Le Podcast de la semaine : Ségolène met les profs à 35 heures. Vraiment les blogs nous réservent des surprises pour la campagne présidentielle qui s’annonce. Jetez un coup d’oeil sur la suggestion de Ségolène d’imposer aux profs de rester 35 heures par semaine dans les collèges. Je ne doute pas qu’ils apprécieront ! N’est-ce-pas ?
En effet, ils ont apprécié à leur juste mesure…
heresie.hautetfort.com/ar…
Cela dit, pour ce que je peux lire comme réactions çà et là, le PS est parti pour perdre un grand nombre de votes d’enseignants.
Il faut dire qu’aujourd’hui, le PS représente la quintescence de la malhonnêteté et de l’hypocrisie pour les enseignants.
Je ne comprends pas comment on peut aujourd’hui être enseignant et voter PS.
Pour ces fameux 35 heures, pour ma part, je le savais, je l’avais déjà lu dans un compte-rendu de commission où elle avait participé.
Au moins, quand Nicolas Sarkozy parle des enseignants, il envisage tout de même de payer plus ceux qui travaillent plus…Mais pour Ségolène Royal, ils ‘agit juste de faire travailler plus les professeurs et point à la ligne…
Effectivement, Madame Royal, fait vraiment très fort avec cette déclaration. J’espère que les enseignants socialistes vont s’en souvenir au moment de choisir leur candidat pour l’élection présidentielle.
Sur le fond, son idée n’est peut-être pas mauvaise, mais à certaines conditions :
http://www.arnaudclement.org/art...
Vous êtes très fort Monsieur Lambert, une raison de plus pour "lécher" quotidiennement votre blog. Mais à défaut (ou pas) d’aller à l’encontre de vos convictions, 35 heures c’est bien mais 35 heures pour tous, c’est mieux ! J’ai tout de même tendance à penser que nos enseignants les font leurs 35 heures. En classe quand ils dispensent leurs cours, mais chez eux aussi quand ils corrigent leurs devoirs et préparent leur appendices de cours, sans parler du principe de formation individuelle pour se mettre à la page du jour. Mais reconnaissez monsieur Lambert, que les résultats attendus de l’enseignement national n’atteint pas les espérances prévues ! S’il faut passer par Acadomia pour obtenir des résultats, autant arrêter de financer l’école publique qui ne sert finalement pas à grand chose et rentrons corps et âmes dans un système purement capitalistique et libéral pour atteindre quelques résultats ! Si c’est ça l’avenir de nos enfants, faut pas tergiverser. J’avoue que les profs me dépriment sincèrement, ils ont consciences d’avoir réussi un examen particulièrement difficile puis ensuite, ils baissent les bras, ils enseignent de manière atone, sans prendre en compte l’intérêt de la dispensation du cours, et puis après s’en vont. Réaction du fonctionnaire parvenu, attitude qu’il faut rapidement changer. La Royale, sur ce coup, mère d’une famille composée de 4 gamins sait de quoi elle parle, à mon avis, et s’il s’agit d’incendier le temps de travail des profs qui se voient voler leurs labeurs par des sociétés capitalistiques payantes, c’est donc qu’il y a une raison et quelque soit le parti de celle ou de celui qui dénonce, j’agréé corps et âmes avec celui qui dénonce, au risque de choquer un corps de métier à la traine… ou ignorant de sa décadence !
Elle a la volonté de metre les profs au pas .. et la j’approuve .Il y a marre de voir tous les gouvernements plier des que des collegiens sont dans la rue .
Faire bosser les enseignants un peu plus … C’est sur, lorsque j’ai quitté l’enseignement pour faire carrière dans le privé, j’ai vu la différence.
Le problème, c’est l’aspect un peu disparate du corps enseignant : plus on réussit de concours, moins on travaille … un agrégé travaille moins qu’un certifié qui travaille moins qu’un PEGC, le tout en faisant un travail trés proche.
Si un enseignant fait son boulot, il n’est pas loin des 35 heures. Mais s’il ne les fait pas, personne ne lui dira rien, et en vertu de la carte scolaire, les familles n’ont même pas la possibilité de voter avec les pieds (vive la démocratie).
Maintenant, petit problème : ou heberger tous ces enseignants que l’on remet au taf ?
@ Arnaud
Elle connaît d’autant mmoins le sujet que ses enfants sont tous apssés apr les cours privés Sévigné à Paris.
@ Ornais
Il ne s’agit aps de collégiens, mais bien de s’en prendre une fois de plus aux enseignants. j’ai bien noté que PS et UMP sont sur la même ligne à ce sujet…
Un petit rappel
DONNEES GOUVERNEMENTALES :
(39h47 – 35h = 4h47 ….. on va avoir des RTT !!!!!!)
Pendant l’année scolaire, un enseignant à temps complet effectue,
en moyenne, 39 h 47 de travail par semaine, dont 20 h 27 hors
de la présence d’élèves. Hors enseignement, les enseignants
sont occupés essentiellement à la préparation des cours et aux
corrections de devoirs, pour respectivement, 7 h 40 et 6 h 10 par
semaine. Ils consacrent en moyenne près d’une heure par
semaine aux parents d’élèves et une heure au suivi des élèves.
La documentation semble être aussi une part importante
puisqu’ils y consacrent en moyenne 2 h 12 par semaine. Ils passent
en moyenne 1 h 17 à travailler avec d’autres enseignants.
En dehors des heures de cours, 65,6 % du temps de travail est
effectué au domicile des enseignants, soit 13 h 25 par semaine,
alors qu’ils passent en moyenne 26 h 22 à travailler dans l’établissement.
Il ya eu le reforme Haby , Devaquet et combien d’autres .. toutes ce sont heurtées a un refus net .. l’ecole est devenue si efficace que c’est a l’Armee que l’on demande desormais d’apprendre un metier .. Et c’est deja le cas dans les DOM TOM
Quon cesse deja de bouleverser les programmes .. l’histoire et les mathematiques ne changent pas chaque année .Cela degagera davantage de temps libre a ces profs .. pour faire du soutien Mais surtout que l’on n’hesite plus a dire d’un eleve qui a du mal , qu’il doit redoubler
Autre précision, tant que j’y suis, toujours selon la même enquête gouvernementale :
«Selon la discipline d’enseignement, le nombre d’heures travaillées
passe de 42 h 55 pour les disciplines littéraires, à une moyenne
comprise entre 38 et 40 h pour les disciplines scientifiques,
technologiques et de langues vivantes, puis à 35 h 30 pour les
autres disciplines (EPS, arts, musique…).»
