Dans un rapport à remettre au Premier Ministre très prochainement, le COR vient de préconiser des mesures qui pourront sans doute sembler drastiques à certains mais qui ne surprendront guère les lecteurs habitués aux analyses présentées sur ce blog. Rappelons que le COR, le Conseil d’Orientation des Retraites, a été créé en 2000 par Lionel Jospin alors Premier Ministre pour réfléchir à l’avenir et à la pérennité du système de retraite français. Ses membres sont de hauts fonctionnaires, des responsables syndicaux, des représentants du patronat et des élus. Plus que de commenter longuement ses propositions, il me semble utile de souligner les points faibles du dispositif de retraite français auxquels les constats du COR sont autant de réponses.
Rappelons tout d’abord que le système de retraite français est en principe un système par répartition, c’est-à-dire que les « seniors » vivent des prestations versées par les actifs, après avoir eux-mêmes cotisés. C’est le principe de « solidarité intergénérationnelle », qui se heurte toutefois à une limite de taille : les retraites sont pensées et décidées par de futurs bénéficiaires qui engagent ainsi les générations à venir, lesquelles ne peuvent donner leur avis puisque peut être même pas nées.
Au-delà de cette question, il y a une évolution profonde qui modifie les conditions de pérennité du système de retraite français. C’est la démographie !
Ainsi en 1975, il y a en France 3,1 cotisants pour un retraité. Alors qu’un peu partout dans les pays occidentaux commence une réflexion sur les conséquences du vieillissement des populations, François Mitterrand ramène l’age de la retraite de 65 à 60 ans. Mesure certes sympathique pour ceux qui en bénéficient mais lourdes de contraintes à venir. De fait, en 1985, le rapport est passé à 2,2 et en 2004, nous sommes à 1,6 cotisants par bénéficiaire. Dans l’attente de la cessation d’activité des classes issues du baby boom !
Cette évolution n’est pas vraiment due à la diminution du nombre des naissances. Tant bien que mal, et malgré des fluctuations sensibles, il naît chaque année en France entre 700 et 800 000 enfants. Mais la durée de vie s’allonge. L’espérance de vie à la naissance gagne environ 3 mois tous les ans, passant de 81 ans en 1990 pour les femmes à presque 84 ans en 2005 et de 72,7 ans à 76,8 ans sur la même période pour les hommes. De ce fait, la durée passée en retraite s’accroît aussi fortement : + 2 ans en 15 ans, soit plus d’1,5 mois par an. Et un plus grand nombre de Français atteint l’âge de la retraite : en 1960, 83 % des quadragénaires fêtaient leur 60eme anniversaire ; ils sont prés de 92 % désormais. Pourtant, l’age moyen de départ à la retraite en France est précoce, de l’ordre de 58 ans contre 64 en Europe. Le taux d’activité des 55-64 ans français est ainsi l’un des plus faible d’Europe, avec 37 % des actifs de cette classe d’âge qui travaillent contre 42 % dans l’Europe des 15 et même 69 % en Suède.
On comprend alors que le COR s’inquiète des conséquences financières, lesquelles apparaissent plus dégradées que prévues, selon l’expression du rapport. Il manquera 3,5 milliards d’euros en 2007 et le déficit devient franchement astronomique à l’horizon 2050, avec 30 à 80 milliards d’euros chaque année, une à deux fois le déficit actuel de l’Etat. C’est d’ailleurs un déficit de cet ordre que je citais dans un billet du 28 août dernier. Toutefois, si allonger la durée d’activité est une des conditions de maintien d’un système de retraite efficace, il est désormais indispensable que les partenaires sociaux, y compris (et surtout ?) les entreprises, apprennent à gérer l’allongement des carrières et à porter un autre regard sur les salariés sexagénaires !
Enfin, le COR préconise d’allonger les durées de cotisation des régimes spéciaux. Cependant, le Conseil vise ceux qui n’ont pas été reformés en 2003. Malheureusement, il conviendrait d’y inclure également les autres car la réforme Fillon n’a fait que les effleurer. En effet, en raison de l’existence de ces régimes spéciaux, la France ne dispose pas d’un véritable système de retraite par répartition. Pour un quart des actifs français, une large part de la charge est financée par des tiers qui ne seront jamais des bénéficiaires. Ainsi, les régimes de fonctionnaires reposent sur une cotisation salariée inférieure de 2,5 points à celle du régime général. En revanche, les cotisations employeurs sollicitent fortement le contribuable. Par comparaison avec le régime général : 10 points de plus pour la fonction publique territoriale et hospitalière , presque 45 points de plus pour la fonction publique d’Etat (en raison de la fameuse « cotisation fictive ») ! Les modalités de calcul des prestations sont des plus intéressantes, déterminées sur les derniers mois d’activité pour les fonctions publiques, ceux où le salaire est le plus élevé, contre les 25 meilleures années pour le privé. Et les régimes spéciaux des grandes entreprises publiques sont plus généreux, qui prévoient des durées de cotisations de 37,5 ans, voire moins – et contribuent à l’augmentation du prix de leurs services. Il est à noter que les fonctionnaires cotisent depuis 2003 sur les « éléments exceptionnels » de leur rémunération (primes, par exemple), au titre du régime de « retraite additionnelle de la fonction publique », ce qui d’ailleurs à terme devra améliorer les prestations versées. A plus court terme, comme il y a une « cotisation patronale » de 5%, cela revient à accroître la masse salariale !
