« Je ne suis pas Madame Irma, on l’a vérifié dans toutes les élections, les gens se déterminent au tout dernier moment » (Stéphane Rozès, Directeur du département opinion à l’Institut CSA). La sagesse commande d’interpréter les sondages avec précaution. Les marges d’erreurs existent et ne sont pas négligeables. Alors faut-il imputer un rôle majeur aux sondages ? Comment expliquer la pérennité et la multiplication des sondages malgré les précédents de 1995 et de 2002 ? J’imagine que vous avez bien une idée la dessus !
LES SONDAGES ne refletent pas forcément la réalité de l’action , dire et faire sont des verbes différents.
il est même dangeureux d’y apporter trop d’attention, c’est un indicatif, sans plus, il y a déjà eu des exemples douloureux, rien n’est acquis d’avance .
LES SONDAGES peuvent aussi influencer les votes, y compris les abstentions.
s influencer les votes,
Plutot qu’une idee, j’ai une question.
Roland Cayrol, de CSA, nous dit que la proportion des sondages prives (lire commandes par les partis politiques) est beaucoup plus importante que celle des sondages publies (lire commandes par les medias). Il ajoute que le CSA travaille pour pratiquement toutes les formations politiques.
D’ou ma question:
Pourquoi les partis politiques, qui demontrent le plus souvent du mepris pour les sondages, depensent-ils autant d’argent dans ce poste budgetaire ?
En anglais on dit : "put your money where your mouth is".
Il semblerait que les partis politiques francais aient invente la nouvelle maxime : "put your money where you are bitching !"
En votant dans l’isoloir, je vais désigner celui qui me paraît le meilleur Président pour diriger la France pendant 5 ans. En répondant à un sondage, je vais inconsciemment "jouer la cote", cela n’engage en rien le pays, et il y a un côté jeu dont je ne saurais pas me priver. En tous cas, je ne vois pas pourquoi mes deux choix devraient être les mêmes.
Un sondage n’a pas de sens en soi. Mais c’est l’ensemble qui fait sens et surtout un sens, une tendance. Il permet aussi de mesurer la sensibilité de l’opinion publique à mesure que les thèmes se dévoilent.
Et il faudra bien cette fois, pour que la légitimité d’une élection s’exerce que l’élu reste fidèle à l’opinion qui l’a porté au pouvoir . Car et c’est une nouveauté, les états généraux permanents que permet Internet pourront sanctionner rapidement l’écart entre verbe et action.
J’ajoute que les sondages aujourd’hui ne sont pas seuls à indiquer des résulytats provisoires. Ils sont en effet complétés par bien d’autres sondages: forum, blogs, journaux, revues.
C’est le collationnement de toutes ces données qui forme une opinion politique que jusqu’il y a peu on n’entendait pratiquement pas, occultée par le pseudoscientifisme des Instituts concernés. On parle d’un regain d’intérêt pour la res poltica: elle tient à cette démocratie directe verticalke et horizontale, constamment actuelle.
Prenons le dernier sondage du Point, sachant que la marge d’erreur serait de + ou – 4 points
SR = 25 donc ==> entre 21 et 29
NS = 29,5 ==> entre 25 et 34
FB = 21 ==> entre 17 et 25
JMLP = 12 ==> entre 8 et 16
Les 3 premiers sont donc dans un mouchoir de poche et le quatrième, si on applique la règle de 2002 serait sous-estimé !
Le Point introduit deux autres prévisions :
Le souhait de victoire – NS est largement en tête avec 31 %
Le pronostic de victoire – NS atteind 47 % devant SR à 11 % et FB à 8 %
J’espère que les sondés sont cohérents entre leur intention de vote et le souhait de victoire.
Tout se jouera les dix derniers jours.
Il existe d’autres enquêtes d’opinions non publiées sur des thèmes politiques précis.
Ces résultats font changer la stratégie des candidats.
Le dernier exemple est celui de SR : "je reprends ma liberté…" vis à vis du PS (pour enrayer ma chute….)
Le marketing est devenu l’outil principal de la campagne.
Chaque citoyen, comme dans une grande surface, trouverait le produit qu’il désire.
Ou sont les intérêts de la France ?
Je pense que le succès des instituts de sondages repose essentiellement sur l’analyse des scrutins électoraux passés dont sont friands les partis politiques pour mieux cibler leur éléctorat futur . Les sondages n’étant qu’une photographie partielle et glissante font cependant vivre des spécialistes dont s’entourent abondemment les journalistes pour " vendre " au public ce que celui ci attend . C’est un " bizness " comme un autre avec tous les risques que cela comporte.
Après avoir lu les différents post et en tant que statisticien je ne partage pas entièrement les commentaires.
Les résultats des sondages doivent être présentés en entier et non partiellement comme c’est souvent le cas dans les médias.