Il s’agit bien sûr de moyennes…
M. Lambert,
sans vouloir être inutilement polémique (pas davantage que votre billet), j’espère que vous consacrerez un autre billet aux positions de N. Sarkozy en la matière. Il me semble qu’elles ne sont pas très éloignées.
AU-delà de l’aspect populiste de la proposition, avant tout faite pour plaire aux anti-fonctionnaires, il serait bon pour les parlementaires de venir passer ne serait-ce qu’une semaine en salle des profs pour les écouter. Leurs aspirations sont plus complexes qu’elles n’en ont l’air.
Cas d’école (très personnel) : que peut-on proposer à un prof qui, après 8 ans d’enseignement, aspire à sortir un peu de son établissement (en l’espèce, un IUT) pour mettre à l’épreuve ses connaissances, en acquérir de nouvelles, découvrir un autre univers de travail ?
Réponse : dans la Fonction publique, à peu près rien (en dehors du cas particulier et minoritaire du détachement).
Solution (très personnelle) : le prof passe 1 à 2 ans de sa vie à préparer les concours administratifs internes (et à se former notamment aux finances publiques), en réussit un et, en changeant de corps, n’a absolument aucune possibilité de redevenir prof à un autre moment de sa carrière (quand bien même il le souhaiterait).
Je peux vous garantir que cette absence totale de mobilité et quasi totale d’évolution de carrière (en dehors de l’aspect rémunération) a une influence certaine sur la motivation des profs.
Le corps enseignant (au moins pour ce qui concerne les personnels du 1er et du 2nd d°, c’est peut-être un peu moins vrai dans le supérieur) est l’un des plus fermés et repliés sur soi.
ce long message juste pour signaler une complexité dans laquelle, à droite comme à gauche, aucun candidat à la présidentielle n’est encore entré, Royal comme Sarkozy.
Je rebondis sur ce que dit RS … Il fut un temps ou commençant instituteur on pouvait espérer terminer prof de fac … C’a été le cas de Gaston Bachelard, me semble-t-il (Anaxagore, confirmez moi !).
Aujourd’hui, l’immobilisme est une règle et une tare majeure de la FP, que j’ai pour ma part résolues en démissionnant
Cher Djiheldé,
Euh, je ne suis pas trop spécialiste de l’évolution de carrière, mais il me semble tout de même qu’il faut une maîtrise certaine de sa discipline pour enseigner en faculté.
Au moins une agrégation et un doctorat, ce qui me semble normal.
Pour Gaston Bachelard, il a débuté au collège, me semble-t-il, pas à l’école primaire.
Moi j’adore sa Psychanalyse du feu, mais il faudrait que je la relise.
Il écrit, si j’ai bon souvenir «L’imagination travaille en son sommet comme une flamme…»
@ Ornais
Dites, cher Ornais, savez-vous qu’un collégien coûte 10 000 euros par an au budget de l’Education Nationale ?
Cela fait cher du redoublement. Il faut voir évidemment avec les effets de seuil, mais cela ne doit pas être trop difficile à calculer.
On peut dire que pour un niveau, 20 élèves supplémentaires occasionnent l’ouverture d’une classe supplémentaire, soit l’équivalent de 28 heures-élèves de cours par semaine.
Multiplions par 35, cela fait 970 heures. On peut facilement estimer qu’il y a 20 redoublants par niveau tous les trois établissements scolaires (collège). Dans un département où il y aurait 50 collèges, cela donnerait donc 16X970=15520 heures à financer.
En brut, il faut bien compter 50 euros au moins chaque heure, soit 750 000 euros environ. Et ça, c’est pour un seul niveau et un seul ensemble de 50 collèges.
Parce que si on considère trois niveaux de redoublement sur un collège avec la même proportion, il faut tripler ce coût, c’est à dire presque 2 400 000 euros…
Et on peut continuer ainsi…
A méditer, donc…
Merci Anaxagore, de ces illustrations que vous apportez et qui constituent un enrichissement pour tous … Vous avez raison, pour conduire une telle carrière, il faut bosser, passer des concours, des examens … Mais ce qui compte, c’est que la possibilité existe. Aprés, à chacun de la saisir ! Pour ma part, j’étais fonctionnaire A dans la territoriale, j’ai voulu m’orienter vers les Sapeurs Pompiers Communaux (autres territoriaux). Malheureusement, et en dépit des avis de juristes, aucune passerelle n’était prévue. J’en suis remonté jusqu’au Ministre de l’Interieur de l’époque (1989) qui a oublié de me répondre … maintenant, n’y voyez aucun ien avec la Psychanalyse du feu …
Mme Royal fournira-t-elle les crédits pour construire les bureaux où les enseignants pourront effectuer ces heures de présence ?
Rappel: dans l’état actuel des choses, dans les collèges, lycées et certaines disciplines ou départements universitaires, il est attendu des enseignants qu’ils préparent leurs cours, corrigent leurs copies, se tiennent au courant etc. chez eux, car tout simplement il n’y a pas de locaux à cet usage sur le lieu d’enseignement.
Encore une fois, la démagogie se heurte à la réalité.
A Anaxagore :
Concernant le temps de travail effectif des enseignants, vous ne devez pas être beaucoup dans le faux, puisque concernant ma matière (histoire-géo), discipline littéraire, j’ai évalué à 45 heures mon temps de travail hébdomadaire.
http://www.arnaudclement.org/art...
La position de SR est bien compréhensible: toute occupée à sa carrière de ministre, la bonne mère de famille SR a certainement dû être révoltée par le fait de ne pouvoir laisser ses gamins plus tard à l’école, et de se voir contrainte de payer les services de gardes / soutien scolaire à domicile.
Vous y croyez vous, être ministre et en même temps mère de famille dévouée? Non mais franchement… quelle blague. Le commentaire du souteneur royaliste est inepte.
Arnaud, Anaxagore : Le patron que je suis aurait été heureux d’entendre de vos bouches, si vous aviez été mes employés, l’exposé de vos raisons pour lesquelles votre travail vous demande tant de temps. En effet, pour que mon entreprise fonctionne et que mes collaborateurs soient heureux, il me semble fondamental de travailler en permanence sur la productivité, c’est à dire, le moyen de rendre le meilleur service possible (première priorité) en y consacrant le moins d’énergie possible (seconde priorité), c’est à dire, même si la question ne se résume pas à ça, le moins de temps possible. Bien entendu, j’insiste sur la notion de meilleur service possible, et notamment, sur l’obligation que je ferais si mon entreprise était une entreprise éducative (ce qui n’est pas le cas) à chaque enseignant de toujours viser la réussite pour tous les élèves, et la meilleure réussite possible pour chacun en seconde priorité, et de ne jamais oublier chaque échec, quel qu’il soit.
