Une émission bien faite de France 5 dans l’après midi et des questions posées à François Fillon ce soir sur RTL – Le Figaro – LCI reviennent souvent sur ce mythe bien français qu’est celui d’une recherche introuvable de 3ème voie comme conciliation entre les deux principaux camps politiques. Les amenant à passer d’une confrontation directe de leurs idées à un essai de construction d’une grande coalition, par exemple à l’allemande. Autant je trouve l’idée intéressante, autant je la pense irréalisable telle qu’elle est généralement présentée. Les forces politiques ne sont pas des génies mais elles ne sont pas totalement dénuées de sagesse et de réflexion. Leur demander de se convertir aux idées de leur principal concurrent alors qu’il n’y a que 2 candidats possibles au 2ème tour de l’élection présidentielle relève du sacerdoce ou de l’angélisme. En revanche, et je l’ai souvent dit, cela n’exclut pas, au contraire, qu’elles ouvrent, après les élections, des périmètres de consensus sur certains sujets d’intérêt général et d’intérêts supérieurs pour la nation et pour lesquels, sauf à polémiquer inutilement, les solutions sont souvent uniques. Et cela s’appelle des démarches transpartisanes comme nous en avons menées avec Didier Migaud pour la LOLF. Autant je suis donc septique, voire totalement convaincu de l’échec inévitable de la 3ème voie, autant je crois et travaille d’arrache pied à la recherche transpartisane de diagnostics partagés, de solutions concertées et de mises en oeuvre conjointes et équilibrées sous le contrôle d’un Parlement uni pour maintenir l’équilibre des pouvoirs avec l’exécutif, sur les grands sujets d’avenir de notre démocratie. Votre avis ?
Qui sont ces "forces politiques" dont vous parlez, Mr lambert ? Il peut y avoir des "zones de consensus", mais elles ne peuvent être mises en oeuvre que par la droite ou la gauche. Faudrait savoir… Peut être avez vous raison, ou peut être avez vous beaucoup de mal à sortir de la vision du monde dans laquelle vous avez vécu toute votre vie politique. Peut être ? Demandez à François Bayrou ce qu’il en pense, à ceux que son discours intéressent de plus en plus. Après tout, ce sont les électeurs qui décideront, pas les "forces politiques"…
Tant que les socialistes s’appelleront entre eux "Camarades" , chanteront L’internationale , en se reclamant du "peuple" au son de musique comme Diams , il n’y aura pas de 3 eme voie .. La gauche bourgeoise n’a pas encore compris que les privilegies se sont eux meme et que d’autres triment pour leur offrir cela
Quant a M Jacques Chirac , il a eu la responsabilité de restaurer la confiance dans la politique , et y a echoué
J’aspire a une 3 eme voie , mais je ne voit que celle de la protestation
je doute, sauf exception, que la France puisse se mettre à l’unisson de l’Allemagne quand tout le monde devrait être sur le pont. Tout simplement parce que la gauche française est un succédané de l’Eglise Catholique donc une autre Institution cléricale mais laïque justifiée par un corpus idéologique qui constitue les anneaux de la femme girafe.
Il faudrait que l’esprit de citoyenneté soit au couer de ce peuple. On en est loin. Et le passé est si pregnant!
En 2002 aussi, il n’y avait que 2 candidats possibles au deuzième tour…
Aujourd’hui, il y en a 4.
Démocratiquement votre.
Question volontairement naïve, les débats parlementaires ne sont ‘ils pas le lieu ou les différents points de vus sont exprimés et pris en comptes de manière transpartisane dans le but de générer les meilleures lois et réformes possibles.
Et comment que des accords sur les grandes questions sont fondamentales. D’ailleurs, une partie de la gauche soutenait la réforme Juppé de 1995, non ?
Reste que, de la part d’un élu de l’UMP, l’assertion peut sembler étonnante : à l’exception, notable, du travail effectué sur la LOLF, et qui est tout à votre honneur, les tentatives "d’ouvertures" sont restées minimes, alors même que l’élection présidentielle avait conduit un Président à accéder à l’Elysée avec 82% des voix.
Tant que l’élection du Président se fera au suffrage universel direct, avec ce que cela entraîne en terme de bipartisme, pensez-vous vraiment, Monsieur Lambert, que des accords ponctuels seront possibles ?
C’est gonflé… Oserez-vous ?
Bon d’accord ma démarche n’est pas commune. Mais voilà : je suppose que vous êtes pour l’amélioration du pouvoir d’achat. Et bien c’est justement ce que je propose moi aussi ! Et j’ai lancé une campagne sur Les Influenceurs que vous pourrez découvrir à cette adresse :
influenceurs.net/news/mar…
Oserez-vous la relayer sur votre blog ?
