« On peut parfaitement être hostile au CPE, mais cela ne justifie pas pour autant que l’on dise sur l’emploi à peu prés n’importe quoi ». C’est Olivier Blanchard, économiste alors réputé de Gauche – et qui, pourtant, s’est récemment rallié à Nicolas Sarkozy – qui s’exprime ainsi au printemps 2006, pendant les manifestations anti-CPE. Dans son collimateur, le contenu d’un tract diffusé par Attac, le PCF et le PS. Certes, la qualité des auteurs laisse augurer de la teneur et de la profondeur des propos. La lecture, en effet, ne déçoit pas : il faut prendre sur les bénéfices des actionnaires pour embaucher, redonner du pouvoir d’achat, réduire les temps de travail et accroître le secteur public. La conclusion qui s’impose est fournie par Olivier Blanchard : « comment peut on oser dire de telles âneries ? Comment peut on avoir une telle méconnaissance des mécanismes économiques ». Pour ma part, j’ajouterai qu’une affirmation reste à démontrer : celle de l’existence de profits fabuleux, dont personne ne semble douter. Sur quoi s’appuie une telle conviction ?
Prenons 2005 (les chiffres 2006 ne sont pas diffusés). Le PIB (produit intérieur brut) français s’est élevé à 1710 milliards d’euros. Il représente la richesse créée cette année là en France, c’est-à-dire ce qui a constitué notre niveau de vie. De nombreux acteurs ont contribué à ce résultat : les administrations publiques (à prendre dans l’acception la plus large, c’est-à-dire l’ensemble des intervenants du secteur public), les ménages (vous et moi) et les entreprises (pour les techniciens, ce sont dans la terminologie de la comptabilité nationale, les secteurs « sociétés financières » et « sociétés non financières »). Posons que seules ces dernières peuvent réaliser des profits. Le solde économique qui s’approche le plus de la notion de « profit » est le critère de « revenu disponible brut », c’est-à-dire ce qui leur reste une fois qu’elles ont payé leurs salariés (les charges sociales « employeur » n’étant jamais qu’une forme de salaire), leurs fournisseurs et les préteurs de fonds. Avant distribution aux actionnaires, ce montant s’élève à 195,6 milliards d’euro, soit à peine 11,5 % du PIB. Ceci dit, ce n’est pas tout. Il reste une charge à déduire, l’amortissement, qui correspond à l’usure du capital productif (matériels, équipements …). Il est vrai que, traditionnellement, on raisonne en « brut », c’est-à-dire hors amortissements, puisque ceux-ci ne correspondent pas à une charge décaissée. Tous ceux qui possèdent une automobile savent qu’elle décote avec le temps sans que cela altère le porte-monnaie sauf au moment de la vendre. Cet amortissement, pour les entreprises, a représenté en 2005, 136,2 milliards. Il reste donc un profit de 59,4 milliards, soit encore 3,5 % du PIB ! L’un des problèmes de l’économie française, ce n’est pas les « supers » profits mais bien plutôt une insuffisance de profit. Certes, il y a des entreprises qui affichent une santé resplendissante. Tant mieux ! Il convient cependant de ne pas perdre de vue leur taille le plus souvent. Il faut encore une fois rappeler le rôle économique du profit. Je laisse à nouveau la parole à Olivier Blanchard : « les entreprises ne créent des emplois que si elles y trouvent leur intérêt. Si le profit qu’elles trouvent à créer des emplois diminue, les entreprises diminueront l’emploi. Comment peut on douter que si que si l’on taxe leurs bénéfices, soit directement, soit en taxant les actionnaires, les entreprises investiront moins ». A cet égard, ce propos rejoint les conclusions d’Edmond Malinvaud (par ailleurs ancien patron de l’INSEE) qui, interrogé par Lionel Jospin, alors Premier Ministre, sur le financement de la protection sociale par taxation de la valeur ajoutée, avait craint des conséquences négatives sur l’investissement.