Je crois donc que tout ce dont témoigne ici Ségolène Royal, c’est qu’elle n’a pas forcément retenu grand chose de son passage de ministre de l’enseignement scolaire, ce qui n’a rien d’étonnant puisque, me semble-t-il, les rectorats ont désormais une très grande autonomie.
A Arnaud
Faut pas exagerer quand même … Pour bien connaître le milieu, je cherche les enseignants qui travailleraient autant.
Peut être faites vous allusion aux équivalences. Ainsi, dans la fac où j’interviens, une heure de cours magistral vaut une heure et demi ou deux heures de cours de travaux dirigés …
Bien au delà de la polémique sur la durée du temps de travail, se pose bien davantage la question de la qualité de notre système éducatif, fondé sur l’élimination des plus fragiles, et sur l’image de nos enseignants dont la vraie responsabilité est de défendre ce système issu de Jules Ferry, parce qu’il est bien confortable pour eux.
Annaxagore , vous avez totalement raison .. ce qui prouve que les idées simples et evidentes ne doivent pas etres adoptées sans une once de reflexion . Mea Culpa .
Je me souviens qu’on a une epoque condamné les classes de niveaux : les bons , moyens et medicres séparés .. Peut etre y a t’il eu aussi un effet pervers de ce genre d’action auquel je n’ai pas songé .
Il demeure une evidence : il y a un probleme de l’enseignement .. Et quelque soit le politicien , ses idées simplicimes sont certainements fausses .
Il serait peut etre temps de consulter quelques vrais instituteurs et profs ( pas ceux qui se sont planqués en devenant syndicalistes ou elus) et d’avoir leurs avis .. en le temperant par la tenue d’un budget raisonable
pas mal comme idée quant va t’elle proposer à nos enseignant d’etre au meme regime que les salariés soit 5 semaines de congés payés !! la il va y avoir des heures de soutien à pouivoir mettre en place dans les sections difficiles
Enfin un responsable politique socialiste qui réagit : courageux de sa part, même si je ne partage beaucoup de ses convictions, c’est un homme respectable.
http://www.jean-luc-melenchon.fr...
Bon, j’ai hésité à le publier en humour, mais je mets le lien ici : c’est à huler de rire :o)
http://www.dailymotion.com/visit...
Tenez-vous bien les côtes :o)
On peut retrouver la vidéo que je citais ici
heresie.hautetfort.com/ar…
@ Troc,
Pour ma part, je suis professeur de lettres. Les corrections de copie prennent d’autant plus de temps qu’on les indivdualiste. Mais, pour ma part, ce qui me prend un temps monstrueux, c’est la recherche documentaire, parce que je conçois à 90%, parfois 100% mes propres cours.
En particulier, en latin et en grec, quand vous cherchez des textes authentiques, il faut veiller à ce qu’ils soient à peu près conformes aux programmes, intéressants, et adaptés au niveau de langue acquis par les élèves.
Ensuite, les textes doivent respecter une progressivité dans la difficulté. Ce point-là est infernal à respecter.
Heureusement, l’informatique et Internet me permettent de réaliser des gains de temps considérables, si bien que je parviens à faire tenir cela dans mon horaire légal (enfin à peu près, et bien sûr, j’y consacre beaucoup de temps pendant les vacances scolaires).
Mais heureusement que j’ai ces nouveaux outils, sinon, ce ne serait pas tenable.
Pour ce que vous dites, j’essaie en effet de respecter les principes que vous énoncez, avec plus ou moins de réussite.
Tenez, pour mieux comprendre ma situation, ce petite article qui vous éclairera…
http://www.portique.net/article….
Vous qui êtes entrepreneur, je suis sûr que vous devez très bien comprendre mon souci…
@ Djiheldé,
Cher Djiheldé,
Vous avez parfaitement raison ; je crois que c’est le gros chantier qui attend la fonction publique si l’on veut vraiment progresser en productivité. Et j’ajoute que cela devrait être couplé avec le problème de sretraites, c’est à dire qu’il faut permettre de travailler dans la FP bien au-delà de 60 ans, en mi-temps. Mais…pour l’instant, on ne peut pas dire que j’ai entendu grand monde en parler, parmi les responsables politiques, en dehors de Christian Blanc. Et encore. Ce dernier s’est juste contenté de dire qu’il fallait reculer l’âge de la retraite sans vraiment donner de solutions…
Concernant l’élimination des plus fragiles, je suis bien d’accord avec vous : si on pouvait avoir un rapport complet sur le fonctionnement de l’éducation en Finlande, et pas seulement des généralités, cela pourrait nous aider.
Cela dit, parce qu’il faut bien le dire tout de même, la Finlande, elle, n’a pas eu à absorber 5 000 000 d’immigrés en 20 ans. j’aurais bien aimé voir les Finlandais à l’oeuvre s’ils avaient eu cette difficulté-là.
Il ne faut tout de même pas se leurrer : une large part de l’école provient aussi du non-traitement de ce problème-là…
@Ornais
Oui, je crois que ce n’est pas simple, et pourtant, c’est d’autant plus fondamental qu’une économie de la Connaissance ne peut qu’être basée sur une éducation solide.
J’avoue que pour l’instant, je suis toujours dans l’interrogation et la perplexité sur les problèmes de l’EN, même si pour moi il y a tout de même quelques pistes qui se dégagent :
– en finir avec le collège unique
– réhabiliter sérieusement l’apprentissage et les voies professionnelles
– former un minimum en psychologie les enseignants (pendant l’IUFM, par exemple)
Mais bon, avoir une vision globale sur le sujet demeure difficile.
Je crois que ce que dit François Bayrou sur la nécessité de promouvoir partout la possibilité d’un parcours d’excellence me semble le bon sens.
Mais cela, ça suppose d’en finir avec l’hétérogénéïté scolaire et de rétablir au moins partiellement les classes de niveaux.
Une telle idée me semble également non-compatible avec le collège unique.
L’Education, comme on on dit quand on cherche à se refiler un problème difficile, c’est un bâton m…eux dont personne ne veut, désormais…
@Jo
D’autant plus que ses enfants ne sont passés que apr des établissements privés !!!
Cher Anaxagore,
Oui, oui, oui, vous avez tout à fait raison. Mais à chacun sa peine ! Nous avons accueilli 5 millions d’immigrés, c’était à nous de faire preuve de pragmatisme. Pendant ce temps, on a surtout chercher à ne rien changer en se referant sans arret à Jules Ferry, homme du XIXeme siècle, rad soc donc anticlerical, qui voulait simplement sortir l’Eglise de l’enseignement et preparer l’armée qui récupererait l’Alsace et la Lorraine.
