Je ne serais pas fâché d’accueillir sur ce blog une controverse entre les fans de Microsoft et ceux de Linux. Comment jugent-ils ce virage stratégique et cette décision de Novell et Microsoft de créer un centre de recherche commun ? Est-ce l’effondrement d’un mur de Berlin entre les logiciels libres et ceux dont le code est une propriété intellectuelle ? Est-ce tout simplement le souci de rendre la vie plus facile aux utilisateurs ? Est-ce un aveu de faiblesse ? Et de la part de qui ? Allez, mesdames et messieurs, si vous voulez bien vous avancer, les discussions vont commencer ! Merci d’avance.
Professionnelllement parlant, je m’inquiète des pactes de non-agression entre détenteurs de brevets, qui me semblent essentiellement destinés à permettre aux acteurs présents sur un marché de rendre plus difficile l’accès à leurs marchés pour leurs concurrents émergents, et notamment, les PMEs.
Il me semble par ailleurs que le flou entretenu par l’administration européenne sur les brevets logiciels et brevets sur les méthodes métier est une énorme menace planant sur les systèmes d’information financiers et de gestion de l’état, dont les concepteurs de systèmes d’information me semblent faire bien peu de cas. Mais je suppose que les fonctionnaires représentant la France au Conseil ne sont pas dans l’ignorance de cet enjeu ?
@l’agent
Lorsque l’on voit que l’on a fait la DADVSI, on a raison d’avoir peur … 🙂
Pour répondre à Alain Lambert, il n’y a pas là une révolution. Microsoft n’en est pas à son premier coup d’essai, puisque dans les années 80, elle avait participé à la société Santa Cruz Operation (SCO), fournisseur d’un système Unix, Xenix, au début de la concurrence entre Microsoft et Unix.
Il s’agit pour Novell de survivre puisque Microsoft a déjà tuer le système d’exploitation de Novell, Netware, et les domaines d’activités de Novell sont maintenant très réduits. Il lui manque une nouvelle dynamique et Novell la recherche dans Linux en rachetant Suse. Ce cheval de Troie permettrait à Microsoft d’essayer de rattraper son retard dans le domaine de la virtualisation, une technique permettant de réduire les coûts d’exploitation, surtout intéressante pour les systèmes d’information d’une certaine taille, ce que savent mieux faire aujourd’hui Unix et Linux.
Comment jugent-ils ce virage stratégique et cette décision de Novell et Microsoft de créer un centre de recherche commun ?
Aujourd’hui, le marché de Microsoft est attaqué par le bas par Linux et par le haut par Google. Microsoft cherche a se renforcer dans le domaine des serveurs.
Est-ce l’effondrement d’un mur de Berlin entre les logiciels libres et ceux dont le code est une propriété intellectuelle ?
Aucunement, Microsoft a toujours annoncé être ouvert et ne l’a jamais été complètement. Cependant, vous n’avez pas tout à fait tort car Suse est anciennement une société allemande, donc pas loin de Berlin … 😉
Attention, logiciel libre ne signifie pas que le code de la propriété intellectuelle ne s’applique pas. Les droits d’auteurs s’appliquent. Un logiciel libre ne signifie pas que l’oeuvre est du domaine public. Ce sont les conditions d’utilisation qui diffèrent selon les licences.
Est-ce tout simplement le souci de rendre la vie plus facile aux utilisateurs ?
C’est le souci de gagner des parts de marché.
Est-ce un aveu de faiblesse ? Et de la part de qui ?
La faiblesse, elle est aujourd’hui du côté de Novell qui tente de revenir sur le devant de la scène.
Ne connaisssant que de manière très superficielle (via l’annonce) cette opération, je m’abstiens. Je suivrai le débat sur ce site qui m’éclairera sans doute.
De toute façon sur ce marché il faut bien s’attendre à de grandes manoeuvres en permanence comme ce fut toujours le cas sur les marchés en fort développement et, le monde étant mondialisé, à des opérations stratégiques de caractère planétaire qui dans une certaine manière annoncent de futures gouvernances…
L’Europe étant en fait absente technologiquement (en sus de politiquement) , que peut-elle bien pouvoir dire…?
