Venant de la part d’un homme de lettres et de culture comme vous, on peut penser que l’étiquette n’est pas employée à tort et à travers (trop souvent, elle est attribuée à ceux qui remettent en cause la main mise des corporatisme sur le pays). J’ignore ce qui peut vous conduire à un tel jugement. L’ultra liberalisme est une famille de pensée differente du liberalisme. Elle affirme que toute ingerence de l’Etat altere la liberté des citoyens et conduit à des choix non optima. Je ne reconnais pas là la pensée de Nicolas Sarkozy.
Le liberalisme pour sa part souhaite le bonheur de l’homme, ce qui implique que ce dernier doit être traité en être doué de raison et doit faire ses choix après reflexion. L’action de l’Etat est reconnue, elle doit se plier à des contraintes comme l’égalité et surtout ne pas aboutir à mettre les citoyens sous tutelle.
Pour ma part, mon soutien à Nicolas sarkozy est acquis, car il est un homme de réforme(s) …
Anaxagore dixit "Je sais bien qu’Alain Lambert est un spécialiste du budget : c’est bien pour cela que je me suis étonné à plusieurs reprises ici qu’il ne relève pas un certain nombre d’incohérences dans le projet de Nicolas Sarkozy."
Effectivement Mr Lambert ne relève pas toujours les incohérences du projet de Nicolas Sarkozy, cependant il lui arrive de contribuer à les corriger comme le soulignent authueil (avec satisfaction) et versac (avec amusement).
http://www.authueil.org/?2007/02
vanb.typepad.com/versac/2…
@ AB Galiani,
Cher Galiani,
J’ai la plus grand estime pour vos analyses et vos observations, le plus souvent marquées du sceau du bon sens et de l’intelligence. L’ultra-libéralisme n’est en fait pas même une famille de pensée, c’est en effet une invective fréquente chez les anti-libéraux et marxistes et également du côté des souverainistes. Ce qui est amusant, d’ailleurs, c’est de songer qu’en Amérique, ultra-libéral se dit de l’extrême-gauche !!!
Cela dit, pour ma part, je suis un libéral, ou plutôt un social-libéral, mais je ne reconnais pas dans Nicolas Sarkozy et son programme le libéralisme auquel je suis attaché.
Le libéralisme ne peut se réduire au seul libéralisme économique, et même sur ce point, ce n’est pas l’application quasi-dogmatique de certitudes.
En tant que libéral, j’estime absolument nécessaire de parvenir à un équilibre de notre budget, mais je ne fais pas de cette nécessité un objectif en soi : ce n’est pour moi qu’une contingence incontournable que je dois intégrer dans mon programme politique, et cette contingence ne m’exonère nullement de choix philosophiques et politiques au moment où je construis mon programme.
Par exemple : dire que je vais ne pas remplacer un poste sur deux de fonctionnaires qui partiront à la retraite, c’est complètement ridicule. Cela ne veut rien dire, et cela trahit l’indigence de la pensée économique du programme actuel de l’UMP et de Nicolas Sarkozy.
Ce qu’il faut voir, c’est quel est le projet de société et ensuite, à la lueur de ce projet établir des priorités budgétaires.
Exemple avec le programme de François Bayrou et de l’UDF :
– contingence = dette + budget équilibré
– priorité philosophique : l’éducation et la culture
– priorité économique : PME et TPE
Coupes budgétaires nécessaires : les retraites => proposition : par référendum, aligner tous les régimes sur le régime général et mettre en place une retraite par point.
De manière générale, si FB épargne l’éducation, c’est qu’il en fait sa priorité.
Quand désigne la culture comme clef de voûte de la société qu’il entend bâtir, cela a une toute autre allure qu’un catalogue de mesures dont on ne perçoit pas clairement la cohérence.
Le libéralisme qui aime les libertés individuelles s’accommode à mon avis très mal de ce qu’un candidat à la fonction suprême écrive à un journaliste et à sa rédaction pour se plaindre d’un dessin, s’en prenne à un service journalistique d’une grande chaîne d’informations, suggère de ficher des enfants dès la maternelle sur la foi d’un rapport controversé et déclare les mêmes enfants susceptibles d’être pervers par nature.
Tout cela, pour moi, c’est tout à fait contraire au libéralisme qui a foi , justement, dans la propension de l’individu à s’améliorer.