Cependant, ce qui est nouveau, c’est que des réformes notables soient proposées par un organisme paritaire. On peut espérer y discerner une prise de conscience collective, y compris de ceux qui en 2003 ne voulait rien entendre … Et, désormais, quel crédit accorder à la proposition du Parti Socialiste de rapporter la loi Fillon de 2003, dont il est clair qu’elle ne va pas assez loin ?
A Cor et à cri
Diable ! Pourquoi m’opposez vous les fonds de pension ? En ai-je fais l’apologie ? Ou même, en élargissant la problématique, ai-je défendu la retraite par capitalisation.
Et concernant l’affirmation de Larrouturou, l’apôtre du neo malthusianisme, je vous retourne Piketti, qui montre une grande rentabilité de la répartition de la VA sur longue période..
Au-delà de cela nous sommes bien sur 2 conceptions irréductibles : dans une vision social démocrate, je défends le droit de tout citoyen à vivre de son travail et son investissement. Vous préferez une logique de prédation. Pourquoi pas ? les prédateurs font partie la faune. C’est aussi la conception des idéologies corporatistes, notamment celles qui défendant les monopoles publics affirmant haut et fort le devoir des citoyens de payer, payer, payer et surtout ne jamais devoir s’exprimer y compris et surtout par leurs choix.
à M. Galiani,
"vivre de son travail et son investissement." –> dans lle cas des fortunes colossales on sort de ce cadre. Les écarts entre salaires les plus faibles et revenus les plus élevés croit dans des proportions qui n’ont rien à voir avec les mérites au travail.
"prédation" : les prédateurs à mes yeux sont ceux qui accumulent des fortunes colossales ou sont les bénéficiaires du fameux 10% de la richesse créée détournée au profit du capital.
En ce qui me concerne j’évoque avant tout une notion élémentaire de solidarité à l’égard des plus démunis.
Pour le reste je réclame un débat démocratique sans que le cercle de ceci ou de cela vienne me dire qu’il n’y a d’autres choix que ce qu’il préconise. Qu’il se contente de me dire ce qu’il préconise.
Djiheldé et Galiani, soyons précis. Sur le site de l’Insee, http://www.insee.fr/fr/indicateu...
on constate une part des salariés + charges sociales qui monte à 63% en 82, puis redescend à 57-58% à partir de 90 (analyse à prix courants).
Mais attention, cette stabilité apparente (y compris sur le long terme à la Piketty) n’est pas corrigée de la salarisation croissante (ainsi les revenus mixtes perdent 6 points passant de 13% à 7%). Les 57-58% de VA se partagent entre beaucoup plus de salariés(qui plus est avec une fourchette de rémunérations beaucoup plus grande qu’auparavant), tandis que les 30 points d’EBE vont d’une manière croissante vers la rémunération des apporteurs de capitaux très concentrés, au détriment d’ailleurs de l’investissement). Les prédateurs ne sont pas où vous le croyez, sachant que le point de VA est à peu près aujourd’hui égal à 120-150 milliards d’euros ! La prédation commence tout simplement dans le mode de fixation des salaires, dans un contexte de chômage croissant. Par exemple, Exxon annonce 39,5 milliards de $ de bénéfice pour 2006 : quelques un de ses milliards auraient sans doute fait du bien aux salariés d’Exxon, ou aux consommateurs américains (sous forme de baisse des prix). Aux USA, même les économistes les plus obtus commencent à s’inquiéter de la question de la juste répartition des gains de productivité (et à en faire une origine de la recession 2007, dorénavant inévitable, …sauf guerre) et beaucoup d’Etats US commencent à relever leurs salaires minimums pour la première fois depuis une bonne vingtaine d’année !
Dernière remarque : les chiffres montrent une grande stabilité des prélèvements sociaux en France depuis 1990 (autour de 15-16 points de charges). On ne peut alors invoquer cet argument de la stabilité d’une part, et dénoncer le cout croissant, la pression fiscale et sociale d’autre part….Simple affaire de logique !
@ AB Galiani Menteur
Votre argumentation ne tient pas … En effet, s’il y a plus de salariés, il faut aussi plus de capital. Moralité : capital et travail ont cru en parrallèle. Au demeurant, les profits des entreprises apres amortissement et même en réintegrant les dividendes distribués aux ménages (mais en soustrayant ce que les ménages apportent aux entreprises en capital) sont dérisoires.
