Me voilà rentré en Alençon ! Tard ! Ce soir, c’était la cérémonie de remise du Prix du Trombinoscope 2006 ! J’ai eu le plaisir de recevoir des mains de Gilles Leclerc (France 2) le prix du « Sénateur de l’année ». Je vous joins le texte imprimé qui a servi de support à sa présentation faite avec beaucoup d’humour et de chaleur humaine. Cela m’a touché. Autant l’avouer franchement. En politique, on ne connaît généralement que le régime de la douche écossaise : soit une pluie de louanges excessives, soit une bordée d’injures malveillantes. Le portrait croqué par Gilles Leclerc n’était pas de ces registres. Il fourmillait de traits et d’anecdotes bien choisis pour illustrer une vie d’élu bien remplie. Il a retenu l’essentiel de ce qui compte pour moi dans mon engagement et je l’en remercie.

La remise de prix honorait beaucoup d’autres et de plus éminentes personnalités que votre serviteur. Le talent des journalistes a été d’animer « une soirée sérieuse qui ne se prend pas au sérieux ».

Comme chaque lauréat est invité à dire un mot, j’ai remercié le jury et les organisateurs comme mes homologues et résumé deux convictions acquises tout au long de 15 ans de vie publique nationale : 1) pour se moderniser la France doit faire vivre sa démocratie autrement. Dans de nombreux pays européens, il existe une culture de coalition. Elle n’est pas compatible avec nos institutions. Pour avancer sur certains sujets difficiles les forces politiques doivent donc accepter de travailler ensemble de manière transpartisane, comme nous l’avons fait avec Didier Migaud pour la LOLF.

2) Les réformes sont quasi-exclusivement portées, dans notre pays, par les gouvernements, et enfoncées au Parlement comme un suppositoire. Pourquoi ne pas, de temps en temps, laisser la main au législatif (Parlement) ? Pour ne pas boiter, une démocratie doit avancer sur deux pieds : l’exécutif et le législatif. Gouvernement et Parlement. A méditer.