Jour après jour, les ministres redeviennent maires, comme ils l’étaient à leur entrée en fonction. Du temps où j’étais au gouvernement, c’était moins rock’n’roll, il fallait démissionner immédiatement et sans délai, sous peine de s’attirer les foudres célestes. Comme quoi les temps changent. Comme disent les gens de chez nous : « il faudrait être vieux avant d’être jeune ! »
Eh oui, c’est amusant, ces deux poids deux mesures, comme avec le fait d’être président de parti et au gouvernement, ou de pouvoir être au gouvernement et candidat… Mais bon, le Françoué, il sait qu’il n’a plus que la mairie de Vannes pour le restant de ses jours.
Personnellement, ça me gène un peu ce cumul ministre-maire, comme tous les cumuls d’ailleurs. Mais bon, vu que le ministre de l’intérieur est également président d’un conseil général, conseiller municipal, et candidat à la présidence, il faut pas s’étonner que le villepiniste M. Goulard retourne dans son fief. Fief, comme au Moyen-Âge, c’était bien la peine de faire une révolution.
Il ne faut pas regretter. Vous avez votre intégrité pour vous et cela vaut de l’or aux yeux des français.
Et Renaud Donnedieu de Vabres, il était maire de quelle ville ? Il n’y aurait pas une petite place quelque part, avant de sortir les décrets de cette loi à refaire : http://www.zdnet.fr/actualites/i...
Non, notre ami Renaud a été battu à la mairie de Tours. Or, le Président Chirac n’a toujours pas envisagé de nommer maires les ministres battus aux municipales. C’est un oubli qu’il faudrait lui signaler d’urgence.
Aucune loi n’oblige un maire à démissionner s’il est nommé ministre!
La regle qui veut qu’on ne soit pas à la fois maire et ministre est un usage (aucun texte de loi n’interdit ce cumul) très récent (gouvernement Jospin si ma mémoire est bonne, soit moins de 10 ans) du à l’analyse de l’échec aux municipales de ministres énarques et parachuté(e)s auxquel(le)s les électeurs ont préférés des locaux sans reconnaitre ce génie arrogant et incompris propre aux "premiers de classe". De l’échec aux munipales en Avignon d’Elisabeth Guigou, on a conclu hativement que les français n’aimaient pas les maires ministres. A l’époque, j’habitais St Dié et les déodatiens de tous bords politiques étaient fier qu’un siècle après Jules Ferry, leur maire soit ministre. Les alençonnais ont eu la même réaction cinq ans plus tard.
De plus cet usage est hypocrite car le maire qui démissionne pour devenir ministre echange son fauteuil avec son premier adjoint. Il reste donc très proche du pouvoir municipal. S’il reste président de sa communauté de communes, le mensonge est encore plus grand puisque c’est là qu’est le vrai pouvoir municipal.
Il fut une époque plus ancienne où, à l’inverse un ministre battu dans un scrutin local démissionnait car rejeté apr le peuple. Mais à cette époque le fait d’avoir fait l’ENA ne donnait pas droit à une carrière politique : on commençait localement puis on entrait à la chambre puis au gouvernement. Maintenant on sort de l’ENA pour devenir cpnseiller d’un ministre (ou du président de la République) puis seecrétaire d’état puis ministre et à ce moment on découvre qu’il serait bien d’être élu : le parti vous parachute dans une circonscription ou un membre influent vous propose sa succession (voir par exemple à Lille dont la mairesse n’a pas réussi à rester députée ou à Lisieux où elle n’a même pas été élue sauf aux municipales pusqu’il suffit d’être en tete de liste pour etre élue.
Le jour où ces aristocrates (du grec "gouvernement par l’élite") se rapprocheront du peuple, le peuple se déplacera pour voter. Près de la moitié des français n’est pas allé voter au premier tour des présidentielles ed 2002. Si certains étaient dans l’impossibilité de voter, beaucoup plus ne se sentaient pas concernés par cette élection.
à RIGOLARD : vous etes sans doute trop jeune pour avoir connu cette époque mais savez vous que du temps de Vichy ce sont les représentants du Maréchal qui nommaient les Maires….Dieu merci nous n’en sommes pas là !!!!
Il faut arrêter l’hypocrisie ! La seule vraie réforme utile, serait d’inscrire dans le code électoral, qu’il est INTERDIT de FAIRE PLUS DE 2 MANDATS consécutifs sur le même poste…
¨Pourquoi cette question pourtant simple, n’est pas posée de manière active par la "petite" classe politique française, alors que celà ne pose aucun problème dans certains grands pays !
Il faut également inscrire les Présidences d’Intercommunalités (communautés de communes, d’agglomération….) et les Présidences de tous les syndicats intercommunaux dans la Loi sur les cumuls interdits !
Ah la constance de Jacques CHIRAC !
je vote pour "halte à l’hypocrisie" !
Le cumul des mandats (quels qu’ils soient) est la plaie de nombreuses démocraties car leur Parlement devient une vaste scène de lobbying au profit de tel ou tel territoire. Prenons l’exemple d’un bon député: il va à Paris chercher votre réserve parlementaire au lieu de se consacrer à 100% dans le travail législatif et de contrôle de l’exécutif. (d’ailleurs, comment se passe dans la LOLF le contrôle et la mesure de la performance de la réserve parlementaire ?) Bref, une fois l’argent en poche, la vigilance sur le gouvernement, dont il dépend s’il est dans la majorité s’atténue naturellement… d’autant que les obligations locales le rattrapent.
Aux USA, où les sénateurs et représetants contrôlent avec plus de vigilance l’exécutif (au point de vérifier toutes les nominations importantes qui foisonnent elles aussi au Journal Officiel sans contrôle parlementaire réel), il n’y a aucun cumul de mandat national avec un mandat local. C’est d’une probité certainement plus grande qui évite la confusion des genre et l’hypocrisie française.