Quelques précisions sur la distribution de dividendes. Il est absurde de distinguer entre le profit utile qui serait conservé dans l’entreprise et celui « perdu » qui serait distribué. En effet, les actionnaires reçoivent une part de bénéfice en échange d’un financement et d’une prise de risque. Et en l’absence de dividendes, il est difficile d’en appeler à l’épargne des investisseurs. Bref ! Les dividendes d’aujourd’hui font les financements de demain. En outre, la rémunération servie aux ménages en 2005 correspond à peu prés à une rémunération de 3,5 %, qui peut être fortement réduite les mauvaises années. Un financement bancaire coûterait à coup sûr beaucoup plus cher. C’est d’ailleurs une difficulté à laquelle ont été confrontées les « Sociétés Coopératives Ouvrières de Production » (SCOP) et qui les a conduites à admettre dans leur capital des associés non coopérateurs.
Enfin, il convient de considérer qu’il n’y a pas antinomie entre profits et intérêt des salariés. D’une part ce sont les entreprises qui font des profits qui créent les emplois, d’autre part, ce sont celles qui attendent des profits qui investissent et accroissent la productivité dont les salaires bénéficient également, comme le montre le récent rapport de Joël Bourdin (que je salue ici car il fut mon Professeur à l’Université) accessible depuis ce blog (billet d’AL du 12 avril). La question porte alors bien davantage sur les modalités de la régulation.
Le dogme du profit contestable trouve son origine dans l’analyse de Marx, pour qui il s’agit de travail non payé (ce qu’il appelle « l’exploitation »). Force est de constater que les pays qui se sont inspirés de cette conception religieuse n’ont été ni des modèles de réussite économique ni des succès de justice sociale. Cette vulgate sert aujourd’hui à justifier l’appropriation par certains groupes de pression des richesses créées par d’autres. Bref, à voir l’argumentation des ultra conservateurs, le dogme l’emporte sur la raison et l’intérêt général. C’est bien là le drame du corporatisme.
Les supers profits sont surtout ceux des banquiers qui nous prêtent de l’argent éponger (ou accroître) notre dette. Cependant, ces profits ne profitent pas aux français.
C’est surtout votre humanisme qui est une légende.
Vous censurez toujours mes commentaires…
Enfin, venant d’un sarkofasciste rien d’étonnant. CQFD.
Marx est mort depuis plsu d’un siecle , l’URSS depuis 15 ans .. et en France nous avons encore un Parti Communiste , et des gens pour affirmer etre Trotskystes , voire Maoiste .. Une bande des 4 , pourtant liquidée en Chine , perdure a Paris ..
Nous avons en France une Nomanclatura politique , une caste qui se reproduit , et qui vit dans un monde d’idées si isolées qu’elles en deviennent aussi corompues que le fruit d’unions consanguines
Les delires d’enfants de hauts fonctionnaires , eux meme fonctionnaires , vivant dans un monde si eloignés de la realité tournent comme un disque rayé .. Ils vivent dans les delires enfumés des herbes qu’ils ont trop fumé en 1968 ou qu’ils permettent a leur enfants de consommer
On nous vends ces brumes de l’esprit comme on nous offre le loto .Voila le nouvelle opium du peuple
Qui dira a ces marchands de reve que le monde a changé et que les grosses entreprises ne sont qu’un miroir aux alouettes .. derriere ces quelques arbres , il existe une foret de petites et moyennes entreprises ? Et la les benefices n’ont rien de fabuleux …
Un grand merci pour cet article clair et concis sur la question des profits !
Le dogme du mauvais profit et du bon investissement est malheureusement exploité par beaucoup de candidats, y compris Mr Sarkozy, comme s’il s’agissait d’une affaire morale !
La méconnaissance des Français sur les principes de l’économie de marché est propice à la diffusion d’un amalgame d’idées erronnées.
Votre article permet de remettre de l’ordre dans les idées !
A Annabelle,
N’oubliez pas que les banquiers sont des commerçants. Ils pretent l’argent qu’ils ont eux même emprunté et se rémunèrent sur la difference. Mais c’est vrai, les banques françaises annoncent de beaux résultats, pour l’essentiel fait par l’activité internationale. Je pense que je rédigerai ds les temps qui viennent car dans un pays de forte tradition catholique, les métiers de l’argent sont vus au travers de mythes parfois loin de la réalité. Ca permet au moins à Madame Royal de galvaniser les foules.
citoyen digital,
chacun a le droit de s’exprimer librement , mais essayons d’être constructifs en expliquant le pourquoi de notre choix en faisant ressortir des arguments sérieux.
