Le mythe de la mobilité sociale à la française a finalement volé en éclats. L’ascenseur social », qui fonctionnait jadis très bien chez nous, s’est enrayé. À la racine de ce mal, on trouve avant tout une trop faible mobilité professionnelle : partout ailleurs, c’est par le travail que l’on accède à la promotion sociale. La France est en fait comme prise au piège de la sécurité de l’emploi qui, malgré ses attraits théoriques, agit comme un frein à la mobilité choisie sur le marché de l’emploi, notamment pour les catégories les plus vulnérables. L’expérience des autres pays le prouve : ce sont ceux qui assument le plus volontiers une certaine précarité pour les nouveaux entrants chez qui l’ascension sociale est la plus forte ensuite.

Dans cette Note, Anna Stellinger analyse les causes de la faiblesse de la mobilité ascendante en France. Il en ressort quinze propositions concrètes visant à adapter notre système légal et réglementaire pour que, grâce à leur travail, un plus grand nombre de Français puissent enfin à nouveau évoluer professionnellement et socialement vers le haut.

L’auteur : Anna Stellinger est diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et de l’Université de Lund (Suède). Depuis 2000, elle travaille pour plusieurs instituts de recherche français et européens. Spécialiste du marché du travail et de la réforme de l’Etat, elle est actuellement directeur du pôle des recherches économiques et sociales dans un autre grand think tank français.