Le quotidien « Les Echos » recueille le point de vue de 5 prix Nobel. Ils estiment, à un peu plus d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle, que la France a des atouts mais qu’elle doit laisser respirer son économie et redonner le goût du travail.
Dans la série d’entretiens publiés par le quotidien « les Échos », et traitée dans un post précédent, les économistes dressent un tableau de l’économie française face à la mondialisation.
« J’observe que les Français sont parmi les habitants du G7 les moins motivés au travail. C’est incroyable ! », affirme l’économiste Edmund Phelps, prix Nobel 2006.
Son confrère M. Robert Solow, prix Nobel de 1897, reconnaît qu’en termes de productivité, la France est très performante. Mais les 35 heures ont été, selon lui, un échec. « Le taux de croissance de l’économie française n’est pas assez élevé.
Elle ne s’est pas assez réformée », juge pour sa part l’économiste Gary Becker (prix Nobel 1992), pour qui la France est handicapée par un marché du travail pas assez flexible. « Les entreprises devraient notamment avoir davantage de marge de manoeuvre pour licencier les employés qui ne leur conviennent pas. Les charges qui pèsent sur le travail sont également trop lourdes . Le salaire minimum (…) est au contraire trop élevé », considère-t-il, en jugeant que le principal atout de la France est son « capital humain », outre la créativité et une « excellente » fonction publique.
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