Bravo à A.B. Galiani pour ses cours d’économie toujours très pédagogiques !
Il n’y a aucune animosité envers les banquiers dans ma remarque.
Votre article très détaillé explique très bien que nous ne devons pas considérer le profit comme mauvais. Vous avez tout à fait raison. Le profit, c’est ce qui permet à une entreprise d’envisager l’avenir. L’augmentation des capacités financières de l’entreprise, c’est aussi la possibilité pour elle de se se remettre en question, de travailler sur de nouveaux produits, de prendre des risques. A partir du moment ou elle ne prend plus de risques, elle n’évolue plus là où les autres évoluent, elle n’est plus compétitive et disparait à terme.
J’ai l’exemple de sociétés de haute technologie qui ont disparu pour ces raisons. Face à des services achats qui ne voient que le prix et utilisent des méthodes de pression extraordinaires, les fournisseurs baissent les prix et n’ont plus suffisamment de rentabilité pour augmenter leur capacité de recherche. Il n’y a plus de profits, plus de préparation de l’avenir, la société disparait et c’est 50 personnes au chômage. Alors, à tous les gens qui disent "non au profit" devraient faire attention avant de parler. Enfin, ce discours révolutionnaire ne passent plus très bien auprès des jeunes générations dont l’intérêt se porte plus sur la prime d’objectif qui permet d’acquérir un logement.
Dans ma réponse, je voulais seulement exprimer le fait que notre incapacité à gérer correctement nos finances fait en partie le malheur de notre économie sauf quelques banquiers. Il ne faut pas galvaniser les foules contre les banquiers, mais plutôt contre nous-même qui avons été incapable de gérer correctement notre capital.
Il est facile de dire que la responsabilité est du côté des autres, plus difficile à accepter lorsque le problème vient de nous même.
Les banques se portent bien car elles savent de mieux en mieux gérer 2 choses qui sont stratégiques pour les banques, la confiance et le risque.
Maintenant, sur le profit. Beaucoup de gens considèrent que l’on joue à la bourse comme on jouerait au loto. On gagne ou l’on perd en fonction d’un certain nombre de critères complexes. Et bien, être actionnaire, c’est participer au financement, au projet de l’entreprise, prendre des risques avec elle pour aller à son but. Si on a à faire à un actionnaire responsable, il réagit en fonction d’une démarche industrielle pour l’accroissement de l’entreprise. S’il n’a qu’une démarche financière, comme par exemple les fonds de pension, on a une perte de stratégie industrielle et donc un biais qui mènent l’entreprise dans une direction qui n’est pas bonne pour elle-même.
Pour rester sur le sujet de la banque, vous savez que la Banque de France a fait un excédent record cette année. Quel est le statut de la banque de France ? Que va devenir cet argent ? Est-ce pour Bercy ?
La légende des super-profits?
Quelle impudeur, ce n’est pas une légende, il suffit de regarder ce que cet incompétent N.Forgeat, encaisse. Total qui tous les jours nous rackette et accumule 12 milliards de bénefs. Carrefour, esclavagiste des temps moderne qui préfère distribuer des dividendes plutôt que de rémunérer correctement ses employés.
Nous ne vivons pas à l’évidence dans le même monde!
Les grosses entreprises dont ont parle, du "CAC 40" font des bénéfices … à la mesure de leur taille, (certaines emploient plus de salariés qu’un départeemnt français ne compte d’habitants (sans parler des sous-traitants) et tout naturellement leurs bénéfices peuvent sembler faramineux. Le gouverneemnt français peut toujours décider de les taxer elles travaillent partout dans le monde et peuvent très facilement aller installer leur siège ici ou là (EADS, Arcelor (déjà avant son achat par M. Mittal) Altadis (ex SEITA) Euronext sont de droit étarnger). Les invectives de candidats à l’Elysée en mal de démagogie sont à comparer à la lutte d’un chevalier espagnol contre ds moulins à vent.