Le problème français n’est pas le problème américain : nous connaissons un effet de ciseau, entre un temps de travail limité et le coûts de services publics qui sont mal gérés voire inefficace (école). Il y a bien prédation dont aujourd’hui la dette est le moyen de limiter les dégats sociaux mais pour combien de temps : cette prédation prend la forme de sous productivité des services publics garantie par l’absence de concurrence, par une retraite trés généreuse de gens aptes a travailler et surtout qui en font payer d’autres. Vous voulez accroître le pouvoir d’achat , que les fonctionnaires paient leur retraite.
Au demeurant, plus vous aurez d’inactifs, plus le niveau de vie baissera !
@ Djiheldé
"(…) il faut aussi plus de capital (…) profits (…) dérisoires"
Il y a au moins deux énormes confusions dans ces quelques lignes : confusions entre évolutions absolues et relatives, et confusions entre évolution en quantité et évolution monétaire.
Ensuite, essayez d’éviter de raisonner en posant des postulats ("..mal gérés, voire inefficace..") pour "démontrer" ce même postulat !
Pour la question de la sous productivité dans les services publics, d’abord sachez que de manière générale le ralentissement global de la productivité s’explique par la tertiairisation croissante : tous les services sont concernés.
Ensuite, dans l’évaluation de la productivité des services publics, je vous invite à inclure les externalités positives qui sont source de productivité pour les autres services (quelques exemples : la présence d’un pompier qui joue aux cartes dans une caserne, permet aux autres agents économiques d’exercer leur acivité sans surcouts et immobilisations de coûts fixes, un controleur du ministère de l’équipement qui fait des mots croisés dans son véhicule de service permet aux camions de rouler sans inclure les coûts du rackets, vols, combines, tricheries …propres aux pays sans structure administrative comparable, etc).
Enfin …plus vous aurez d’inactifs, et plus…rien du tout ! Encore une fois, ce raisonnement basique masque la productivité : le niveau de vie peut parfaitement augmenter pour tous, si le dernier vrai-actif-survivant-force-vive-de-la-nation-non-planqué-qui bosse-dur…crée sufisamment de richesse pour tous le monde (voir mes messages précédents plus haut…)
Bonne nuit…
On est bien d’accord ! Ceux qui crée de la richesse doivent donc être dépouillés par ceux qui n’en crée pas ! mais ce sera au détriment du niveau de vie car si 1 personne pouvait faire vivre le pays, 2 au travail apporteraient 2 fois plus de richesses. Mais il est fort probable que cette personne se lasserait trés vite de travailler pour dautres que lui même. On a d’ailleurs ici un beau mécanisme de paupérisation !
Et pardonnez moi ! Vous ne pouvez ramener la faible productivité à la tertiarisation. Le tertiaire peut être avoir une forte productivité ! Mais il y a une condition sine qua non , c’est d’être régulé, c’est à dire le plus souvent en concurrence. Pour avoir travaillé longtemps dans le public, je puis vous assurer qu’il a des potentialités énormes !
Ben moi, je suis d’accord avec à cor et à cri.
Le jour où l’Etat me verse l’équivalent de mon salaire aujourd’hui, j’arrête de bosser.
Au fait, c’était pas comme ça qu’elle marchait, l’Union Soviétique ?
@Djiheldé
Tous les inactifs qui ne travaillent pas, "dépouillent" donc les actifs et font baisser leur niveau de vie…ce qui à la longue est vraiment décourageant et "paupérisant" pour ces forcats des temps modernes.
Expliquez cela à votre grand mère allitée, ou à votre nouveau né : c’est vrai quoi ! Quel culot ! Oser demander pitance, alors qu’il suffit de se mettre au boulot ! Allez ouste, du balai ! A bas les profiteurs éhontés ! Vive le travail à partir de 3 ans (bon, avant 3 ans …quand même, faut pas pousser…), jusqu’à la mort (tant qu’à faire autant mourir au front, bravement et courageusement, sans vivre comme un parasite…).
Ah au fait, je vous rappelle que le sujet actif-inactif concerne les retraités, qui ont une longue vie d’activité derrière eux. Et puis tiens une idée iconoclaste pour vous faire (vraiment) réfléchir : et si l’activité de l’actif ne s’activait qu’en raison de l’inactivité des inactifs ?
Quand à la faible productivité structurelle du secteur tertiaire, je vous invite à lire un auteur comme Baumol,…qui n’était pas spécialement un auteur marxiste.
@Naouak
Ben voyons… et puis même que le méchant capitaliste il a un couteau entre les dents, et dort sur un tas de $…
à Naouak,
Merci d’expliciter votre point de vue prometteur !
