Selon une dépêche d’agence, Michel Comboul, président du Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR), affirme dans une lettre ouverte rendue publique samedi soir que Nicolas Sarkozy n’a rien fait pour empêcher la tenue d’un débat entre Ségolène Royal et François Bayrou, mais qu’en revanche « il y a eu de très fortes » pressions du côté socialiste.
Le SPQR, écrit-il, « a été délibérément l’instrument d’une campagne orchestrée », mais « non, Mme Royal, il n’y a pas eu de pressions de Nicolas Sarkozy. En revanche, il y en a eu de très fortes de votre côté, exercées directement par votre équipe et, aussi, par vous-même, à travers vos déclarations ».
La candidate socialiste et le candidat centriste malheureux ont accusé l’entourage du candidat UMP d’avoir fait pression sur les médias pour faire avorter le débat, qui a finalement eu lieu samedi sur BFM-TV.

Après que Mme Royal eut exprimé le souhait jeudi de profiter d’un entretien le lendemain avec la presse régionale pour débattre avec M. Bayrou, Michel Comboul explique avoir « personnellement essayé de contacter le proche entourage de Nicolas Sarkozy (pour) savoir ce que lui-même en pensait », le candidat de l’UMP étant également invité de la PQR deux heures avant son adversaire du PS.
« Nous n’avons eu droit, jusqu’à 14h15, qu’à des répondeurs », affirme le président du syndicat. Vers 14h30, l’entourage de M. Sarkozy lui a uniquement dit « que ‘changer les règles établies en commun n’était pas très fair-play’ et que ‘quelle que soit la décision du Syndicat, le candidat viendrait de toute façon le lendemain à 9h ».
« Les violentes attaques verbales portées contre nous sont une atteinte directe (…) à l’honneur de notre presse », lance Michel Comboul, qui dénonce « une formidable machine à désinformer ».