Plutôt que de débiter des aneries, je préfèrerai les entendre parler de l’Europe (quelle solution voient-ils pour ce traité refusé par la france et les Pays bas mais ratifié par beaucoup d’autres pays, quels sont les projets de directives qu’ils approuveront et ceux qui seront l’objet de leur veto, comment financeront-ils le rasage gratis de demain alors que le budget de la France est en situation pour le moins délicate…
Il parait que cette campagne passionne les français ; personnellement je la trouve plutot nulle à ch….
@ g. Forestier
Vous ne connaissez pas le contenu des posts qui n’ont pas été publiés et ne vous fiez qu’au point de vue de M. Lambert. Votre appréciation est péremptoire et fondée sur une confiance aveugle que vous avez en l’hôte de ces lieux.
Là, je me suis emporté (la lecture de Marianne m’a bien échaudé) et ai écrit un commentaire très virulent que je ne croyais pas voir publié.
D’autant que les commentaires précédents ne méritaient pas la CENSURE !
Parce que manifestement, M. Lambert ne sait pas ce qu’est la caricature à moins qu’il ne soit de mauvaise foi – comme serait-ce possible…
Notamment, j’ai pointé un article concernant un recours pour faire annuler l’utilisation des machines à voter ou encore un extrait de la vidéo relative aux violences policières commises récemment à Rouen suivi d’un lien vers le code de déontologie de la police nationale, le tout agrémenté de liens musicaux tels que "Nique la Police" de NTM ou "La Marseillaise" chantée par Gainsbourg ; parce que le testimonial des "personnalités" (sic) économiques à carte de visite, ça va pendant deux posts, mais nos Libertés et Droits Fondamentaux sont bien plus importants que l’avis de personnages de publicités politiques.
A aucun moment n’était fait mention dans mes commentaires de l’*égotique qui prend la France pour pour son jouet* – vous savez, celui qui fait croire à tout le monde qu’il s’est fait tout seul mais qui omet – involontairement, probablement… – de mentionner qu’il a grandi dans un hôtel particulier.
Il ne s’agissait pas d’une caritcature, tels que Sarkostique ou les Guignols.
Mais la novlangue est de rigueur à l’UMP : une description approfondie s’appelle une caricature, l’expression d’un avis différent est considérée comme une polémique et un contradicteur s’appelle un "gauchiste".
Bientôt, Sarkozy arrivera à faire passer un cube pour une sphère auprès des sarkozystes qui sont complétement soumis à la syntonisation. Tout comme M. Lambert d’ailleurs, le "facteur" (sic) exclusif de Sarkozy.
Et M. Lambert a décidé de rester dans ce train UMP qui roule à toute vitesse vers l’Enfer et ne souhaite pas se désolidariser de celui qui se croyait nécessaire alors qu’il n’était que suffisant.
Enfin, je terminerai pas faire un copié/collé d’un commentaire laissé le *2 septembre 2006* sur le blog de l’ancien militant d’Occident qui m’a déclaré persona non grata après que j’aie posté un extrait d’article concernant les pressions exercées sur des journalistes par les vassaux-porteurs-de-chaise de Sarkozy (à croire que Devedjian se sentait visé…) :
"Monsieur Devedjian,
Pourrions-nous avoir des précisions sur le énième projet de loi sécuritaire et notamment les thèses sous-jacentes qui le fondent ?
Parce qu’apparemment nous sommes entrés dans l’ère du déterminisme criminel et de la sociobologie voire de l’eugénisme !
Alors que le projet de loi prévoit un diagnostic des "pré-délinquants", au Royaume-Uni, Tony Blair, ami proche de Sarkozy, a déclaré qu’un délinquant pouvait être répéré à l’état de foetus !!! news.bbc.co.uk/1/hi/uk_po…
Et ces thèses vont bientôt débarquer en France.
Vers quelle société nous dirigeons-nous ?
Ecrit par : citoyen digital | samedi, 02 septembre 2006"
http://www.blogdevedjian.com/arc...