@ ce délicieux Menteur,
Laissons de coté les enfants qui sont un investissement collectif et les personnes trés agées, pour qui la retraite a été conçue. Ce n’est d’ailleurs pas votre problématique car votre proposition est de dévoyer la protection sociale, de lui faire abandonner le terrain de la couverture des risques,pour organiser les transferts de richesses de ceux qui les créent vers ceux qui pourraient les créer mais preferent se les approprier. Et quoique vous disiez, moins il y aura de personnes à les créer, plus bas sera le niveau de vie et plus importante sera la pauvreté. C’est la logique du corporatisme, notamment public, ou de "comité Copernic" qui veut généraliser le systeme de retraite du secteur public à tous, oubliant au passage que les regimes spéciaux n’existent que parce qu’ils sont payés par d’autres que par leurs bénéficiaires.
Quant à la faible productivité structurelle du tertiaire, cela relève du mythe ou de Marx – c’est à dire du religieux –
Puisqu’on me demande d’expliquer mon point de vue. L’égalitarisme defendu par certains fait que le jour où mes revenus apres impôts seront quasi identiques à ce que je peux attendre de la redistribution, j’arrete mon entreprise et de bosser 60 à 70 h la semaine (puisque de toute façon on me considère comme un …). Il me suffira alors de descendre de temps en temps dans la rue pour demander une augmentation …
à Naouak,
C’est bien ce que je pensais : nous ne parlons pas de la même chose. Vous parlez d’égalitarisme, qui est une idéologie comme une autre, là où je parle de solidarité.
Mon propos est de permettre aux moins performants des humains d’obtenir les conditions matérielles et sociales d’une existence décente là où ils vivent. Pas des conditions matérielles égales, ce qui a mes yeux n’a pas d’intérêt.
Et dans mon esprit il y a une contre-partie en termes de services rendus à la collectivité à l’octroi de ce revenu minimum pour une existence décente. Ce qui concourent à la décence et constitue une condition de l’acceptabilité sociale d’une telle politique. Il n’y a là rien de révolutionnaire ! Cependant ce n’est pas le marché à lui seul qui y parviendra.
Prétendre que l’on n’en a pas collectivement les moyens en ce début de XXIe siècle est tout aussi irrecevable qu’une revendication d’égalitarisme. Maintenant si vous faites tout pour persuader l’opinion publique que tel est le cas alors évidemment vous compliquez la tâche !
@Djiheldé
Bon, vous revenez à la raison en considérant qu’il existe des inactifs légitimes, et donc une redistribution légitime.
C’est déjà un point de départ.
La protection sociale moderne (cf. Gota Espig Andersen) combine les principes de l’assurance et de la solidarité et n’est pas exclusivement assurantielle, comme vous l’affirmez !
Le modèle corporatiste (d’inspiration Bismarkienne, et reposant sur des techniques asurantielles) assure une protection variable en fonction des cotisations (prestations contributives) et secteurs d’activités, le modèle résiduel conçoit la protection comme un filet minimal de sécurité (ce qui exonère les entreprises de leur responsabilité sociale), le modèle universaliste (d’inspiration Beveridgienne) propose des prestations elevées, non contributives, en contrepartie de la citoyenneté (donc de l’impôt).
Votre raisonnement interprétant sans nuance tout prélèvement collectif , comme une prédation (sauf pour nouveaux nés et très agés), est donc une attaque directe de la notion de citoyenneté…Mais alors, il faut assumer les conséquences de ce que vous affirmez et décrire jusqu’au bout le modèle de "non-société" qui va avec.
Pour le tertiaire, lisez Baumol ou plus réçent et actualisé, le Repères de Jean Gadrey, et après on discutera de vos "mythes".
@Naouak
Le débat, très riche, sur la justice sociale, ne se limite pas à l’alternative caricaturale entre le "chacun pour soi" et l’égalitarisme forcené ! Entre les deux extrêmes, il y a une gamme !
Tenez, méditez ce texte bien connu (et reproduit sur de nombreux sites Web) de Keynes :
"pour stimuler ces activités et satisfaire ces penchants (à l’enrichissement personnel), il n’est pas nécessaire que la partie se joue avec des mises aussi élevées qu’aujourd’hui. Avec des mises beaucoup plus faibles le jeu serait tout aussi efficace dès lors que les joueurs en auraient pris l’habitude".
Une illustration : dans l’amérique de Reagan, pas spécialement marxiste orthodoxe, et pas spécialement non plus en faillite économique, les écarts moyens entre le salaire ouvrier et celui d’un patron était de l’ordre de 1 à 40. Mêmes les libéraux du Public Choice ou de la tendance Supply, considéraient à l’époque, que c’était déjà pas si mal. Aujourd’hui, l’écart est de 1 à … 450 !
