N’étant plus maire, je n’avais pas suivi le débat national sur les machines à voter, les avantages qu’elles présentent, les inconvénients qu’elles peuvent susciter et surtout les soupçons qui pèsent sur elles. Comme il se trouve que notre ville d’Alençon a fait ce choix technique, il n’est pas à douter que la controverse ira bon train. Connaissant bien les élus, puisqu’ils ont été élus sur ma liste en 2002, je puis attester de leur totale bonne foi et de leur exigence morale et éthique absolue. Quant à embrasser la totalité de la problématique, je vais avoir besoin d’un bon débat de commentaires que je vous propose de faire sur le présent blog. Veillez à lui conserver une tonalité calme, documentée, respectueuse. Chacun pourra ensuite se faire une idée. France 3 Normandie en a fait une émission intéressante. Bon blogging.
Ci-dessous le reportage :
Aujourd’hui il n’y a que 33 % des foyers a etre equipés d’internet …
Source http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_...
Alors pour le vote electronique via internet .. On peut encore attendre .. et puis aussi attendre d’avoir des machines qui ne seront pas obsolètes au rythme des PC .. a peine maitrisés , deja perimés
J’ai du plaisir a lire les professions de fois , a tirer a pouf-pourf pour qui je vais voter .. puis a aller a bureau de vote , a saluer les gens , a choisir mes bulletins , si je n’ai pas deja apporté le mien et aller tirer le rideau pour glisser mon petit pouvoir dans une mini envellope .. j’aime ce ceremonial
Alors pourquoi m’en priver , pour ne m’offrir que le droit d’appuyer honteusement sur un bete bouton sans ame .. Qui me regardera alors que j’exercerais mon POUVOIR de citoyen .. Qui dira " A Voté" ..
Ornais: une remarque : au cours des dernières élections législatives en Estonie (pays libéré du joug soviétique il y a moins de 20 ans) il était possible de voter par internet.
techno.branchez-vous.com/…
Sans vouloir faire de comparaisons un peu rapides, il y a je crois matière à réflexion…
Oui , la comparaison est simple .. La France n’est pas l’estonie .. nous nous n’avaons toujours pas fait notre revolution culturelle .. et trainons les memes boulets ..Nous ne sommes toujours pas dans l’ere Post Communiste . Et je me navre toujousr de voir qu’il existe un pays a plusieurs vitesse : La France des privilèges , qui comme tout groupe ne se soucie que de garder sa place et de se reproduire ..c’est ainsi que l’on a davanatge de facailité a faire de la politique quand papa ou maman en font .. et les autres
En Estonie , on peut etre ministre a 30 ans .. En France , a cet age , soit on a papa dans les affaires , soit on sert de caution , avec un ministere peu coté , et l’on dit que les maux du monde sont des vilaines grippes, sans initiatives meme avec des miettes de pouvoir
J’attands moi aussi un dynamisme , un renouveau ….et je sais que les machines a voter sont du gadget sans interet .. ce n’est pas cela qui fera changer le monde .. Alors , je jour ou je trouverais une bonne cause j’approuverais
@BS:
Une chose que j’ai remarquée, c’est qu’il est différent de faire un système que l’on considère fiable et de produire des justifications pour spécialistes que ce système est fiable, et une autre que de communiquer cette assurance à d’autres. C’est vrai si l’on s’adresse à des ingénieurs, des scientifiques, non spécialistes de son domaine; et c’est encore plus vrai si l’on s’adresse au grand public.
Imaginons que l’on propose un système de vote électronique vraiment sécurisé. Je ne parle pas des ordinateurs de vote actuellement proposés (où l’on fait une confiance presque aveugle aux fabricants et installateurs), mais de systèmes utilisant de la cryptographie (chiffrement, authentification, preuves zero-knowledge, etc.).
Peut-être les promoteurs de ces systèmes arriveront-ils à convaincre la communauté scientifique et technique spécialisée de leur bon fonctionnement. Encore faudrait-il que, contrairement à ce qui se passe actuellement avec les ordinateurs de vote, les processus soient rendus publics et ne soient pas réservés à des « experts » inconnus.
Pour ceux que cela émeut de considérer un processus ouvert sur un sujet aussi sensible : pour redéfinir leur standard national de chiffrement, les États-Unis ont fait un appel d’offre public et mondial. Des scientifiques du monde entier ont été invités à présenter des algorithmes de chiffrement; l’évaluation de leur sécurité a fait l’objet d’un débat public entre spécialistes. L’algorithme sélectionné, Rijndael, avait été développé par des universitaires belges. Le standard qui en découle, l’AES, est utilisé non seulement par les organismes gouvernementaux américains, mais aussi par des entreprises du monde entier, confiantes dans le processus d’évaluation.