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"Lui confier le pouvoir, c’est, déclara Jacques Chirac à ses proches « comme organiser une barbecue partie en plein été dans l’Esterel » " 😀
"Le ministre libéral François Goulard ne le dissimule pas : « Son égotisme, son obsession du moi lui tient de pensée. La critique équivaut pour lui à une déclaration de guerre qui ne peut se terminer que par la reddition, l’achat ou la mort de l’adversaire. » Sa principale faiblesse ? Son manque total d’humanisme. « Chirac, lui, a le souci des *AUTRES* (nda : emphasis is mine), de l’homme. Sarkozy écrase tout sur son passage. Si les Français savaient vraiment qui il est, il n’y en a pas 5% qui voteraient pour lui. »
"Ecoutons ce que nous confie ce député UMP, issu de l’UDF, officiellement intégré à la meute de Sarkozy : « On dit qu’il est narcissique, égotiste. Les mots sont faibles. Jamais je n’ai rencontré une telle capacité à effacer spontanément du paysage tout, absolument tout, ce qui ne renvoie pas à lui-même. Sarko est une sorte d’aveugle au monde extérieur dont le seul regard possible serait tourné vers son monde intérieur. Il se voit, il se voit constamment, mais il ne voit plus que ça. »
perso.orange.fr/loisirspa…
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P.S.: Message personnel à l’attention de Diamant : cessez d’insulter Eric sur le blog de Devedjian, un des derniers sympathisants UMP (sauf erreur de ma part) encore LUCIDE, et retournez devant votre miroir chercher votre Point Gräfenberg.
P.P.S : Ma vanité ou la grandiloquence de mes commentaires n’importent pas à une semaine des élections présidentielles ; "LÀ N’EST PAS LA QUESTION"© 😉
P.P.P.S. Ai-je assez argumenté pour que vous condescendiez à publier ce commentaire ? :-p
ayant quelques pbs en cours de resolution avec ma carte SIM je profite d’un travail dans un Icentre de New Plymouth pour participer.
Ce que vous ecrivez, et Blanchard et Baverez…valide mes analyses tenant a cette clericalisation de la France que l’on retrouve d’ailleurs et pour les memes raisons dans les reactions de l’episcopat et de plein d’intellos, clercs laics, a propos de "inne et acquis".
D’ou mon ultime espoir …desespere: un gros score de NS au premier tour, si possible l’elimination de SR au premier tour, et au second un lourde majorite (60%) de NS au second. En fait il n’y a pas le choix: il faut imploser le parti socialiste et consorts!
Il y a dans cette election qqch de definitif: un peut-etre futur ou une forte regression et ;arginalisation avce les consequences sociales previsibles.
PS je lis "The God delusion" de Richard Dawkins (bentam Press). Je le recommande a ceux qui me contestent. J’ajoute encore La societe de confiance de Alain Peyrefitte chez Odile Jacob et Richesse et Pauvrete des Nations de David S Landes chez Albin Michel
La mémoire des Français est courte.
Souvenez vous de 1981 et 1983……………
Pour être pris au sérieux en France,
Il vaut mieux se déclarer pauvre et malade que riche et en bonne santé.
Tous les pays européens adminirent notre inculture économique.
Quand les entreprises du CAC 40 iront à Londres ou Francfort, les super profits iront se délocaliser ailleurs.
Et si Total ou Carrefour laissaient ses bénéfices dans les pays ou elles les réalisent, que resterait-il à la France ?
Il est vrai qu’interdire les délocalisations et taxer les bénéfices des entreprises seraient la solution de nos maux.
Les Français seraient ils prêts à en payer les conséquences ?
Sont-ils prêts aussi à abandonner l’Euro et quitter l’Europe ?
Super profits ? ..Je viens de relire les comptes de TOTAL
http://www.total.com/static/fr/m...
153 milliards de CA et 12 milliards de benefices .. Cela ne fait meme pas 10 % , rien de mirobolant . Les investissements sont enormes , rien de plus . Mais cela a deja ete dit ici
Carrefour .. Auchan et quelques autres grand distributeurs ont une gestion du personnel certainement pas exemplaire .. mais ils payent Interressement et participation .. Si le boulot etait si moche , il n’y aurait personne pour y bosser
Mais combien de benefices font les artisans , les entreprises de quelques 100 à 500 personnes .. cotées ou non , mais bien souvent sous-traitants .. soumis au diktat de "La qualité , des administrations , arréte prefectoraux , et autres gestion des nuisances . En font ils seulement ?
