Le sujet est austère. Souvent perçu comme le préambule d’une punition. Un recul face au progrès. Alors que la maîtrise de nos finances publiques est, au contraire, le préalable à une action publique ambitieuse et efficace. Pourvu qu’elle soit constante. Pour l’avoir pratiquée dans ma ville, dont j’ai été élu maire, en 1989, je ne résiste pas à vous faire partager (je viens de les recevoir) quelques chiffres, que, seuls, quelques initiés accepteront peut-être de regarder. Ils rassemblent les évolutions nées de cette nouvelle gestion engagée, dès mon élection, il y a maintenant 18 ans, suite à 12 années de gestion laxiste et imprudente. Contrairement à toutes les légendes, la maitrise des dépenses de fonctionnement s’est révélée non seulement possible mais fructueuse pour l’amélioration des services à la population. Pour l’anecdote, quand je suis entré au gouvernement, en 2002, je m’étais permis de remettre au Président de la République une petite note de ce genre pour lui montrer tous les bienfaits d’une politique d’assainissement de nos comptes publics. Il m’avait adressé, par écrit, une gerbe de compliments, tout en prenant soin de me préciser que … ce n’était sans doute pas transposable partout !
De bonnes recettes existent, vous en êtes une preuve concréte, pourquoi nos CHEFS SUPREMES refusent toujours les suggestions positives. Il est exact que J. CHIRAC a cette réputation de toujours croire qu’il a la science infuse, mais malheureusement , lorsque l’on fait le bilan économique de la FRANCE, on peut conclure en disant "aurait pu mieux faire".
ce qui est grave, c’est qu’au sein d’un même parti, les Conseillers compétents et surtout proches des réalités ne soient pas suffisamment associés au destin de notre Pays. il y a sur ce sujet beaucoup de progrés à faire.
Espérons que le nouveau Président saura écouter, analyser et réformer avec une ouverture d’esprit un peu plus large ?????
Il y a une leçon à tirer de cette histoire, il y a le "tout puissant" qui avance au gré du vent et qui ne veut surtout pas faire de vagues, qui nous abreuve d’excellentes paroles et promesses, et ça s’arrête là.
Ce comportement fait parait-il partie du passé …..MAIS parfois certains engagements des présidentiables ne sont pas non plus très clairs ce qui permet lors de leur prise du pouvoir de contourner leurs belles promesses….IL est à croire que lorsque l’on occupe ce poste, tant convoité, les réalités ne sont plus perçues de la même façon? et c’est bien dommage.
Cher Alain lambert,
Les comptes que vous présentez sont tout à votre honneur et montrent votre attachement à la gestion saine des comptes publics locaux.
Est-ce transposable aux comptes de la nation ?
De part son expérience, Chirac devait en être d’autant moins convaincu, que sur le montant global de la dette qui doit se situer à environ 2500 milliards aujourd’hui, on peut considérer que son dernier quinquennat a contribué à plomber les comptes d’environ 500.
(Pour ce qui est des 2500 milliards, au moment du rapport Pébreau il y avait 1100 milliards de dettes constatées plus 900 pour la retraite des fonctionnaires, auxquels il fallait ajouter selon Jean Artuis 300 milliards d’engagements auprès d’entreprises publiques, ce qui faisait au total 2300. Aujourd’hui, les 1100 sont devenus 1200, les 900 dans le même esprit ont du devenir 1000, ce qui établit probablement le montant actuel à 2500)
Pour ce qui est des comptes de la nation, il n’est plus question de finasser sur le maintient de certaines dépenses à Euro constant ou à Euro courant, la seule chose qui importe c’est de les réduire.
Si l’on part du principe que la moitié des sommes prélevées, dans ce que l’on appelle les prélèvements obligatoires, ne servent à rien à ceux qui les paient en raison de l’immense gabegie qui est faite dans leur usage, on comprend aisément que les marges de manœuvres sont colossales à qui veut bien se donner la peine de traiter les problèmes.