La logique d’un tel processus est simple : au lieu d’attendre que des gens mal intentionnés trouvent des failles de sécurité, on invite le monde entier à rechercher les failles et à les publier avant de mettre le système en service. Si le système est "troué" on ne le met pas en service. Comme d’ailleurs la recherche scientifique en général, c’est un processus très concurrentiel : les mauvaises idées sont débusquées, et rejetées. Il n’y a pas de petits arrangements entre entreprises, de "mais vous comprenez on a déjà lancé la fabrication, on ne peut pas corriger".
Telle n’est pas la direction dans laquelle la France s’engage. On assiste à un débat tronqué : les promoteurs des ordinateurs de vote pratiquent la rétention d’information, et refusent de répondre aux questions, mêmes simples et sans enjeux de sécurité, au motif que leurs produits sont homologués et donc sûrs.
Mais, admettons que les techniciens soient convaincus. Qu’en serait-il du grand public?
Dès qu’il y a un chiffre, une donnée, publiée par l’État suite à l’avis d’experts, et ayant une importance sociétale ou politique, une polémique s’engage sur les méthodes, les critères, des experts; sur leur indépendance et impartialité; sur les pressions qu’ils ont pu subir. Pensons aux polémiques incessantes sur les chiffres du chômage, de la croissance etc.
Nous avons donc le chiffre de l’INSEE, contesté, le chiffre de tel ou tel syndicat, etc.
Jusqu’à présent nous n’avions rien de tel pour le décompte des voix (je distingue ce problème du problème des listes électorales). Avec les ordinateurs de vote, et demain peut-être le vote électronique, il faudra s’attendre à des contestations techniques. Comme l’exemple de George W. Bush le moindre, les contestations techniques débouchent sur un problème tenace de légitimité (une partie importante de la population américaine considère que Bush a volé son élection). Pensons à cela dans notre pays où déjà une bonne partie de la population vote pour des candidats contestataires, qui prétendent que le "système" confisque le vote des français.
En résumé, ce transfert de compétences des citoyens (processus simple et vérifiable du vote papier) vers des "techniciens" est tout sauf anodin.
Je serais curieux de connaître l’opinion de M. Lambert sur ce sujet.
(3 avril) Elections : Cannes renonce à l’expérimentation du vote électronique
La ville de Cannes a décidé de jouer la carte prudence en matière de vote électronique. Dans un communiqué envoyé ce matin, la mairie de Cannes annonce qu’elle renonce à l’expérimentation des machines à voter et dénonce les risques de fraudes. Le député-maire, Bernard Brochand tiendra ainsi une conférence de presse jeudi 5 avril à 11h30 en mairie, pour préciser sa position sur cette question du vote électronique.
(…)
http://www.rivierabiz.com/cannes...
(1er février) Vote électronique : l’UDF Philippe Laurent, maire de Sceaux, appelle à la prudence
(…) A Sceaux, la décision de renoncer vient d’être prise alors même que la somme de 130.000 euros pour l’achat des machines était inscrite au budget. Pour justifier sa décision, le maire UDF, Philippe Laurent, met en avant plusieurs arguments dont deux notables, l’un financier, l’autre technique. (…)
http://www.josephdion.com/2007/0...
Excellent commentaire de DAVID MONNIAUX.
Il n’est pas même la peine d’argumenter en son sens tant les références Science Politiques et autres sont évidentes.
Il paraît incompréhensible de soutenir l’inverse.
Qui saura faire entendre raison aux élus en leur faisant comprendre que leur obstination à imposer les machines à voter relève de l’entêtement pathétique que pas un seul expert digne de ce nom ne saurait justifier en l’état actuel de la technologie.
Et puis beaucoup de personnes âgées ne veulent pas de ces machines.
Persévérer dans l’erreur constitue un véritable pied de nez à la démocratie. Errare humanum est, perseverare diabolicum.
"On ne peut pas troquer un système dans lequel quiconque peut vérifier la validité du vote contre un système opaque ou seule une poignée d’experts peut certifier qu’un vote est fiable."
http://www.internetactu.net/?p=6...
n’aurait-il pas été plus judicieux de lancer ce sujet avant l’achat des machines?
Ce thème nous permet un débat bien intéressant… La ville d’Alençon pourrait ouvrir sur son site un blog, espace d’échange qui permettrrait aux élus d’entendre d’autres sons de cloche avant de se jeter à l’eau.
Consultez le peuple, faites vivre la démocratie!
pour info, lors du réferendum sur la constitution européenne, une machine avait été utilisée dans un bureau AUCUN élu de gauche ou futur prétendant l’an prochain et voulant se faire un coup de pub n’avait indiqué quoi que ce soit, je répète, AUCUN !
Pour info aussi, aucun problème n’avait été rencontré
il ne s’agit donc que d’un coup de communication pour éxister parce qu’on n’a rien d’autre à dire.
la démocratie c’est l’élection au fait ! on n’est pas à porto alegre.