Claude Antelme (antelme.hautetfort.com/), François Desmaziere (http://www.desmaziere.com/blog/) et Jack-Yves Bohbot (bohbot.typepad.com/) l’ont déjà fait… Chiche ?
Cordialement
Marina
La cinquième République est bien faite. Comme seuls deux candidats sont présents au deuxième tour, il y a obligatoirement une majorité et une opposition. C’est la condition pour que le pouvoir reste stable pendant au moins quelques années. Et c’est très bien. Par ces dispositions, nous avons pu éviter la valse des gouvernements telle que nous l’avons connue sous la IV° République…
Imaginons un instant que François Bayrou soit élu Président de la République…
Si c’est le cas, il sera élu contre Nicolas Sarkozy ou contre Ségolène Royal… Et un mois plus tard, nous aurons des élections législatives.
Il est quasiment impossible que l’UDF obtienne à elle seule, la majorité de l’Assemblée Nationale.
Il faudra bien que François Bayrou s’allie avec l’UMP ou avec le PS. Et je ne vois pas comment il pourrait rallier à la fois la droite et la gauche..
Je pense que François Bayrou est sincère… mais il rève.
Sa coalition dont il prend l’exemple en Allemagne ne tient pas en France. Simplement à cause des institutions qui sont différentes dans nos deux pays…
Je crois que la démocratie suppose la possibilité de choisir. S’il n’y a plus d’alternative possible, quel avenir pour la démocratie ? Mais faut-il parfois entretenir l’illusion de désaccords au motif, plus noble, de la nécessité de choix à proposer à l’électeur ? Cornélien !
Si l’Union européenne ne paraît pas légitime aux yeux des européens, n’est-ce pas parce que ces derniers estiment que la politique qui y est élaborée est inspirée d’une inspiration commune – la pensée unique – qui évacue toute possibilité d’alternative réelle ?
Et ceux-là qui apellent à une "coalition des compétences" ne risquent-ils pas de reproduire, en cas d’échec, le procès contre la technocratie, ce gouvernement d’experts, intentée contre l’Europe ? Faut-il reproduire ici ce que l’on condamne là-bas ?
En l’occurrence, pour choisir la meilleure des visons proposées et tendre vers une « politique parfaite» il ne faut pas chercher celui qui a 10/10 à l’œil droit comme à celui de gauche. Il faut chercher celui qui a « la vista » : ce regard qui vient l’esprit, de la raison, du cœur et de l’intuition.(le troisième œil : la troisième voie) Or, Monsieur Guillery, François Bayrou bien qu’il est du courage et des qualités indiscutables n’a pas la« grâce » de posséder cette vista et il ne serait pas impossible qu’il le sache.
Bien cordialement
Catherine
Vous parlez de troisième voie et cela ressemble fort à ce que préconise Francois Bayrou dans son interview avec Christophe Barbier sur LCI.
Retrouvez l’interview et quelques liens intéressants ici :
http://www.nouvellepolitique.com...
Mais cette troisième voie est elle réellement envisageable comme le fait remarquer ci dessus Roger ?
La troisième voie a souvent été pratiquée et a un nom : la cohabitation.
PS et UMP se sont retrouvés autour d’un consensus transpartisan pour remanier en 2000 les institutions de la Vème dans l’espoir de ne plus subir de cohabitation. Les électeurs savent donc désormais à quoi s’en tenir : s’il faut chercher une voie médiane en gauche étatique et droite conservatrice, ce sera sans la PS et sans l’UMP, du moins, sa branche historique.
Je suis également du moins une fois les élections passées que les députés votent les lois non pas par rapport aux directives de leurs partis, mais en leur âme et conscience ce qui serait un progrès énorme, hors, cela n’est pas encore le cas. Car une bonne loi qu’elle soit de gauche ou de droite, reste une bonne loi. Peu importe quelle est la personne qui la promulgue. Bonne journée
Comme je n’ai pas écouté les émissions dont vous parlez je crains d’etre hors sujet car dans mon subconscient la " 3 ème voie " préconisée à une époque par C. de Gaulle visait ,me semble t’il , les acteurs économiques : d’un coté le capitalisme ( sauvage ) et de l’autre le collectivisme véhiculé notamment par les thèses marxistes. Apparemment sur ce plan la solution n’a pas été trouvée ou bien ça se saurait comme dit l’autre….Si votre question vise uniquement les relations sur le plan politique , nos institutions de la 5 ème RF répondent d’elles memes : NON, votre exemple de la LOLF me parait exceptionnel et à sens unique : vous, centriste président de la commission des finances du Sénat , avez collaboré dans l’intérèt du pays avec un socialiste ( pas toujours très tendre dans ses interventions lors du budget à l’A.N….) ce qui me parait bon mais , à l’inverse , je n’ai pas souvenir , en temps de paix , d’homme de gauche s’alliant avec une personnalité de droite pour faire front commun….Je ne demande qu’à m’instruire si j’ai la mémoire qui flanche…..