On mesure là les conséquences de notre "esprit" qui nous fit sortir de terrain Cybernétique où nous avions les plus beaux atouts il y a…quelques décennies grâce au même "esprit". Le vice de forme: l’orgueil! L’intellectualisme! et L’universalisme étatique!
Ne connaisssant que de manière très superficielle (via l’annonce) cette opération, je m’abstiens. Je suivrai le débat sur ce site qui m’éclairera sans doute.
De toute façon sur ce marché il faut bien s’attendre à de grandes manoeuvres en permanence comme ce fut toujours le cas sur les marchés en fort développement et, le monde étant mondialisé, à des opérations stratégiques de caractère planétaire qui dans une certaine manière annoncent de futures gouvernances…
L’Europe étant en fait absente technologiquement (en sus de politiquement) , que peut-elle bien pouvoir dire…?
On mesure là les conséquences de notre "esprit" qui nous fit sortir de terrain Cybernétique où nous avions les plus beaux atouts il y a…quelques décennies grâce au même "esprit". Le vice de forme: l’orgueil! L’intellectualisme! et L’universalisme étatique!
Moi j’ai une info, trouvée parce que je flaire depuis un moment des ambitions du côté de google et peut-être bien un coup fourré.
Vous ne l’ignorez sans doute aps, google finance actuellement la Fondation Mozilla…
Eh bien figurez-vousque l’air de rien, que le chef de la direction de google était récemment rentré au conseil d’administration d’Apple…
http://www.apple.com/ca/fr/press...
Intéressant, non ?
Je pressens que Google a des ambitions qui vont bien au delà de la seule indexation des sites…
Pas étonnant que Microsoft essaie de sortir de son isolement, désormais…
Pour chasser le troll, autant aller le chercher dans sa tanière 🙂
linuxfr.org/2006/11/03/21…
Il y a à mon sens trois possibilités,
La première est la suivante : Microsoft n’est pas fondamentalement opposée à Linux, son ennemi réel est surtout la license GPL. De fait si Microsoft peut toucher des royalties sur des distributions Linux incorporant des technologies Microsoft, au hasard les tehcnologies DirectX (jeu 3D), les tehnologies Play For Sure (la technologie de protection audio/video) ou encore la suite Office (Word, Excel et consors) pourquoi se priverait-il ? Il faut savoir que la majorité des revenus de Microsoft provient de sa vente de système d’exploitation (Windows) et de la suite Office. Si Novell accepte d’incorporer dans ses distributions ces technologies il y gagne un fort potentiel concurentiel et Microsoft y gagne en quelque sorte un franchisé.
La deuxième hypothèse est moins reluisante : Microsoft a déjà failli tuer Novell une fois, Il serait légitime que Novell préfère faire des concessions que de prendre le risque de se retrouver en porte à faux une nouvelle fois. Dans les faits un certains nombre de technologies Novell sont en concurrence directe avec des produits Microsoft. Novell cherche donc peut-être à récuperer une compatibilité maximale avec les outils phares de Microsoft ( Notamment au niveau de la gestion des droits intra-domaine et du partage du fichier) sans pour autant devoir passer son temps au tribunal à démontrer que ses implémentations des protocoles Microsoft n’enfreignent pas tel ou tel brevet.
La troisième hypothèse est assez sombre : Novell ne veut pas rater le train des fonctionnalités DRM (Digital Right Management – les technologies qui permettent d’assurer que le lecteur d’un document electronique a bien le droit de s’en servir). Or la prochaine version de Microsoft Windows nommée Vista repose en grande partie sur ces technologies pour autoriser entre autre la lecture de médias achetés sur internet, le partage de documents ou de médias, ou encore la lecture en qualité haute des différent formats nouvelle génération (Blue-Ray et HD-DVD – les remplaçants annoncés du DVD). En plus de tout celà ces tehnologies permettent aussi de faire des requètes pour vérifier la santé/l’intégrité d’une machine à distance en s’assurant que les différents programmes sont bien les versions connues et approuvées par le requeteur. Cette nouvelle génération de technologies se démarque de la précédente en le sens ou elle ne s’appuie pas exclusivement sur des programmes mais également sur des pièces materielles dédiées. Ceci rend une analyse pour en cloner les fonctionnalités beaucoup plus complexe, et bien entendu, s’agissant de matériel, la brevetabilité de ces nouvelles technologies est beaucoup moins floue. De fait il convient de se dire que Novell est peut être prèt à créer une version de Linux approuvée par Microsoft dans le seul soucis de pouvoir utiliser ces technologies et ne pas prendre de retard.