35 heures pour les profs ?
35 heures pour les profs, voilà un sujet sensible auprès des enseignants du secondaire. Pour continuer ce débat, je pense qu’il ne faut pas mélanger temps de classe devant les élèves et temps de présence dans les établissements.
Pour permettre aux enseignants d’être présents et de pouvoir travailler, soit en préparant leurs interventions, soit en étant disponibles pour répondre aux demandes des élèves (qui eux sont parfois beaucoup plus que 35 heures dans les collèges et lycées et qui ont encore beaucoup de travail à la maison….), il faut revoir l’organisation des établissements, les plannings de cours. Il faut également "échanger" cette présence supplémentaire par une évolution des conditions de travail. Disposer d’un bureau, d’une salle par discipline pour recevoir les élèves individuellement ou en groupe, réduire le nombre d’heures de cours dans une journée pour les étaler sur l’ensemble de la semaine et permettre aux enseignants de s’investir dans d’autres activité que leur stricte spécialité (groupes de théâtre, de lecture, de poésie, classes de pratique musicale ou d’art plastique, de conversation en langue étrangère, de jardinage, de butinage culturel), tout cela participe d’une évolution du métier d’enseignant.
Nous sommes aux antipodes de nos pratiques françaises qui ne savent pas créer de connivence entre les élèves et les apprentissages. La créativité des pratiques est limitée par les exigences du "programme" . Il existe peu de lien entre un prof qui ne fait que passer et qui donc ne partage rien d’autre que la transmission du savoir académique dans la vie des collèges.
Regardons ce qui se passe ailleurs, en particulier sur les années collège qui sont les pires pour les jeunes car ce sont celles des hormones et des transformations des corps et des pensées. Ce sont les pires pour les enseignants qui ne savent plus comment intéresser plus de 10 minutes ces élèves qui sont coincés entre l’enfance et l’adolescence. D’autres systèmes imposent la présence continue des enseignants pendant la présence des élèves, en ayant conscience des moyens que cela suppose. Souvent d’ailleurs, ce sont des systèmes où la communauté éducative, impliquant fortement les familles dans la vie scolaire et extra scolaire, est porteuse d’un partage des tâches et des responsabilités reconnues de chacun, y compris au sein des établissements.
Ce serait une révolution pour nous, dans une éducation nationale qui est une institution qui reste bloquée sur des schémas dépassés malgré les nombreux profs et autres salariés qui inventent chaque jour de nouvelles façons de vivre l’éducation de nos enfants
Beau sujets de fâcheries en perspective…. disais-je en mai dernier. Les commentaires excessifs de ces derniers jours en sont la preuve, mais cela n’enlève rien à la pertinence de la question.
Bon, ok pour les 35 heures. Pour faire le travail que je fais actuellement et qui correspond aux programmes et aux instructions officiels il me faudra impérativement un bureau avec un ordinateur et une connection internet (je les fournis pour le moment à mon employeur, l’EN). Les rencontres avec les parents, les concertations, les recherches de documents, les réunions concernant les voyages, la sécurité, le repérage des comportements à risque, la mise en place de nouvelles technologies, et bien entendu l’essentiel du travail, c’est-à-dire les cours, les préparations, les corrections, la reprographie, le report des notes, les conseils de classe etc., seront compris dans les 35 heures… JE PRENDS, je suis gagnant, même avec les vacances de soit-disant tout le monde.
Ceux qui pleurent à cause du « coût » de l’éducation vont certainement être d’accord avec les investissements énormes qu’il va falloir faire. Au fait, dans ce cas de figure je demanderais bien quelques RTTs ainsi qu’un treizième mois et une re-évaluation de mon salaire. Vu la pénibilité du métier (beaucoup de gens ne tiendraient pas 5mn dans certaines classes) on pourrait aussi revoir l’âge de la retraite.
A bon entendeur…
Un bon souvenir est pour moi ce prof de Technologie .. Il avait un passé ! Avant de travailler comme prof , il avait fait quelques années dans le privé .. Si bien qu’il avait un probleme .. il n’etait pas dans le moule . Ce prof donc , ne nous donnait pas de cours , genre un tas de truc issus d’on ne sait ou , et a apprendre pour le controle suivant .. Non lui , venait avec une essoreuse a salade et nous faisait decouvrir son mouvement , compter des pignons sur une roue dentée , puis compter les tours .. avant de nous demander , quel etait le raport des vitesses .. le cours nous le faisions nous meme .. Le hic , c’est qu’evidement cette methode qui nous demandait d’etre actif , ne nous demandait pas de tenir une cahier uniforme .. C’est la dessus qu’il a eu des soucis
A cote de cela , je me souviens aussi de ces penibles heures d’explication de textes en Français .. Nous etudions Pagnol… Je ne connaissais que la Basse Normandie .. alors que pouvais je comprendre a la garrigue , la secheresse , aux grillons .. J’ai surtout pris Pagnol en grippe .. Tout comme plus tard Madame Bovary .. Qu’est ce qu’une classe de garçons d’une filiere technique et a peine pubere , peut comprendre des delires d’une reveuse du XIX siecle …
J’ai par chance eu une prof intelligente qui m’a fait decouvrir Edgar Poe et Hemigway
Non decidement il est temps que l’on cesse d’etre dogmatique , et qu’on decouvre le mot empirique .. Que l’on fiche la paix aux profs et a leur methode .. syllabique ou non . L’important c’est de former les efficacement des esprits .. et non de flatter les egos de quelques politiciens ou autres recteurs , roi de la theorie .. Ceux la meme qui disent en IUFM comment enseigner alors qu’ils ne l’ont jamais fait eu meme ..
Quant a Mademoiselle Marie-sSegolaine Royal , elle a ete ministre de l’Education Nationale et a eu le culot de metre des enfants a l’ecole privé … Alors ces remarques sont pertinentes , elle voit les problemes .. mais j’ai des doutes sur ces solutions
@ RS et Djiheldé
je suis comme vous, je pense que le problème est celui de mobilité.
Ce qui me frappe quand je discute avec mes amis enseignants, c’est qu’ils me décrivent un monde à deux vitesses : une partie des enseignants font un super-boulot, sont motivés, essaient d’aller de l’avant, …etc. L’autre partie fait le strict minimum. Et, au bout d’un moment, ceux qui sont motivés finissent par laisser tomber tellement c’est insurmontable, et, comme vous le dites, parce qu’ils n’ont aucune autre perspective de changement. Ils ne peuvent même pas passer facilement du public au privé sous contrat (pas de vraie équivalence).