A Cor et à Cri,
J’ai suivi avec interet le débat lancé à la suite de ce billet. Il m’a effectivement semblé distinguer déjà dans vos propos antérieurs ce que vous affirmez dans votre dernier "post". Si la compréhension n’est pas toujours aisée, c’est sans doute en raison du caractère forcement trés anonyme des échanges.
Tel qu’est rédigé votre message, je ne vois rien à ajouter ni à enlever. Nous sommes d’accord sur le diagnostic et la finalité, si nous divergeons sur les moyens. Sachez que dans mon esprit, comme dans mon analyse, la société a un devoir de contribution envers les plus faibles, c’est d’ailleurs ce qui la distingue d’une foule. En revanche, je crois que la même société a le devoir de gerer au mieux les fonds qu’elle perçoit, sinon la logique de l’égalitarisme pour justifier tous les prélèvements pointe son nez.
Et ce n’est pas le système de retraite que je dénonce, mais ses excès !
Cordialement
ABG
A Cor et à Cri,
Vous dites "Vous parlez d’égalitarisme, qui est une idéologie comme une autre, là où je parle de solidarité."
D’accord avec vous : la solidarité nationale (par l’impôt) doit s’exercer au profit des plus démunis (les handicapés par exemple).
Mais uniquement !
Comme Djihelde on doit bien admettre qu’il y a un léger problème quelque part. Comment expliquez-vous que malgré le fait que la moitié de la richesse nationale soit ponctionnée par l’Etat on en soit encore au niveau de misère actuel ?
http://www.rfi.fr/actufr/article...
http://www.europe1.fr/informatio...
http://www.liberation.fr/actuali...
http://www.lexpressiondz.com/T20...
permanent.nouvelobs.com/s…
et aussi
http://www.debat2007.fr/blog/ind...
http://www.debat2007.fr/blog/ind...
Où passe donc l’argent de nos impôts ?
"
Il y a bien prédation dont aujourd’hui la dette est le moyen de limiter les dégats sociaux mais pour combien de temps : cette prédation prend la forme de sous productivité des services publics garantie par l’absence de concurrence, par une retraite trés généreuse de gens aptes a travailler et surtout qui en font payer d’autres. Vous voulez accroître le pouvoir d’achat, que les fonctionnaires paient leur retraite.
"
J’ajouterais, de plus, que nos députés étant très majoritairement des fonctionnaires, c’est pas demain la veille qu’on verra les chefs-prédateurs se tirer une balle dans le pied avec des lois qui remettent les millions d’assités au travail. Ma femme est fonctionnaire, je (elle) sais de quoi je (elle) parle.
Il nous faut un Etat fort à voilure réduite aux seules fonctions régaliennes.
Est-ce le rôle de l’Etat que s’occuper de notre sommeil ?
fr.news.yahoo.com/2901200…
Est-ce le rôle de l’Etat de faire des téléviseurs, des voitures ? Les entrepeneurs indépendants ne sont-ils pas plus qualifiés pour la production industrielle ?
La mafia, elle tue. Ici, il s’agit d’une activité de prédation faite par une organisation ayant le ‘monopole de la violence légitime’. Si vous n’êtes pas content il vous reste votre passeport.
à M. Galiani,
" la société a un devoir de contribution envers les plus faibles"
Mais si cette déclaration va dans le bon sens, la formulation retenue ne me semble pas convenir. Il ne s’agit pas "des plus faibles" mais des individus moins performants parce que possédant un profil moins adapté aux exigences du système tel que celui-ci est défini et redéfini en permanence sous la pression des plus performants.
Les plus aptes dans ledit système qui n’ont aucune raison de vouloir modifier les principes de base selon lesquels fonctionne ce système qui les a promus en raison de ladite adéquation de leur profil à eux.
Et la responsabilité des élites réside dans le fait que la masse des bénéficiaires du sytème fait preuve d’un certain conformisme dans le sens où les facéties des Yes Men l’ont illustré : les avis énoncés par les puissances de ce monde font loi et servent de caution morale à l’individualisme ambiant des mieux lôtis, égoïsme qui trouve sa justification dans la théorie libérale où l’individu en tant qu’entrepreneur de sa propre vie occupe une place centrale. Malheur aux moins performants !
Cette idéologie épouse et favorise en la justifiant une inclination assez naturelle de l’humain à l’égoïsme. Autrement dit nous vivons dans un environnement socio-économique dont les performances suivent une courbe parallèle à celle du niveau d’individualisme observé.
N’y a-t-il pas là un mécanisme interne à cette économie de marché libérale qui tend à la désintégration de la société et à la relégation des moins adaptés ? A moins qu’il ne soit encadré par le politique pour le garder de ses excés ! A commencer par la domination écrasante et monopolistique qu’occupe le critère de la réussite professionnelle et matérielle dans la définition d’une existence socialement accomplie… Une des causes qui voue les moins performants à une sorte d’exclusion et de vie à la marge !