Dans tous les cas il s’agit beaucoup plus d’un partenariat entre Novell et Microsoft qu’entre Linux et Microsoft. Linux que ce soit en tant que système ou en tant que macrocosme logiciel n’a strictement rien a gagner de ces accords qui seront strictement fermés et limités à Novell. L’introduction de fonctionnalités propriétaires ou brevetées dans Linux même est impossible à cause de la licence GPL. Les apports seront donc des a cotés possédant tous les défauts des programmes propriétaires : impossibilité de faire évoluer ou de corriger les programmes ou les protocoles. Impossibilité d’utiliser les avancées dans d’autres programmes. Impossibilité de se livrer à des audit pour vérifier que les programmes satisfont un degré minimal de qualité de code ou pour s’assurer qu’ils ne possèdent pas de fonctions cachées (lesquels sont rarement à l’avantage de l’utilisateur, celà va sans dire.)
En d’autre termes, le geste de Novell qu’il soit planifié, calculateur ou desespéré n’interresse en rien la communeauté Linux. Pire il est très probable qu’une frange de la population Linux fuit Novell si ils estiement que les fonctionnalités supplémentaires sont trop opaques pour que l’on puisse continuer à faire confiance à l’éditeur logiciel.
Quand Microsoft Explorer s’est vu imposé a tous , avec ses "bugs" , ses lenteurs .. certains ont reagit .. Et c’est Firefox qui est né . Plus pratique , rapide , efficace
Les sociétes peuvent bien fusionner , le jour ou les produits proposés deçoivent , les clients vont voir ailleurs , ou creent eux meme leurs produits .. qui lui aussi entre dans la danse de la concurence
La seule chose qui me paraît certaine à ce sujet, est que Microsoft commence a avoir conscience:
1. de n’avoir toujours pas compris les technologies "web" et leur importance
2. de l’importance de multiplier le nombre de produits et de collaborations (dont certaines vers des solutions de code plus ou moins ouverts), comme google
En ce qui concerne le point (1), faut-il rappeler que Microsoft ne croyait pas au développement de l’internet gratuit! (msn.com a été payant pendant ses premiers mois d’existence). La technologie logicielle de montage des disques et de partage des ressources sur un réseau pour des PC sous windows est quant à elle au même niveau qu’avec le DOS.
Et pour le point (2), Microsoft a fait quelques tentatives en dehors du concept "une seule grosse suite logicelle imbriquée" qui a fait son succès il y a une 10aine d’années. l’experience http://www.start.com (qui est devenue http://www.live.com/ ) en est un bon exemple (cf le blog d’une des ingénieure de ce projet aux allures googlesques: sanaz.spaces.live.com/ ).
Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un axe stratégique mais plutôt d’une opportunité de plus. Les acteurs sont aujoud’hui dans un tel flou sur le devenir des techno qu’ils prennent le plus d’options possible.
Typiquement: faut-il autant parier sur l’iPod que sur le Palm à sa belle époque?
Cela n’a finalement pas beaucoup de rapport avec les logiciels libres. Microsoft ne va pas ouvrir son code et Novell ne peut fermer aucun code déjà ouvert… désolé…
Techniquement, le code du "libre" est une propriété intellectuelle. Une propriété ouverte, copiable, mais une propriété quand même, protégée par une licence libre (archétype GPL). Il ne faut pas opposer les deux !
Légalement, Novell fait allégeance à M$, avec pour tâche de mettre le monde libre en coupe réglée pour le compte du second et au passage son propre compte. Qui vivra verra, je ne suis pas pythonisse.