Mais, en plus, comme les classes ne sont pas homogènes, les enseignants passent leur temps à essayer de concilier plusieurs groupes de niveau au sein d’une même classe avec le calendrier des apprentissages prévu.
Ce problème d’homogénéité de classes, il faudrait le prendre en compte au plus tôt. L’ennui, c’est que si on remplace 4 classes homogènes à la limite du gérable par autant de classes de niveau, on en a forcément une qui est totalement explosive. C’est là qu’il faut les enseignants expérimentés, et pas dans des endroits tranquilles. Avec ça, il faut des conditions de travail améliorées, moitié moins d’élèves par classe si nécessaire, et des incitations salariales concrètes pour les enseignants (genre, une prime de 1/2 fois le salaire).
On pourrait faire le calcul du cout de telles mesures, et se dire que c’est trop cher. Mais c’est à mettre en regard de ce que nous coute actuellement la perte de temps à s’evertuer à enseigner un même programme, au même rythme, dans des classes qui ne sont clairement pas homogènes.
Le fait de nier le problème d’inhomogénéité ne fait que le repousser à plus tard, et on le paie plus cher.
@ Anaxagore,
Cher Anaxagore, je suis d’accord avec vous pour le calcul du redoublement, mais le cout estimé est à mettre en regard du cout a retardement de l’inefficacité actuelle. OK, c’est pas facile à calculer…
@ Arnaud,
les 45 heures que vous faites me font penser au temps supplémentaire d’un directeur d’école (qui est enseignant, n’a aucun pouvoir et toutes les emmerdes).
Pour 78 euros de plus par mois (si je me souviens bien) , il faut rajouter une quinzaine d’heures en plus. Il faut vraiment être motivé.
Lorenzino
Après chacune de ses interventions,Madame Royale lance un "pavé dans la mare" et plouff! Ensuite on ne parle que d’elle,en somme…Pour ou contre le pavé…Cela occupe l’espace médiatique.Cela n’a pas l’air de se retourner contre elle…Quel sera le suivant ? Un de plus sera un de trop…
Au lieu de vouloir faire travailler davantage les professeurs pour lutter contre l’échec scolaire, cette pauvre Ségolène devrait plutôt réfléchir au véritable problème : comment faire travailler davantage les élèves, voire comment les faire travailler tout court ??
Je suis professeur de lettres modernes depuis 5 ans et quel que soit le nombre d’heures que j’ai pu passer et que je passe encore par semaine sur la préparation de mes cours, je suis toujours confrontée au même problème : 90% des élèves ne fournissent pas le travail personnel suffisant à leur réussite scolaire et 20% n’en fournissent pas du tout (ces chiffres sont basés sur ce que j’ai pu observer dans les deux collèges où j’ai enseigné).
La plupart du temps les élèves arrivent en classe sans le moindre souvenir des objectifs que je cherche à leur faire atteindre, leurs devoirs ne sont pas faits ou alors de manière très superficielle. Je constate avec stupeur, consternation et incompréhension qu’ils n’ont n’ont très souvent aucun désir d’apprendre et que les plus faibles, qu’on s’acharne à vouloir aider à grands renforts de socle commun de connaissances et d’heures de soutien ou de remédiation (appelez-les comme vous voudrez), sont justement les plus réfractaires à toute forme d’aide !! J’ai en charge cette année, plusieurs heures de PPRE (Programme Personnalisé de Réussite Educative), la nouvelle trouvaille de notre ministre pour venir en aide ponctuellement aux élèves en difficulté : elles ne servent à rien, les élèves ne veulent pas y participer, et parfois les parents eux-mêmes s’y opposent !! Au lieu de considérer cette heure comme une possibilité de progresser, ils la considèrent comme un fardeau ( en majorité biensûr, quelques uns l’accueillent de façon positive), voire comme une punition ! Les cours particuliers vendus par Acadomia ou je ne sais quelle autre entreprise ne valent pas mieux. Ils ne font pas ou très peu progresser les élèves.
Arrêtons d’imputer l’échec scolaire aux professeurs, c’est notre système éducatif qui en est responsable. Au lieu de vouloir réformer l’école nos ministres devraient plutôt songer à la REformer. Donner des cours particuliers gratuits pour lutter contre l’échec scolaire ?? Je rêve…Commençons par leur donner des cours adaptés à leurs ryhtmes d’apprentissages, à leur besoin et à leurs difficultés et l’échec scolaire ne sera plus qu’un mauvais souvenir…mais là encore je rêve…
@ Laurent Pieuchot
J’ai parcouru sommairement quelques articles de votre blog et reconnais en vous un clair thuréfiraire de Ségolène Royal.
Bon, au moins, ici, sur le blog d’Alain lambert, on ne s’ennuie pas : plusieurs familles politiques se croisent, quand elles ne croisent pas le fer tout court, et…c’est tant mieux !
Revenons à vos déclarations : j’ai bien compris que vous tentez désespérément de sauver ce qui ne peut plus l’être et de préserver l’image de votre favorite.
Voyons, vous savez très bien qu’il n’est nullement dans l’intention de Ségolène Royal d’offrir à chaque enseignant un ordinateur, un bureau et un fond documentaire ad hoc.
Tenez, parlons chiffres (jai du être un financier ultra-capitaliste dans une vie antérieure, j’adore les chiffres).
Même en supposant que chaque conseil général parvienne à conclure des accords avec les fabricants de matériel informatique, on peut tout de même tabler sur un coût minimal de 500 euros par ordinateur, et encore, je suis optimiste.
Il y a une qurantaine d’enseignants en moyenne (mais c’est peut-être plus) pour chaque collège de France. Il y a, je crois, 6500 collèges en France.
Donc : 40X500X6500 = 780 000 000 d’euros pour cette brillante idée. Heureusement que l’on compte en euros, aujourd’hui, car en francs, cela ferait quasiment 5 milliards de francs…Jolies les économies…
Ah, aprdon, ça, c’est juste les ordinateurs : nous n’avons pas encore commencé à parler des bureaux, des fournitures, du fonds documentaire, et cetera…
Heureusement que l’EN sous-traite tout cela aux enseignants, car sinon, il faudrait singulièrement augmenter le budget de l’EN.