Qui parle au nom des grosses entrerises en difficultées , des petites qui vivotent encore , et des artisants .. ceux la c’est 90% des emplois .
Quant aux "parachutes dorés" , oui c’est minable , oui , c’est une honte .. Mais qui sont ces gens qui en profitent .. Ils ont fait l’ENA , puis ont ete dans un cabinet ministeriel , avnt de se retrouver propulser PDG patr la volonté du plus gros actionnaire .. l’ETAT ..Qui lui est vraiment un gestionnaire pitoyable ,
La honte , ce ne sont pas les profits , mais l’actionnaire le plus inepte , permettant des cadeaux a ses PDG ..
Et pour finir , je rappelle que le patron de l’OMC .. cet embleme de l’imperialisme financier est un Français .. M Pascal Lamy , caccique du PS
Alors au lieux de rever aux super profits qui n’existent pas .. songez plutot aux super delires des fonctionnaires d’etat qui ne songent qu’a se gaver sur la bete .
La oui .. l’etat est un gestionnaire/ actionnaire incapable
Chere Anabelle,
Mon observation était portée avec un grand sourire car vos propos comme toujours sont marqués au coin du bon sens. Je rédigerai un de ces jours un papier sur les banques.
A Reuters,
J’attendais que qq me fasse les remarques que vous formulez :
Concernant Noel Forgeard, je ne peux évidemment instruire son cas, n’ayant pas d’informations précises sur ce sujet. Je peux cependant avancer l’idée que qq qui utilise son pouvoir sans rendre compte, sans relation aucune avec la situation de son entreprise et sans lien avec sa productivité reelle ne doit pas être loin de l’abus de bien social. Ca vaut pour le systeme de retraite des fonctionnaires et autres mécanismes permis par les monopoles publics.
Concernant Total, vous sentez racketté ? pour ma part, je fais jouer la concurrence … et j’aimerais pouvoir en faire autant pour l’électricité.
Lisez aussi le post de notre ami Ornais, ca permettra de relativiser les profits de Total ! Quand aux salaires, rappelez vous que les prelèvements (charges sociales, impôts, TVA …) sont de l’ordre de 60 % ! c’est aussi le prix d’une insuffisante performance du secteur public.
A JPM
Ne croyez pas que les délocalisations soient à l’origine de nos maux. Elles sont peu importantes et par ailleurs ont la plupart du temps vocation à se rapprocher de nouveaux marchés. Les interdire reviendrait à interdire aux entreprises françaises l’élargissement de leurs débouchés.
A Monsieur A.B
Désolé, mais c’était de l’humour ou de l’ironie :
"Il est vrai qu’interdire les délocalisations et taxer les bénéfices des entreprises seraient la solution de nos maux.
Les Français seraient ils prêts à en payer les conséquences ?
Sont-ils prêts aussi à abandonner l’Euro et quitter l’Europe ?"
Je reprenais les incantations de certains candidats et j’allais au bout du raisonnement.
Pardon d’utiliser un style un peu télégraphique qui provient de ma formation de mathématicien et de physicien………………………… qui nous entraîne à trouver des solutions au lieu de poser des problèmatiques autour desquelles beaucoup tournent en rond.
A JPM
Pardonnez moi, il est vrai que certains éléments de communication non verbale m’ont échappé. Vous connaissant un peu, je me disais aussi …
même si les délocalisations ne sont pas à l’origine de tous nos maux, il faut quand même penser à ceux qui perdent leur travail du jour au lendemain …….et qui rentrent dans la spirale infernale du chômage !
Que TOTAL fasse des bénéfices, tant mieux. il faut aussi penser aux sommes investies dans la recherche , il n’y a pas de pétrole dans tous les jardins ! d’autre part, les salariés de cette compagnie sont très bien payés, donc mis à part le prix de l’essence (ne pas oublier les taxes) il n’y a pas grand chose à dire .
par contre, que l’on récompense la nullité d’un certain Forgeat par une indemnité de départ colossale au lieu de le sanctionner pour son manque de résultats m’interpelle ; c’est tout simplement écoeurant .