Juridiquement, tout cela illustre le bordel provoqué par les "brevets logiciels" qui donne un droit de blocage sans limite par le "propriétaire", et même pour des portions de code triviales. Affreux. Bon, je comprend bien l’intérêt ($ parlant) de protéger les créations intellectuelles, mais une formule de type "brevet" est vraiment contre-productive. Une formule du type COV (certificat d’obtention végétale) cf par exemple : http://www.lexinter.net/Legislat... serait tellement mieux
* l’auteur est protégé de la contrefaçon
* il existe un régime de licence d’office pour les obtentions cruciales
* n’importe qui peut librement développer la technique, et le résultat pourra lui-même faire l’objet d’un nouveau certificat, sur lequel l’obtenteur précédent n’aura aucun droit
* et la technique tombe d’office dans le domaine public si l’obtenteur cesse de l’entretenir
Avec ce système, chaque certificat est une marche dans l’escalier de progrès constant, et non un obstacle mis sur le chemin des poursuivants comme les brevets.
Moi je suis fan de rien. Les deux sont bon a prendre avec chacun ses spécificités.
Le probleme c’est qu’on ne nous laisse pas le choix parce que s’il fallait choisir j’aurais utilisé autant Linux que Windows.
En effet, dès l’école, seul windows est appris aux élèves, on apprend juste à utiliser windows et le reste on ne connait pas. Mais moi j’ai appris à me servir de Linux avec mon pere.
A priori la R&D en commun entre entreprises est une bonne chose. Même quand il s’agit de concurrents, dès lors que cela peut booster l’innovation.
Mais quand lesdits concurrents représentent l’essentiel du marché, c’est tout de même très inquiétant (le seuil admis par la Commission européenne est un seuil de parts de marché de 25%, qui risque d’être largement explosé en l’espèce). Microsoft a tout à fait les moyens financiers de faire sa R&D toute seule. Si elle s’allie à Novell cela ne PEUT PAS etre sans arrière pensée anti-concurentielle et donc nuisible à long terme pour l’économie et les consommateurs.
Les brevets logiciels de Microsoft ou de Novell ne sont probablement pas valides en Europe. Les clients de Novell en Europe n’ont aucune raison de payer une taxe prélevée par Microsoft pour un risque qui n’existe pas (encore). Après le rejet de la directive brevets logiciels, la Commission prépare l’EPLA, afin de remplacer les juges nationaux par des juges experts en brevets, qui ont une interprétation bizarre de la Convention de Munich (effet technique permettant les brevets logiciels).
Je ne comprend pas bien tout ce bruit autour ce l’alliance entre Microsoft et Novell.
Tout d’abord, Novell est mal en point. Leur trésorerie va mal, et cet accord leur apporte 300 millions de dollars (1) qui compensent des parts de marché de plus en plus ridicules vis à vis des autres distributions Linux.
En clair: ils empochent de l’argent, et en échange ils permettent à Microsoft de lancer une contre-offensive contre Linux. La réaction de Bruce Perens (2) est d’ailleurs sans équivoque.
Car ne nous y trompons pas: la position de Microsoft est pourtant très claire: Linux est un "cancer" (3) (sic, ce sont les paroles exactes de Steve Ballmer, CEO de Microsoft), et réprésenterait la menace numéro un après l’environnement économique (4) (re-sic, ce sont les paroles de John Connors, CFO de Microsoft)
Microsoft a déja montré les dents contre Linux (ils sont soupçonnés d’avoir co-financé l’attaque de SCO contre Linux, via l’investisseur Baystar Capital), et continue donc sa campagne de dénigrement, basée aujourd’hui sur les menaces de litiges vis-à-vis de leur "propriété intellectuelle" (c’est à dire les brevets logiciels)
En clair: s’associer avec Novell pour leur permettre d’être en règle laisse entendre que le reste du monde est en infraction et viole leur propriété intellectuelle. Quoi de plus infamant pour le monde du logiciel libre ?
Pour ce qui est des retombées positives dans le monde Linux, pensez-vous sérieusement que cet accord va remettre en cause la domination (que la justice a souvent tenté de combattre en vain) de Microsoft avec Windows, de sa suite Office, de ses formats propriétaires Media, ou de ses futures technologies de vérouillage (HDMI, PCI-X..) ?