Je n’ai aps calculé le coût pour les lycées (lycées professionnels et lycées publics) mais on peut subodorer qu’il est sensiblement équivalent…
Bref, pas loin de 1 millard et demi d’euros pour vos petits ordinateurs…
Bon, soyons sérieux ; l’bojectif de Ségolène Royal est évidemment de faire travailler le plus possible les enseignants sans aucune contrepartie.
Oh, certes, elle ne parviendra peut-être aps aux 35 heures, mais elle réussira bien à faire pression de manière à nous imposer 5 à 6 heures de plus de rpésence dans les établissements.
Après avoir perdu 27% de pouvoir d’achat depuis 1980, les enseignants peuvent s’attendre à voir leur temps de travail dépasser largement les 42 heures par semaine, car bien évidemment, le travail de préparation à domicile demeurera nécessaire.
@Lorenzino
Oui, je vous suis sur ce que vous dites : le problème, c’est que 9 redoublements sur 10 ne débouchent sur rien de mieux.
Un redoublement n’est positif que s’il est souhaité, et c’est un ancien redoublant volontaire qui vous le dit.
Il y a un travail à faire sur l’orientation, sur la composition des classes, et sur la structuration des discilplines.
Par exemple, des classes parallèles pour les élèves en grandes difficultés où l’on se concentrerait squr les discilplines essentielles, tout particulièrement le français, je pense que cela vaudrait le coup d’essayer, et cela ne serait pas plus cher pour l’Etat, puisqu’il ne s’agirait que de réorganiser la structuration des disciplines pour ces classes.
Sur ce point, je rejoins en partie ce que dit Lapivoine.
Ahem, je me suis un peu emmêlé dans les chiffres, pardon : mon résultat final est 4 fois inférieur à ce que j’ai écrit.
Il s’agit de 180 000 euros et non 780 000 euros
Donc de un peu plus d’un milliard de francs.
Donc, le coût final ce serait plutôt deux milliards deux cent millions de francs, c’est à dire, en somme, 300 millions d’euros, pour mes fameux ordinateurs.
J’ai un peu exagéré, mea culpa…
Mais bon, 500 euros seulement, c’est très optimiste…
a Anaxagore… vous ne semblez pas non plus au courant du prix des ordinateurs
aujourd’hui 500 euros c’est pour une bonne machine achetee par un paticulier…
si l’EN negociat globalement le prix pourrait etre divise par deux ou trois…
nous arrivons a 100/150 millions d’euros ce qui n’est pas insurmontable
surtout si l’on compare cela au prix d’un Rafale !
A Ornais
Voyons, ami Ornais. N’en déplaise aux ultra réacs de l’Ecole Publique "Jules Ferryenne", l’Ecole Privée, c’est aussi le service publique. Mes enfants ont pratiqué les 2 et les valeurs développées par le privé sont aussi les valeurs républicaines …
ce que j’aimerait comprendre, c’est comment on a pu se lancer dans la "massification" tout en restant dans ce mode de prodution artisanal où le prof fait (presque) tout : les cours (le contenu), l’exposé du cours, les tests, les corrections, les relations publiques (orientation, discussion avec les parents et le reste de l’administration), etc. Seule l’étude du soir (quand elle existe) se fait sous la surveillance d’un spécialiste. C’est baroque !
Alors que pour massifier, il fallait fordiser : normaliser (c’est à dire réduire la diversité des "modèles"), diviser le travail et le confier à des spécialistes de chaque activité.
PS: je suis de ceux qui SAVENT d’expérience familiale que les profs, en général, ne sont pas à plaindre, qu’ils sont largement payé par rapport à la quantité de boulot qu’ils fournissent. Ca n’exclut évidemment pas que certains (rares) fassent 45 voire 50 h, mais la valeur ajoutée de cette 20aine d’heures en plus par rapport à leurs collègues ordinaires (qui plafonnent à 25-30 heures) n’est de toute façon pas flagrante.
@gem
Appliquer le fordisme à l’éducation, c’est délirant au possible. Expércience familiale pour expérience familiale, moi je suis de ceux qui SAVENT que beaucoup de profs dépassent largement leur quota de 39 heures.
@jpp
Cher Jpp,
Je crois que c’est vous, plutôt, qui ne connaissez pas les tarifs pratiqués pour l’EN. La salle informatique du collège dans lequel je travaille a été payée 1000 euros par appareil en 2002.
Cela m’étonnerait que vous trouviez, même avec des contrats de masse, des ordinateurs à 100-150 euros. Vous êtes bien optimiste…Pour moi qui suis le responsable du réseau de mon établissement, et qui me charge aprfois d’acheter et de commander du matériel, je sais qu’il n’en est absolument rien. Tenez, par exemple, nous avons du petit à petit du changer tous les disques durs d’une des salles informatiques : coût de l’opération, 80 euros par disque et il y en a eu 16. Total, 1280 euros…
Et des surcoûts de ce type, il y en a dans tous les établissements.
Je pense plutôt que je suis en-deçà de la réalité…
L’ecole .. et sa joyeuse gestion .. Il faut des ordinateurs , car un politicien se croit investi d’une mission .. 7Comme l’ecole Francaise se doit de l’etre , on achete des T O 7 , thomson .. bref des bidules qui ne servent a rien .. alors que dehors se repandent les premiers vrais ordinteurs personnels ..
L’ecole est mal gérée affirme une ancienne ministre de l’Education Nationnale .. et elle reagit . Elle a chois une ecole provée et donc gérée de maniere un peu plus responsable .. Et Djiheldé a raison , c’est une ecole comme les autres .. Mais quel triste aveu !! Qu’a t’elle fait pour changer l’ecole publique et lui rendre ses eclats ? Aujourd’hui elle casse du prof .. bon cela m’amuse .. mais a bien y reflechir , c’est trop simpliste pour etre une solution
Enseignante moi aussi mais pas en collège, je suis fortement choquée par les propos de Mme Royal. Les travaux de préparation, de correction, de recherche sont-ils donc dépassés et désuets pour qu’elle se permette ainsi de trainer dans la boue les enseignants faisant croire ainsi que les profs ne travaillent que 17 ou 18h par jour.
Pour ma part, je suis à 26h par semaine en présence des enfants, à cela s’ajoutent la recherche et les préparations, les réunions obligatoires, le courrier les rendez-vous aves les parents, … je fais chaque jour 8 h-17h soit 39h dans l’école ajoutez à cela toutes les préparations soit 2h par jour ce qui fait en moyenne 50h par semaine, à cela ajoutez au moins une réunion hebdomadaire … il m’arrive de faire du non-stop 8h 20h. Calculez! une jeune collègue me disait récemment, cette semaine j’ai fait 35h en 2 jours!!!Non , les enseignants ne sont pas les paresseux que vous pensez, et en plus ils sont très mal payés. Sur le terrain on se débrouille, on est tour à tour enseignant, femme de ménage, psychologue, nounou, dépanneur informatique, standardiste,infirmière, on manque souvent d’aide et de reconnaissance et ce n’est pas avec une telle publicité qu’on trouvera du réconfort.