Promouvoir d’autres modèles d’existences réussies contribuerait amplement à dégager l’horizon d’individus qui pour diverses raisons peinent à suivre le rythme soutenu auquel évolue nos sociétés dites modernes et à t trouver leur place ! Et bien souvent n’y prennent qu’un intérêt contraint dans le meilleur des cas. Ou bien se désespèrent de devoir ramer leur existence durant sans percevoir l’intérêt qualitatif de cette démarche pour eux-même et la société.
A Cor et à Cri
Ne confondez pas theories liberales et caricatures des dites théories présentées par ceux qui defendent aussi des interets personnels
à AB Galiani,
Votre réponse est un peu courte.
Pourriez-vous au moins citer quelque exemple de territoire où le libéralisme a été mis en application avec succès ?
Ensuite, peut-être aurez-vous l’occasion de nous entretenir de ce en quoi consiste le libéralisme au-delà de la caricature…
Merci.
J’aurais beaucoup de mal à vous entretenir DU liberalisme, car LE liberalisme n’existe pas. Vous pourrez toujoursl ire mes billets du 3 avril sur les liberalismes et celui du 11 octobre sur la sociale démocratie.
Quant à son succés, je dirai qu’a la différence du socialisme, le liberalisme est amendable.
Et la pauvreté en France n’est pas du au liberalisme mais au social corporatisme.
A COR et à Cri,
55% de la richesse est ponctionnée, et il y a toujours 10% de pauvres et des gosses qui ont faim.
Vous voulez 100% de ponction ?
Vous etes communiste ?
Ouvrez les yeux !
55% de la richesse est ponctionnée….
Erreur ! 55% (en réalité beaucoup moins…mais bon) de la richesse est prélevée obligatoirement et principalement sous forme d’impots (lesquels financent des services de la collectivité), et de cotisations sociales (lesquelles sont des salaires différés…).
Ce que vous contestez en réalité c’est le caractère obligatoire du prélèvement (et principalement le prélèvement social), or c’est ce caractère obligatoire qui permet la réalisation concrète (par redistribution) de la solidarité envers les plus faibles (ou comme le remarque judicieusement A Cor et à Cri, ceux que l’on désigne comme inadaptés au système).
Dans un système sans prélèvements obligatoires, oui vous êtes libre, ou non, de vous constituer personnellement une retraite en placant votre argent, libre ou non de vous constituer une garantie maladie dans une caisse perso, libre ou non d’accéder à un square privatif ou d’emprunter une voie routière payante par péage, libre ou non d’aller à l’école payante…
Cette forme de "responsabilisation" là…n’est que celle de ceux qui sont économiquement favorisés, et n’est éventuellement justifiable qu’à partir du moment où une réelle égalité des chances existe !
Soyons sérieux, les formes de protection sociales peu à peu mises en place sont la solution européenne au problème insoluble de l’inégalité des chances (insoluble, car comment aller contre le désir légitime des parents d’aider leurs enfants…désir qui est au fondement des processus de reproduction sociale et du maintien des inégalités de chances !).
Ce que vous proposez, c’est un retour direct au 19ème siècle, l’époque bénite où le riche comme le pauvre… étaient "libre" d’aller dormir sous les ponts…Ah, la belle fiction confortable !
A "Menteur"
Permettez à un "non citoyen" de s’exprimer quand même malgré sa turpitude. Car si j’ai bien compris, ne pas partager un point de vue comme le votre est une marque de "non citoyenneté".
Vous posez un a priori , c’est que les dépenses publiques sont utilisées au mieux de l’interet général. Or, pour lire régulièrement les billets sur ce blogs, l’idée qui s’en dégage est de dire que ce n’est pas aussi certain et que le drame, c’est c’est notamment l’insuffisance de prise en compte de l’interet général dans les dépenses publiques qui créee la pauvreté. C’est bien davantage le pharisaisme comme le votre( ce et ceux qu’il sert ) qui est un danger pour la citoyenneté et l’égalité. Car finalement, c’est bien une société totalitaire qui se dessine dans vos propos, puisqu’en aucun cas l’action de l’Etat ne peut être remise en cause ! Pourtant, l’inégalité, c’est bien l’Etat, pièce centrale du modèle social français qui la crée, en mettant les citoyens sous tutelle, leur interdisant tout choix !
Arrêtez de lire Zola et passez aux "Echos",
Ce que je vous dis c’est que la gabegie ne permet même pas de résoudre les problèmes de grande pauvreté (lire plus haut)
Vous ne voulez pas admettre que cette prédation est au service d’un camp: ceux pour qui l’ambition personelle n’existe pas.
à Breizh,
1/ La part de la richesse nationale utilisée à des fins collectives ne sert pas uniquement à nourrir les enfants et à remettre les moins bien lôtis au-dessus du seuil de pauvreté.
