Voilà qui est clair ! On pouvait se demander si le Premier Secrétaire du Parti Socialiste ne s’était pas élevé au dessus de sa condition en annonçant, pour le compte de Ségolène Royal, une hausse massive des impôts. Il n’en est rien. Il persiste et signe. Les Français doivent savoir que les socialistes leur réservent bien un nouveau matraquage fiscal dissimulé discrètement sous le gentil vocable de « remise en cause des baisses d’impôts ». Attendu l’émoi suscité par ses déclarations, sa mise au point ne change rien, elle aggrave plutôt son cas. Quelque soit la catégorie de contribuables qu’il vise, notamment ceux qui perçoivent un salaire de plus de 4.000 euros, plus d’un million de Français reste concerné. La progressivité de l’impôt sur le revenu, déjà parmi la plus élevée du monde, sera encore accrue. Et ce au moment où nous en appelons à tous les talents, les chercheurs, les inventeurs, les entrepreneurs pour booster notre croissance. Pour lever toute ambigüité, nous apprécierions qu’il nous chiffre précisément le rendement attendu de son relèvement d’impôts et remaniement de barème afin que les électeurs soient clairement informés de ce qui les attend.