J’ai discuté avec des enseignants. Les réponses étaient du style : « d’accord, mais si on fait comme pour toutes les personnes qui doivent faire un travail de bureau de nos jours, c’est-à-dire que leur employeur doit leur fournir un bureau avec micro-ordinateur ». En clair, un enseignant qui, comme c’est souvent le cas de nos jours en mathématiques par exemple, tape ses énoncés sur un traitement de textes (sur son PC à son domicile, acheté à ses frais), doit pouvoir le faire sur le lieu où on lui impose d’être.
On pourrait aussi proposer la même chose dans le supérieur, je suis sûr qu’en lettres et sciences humaines les gens seront enchantés d’avoir des bureaux (équipés) pour tout le monde.
Essai
Arrêtez les profs:vous en faits que 18 voir 15 heures,(et ne me faites pas rire avec votre soi-diasnt travail perso:combien d’entre vous ressortent les mêmes corus depuis des années?) vous avez 4 mois de vacances,vous n’êtes tenus à aucune obligation de résultat,alors arrêtez de vous plaindre!!! On veut vous faire bosser un peu plus pour l’interêt des élèves aus ervice desquels vous êtes,je vous le rappelle:rien ne me parait plus normal,ce qui me choque est que ça n’ait pas été fait avant!!!
Avec plus de 150 000 jeunes qui sortent de l’école publique sans maîtriser le fameux socle des connaissances… on peut en effet se poser des qq sur ce que font les profs de l’école publique de leurs heures passées en classe ! et de plus ont droit à 12 semaines de vacances !!!
Certains font les mêmes cours d’une année à l’autre, même exercices, mêmes contrôles… et complètent leur mois chez Complétude, ou académia !
Ségolène comme tous les bobos intellos de gauche mettent leurs mômes dans les écoles cathos !!! Les profs bossant 2x plus et savent se faire respecter dans leur classe et ne font jamais grève ni propagande politique ! Rappelez-vous le CPE ! Des profs encourageant leurs élèves à défiler, critiquant le monde de l’entreprise alors qu’ils n’ont jamais mis les pieds hors de leur école…
Oui Aurélie,sans parler des profs qui encourageaient les élèves à défiler contre la présence de Le Pen au second tour en 2002:bravo pour le devoir de neutralité et le respect de la démocratie par ceux sensés enseigner les valeurs de la république et le sens civique!
Il est temps que quelqu’un mette le doigt sur le vrai problème de la société:les profs!
Si il y a échec scolaire,c’st qu’il y a échec de l’enseignement,ça me parait évident.La violence scolaire? Ce sont encore une fois les profs qui la provoquent en ne sachant pas s’adapter à leurs élèves,en voulant leur imposer le silence alors que leur cours est rébarbatif et ne trouve aucune application concrête dans la vie!
Les profs continuent à fonctionner comme il y a 40 ans:ils font des élucubrations sur Molière en Français,font annôner ds phrases prémâchées sur ce que disent des personnages imaginaires en Anglais,enseignent une vision politisée de l’histoire qui pousse les jeunes à détester leur pays:bref,un enseignement emprunt de propagande et qui n’offre aucune possibilité de trouver un travail en sortant du système:et l’on s’étonne de la violence des jeunes? Au lieu d’envoyer les CRS taper sur ces derniers qui ne sont que des victimes,commençons d’abors par nous attaquer à la source du problème!
Les profs selon moi devraient:
-Etre en effet plus présents pour faire notamment de la surveillance:ils ne cessent de pleurnicher sur la disparition des enplois-jeunes mais refusent de descendre dans la cour pour faire la discipline,ce que font leur collègues du primaire:un comble!!!
-Ne pas avoir cette aberrante sécurité de l’emploi qui protège les fumistes.Un comble dans la mission la plus importante de l’état!!!
-Etre payés en fonction de leurs résultats:si ils savaient que de la réussite de leurs élèves dépend leur salaire,on règlerait une grande partie de l’échec scolaire!!!
-Etre notés par les parents et les élèves qui sont quand même les premiers usagers et les mieux à même de juger leur travail.
-Etre sanctionnés quand ils ressortent le même cours d’une année sur l’autre,quand ils ne terminent pas le programme,quand ils abandonnent les élèves en dificultés pour se consacrer aux "bons".
-Etre virés quand de toute évidence ils ne savent pas tenir une classe.Je ris quand j’entends parler du "stress" des profs:un bon enseignant (et j’ai ds exemples) ne se fait jamais déborder même dans les établissements en secteur moins favorisé.Les collèges difficiles n’existent pas:ce sont les profs incompétents qui rendent leurs élèves difficiles en ne sachant pas les interesser!
-Etre beaucoup plus contrôlés quant à leurs absences:je suis effaré par le nombre de profs qui tombent "malades" le jour des rentrées ou le luni matin…
-Etre virés quand ils font de la propagande politique en classe.
-Avoir 5 semaines de vacances comme tout le monde:au nom de quoi auraient-ils plus de vacances que les autres??? (là encore le "stress" des profs me fait rire…!!!)
Voilà des réformes qui s’imposeraient,et j’espère que les politiques auront un jour le courage de les mettre en vigueur.
à WARFARE
Vous plaisantez, j’espère. Le tableau ne peut pas être aussi noir que votre description. Vous tombez trop facilement dans la caricature et votre propos n’a aucun intérêt.
Vous avez le droit de ne pas être d’accord,mais dire que mon propos n’a aucun interêt est une pruve d’arrogance. D’autre part,vous serez surpris de vconstater le nombre de parents d’élèves qui sont d’accrod avec moi:je suis représentant FCPE,je sais de quoi je parle.
@ Warfare
Ah bon ? Parent FCPE ? ils recrutent au FN, maintenant ?
Il faut dire que pour en arriver à "conchier" Molière, il faut vraiment en être arrivé au bas du bas de la pensée et de la réflexion.
Votre impressionnant catalogue d’âneries mériterait de vous êtes accroché autour du cou avec un bonnet ad hoc.
Heureusement pour vous, nous vivons une époque démocratique, et Alain lambert est fort libéral, ce qui vous permet de venir éructer ici.