Elle sert à offrir des services publics qui à mes yeux sont de bonne qualité en France. Elle sert aussi à créer et maintenir les voies de communication, à assurer un service de santé qui fait de la France ou bon an mal an l’espérance de vie est élevée.
Où sont précisément à vos yeux les dépenses à supprimer ? Quels sont les bénéficiaires de la manne publique qui ne l’utilisent pascorrectement ? Qui sont ces fonctionnaires qui se moquent du monde ? Qui sont précisément les prédateurs dont vous parlez ?
Par ailleurs, ne peut-on penser que si la part des profits n’avait pas à ce point augmenté dans la répartition de la richesse nationale, au détriment des salaires, les travailleurs pauvres (qui ne sont pas le monopole d ela France) ne seraient pas si nombreux !
Si je comprends bien, vous ne cherchez pas un système équitable mais un modèle de société à l’américaine où le splus performants ont les coudées franches pour exploiter leur potentiel au maximum sans avoir à se soucier des moins performants considérés comme des "dépourvus d’ambition personnelle qui n’ont que ce qu’ils méritent" ?
Vous aspirez à une société où l’impératif moral de justice sociale est considéré comme étant satisfait dès lors que les meilleurs peuvent prélever un maximum sur les richesses créées au nom de l’exigence de liberté qui stipule qu’aucune artifice ne doit arbitrairement entraver les perspectives d’enrichissement des individus ?
L’ennui avec vous c’est que ce qui constitue une vision du vivre ensemble parmi d’autres est présenté comme la seule possible et de ce fait ne saurait être soumise à la discussion. En effet, quels sont donc les présupposés anthropologiques qui la fondent ? Que révèle-t-elle de votre conception de l’humanité, la qualité d’être humain, de son évolution et du vivre ensemble ?
Et puis il est curieux ce tic de la pensée qui vous provoque régulièrement des accusations de communisme et vous incline au dénigrement des considérations relatives à la condition des plus démunis. Vous avez tendance à regarder ces propos comme du misérabilisme inspiré de Zola !
Je ne prône pas l’assistance aux moins performants sans contre-partie. Je ne réclame pas la collectivisation de l’outil industriel. En revanche, je ne m’interdis pas de relever les dysfonctionnements de l’économie de marché placée sous la coupe de la finance internationale. En effet, les enjeux se situent bien à ce niveau puisque nous sommes pris dans les filets de la mondialisation. Je dis filet puisqu’il est fréquent d’entendre l’argument de l’impossibilité de faire autrement en raison de l’interdépendance et des relations de concurrence établies par une économie totalement ouverte. Nous serions comme piéger.
Ainsi nous devrions subir ces dysfonctionnement sans povoir les contester au motif que nous n’avons pas le choix. Le problème, c’est que même ceux qui agisse dans le sens exigée par les règles de la mondialisation financière "oublient" de dénoncer ses excés… A croire qu’ils s’y complaisent et s’en arrangent fort bien !
Ainsi va la question politique en France en ce début de XXIe siècle !
@Djiheldé
Faut apprendre à lire.
Je n’ai jamais dit que vous étiez un "non citoyen" : je dis simplement que votre point de vue sur les remèdes à la "prédation" conduit logiquement à la disparition du concept de citoyen, …nuance.
@breizh06, @Djiheldé, @AB-Galliani
De manière générale, ne me faites pas dire ce que je n’ai jamais dit. Je n’ai jamais dit par exemple, qu’il n’y avait pas de "gabégie" ou de "gaspillages" dans la gestion publique.
Je dis simplement que du constat de l’existence de l’existence d’inefficiences dans la gestion publique, on ne peut déduire ipso facto l’optimalité d’une gestion privée ! Et qu’il faut bien mesurer ce que l’on abandonne (solidarité nationale, cohésion sociale, pauvreté relativement contenue…) à vouloir passer à un mode d’organisation de la société totalement libéral qui lui même est une mine de gaspillages.
Il est ainsi parfaitement scandaleux et manipulatoire de désigner par les mot "privilège "prédations" : la prime de casse croute du conducteur de train, la garantie de l’emploi du fonctionnaire, ou la retraite de certains régimes spéciaux, etc.
et d’en faire la source, la cause des maux des plus défavorisés (le SDF, le précaire, le Smicard) pour opposer les uns aux autres….
alors que dans le même temps quelques individus fortunés gaspillent quotidiennement en dépenses d’apparat et de luxe des sommes considérables.
On mesure la force d’une propagande à ce qu’elle arrive à recouvrir d’un vernis de légitimité les contradictions les plus folles : la moitié du seul bénéfice annuel de Total permettrait par exemple de payer annuellement 550000 personnes au SMIC !