Inversement , un entrepreneur sérieux et performant , créant des emplois, lui , sera sanctionné par une fiscalité délirante !
espérons que la FRANCE de demain ouvrira les yeux et ne permettra plus ce genre de dérives?
AB Galiani,
Au sujet des supers profits et dans l’optique d’analyser ceux des banques je vous signale l’exemple de la répartition donné par le PDG de BNP Paribas:
"Un très bon article de Jean Michel Lamy, du journal Le Nouvel Economiste, explique le principe du dividende qui est la rémunération du capital. Baudoin Prot, directeur général de BNP Paribas, y donne la répartition du PNB (produit net bancaire) de BNP Paribas. Pour 100 euros de CA 2005, la répartition est la suivante : 36 euros pour les salariés, 20 pour les fournisseurs, 12 pour l’Etat, 12 pour les actionnaires, 20 pour l’investissement."
Pour retrouver les sources:
http://www.nouvellepolitique.com...
Pourriez vous nous faire une analyse?
Merci par avance.
Olivia
A Jerkan et Olivia, Concernant la rémunération des grands patrons, voir ma réponse plus haut. Il me semble également que notre hôte s’en était ému dans un billet (je n’ai plus la date en tête). Promis, Olivia, je vais rédiger qq chose sur les banques et la répartion de leur PNB (produit net bancaire, cad la richesse créée par leur activité). Je vais essayer de recouper les données issues de BNP Paribas.
Faites annuler l’utilisation des machines à voter en 48 h avec un référé-liberté. http://www.betapolitique.fr/spip...
http://www.betapolitique.fr/spip...
La présence massive de machines à voter dans le département des Hauts-de-Seine est-elle une preuve de modernité ? A moins que… Non, comment oser douter de l’intégrité des suzerains locaux.
Au fait, c’est quoi cet agrément à vitesse grand V ? http://www.legifrance.gouv.fr/WA...
A ORNAIS,
de Gaulle est mort depuis plus de 35 ans et la camapgne de la rupture se finit par un recueillement a Colombey les deux eglises .
Balayez devant toutes les portes , ca fera de l’air pour la clarete du debat a tout les etages .
Se sentir oblige de se coller l’image gaulliste comme detachement de la chiraquie , on peut pas dire que le signe de la rupture et du changement generationnel soit au tableau d’affichage
A L’auteur du billet ,
Vous seriez aimable de nous parlez de cette legende de la speculation immbiliere et de la belle confrontation entre les hausses de 100% du m2 en 10 ans et les belles phrases sur le travailler plus pour gagner plus .
De la justification du merite et du travail sur la hausse de l’immobilier et des grands discours sur l’ecrasement des salaires pour cause de 35 heures non supprimées das le programme du candidat
Mon cher Eric,
Ne seriez vous pas en train de tout mélanger ? L’envolée des prix immobiliers est d’une autre nature que les profits. Elle résulte d’un écart dans l’ajustement de l’offre à la demande. Une raison tient dans le niveau peu élevé des taux d’interet, qui incite à s’endetter. Et aussi dans l’élargissement de la gamme de prêts bancaires, allant jusqu’à 30 ans, voire 50, ce qui d’ailleurs ne présente pas que des avantages
Je pense que le capital est, a l’heure actuelle, un système dual. Un système ou s’épanouissent des entreprises qui ne savent plsu que faire de leurs profits, tandis que d’autres entreprises (le groupe majoritaire) éprouvent du mal à faire le place dans un système économique qui manque de régulations.
Le libéralisme est la cause de ce dualisme du capitalisme, qui le mt par ailleurs en danger.
A Matthieu, S’il existe des entreprises qui « ne savent pas quoi faire de leurs profits », c’est qu’il existe un problème de régulation. Votre idée d’un système dual peut se défendre, mais il ne faut pas se tromper de cible. Le libéralisme, c’est un mode de régulation décentralisée qui inclut aussi l’intervention (régulatrice) de l’Etat. Il n’existe pas un libéralisme mais des liberalismes. En octobre der,ier, j’ai ainsi présenté les fondements libéraux de la sociale démocratie.