RENAULT aurait-il trouvé la martingale pour sortir des 35 heures ? La direction de l’usine de Sandouville, près du Havre, vient en tout cas de proposer aux salariés un avenant original à l’accord sur la réduction du temps de travail. Pour éviter le chômage technique, lié à la sous-utilisation actuelle du site de production spécialisé dans le haut de gamme, les ouvriers pourront prendre en 2007 les jours de RTT de 2008 et 2009.
L’année dernière, les 4 350 salariés de l’usine ont produit 119 000 véhicules contre 301 000 en 2002 à cause du ralentissement de la production du modèle Laguna. Mais sa remplaçante, connue sous le nom de code X91, ne sera pas lancée avant plusieurs mois. D’où des périodes de chômage technique qui coûtent autant à l’entreprise qu’aux salariés.
« Les salariés redonneront ces journées en période haute d’activité, mais cela veut dire immédiatement une bouffée d’oxygène en terme de salaires », explique Jean-Luc Lefrançois, délégué CFDT. Selon le directeur des ressources humaines, Hervé Wibaux, « l’objectif est que les salariés cessent de perdre de l’argent tant en salaire qu’en intéressement ». En leur proposant d’utiliser leurs RTT avec deux ans d’avance, la direction n’a toutefois pas convaincu l’ensemble des salariés, loin s’en faut. Si la CFE-CGC et la CFDT ont ratifié l’accord, qui sera désormais appliqué, la CGT et FO n’y ont pas souscrit.
La CGT et FO hostiles
Pour la CFDT, ne sachant de quoi demain sera fait, il vaut mieux tenir que courir, d’autant que le versement intégral des salaires permet de toucher aussi la prime aux bénéfices et que travailler plus à l’avenir pour rattraper du temps n’a rien d’incongru. En revanche, pour la CGT, la proposition est irrecevable car si elle permet aux salariés d’être payés à 100 % de leur salaire durant ces journées de RTT, il leur faudra ensuite les « payer » en temps de travail alors qu’il suffirait de diminuer la production quotidienne pour éviter les journées chômées. Quant à FO, le syndicat estime que les journées de RTT imposées devraient avoir une date limite de récupération en temps de travail et que, passé cette date, la direction doit en assurer le financement.
Excellent papier de F.-X.B., avec PATRICK BOTTOIS ( à Rouen ). Publié le 17 janvier 2007
Renault tente de negocier .. et bien sur des syndicats sont opposés .. Mais ont il ete voir leur voisin de Faurencia , le fournisseur de sieges et de pieces .. Ces salariés la , a quel sauce sont ils traités . S’il y a bien des institutions a reformer , c’est bien FO et la CGT .