On vous répète à longueur de journée, que c’est normal, que c’est sain, qu’il faut récompenser les actionnaires dans un monde de concurrence internationale…que penser à redistribuer une petite partie de ce bénéfice, c’est du vol et du collectivisme….que les chômeurs qui ne trouvent pas de travail c’est parce qu’ils le veulent bien, qu’ils sont fainéants et assistés…Et vous le croyez !
Réfléchissez un instant, un seul : si Total embauche durablement 550000 personnes (conservant un niveau de bénéfice très confortable afin de rémunérer normalement les actionnaires) pour faire par exemple des taches d’utilité collective (creusez jusqu’au bout l’argument que je vois déjà venir "ah, mais monsieur, ce n’est pas son métier !"), …pourra t’on continuer à dire que ces emplois sont factices, non solvables, artificiels ? Et comment justifie t’on habituellement la création d’un emploi privé ?
En réalité, Total pourrait le faire, mais ne le fait pas pour des raisons de logique folle interne au système, …contribuant ainsi à déclarer que 550000 personnes capables sont à mettre au rebut, ce qui est en soi un énorme gaspillage de talents.
C’est en raison de ces emballements du système capitaliste qu’existe le garde fou que constituent les prélèvements : Total refuse de faire cela, donc on lui prélève en Europe, une partie de cette somme !
Bref, les attaques contre le système social et l’Etat Providence, dont vous faites les ardents relais, ne sont qu’une manière de masquer la formidable et spectaculaire logique de concentration que nous vivons depuis 20 ans, et qui est le véritable problème de nos sociétés pourtant globalement riches, la source de toutes les difficultés (répartition, retraites, chômage…etc)
Sans Etat providence (et donc prélèvements sociaux), la logique reste la même, et est facilitée, comme on peut le voir, même sans caricaturer, aux USA: le chômage y est relativement bas, mais réintegrez les non-inscrits, les prisonniers, les esclaves, les SDF, les morts de faim…et jugez du résultat final !
Ce qui explique la séduction du discours que vous relayez sur la "responsabilisation", sur la "liberté fiscale", justifiant le fossé des inégalités (avant de faire croire qu’il va ainsi disparaitre !)… est du même ordre que ce qui explique que chaque semaine des millions de gens se pressent pour valider un ticket de loto : on espère être l’un des gagnants. Au final, le véritable gagnant (et maitre des paramètres) est la Francaise des Jeux.
Ce qui est vrai du Loto est aussi vrai du système capitaliste, ce qui explique à la fois son dynamisme et son "efficacité économique", mais aussi ses dérives actuelles.
PS : Zola est une excellente clef de lecture du monde actuel.
A delicieux menteur
Mais vous commettez ce que vous me reprocher : vous montez en épingle qq cas pour condamner l’action privée. Ce faisant, vous êtes bien dans une logique totalitaire. Car vous considerez comme contestable l’action du privée, alors que dans une démocratie, elle est normale, c’est l’action de l’Etat qui doit être exceptionnelle.
Vous condamnez les profits : ceux de Total pairrait les salaires de x milliers de personnes. Tout comme les retraites des agents de la SNCF qui partent à 55 ans ou les fonctionnaires qui ne paient pas les leurs, de retraite. Ceci dit, les profits des entreprises couvrent juste leur investissement : c’est vrai, il y a des choix … des fonctionnaires ou de l’investissement
@Djiheldé
Si le profit allait effectivement à l’investissement (cf. Théorème de Schmidt), alors votre position pourrait être défendable (sous réserves). Mais le problème majeur est que justement, ce n’est pas le cas depuis 20 ans ! Les 2/3 des profits immenses du CAC 40 sont actuellement destinés aux dividendes ou aux rachats d’actions pour soutenir les plus values potentielles.
Ensuite, je ne monte pas en épingle quelques cas : je pointe du doigt un changement d’échelle massif depuis 20 ans, et particulièrement depuis 5 ans. Reprenez les ordres de grandeurs chiffrés entre ce que vous désignez comme un privilège et une prédation (au delà de leur utilité sociale)… et ce que je désigne comme étant la véritable prédation (trou noir de la finance)!
Enfin, arrêtez par pitié, de me faire des procès d’intention, et de renvoyer sans cesse à la manière de Pavlov : "URSS, URSS, URSS…"
Je considère le jeu du marché, l’initiative privée, comme souhaitables et efficaces…mais avec des gardes fous, et une intervention de l’Etat. On diverge sur le degré d’intervention, cela ne vous autorise pas à dire que je vise le 100% et la disparition du marché.
A Pragmatisme social,
Il y a trop de questions dans votre post…
Je propose pour notre auditoire la lecture du Cercle des Libéraux sur le même sujet :
http://www.cerclesliberaux.com/n...
A délicieux menteur
Je suis totalement d’accord sur vos 3 dernières lignes … Si je vous ai offusqué, je vous prie de m’excuser. Vous savez ce que c’est ! L’envolée du débat … mais n’y voyez qu’une discussion sur le règlage du curseur.