à WARFARE
Je n’ai certainement pas voulu être arrogant mais avouez tout de même que votre propos manque d’objectivité, il n’ y a pas que des élèves en échec scolaire dans l’enseignement public. Dire que les profs sont la cause de tous les maux de la société est exagéré.
Reprenons en détail vos différentes préconisations.
Je ne vois pas en quoi mettre les profs à surveiller les élèves dans la cours va régler le problème de l’échec scolaire. Je suis d’accord avec la proposition de ségolène pour augmenter le temps de présence des enseignants dans les établissements à condition de mettre à leur disposition des bureaux et du matériel. Mon expérience me fait dire que 15 heures de face à face et 5 heures d’aide individualisée pourrait représenter une avancée intéressante. De plus, chaque prof devrait s’occuper plus particulièrement de 3 à 5 élèves, il pourrait leur servir de tuteur et ainsi les aider dans leur scolarité et leur orientation.
Ensuite, si comme vous le proposez, l’état rémunère les enseignants en fonction des résultats des élèves, j’ai quelques craintes pour le déficit budgétaire car vous n’êtes pas sans savoir que le taux de réussite au bac est de 80 %. Quels critères allez-vous retenir pour évaluer la réussite scolaire des élèves ?
La notation des enseignants par les parents et les élèves est une proposition aberrante. D’ailleurs, pourquoi noter les profs ? Cela ne sert à rien. Je préfèrerai une rémunération avec une part fixe et une variable en fonction des projets pédagogiques réalisés. Seuls les inspecteurs sont aptes à évaluer les enseignants mais le problème est qu’ils passente dans les établissements trop peu souvent. Ils faudrait des référents pédagogiques qui impulsent une véritable dynamique.
Si vous virez les enseignants en difficultés avec une classe, il ne va pas rester beaucoup de profs dans les zones difficiles. Certes, on peut admettre que les enseignants ont leur part de responsabilité mais ce n’est pas la seule raison, les jeunes ne sont plus motivés, n’ont plus le goût de l’effort car l’obtention d’un diplôme ne leur garantit plus un emploi. Ils ne voient plus à quoi sert l’école. Il serait grand temps de redéfinir les missions de celle-ci et peut-être reparler des rythmes scolaires. Les journées sont trop longues et les vacances trop nombreuses. Alors supprimons un mois de vacances l’été, mais là c’est l’économie du tourisme qui va en pâtir. Vous voyez que le problème n’est pas aussi simple que vous semblez le croire…
Il faut, je pense :
– revoir la formation des enseignants, leur proposer une formation pédagogique et technique tout au long de leur carrière.
– mettre en place un calendrier scolaire qui tienne compte du rythme biologique des élèves en allégeant les journées et réduire par voie de conséquences les vacances scolaires.
– revoir tout le dispositif d’orientation, et faire découvrir différents métiers par l’intermédiaire de stages .
– supprimer les doublements qui ne servent à rien et mettre en place très tôt un dispositif de remédiation pour les élèves en difficulté.
Voilà quelques idées qui me paraissent importantes, la liste n’est pas exhaustive. Les jeunes ont changé, la société a évolué, il faut adapté notre système éducatif mais tout le monde doit se mettre autour d’une table et sans partie pris. Il ne sert à rien de dénigrer tout le corps enseignant…
Le fait qu’on me traite "d’âne" suite à mes propos me conforte dans lidée que je me fais de l’EN:celle d’un mammouth confis dans dans sa graisse qui rugit dès qu’on bouscule ses habitudes!
Pour ce qui est du salaire au mérite,voici une solution simple:organiser régulièrement des contrôles communs et anonymes,corrigés par des profs d’autres bahuts:on verrait alors selon les résultats qui sont les enseignants les plus méritants!
Si vous m’aviez lu correctement,vous auriez vu que selon moi demander aux profs de suveiller la cour ne règlerait pas le problème de l’ECHEC scolaire mais serait un début de solution au problème de la VIOLENCE scolaire! Pourquoi recruter des étudiants pour faire un travail qui de toute évidence revient aux enseignants qui connaissent bien mieux les élèves?
Pour ce qui est des vacances:je vous rappelle qu’elles ont été conçues pour les élèves,pas pour les profs! J’estime donc que les élèves devraient avoir le même nombre de jours de congé pour décompresser mais que les profs devraient -en dehors de leurs 5 semaines- être dans les établissements pour des travaux de concertation et d’aide aux élèves en difficulté,alors que dans le système actuel les parents de ces derniers sont obligés de payer des cours privé quand ceux qui devraient aider leurs enfants se font dorer sur les plages!!!
J’attire à l’attention ds profs que tous les politiques-quel que soit leur bord-sont d’accord avec moi,aussi serait-il peut-être temps d’accepter l’idée que les choses vont changer! Allez les glandeurs:bougez-vous un peu,au boulot!!!
@Warfare
Pour vouloir ne pas être qualifié d’âne, il faudrait commencer par se renseigner avant d’affirmer.
Les vacances n’ont absolument pas été conçues pour les élèves afin qu’ils se reposent, comme vous semblez le croire, mais plus prosaïquement parce que jusqu’à fort tard, la France étant à 90% rurale, les paysans avaient besoin de leurs jeunes bras pour les moissons pendant l’été.
Par ailleurs, comme les instituteurs de l’époque peinaient à survivre pendant cette période, leur salaire, prévu pour être versé sur 10 mois, a été annualisé.
Ce ne sont pas les professeurs qui vont régler les problèmes de violence, car si c’était aussi simple, cela se saurait depuis longtemps.
Cela dit, j’aime bien discuter vec des gens sérieux, pas avec des provocateurs. C’est là le dernier message que je vous adresse, vos ridicules incantations ne m’intéressent pas vraiment, à vrai dire…
Et bien justement:des vacances aussi longues ne se justifient plus,en tout cas pas pour les profs! Je souris en notant l’arrogance qui transpire de vos propos:typique du petit fonctionnaire nanti qui se hérisse dès qu’on remet en cause ses avantages! Croyez-vous avoir le monopole de la fatigue? Vous n’êtes jamais sortis de l’école,vous réagissez commes de grands enfants capricieux et égoîstes:venez passer une semaine dans le privé et vous verrez ce que signifie le mot "fatigue"! Ce que je ne supporte pas chez vous les profs,c’est votre refus obstiné de bouger et de vous remettre en question! Quant à ceux qui proposent le moindre changement,ce sont forcément des idiots qui n’ont rien compris,des "ânes"…En tout cas-encore une fois- vous aurez surement remarqué que les réformes annoncées qu’elles viennent de doite ou de gauche vont dans mon sens (polyvalence,augmentation du temps de travil…),comme quoi…