@Bertrand : avez-vous lu les différentes objections ?
Le vote électronique ne va pas provoquer plus d’incidents de parcours que le vote papier. Le problème réside dans la non-vérifiabilité du processus à l’échelle du citoyen : si le résultat est truqué, il n’y a aucun moyen de le savoir, et tout se passera "bien" (sauf que la mauvaise personne sera élue !).
Ensuite je ne vois pas en quoi il s’agirait d’une campagne de gauche : la contestation est partie initialement de personnes non engagées politiquement, et aujourd’hui, TOUS les partis (sauf l’UMP) contestent ces machines.
Pour revenir au référendum de 2005, pensez-vous vraiment que s’il y avait une conspiration pour installer ces machines et truquer les élections, on aurait commencé à frauder massivement dès 2005, au risque de dévoiler le pot-aux-roses avant même qu’une proportion significative de bureaux de votes ne soit équipée ?
Notez que je ne crie pas à la conspiration, mais il est indéniable qu’il devient tout à coup possible d’organiser de la fraude à grande échelle, ce qui était impossible jusqu’alors.
@Alain Lambert : votre avis sur la question, après avoir judicieusement ouvert et suivi ce débat sur votre blog, intéresserait grandement, je pense, vos lecteurs. Le donnerez-vous ?
No comment comme on dit à Euronews :
Malgré un jugement du tribunal administatif favorable à l’utilisation de machines à voter, le ministre en exercice maire de la ville d’Amiens viens de renoncer à les utiliser
Amiens toujours,
"Nous avons ressenti une certaine polémique sur la fiabilité des machines au niveau national, mais aussi écouté les réticences exprimées par certains de nos électeurs. C’est le rôle des élus d’en tenir compte», a expliqué à l’AFP l’adjointe au maire chargée des élections, Béatrice Leroux-Lepage."
No comment as well !
tinyurl.com/23yja9
M. Lambert,
Quand cessera le scandale majeur de ces machines à voter qui ont considérablement compliqué l’acte de vote de milliers de citoyens à qui l’on n’a rien demandé ?
Pour qui les élus se prennent-ils pour s’arroger ainsi le droit de balayer d’un coup de plume, sans aucun débat avec la cité, des pratiques solidement installées qui donnent satisfaction à tout le monde.
Dans quel monde virtuel ces gens évoluent-ils ? J’espère que les prochaines élections municipales seront l’occasion d’un rappel à la raison indispensable.
Pour la première fois, j’ai présidé un bureau de vote utilisant un terminal électronique. J’avoue que je suis ravi:
– sur 739 votants, un seul a fait une remarque désagréable.
– La doyenne du bureau a 97 ans. Après quelques secondes d’explications elle a voté seule, sans attente , sans erreur.
– un handicapé moteur s’est félicité des conditions d’accès qu’il n’avait pas avec les anciens isoloirs.
– Les 4 assesseurs ont pu être libérés à 18h20. Il en aurait fallu 12 avec le papier. Le dépouillement aurait demandé 2 heures.
Les conditions du succés reposent sur une méthode rigoureuse dans l’organisation matérielle du bureau, une attention permanente des assesseurs, un accueil rassurant et sécurisant.
Je suis convaincu que les risques de fraude ne sont pas plus élevés que ceux que l’on connaît avec le vote papier. En toute chose il faut savoir retenir non seulement ce qui peut-être négatif, mais également ce qui est positif.
à JCG,
"Je suis convaincu que les risques de fraude ne sont pas plus élevés que ceux que l’on connaît avec le vote papier"
Sur quels éléments objectifs étayez-vous vos convictions qui ne valent pas davantage a-priori que les miennes qui sont diamétralement opposées aux vôtres ?
nostalgie des depouillements d’antan,la tension palpable autour des tables,le serieux des scrutateurs et le verdict implacable du bulletin sorti de son enveloppe,comptes et decomptes,nul,rature,erreurs , empoignade des militants,insultes …et le verdict final applaudi par la foule des sympathisants.
Alain,la machine nous tuera et nos souvenirs de victoire avec
A ceux qui tiennent les bureaux et qui bien sûr n’y voient que des avantages,
Confier l’enregistrement et le dépouillement des votes à une entreprise privée, qui plus est sans aucun contrôle (1), n’aurait normalement même pas pu être envisagé. Comment en sommes-nous arrivés là ? Bien sûr tout semble bien se passer… car tout est invisible. Mais comment ne pas craindre le risque de collusion ? comment ignorer que Nedap a pour clients des entreprises trés intéressées par la commande publique et les grands projets ?
(1) : le paramètrage des urnes utilise une procédure, des matériels et des logiciels (sous windows) qui sont hors du périmètre de certification donc hors de tout contrôle. Regardez ce qu’il s’est passé aux municipales à Orange.