Mais le veut-on vraiment ?
Les corporatismes et conservatismes de tous poils y sont ferment opposés.
Ils le sont d’autant plus que ceux qui seraient censés conduire le changement, sont aussi ceux qui en vivent et même grassement pour certains.
Va t-on leur demander de scier la branche sur laquelle ils sont assis ?
Au chapitre des scandales, un des principaux et pas très attendus effets de la décentralisation, c’est l’augmentation du nombre des fonctionnaires d’état, qui s’ajoute à la pléthore de ceux qu’on trouve dans les régions
A ce sujet, il faudrait demander aux fonctionnaires surnuméraires, qu’ils soient en activité ou en retraite, et qui depuis vint cinq ans vivent sur la dette, si ça leur pose un problème de conscience et si ça les empêche de dormir. Je n’en suis pas sûr.
Pour ce qui est de la gabegie de l’argent public, il suffit de se baisser pour ramasser.
Cela peut aller du scandale de l’introduction de l’ours dans les Pyrénées, au faste désuet de l’entretien des palais de la république.
Les exemples se comptant par milliers, ne me demandez pas d’en établir ici la liste, un livre de l’épaisseur d’un dictionnaire n’y suffirait pas.
Mais gardons l’espoir, une prochaine présidence prendra ces problèmes à bras le corps.
Suis-je naïf ou cynique ?
Il y un sujet sur lequel je ne vous suivrais pas totalement, c’est les associations.
Il y a quelques 800 000 associations en France, et selon moi, plus de 80% ne sont que des pompes à fric pour permettre à certains de vivre tranquillement sur l’argent des contribuables, et je ne parle bien évidement pas ici des nombreux bénévoles, assez naïfs pour imaginer qu’il en soit autrement.
Cela me fait dire que l’assainissement est l’aboutissement de la mise en place d’une politique rigoureuse dans le temps. Vous avez eu la "chance" de pouvoir avoir une même ligne politique pendant 12 ans, au travers de l’exercice des responsabilités, et de celle de vos successeurs.
En comparaison, au niveau national, nous sommes peut-être dans un cas de figure plus complexe.
Et c’est là où je me dis que la durée d’un mandat politique présidentiel n’est peut-être pas adapté avec l’exercice de cette politique de long terme puisque le président, quel qu’il soit, ne serait jugé que sur ce qu’il réalise en 5 ans et c’est peut-être sur une durée beaucoup plus longue que l’on récolte les fruits des efforts. Cela ne doit pas justifier le fait que l’on reste sans rien faire.
… bravo! Pourriez vous nous en dire un peu plus sur cette très intéressante proposition de Nicolas Sarkozy de créer un ministère des Affaires Financières qui viserait à juger les ministres en fonction de leur capacité à mener des politiques publiques dans le budget qui leur est alloué plutôt qu’en fonction de leur capacité à augmenter les moyens de leur ministère ?
A Annabelle, je ne pense pas qu’il faille parler de chance pour les élus de pouvoir appliquer la politique sage qui fut mise en place à Alençon mais de chance pour les alençonnais d’avoir de tels élus et de féiliciter les habitants de notre belle ville, belle grâce à la même équipe, d’avoir compris que seule cette voie est possible !
l’opposition actuelle, comme depuis quinze ans, se plaint des investissements soit disant coûteux, on la comprend, quand la même équipe était aux commandes de la ville, elle n’avait pas un centimes à mettre dans ce type de projet, tout allait dans la dette !
et le pire c’est que ca recommencerait aujourd’hui !
Car comme au niveau national, ils n’ont rien compris !
Que de chiffres ! on peut , bien sur, leur faire dire ce que l’on veut !
mais il y a une réalité qui n’est pas très glorieuse.
Notre pays a besoin de retrouver une certaine confiance et surtout que le principal moteur de la relance soit respecté : LE TRAVAIL et tout ce qui en découle . Manifestement la politique économique de "Chirac" est loin d’être satisfaisante, elle est à bout de souffle ; on peut comprendre pourquoi N. SARKOZY souhaite la rupture, il devra (s’il est élu) analyser des erreurs du passé et ne pas les renouveler.