Tous d’abord un sondage est le reflet d’une situation à un instant T, ce n’est pas une prédiction sur le résultat final. En 2002 par exemple les différents sondages montraient une évolution des intentions de vote pour le Pen et les derniers sondages non diffusables en presse mais commandés par les différents partis politiques quelques jours avant l’élection présentaient le pen en seconde position et jospin en troisième.
Le chiffre présenté lors d’un sondage n’a qu’une signification que relative en effet il s’agit d’une fourchette de valeurs, dans la majorité des cas la marge d’erreur est de 5% ou 1%. Des résultats proches à un ou deux points, voir plus, ne permettent donc pas de départager ces résultats.
La proportion des personnes sondées qui ne se prononcent pas est elle aussi très importante. Un sondage qui affiche un pourcentage élevé d’indécis, comme actuellement pour l’élection présidentielle, rend sont interprétation délicate et nullement sure même si l’élection avait lieu peu de temps après sa réalisation.
Si les sondages sont tant appréciés des partis politiques c’est parce qu’ils servent de tableau de bord, ils mesurent l’efficacité et les gains de propos, d’actions, et d’agir en fonctions des fluctuations.
Les différences de résultats entre les différents instituts proviennent des méthodes de redressements qu’elles appliquent. Les résultats bruts correspondant aux réponses des sondées sont corrigés selon des critéres et des formules variables d’un institut à l’autre. Par exemple les votes extrémes ne sont pas "avoués" pour nombre de sondés, l’extrapolation à la population francaise corrige ce fait.
THIERRY : je veux bien vous croire quand vous affirmez qu’en 2002 vos confrères avaient vu LE PEN en 2ème position dans leurs enquètes vendues aux partis politiques avant le 1 er tour. Ce n’est pas l’avis de sa fille qui s’est " accrochée " avec le sympathique DG ( IPSOS ? ) sur le plateau d’Y.CALVI il y a quelques jours : meme sous le manteau aucun résultat de sondage ne le faisait apparaitre. C’est ce qui me fait dire que c’est un métier très influencé par les donneurs d’ordres ce qui n’enlève rien aux qualités des statiticiens comme vous. Mais business is business….
a Iffic
En tout cas je puis vous affirmer que, pour ce qui me concerne, cela m’est apparu dès Décembre 01 puisque je me suis inscrit pour la 1ère fois sur les listes électorales et que j’ai voté Le Pen exclusivement pour contribuer à éjecter Jospin et offrir à JC que je n’ai jamais apprécié, bien au contraire…je suis de l’avis en cela de Nicolas Baverez, l’occasion de s’offrir une légitimité dê plomb pour présenter enfin un projet pour la France. On sait hémlas ce qui est advenu et cela a commencé le soir même Place de la République!
yffic31 :
Elle est gentille Marinne……Pourtant comme dans tous partis il y a un Monsieur sondage, j’espère pour eux que depuis ils l’ont remplacé. Celui du PS avait bien fais remonter l’info même si on ne l’a pas pris au sérieux, d’ailleurs ce même monsieur alerte depuis quelques semaines le PS d’un risque de non-participation au second tour de SR.
Il est en effet facile d’influencer le résultat final d’un sondage, la méthode la plus simple est la formulation des questions. Comme dans tout secteur il y a des instituts sérieux et d’autres moins ! A chacun de se faire sa propre opinion sur ces instituts de sondage.
Les sondages politiques ne représentent qu’une part minoritaire du chiffre d’affaire des instituts.
à BERNIQUE : oui , ce discours , cette ambiance , ces drapeaux place de la République m’ont fait mal , très mal….
à THIERRY : Sieur LEGALL avait sans doute transmis mais il n’est pire sourd….Vous avez sans doute été très perspicaces car l’écart entre LJ et JMLP était relativement faible.Bien cordialement
A yffic (petit Yves en Breton, non? C’est ainsi que l’on appelait mon frère aîné et moi Gatick!))
Je me souviendrai toujours de JC enveloppé dans les pis d’un drapeau chérifien qui se trouvait exactement entre lui et l’objectif d’une caméra de je ne sais polus quelle chaîne. Tout un symbole. mais aussi une vérité, car JC, arrivé au bas de l’estrade a longtemps hésité à monter. Il aurait du "poliment" demander de ranger ces drapeaux qui n’avaient rien à voir là, au surplus en cette circonstanc.e. Mais ce qui m’a horrifié c’est que presque tous mes contacts amis et autres n’ont rien vu…non rien de rien!
à BERNIQUE : oui c’est bien la traduction de ce diminutif ( malgré mes 180 cm…)
Les rediffusions de cette soirée ont effectivement supprimé les images que vos amis n’ont pas vues….
@JPM
Vous avez raison, je l’ai toujours dit, c’est triste, mais nous choisissons nos hommes politiques comme des pots de yaourts.
D’autre part, cette propension naturelle du français à ne pas se décider fait qu’il n’y a plus de décisions et un pays qui ne décide plus n’avance plus.