Mon passage sur le blog de François Fillon qui fait le récit de sa rencontre avec Jean Chrétien, ancien Premier Ministre du Canada, me rappelle un billet posté, sur ce blog, en septembre 2005 titré « Les sociétés démocratiques ne donnent pas une voix égale à tous les citoyens ». J’avais emprunté cette formulation à mon amie Jocelyne Bourgon qui a été l’un des acteurs décisifs du redressement historique des finances publiques du Canada. Faites-moi l’amitié de relire ce billet. Il me réconforte, car il me signifie qu’il reste dans le monde des gens raisonnables et responsables, pas seulement devant leurs contemporains, mais aussi devant les générations futures. J’ai vécu une émotion ce soir. Avec Didier Migaud, nous étions invités par les ministres de Bercy, Thierry Breton et Jean-François Copé au Conseil d’Orientation des Finances Publiques, à l’effet de présenter les recommandations de notre rapport au Premier Ministre. J’étais effondré d’entendre certains ministres (je ne parle pas des deux ci-dessus cités) défendre les ressortissants de leurs attributions ministérielles comme le chef d’un syndicat défend ses adhérents. Et ce dans l’indifférence quasi-générale. L’un d’entr’eux défend même le concept de « droits permanents » dont je n’ai pas bien compris la signification, sauf que nous serions tous titulaires de créances ! Mais contre qui ? Contre la société, la République, l’Etat, la sécurité sociale ? Contre nos enfants, nés, à naître ? On ne sait pas ! Je ne vous cache pas que je dois beaucoup prendre sur moi pour cacher mon indignation ! Il est vraiment urgent que nous agissions « pour préserver le droit de choisir des générations futures » ! Cela passe sans doute par l’instauration dans notre constitution d’une règle d’or à 1% correspondant à nos investissements nets. La lecture de Jocelyne m’a réconforté et vous en parler aussi ! Merci de votre patience.