Espérons que de son projet concernant les charges et la fiscalité contribuera efficacement à une véritable ouverture économique et sociale qui profitera à l’ensemble du pays.
QUESTION: qu’est-ce qui est le plus important, la rivalité politique ou
l’enjeu de la FRANCE ?
Quand, enfin, serons nous suffisamment raisonnables pour reconnaitre ce qui est bien, même chez son adversaire politique, quel qu’il soit !
Pourquoi la politique déçoit-elle autant ? pourquoi autant d’abstentions, on devrait parfois se poser la question.
@Bertrand
J’ai volontairement synthétisé par des guillemets "chance", car en fait c’est surtout la chance que les Alençonnais aient suffisamment de recul pour avoir soutenu M Lambert dans la conduite de cette politique dans le temps et chance également d’avoir M Lambert pour avoir su leur faire comprendre que c’était la seule solution : objectifs justes, bonne communication, adhésion. On aimerait avoir un maire comme cela !
On sait les dérives d’une gestion de gauche. Je partage tout à fait votre analyse.
La gestion d’une Ville n’est sans doute pas transposable intégralement à celle d’un Pays tel la France. Il n’empêche que les fondamentaux sont toujours les mêmes, qu’il s’agisse de la gestion d’un Pays, d’une collectivité publique, d’une Société, d’une activité individuelle ou de ses propres affaires…. Il est des personnes qui savent gérer, et d’autres qui ne le savent pas. Il est des personnes qui sont pour l’intérêt général et d’autres pour leurs petits intérêts particuliers. Il est aussi des citoyens qui travaillent et d’autres qui s’y entendent pour vivre aux crochets de la Société. Et puis, aujourd’hui, il est des Français pour dire qu’il faut véritablement " retrousser les manches " pour redresser le Pays et d’autres pour jouer les cigales et dire " on verra bien demain ", quand ce n’est pas plus crûment " Aux autres de payer, et à moi de profiter !". Nous verrons, bientôt, s’il est une majorité de Citoyens responsables, prêts à l’effort, ou si cette majorité penche du côté des profiteurs et de ceux qui veulent faire payer les autres … ou " faire payer les riches ! ". Je pense qu’un jour, il faudra revoir les modalités d’attribution du droit de vote et le réserver aux personnes " responsables " (c’est bien déjà ce qui passe en ne l’attribuant pas, par exemple, aux personnes qui ne sont pas majeures). Il faudra sans doute aller plus loin, pour le bien commun, et non pour le profit d’une classe de la société par rapport aux autres.
Ce n’est sans doute pas très démocratique, c’est certainement difficile à mettre en oeuvre, mais l’état du Pays et l’efficacité nécessaire sont peut-être à ce prix.
Que de vérités dans le billet de BERNIC
Espérons que nos politiques lisent et s’inspirent des réflexions constructives et réalistes.
Le problème est que la citoyenneté en France est vide de sens réel, elle est essentiellement déclarative. Chassez l’individualisme paysan il revient au galop!
Le problème est donc celui de l’ouverture au monde qui a caractéirsé le monde saxon et anglo saxon (rappelons nous ce qui a été dit et écrit pour justifier notre lamentable aventure indienne et canadienne …et d ela vente scandaleuse de la Louisiane sans comptre le ratage du Brésil et de la Nouvelle Zélande etc.). Voyons ce que l’on dit des entreprises phares qui ont réussi à échapper à l’étau culturel et d eleurs dirigeants qui passent leur vie en avion et en réunions!
Si l’on n’est pas capable de gérer des municipalités conformément à l’intérêt commun, que dire des départements, régions et évidemment Etat.
Fatalité? peut-être! Notre temps s’est-il arrêté au XVIII ème? peut-être.
Ajoutez à cela le confessional (pour contredire Ivan Rioufol).