Merci à l’ami qui m’a téléphoniquement signalé l’immense faute d’orthographe commise dans le titre et dans le texte ! Totalement impardonnable puisque la miniature m’interdisait d’écrire « voix » avec un « x » ! La grippe qui m’accable depuis une semaine n’est sans doute pas une bonne raison, mais j’en utilise quand même le prétexte pour me donner bonne conscience. AL.
PERSONNE ne détient le savoir absolu . il faut faire face à la mondialisation, à l’europe et aussi et surtout à l’avenir de la FRANCE.
l’important c’est de gouverner la FRANCE avec BON SENS et non pas de suivre des directives partisanes stériles. GOUVERNER "oui" mais avec la conviction de tirer la FRANCE vers le haut .
un , deux, trois ou plus de candidats … le choix définitif doit se faire dans l’interêt de la FRANCE ET DES FRANCAIS et les politiques ayant les mêmes approches pourraient peut-être faire un effort pour s’unir et rassembler leurs "bonnes" idées au lieu de se détruire.
Alain vous êtes pardonné !
Qui n’a pas découvert avec effroi, à la relecture d’un de ses billet, une énoooorme… faute d’orthographe !
Remettez-vous bien de votre grippe et continuez de nous écrire autant de billets intéressants.
🙂
La faute d’orthographe est-elle immense? l’une et l’autre "voi'(e)(x)" font sens.
Seules les voies du Seigneur sont impénétrables!
Bien Cordialement
Catherine
Les Français ont vraiment la mémoire courte. Je le crains à entendre ou lire certains, qui voient la bonne étoile les conduire à François BAYROU. Ont ils oublié qu’il y a quelques années les Français désiraient une vraie droite et une vraie gauche, et une majorité incontestable ! Comme le dit très justement Roger, si François BAYROU était élu Président de la République, où trouverait-il une majorité pour le soutenir à l’issue des élections législatives ? Ce serait le retour à l’instabilité gouvernementale qui régnait sous la 4ème République, autrement dit la pétaudière ! De même, nos concitoyens imaginent-ils vraiment ce qui se passerait dans notre Pays si Monsieur LE PEN venait " aux affaires " ? Heureusement, lui-même ne l’envisage nullement, et serait bien le premier pris de court s’il était élu, surtout qu’il n’a pas plus confiance en sa fille Marine qu’en sa cuisinière, comme il l’a dit hier ! Tiens, tiens : il peut se payer une cuisinière et n’acquitte qu’ un I.S.F. de misère. Il faudrait y voir …
oui , cette orthographe m’avait rendu sceptique quant à l’origine de l’auteur….
La troisième voix existe bien et elle a nom François Bayrou !
Tant que le Parti Socialiste n’aura pas fait sa révolution culturelle en éliminant les références marxistes et en devenant un parti social démocrate, il n’y aura pas d’espace pour la 3eme voie.
Si le parti socialiste est battu au présidentielle comme cela semble se dessiner, il n’aura pas d’autre choix cette fois que de se réformer en profondeur et d’offrir enfin au français un contrepoint cohérent, utile et nécessaire à la droite libérale comme dans toutes les démocraties modernes.
Se faisant, les clivages droite-gauche se matérialiseront probablement sur d’autres sujets que sur l’économie (au 19eme siècle, le clivage portait entre la monarchie et la république) et ce n’est pas sûr non plus qu’une 3eme voie s’ouvre.
M. LAMBERT,
La troisième voix existe certainement …MAIS DEUX VOIX sembleraient plus efficaces si elles élaboraient, se concertaient et décidaient en fonction des besoins de la FRANCE et non pas des souhaits d’un "parti" . IL FAUT AVOIR DES IDEES , mais parfois il faut savoir les dépoussiérer, il y a le passé , le présent mais surtout le futur. La France ne doit pas rétrograder, actuellement elle
parait une peu "essoufflée" BON COURAGE à ceux, qui comme vous, contribuent à éléver la FRANCE VERS LE HAUT.
Et si l’essentiel du pouvoir était transféré au Premier ministre, le débat décisif deviendrait celui des législatives et, partant, serait un débat de projet et non d’hommes. Dans cette circonstance, la possibilité d’une troisième voie n’est pas utopique puisque l’obstacle du 2ème tour mano à mano disparaît.