Pour conclure, Monsieur Lambert, laissons le côté idéologique (Linux-contre-Microsoft). Les querelles (souvent très techniques) de chapelle ne doivent pas cacher le point beaucoup plus important ici : l’économiste qui someille en vous devrait être interpellé par la situation de concentration et de quasi-monopole de sociétés comme Microsoft. Cet accord n’est en rien une bonne nouvelle sur ce point précis: le seul barrage au cartel informatique est aujourd’hui attaqué de manière frontale.
(1)
http://www.theregister.co.uk/200...
(2)
http://www.theregister.co.uk/200...
(3)
http://www.theregister.co.uk/200...
(4)
http://www.informationweek.com/s...
Quelques commentaires de plus sur votre blog, dont j’apprécie la démarche.
En premier lieu, je trouve très maladroite votre approche consistant à opposer des "fans" de Microsoft ou de Linux. Je ressens dans cette expression un je-ne-sais-quoi de hautain qui témoigne du manque de considération usuel pour les technologies de l’information dans notre pays. Je passe d’ailleurs sur le raccourcis "Microsoft/Linux", qui justifierait un débat en lui-même, et je m’étonne que vous tombiez dans le piège consistant à considérer que certains codes sont une "propriété intellectuelle" et pas d’autres. Ils sont tous soumis aux mêmes lois, et représentent l’un et l’autre une forte valeur commerciale. On peut d’ailleurs mentionner que le Gartner considère le secteur de l’open source comme étant le seul secteur de l’informatique promis à une croissance économique à 2 chiffres dans les années qui viennent.
Mais parlons de l’accord lui-même :
Dans cette annonce, je distingue trois familles d’éléments, une partie relevant d’un accord commercial, des "nouveautés" sur le plan juridico/marketing, et enfin un point clé sur l’interopérabilité.
Je ne m’attarde pas sur l’aspect commercial.
Sur les deux autres aspects, je pense qu’ils relèvent davantage des domaines politiques / société que du domaine de la compétition technologique, d’où mon irritation de vous voir déléguer le débat à des fans de technique.
Sur l’aspect juridique et marketing, je pense qu’il n’est pas nécessaire d’être un expert pour remarquer quelques points saillants :
– La notion innovante de "travailleur individuel non commercial" qui me fait sursauter comme catégorie juridique, et qui ne me semble pas avoir beaucoup de sens du point de vue du droit d’auteur ou des contrats logiciels.
– La question de la protection juridique face à des brevets logiciels via un accord commercial couvrant des logiciels dont pour la plupart aucune des parties ne détient ni le copyright ni la capacité à orienter les développements. Étant donné que les brevets logiciels ne sont pas applicables en Europe, je pense qu’il s’agit là d’un discours purement marketing à destination du marché US ?
– Enfin, la mention discrète d’éventuels risques de procès me sembleraient justifier des questions de la part des utilisateurs institutionnels de logiciels libres auprès de Microsoft, et ils sont nombreux. D’ailleurs, le moteur de votre blog… Mais peut-être êtes vous un "travailleur non commercial individuel? 😉
Je pense que ces quelques exemples illustrent qu’au delà de l’accord, il y a un certain nombre d’effets rhétoriques visant à présenter ces questions avec un biais, comme parfois dans les discours de Microsoft relatifs au logiciel libre. Et surtout que les questions soulevées par cette annonce ne sont pas technologiques.
Finalement, un passage de la déclaration porte sur l’interopérabilité entre le futur format OpenXML de Microsoft et le format OpenDocument. Là encore, l’avis politique sur ces questions est primordial (rapprochement effectif des ces formats ? coût économique de l’interopérabilité ? la questions de "mémoire numérique" long terme pour des institutions et propriété effective des informations stockées sous un format propriétaire ? stratégie d’indépendance technologique européenne et agenda de Lisbonne ?). Sur ces thèmes, il me semble que l’enjeu dépasse la guerre de "fans", et que vous êtes particulièrement qualifié pour vous exprimer sur ces questions.
Ceci dit, merci pour la qualité de votre blog et de votre interêt pour la chose informatique.