L’élection d’un Président confiné aux tâches symboliques (+, éventuellement, de relations internationales, d’appel au referendum, de veto, de présidence du Conseil des ministres -et donc de signature des ordonnances) serait, elle, le moment d’un débat sur les valeurs.
Non?
François BAYROU se veut être la troisième voie. Malheureusement, recherchez le consensus avec des interlocuteurs qui se posturent en permanence dans une approche " lutte des classes", c’est partir sur un malentendu qui file à la déconfiture. Ou à la compromission et au recul permanent. La preuve: c’est François BAYROU qui a instauré la cogestion à l’Education Nationaleet on en voit tous les effets! Menace de blocage dès qu’on parle de la moindre réforme, alors que les résultats tangibles de ce "grand service public à la Française" sont cofondants de médiocrité. Sans doute ne le voit-il pas, enseignant lui-même et persuadé que la raison l’emporte! Las: la peur de menace supposée sur les avantages acquis et la dialectique huilée de la lutte des classes l’emportent largement!
La troisième voie existe depuis quelques décennies : les leaders politiques sortent de la même école où ils reçoivent bien évidemment la même formation qui devant les même problèmes leurs fait proposer des solutions voisines.
Pour moi un énarque est d’abord énarque avant d’être à droite ou à gauche. Combien de ministres (et de présidents de la République) ont reçu cette formation unique ? Ils sont tellement froids qu’on n’a pas envie de voter pour eux et leur science infuse et arrogante, mais qui est efficace puisqu’ils restent au pouvoir. N’est ce pas là une des explications possible des près de 50 % d’abstention au 1er tour des présidentielles d’il y a 5 ans ?
Je ne crois pas à une réelle 3ème voie, de toutes façons je ne crois pas que ce soit vraiment ça le problème.
Le problème , sans doute d’origine culturelle, est qu’en règle générale ce que dit le camp d’en face est forcément mauvais et ce que dit son propre camp est forcément bon, et qu’on reste bloqué sur ses postures partisanes.
Alors c’est sûr que du coup ça donne du poids aux décisions votées à l’unanimité, mais c’est tellement rare!
Il faudrait vraiment développer une culture de la confrontation honnête et objective qui débouche sur une solution meilleure que celle initialement lancée par l’un ou l’autre, en essayant de mettre de côté les idéologies. Ce qu’il me semble vous essayez de pratiquer, Monsieur Lambert . Peut-être faut-il que vous essayiez d’élargir le cercle des bonnes volontés (député, sénateurs …), peut-être autour d’une charte que signeraient les uns puis les autres, jusqu’à ce que ça constitue un lobby transpartisan puissant….
Bon courage , il y va de la rénovation de notre vie politique, à travers la revalorisation du rôle des parlementaires
Je crois que le fond du problème, ce n’est pas la troisième voie, mais la manière dont les députés conçoivent et exercent leur députation. Ce que j’apprécie dans la démarche de François Bayrou, et plus généralement de l’UDF, c’est d’avoir inventé une autre manière d’agir : actuellement, à l’exception de quelques rares fortes têtes (Roselyne Bachelot ou M.Dupont Saint-Aignan par exemple à l’UMP ) les élus PS et UMP votent en troupeaux sinon en meutes à l’Assemblée Nationale. La vérité, c’est que les députés, aujourd’hui, ne font pas leur travail de députés et n’exercent plus, ou trop rarement leur esprit critique.
Ce n’est pas parce que l’on appartient à la même majorité politique qu’un gouvernement qu’il faut s’interdire de refuser un budget ou une proposition de loi.
Au moins, à l’UDF, les élus votent en leur âme et conscience, même si ce parti essaie, quand c’est possible, de réaliser une synthèse.
Il ne faut pas exagérer, à propos du PS : il y a là-bas toute une aile résolument moderne et réformiste. Une aile qui se tait pour l’instant, mais espère secrètement très fort la victoire de François Bayrou.
Je pense qu’actuellement, c’est sur l’électorat de cette aile que François Bayrou mord nettement…
Il ne reste plus qu’à convaincre les UMP qui ont la fibre sociale tout en demeurant libéraux de se rallier…
Tout cela est cosmétique. Le réel problème de la France c’est le nécessaire changement de système de pensée des français, ou du moins d’un grand nombre d’entre eux.
Les autres façons de faire de la politique, le changement de république, les "débat participatifs" et autres concernent la structure et l’organisation de notre système politique. Ce n’est à mon sens pas là le problème, on a les politiques que l’on mérite et que l’on désigne.