C’est le titre de The Economist print edition de cette semaine. L’auteur du papier décrit une situation incontestable qui doit nous réveiller. C’est ainsi que le monde nous voit. Je réfute cependant une bonne partie des analyses. Mon diagnostic est différent. Selon moi, la France est plutôt malade de ses élites que de son peuple. Celles-ci sont comparativement plus nombreuses que dans bien d’autres pays voisins et concurrents. Elles sont sélectionnées sur la base de concours incroyablement complexes et sélectifs, mais aucune prime n’est donnée à la responsabilité, l’audace, le risque, le courage, la constance, l’indépendance d’esprit. Si j’ajoute que le produit de cette sélection est formé dans un moule qui ne forme pas seulement des esprits mais surtout des bataillons entiers pour cuirasser des corps rongés par un corporatisme unique au monde, chacun aura compris, qu’en dehors de l’ex Russie soviétique, il n’existe aucun Etat en Europe qui fonctionne ainsi. Est-ce fatal ?
Non ! Il suffit que quelqu’un de déterminé se lève. Propose aux Français de mettre fin à cette situation stupide et mortelle, et il avancera sous les applaudissements. Certes, il lui faudra supporter toutes les accusations de populisme. Peu importe. L’essentiel est de moderniser le système envers et contre lui. Mon idée est qu’il suivra très vite celui qui aura l’audace de le pendre à la gorge car je ne connais quasiment personne qui soit prêt à sacrifier son rang (encore moins son sang) et sa réputation mondaine pour sauver un ordre périmé. Alors quand ? A l’évidence durant la prochaine législature. Celle-ci sera décisive. Si cette réforme copernicienne ne s’impose pas, ce sera la rue et l’aventure. De toute manière toutes les notations internationales signifieront à la France et aux Français leur déclassement et la baisse vertigineuse de leur niveau de vie. Le ou la nouvel élu de 2007 n’aura pas le choix. Ne rien faire ruinera son crédit et l’empêchera vraisemblablement de finir son mandat. Nous n’avons donc pas à stresser. La modernisation de la France est inscrite, sans qu’elle le sache, dans ses gènes. Avancer ou mourir, c’est le seul choix offert aujourd’hui aux Français. Je connais d’avance leur réponse.
»The art of the impossible. »
A qui pensez-vous à travers vos certitudes qui font penser à la méthode Coué ?
Je pense que des gens comme vous représentent une menace pour l’avenir de la cohésion nationale au moins aussi importante que ceux que vous aspirez à bouter hors le pouvoir… pour prendre leur place avec l’équipe de bastonneurs au sein de laquelle vous évoluez.
Je vous reconnais un mérite au plan national : c’est de ne pas trop vous encombrer de finesses !
Vous avez raison de vous faire le héraut exclusif autoproclamé de la modernité dans votre coin ; pendant quelques mois encore vous êtes à peu près assuré de ne pas être démenti ! Alors continuez à vous faire plaisir au milieu de votre coterie.
Monsieur le sénateur,
The economist a écrit dans ses colonnes que la Banque de France compte encore 14 000 salariés et la banque d’Angleterre, avec sa livre, environ 2000.
Pourquoi cette différence ? la Bdf excerce elles des fonctions qui devraient être privées ?
(je n’ose croire que des gens sont inutiles, mais je me demande pourquoi la Bdf est si grosse).
Ce qui est imparfait dans un pseudo comme celui que vous avez choisi, c’est que l’on ne vous situe pas. Cela expliquerait sans doute votre positionnement. Etes-vous haut fonctionnaire, militant politique, essayez de nous dire sous le bénéfice de quelle expérience vous prenez votre propre position. Ma demande ne vise pas à vous faire rompre l’anonymat mais à incarner davantage vos points de vue. Beaucoup le font sur ce blog et c’est son intérêt.
De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace et la patrie sera sauvée
Je ne reclame pas les massacres de Septembre , aucune tete .. mais que des fonctions , et des priviléges tombent .
Pourquoi n’ya t’ il dans les gouvernements que des gens de l’ENA .. ils sont des fonctionnaires et cherchent a diriger .. ils sont juges et partie Alors comment attendre une reforme de gens font partie du systeme a reformer .
La Banque de France ne risque pas de chercher a faire decroire le nombre de ses fonctionnaires si le mouvement n’est pas imposé de l’exterieur .. peut etre la LOLF le peut elle ..
Et surtout je songe a l’education nationnale , ce bastion , cette place forte de l’inertie .. Que l’on change de tutelle les personnels d’entretien et c’est deja la greve ..
Danton revient , nous avons besoin de toi .. mais pas besoin de guillotine .. l’audace , ce sera deja tres bien
à Edwige,
Je suis un citoyen ordinaire n’ayant jamais été fonctionnaire mais n’ayant pas de reproches notoires à adresser aux fonctionnairex. Je considères que ces travailleurs accomplissent plutôt très bien leurs missions.
Je suis intermitent du salariat avec un niveau de revenus de 1000, 1100 € / an en moyenne.
Le choix de mon pseudo est motivé par l’idée principale que je souhaite abordée dans mon commentaire.
Politiquement, mes valeurs sont dites de gauches. Mais le libéralisme ne me donne pas de boutons. En cela l’analyse de Jacques Généreux me convient.
En revanche, le néo-libéralisme me semble constituer un dévoiement des idées libérales.
Et je dénonce le plus simplement qui soit les fortunes colossales qui se créent ici et là sur notre planète financiarisée à outrance et maxi-mondialisée alors que dans le même temps les impôts des tranches supérieures sont allégées, les solidarités sociales amputées au profit des produits privés.
Je n’ai ma carte dans aucun parti politique, ça peut changer à l’avenir, et je suis très sensible à la critique de la mondialisation financière.
Selon moi, l’organisation de toute collectivité est affaire de rapport de forces – qui peuvent être policés dans un cadre démocratique.
En aucun cas je ne crois que les puissants de ce monde se soucient de favoriser le sort des masses anonymes. Au contraire. Rien ne s’obtient sans lutter. En cela comme en tout autre domaine.
Ceux qui possèdent s’organisent pour défendre au mieux leurs possessions, c’est-à-dire les accroître incommensurablement… Peu leur importe la misère qui jonche la planète.
Et ce ne sont pas les belles déclarations et les initiatives marketing visant à donner une image présentable de la galaxie des nantis qui feront varier mon regard sur l’ampleur et l’indécence des disparités en matière de conditions matérielle d’existence…
Nous savons tous que le corporatisme sans égal des élus-fonctionnaires repose, pour l’essentiel, sur la complexité et le périmètre de notre secteur public. C’est pourquoi je pense que segmenter correctement les différents périmètres d’intervention, par exemple, en créant les conditions d’une autonomie réelle des différents secteurs de l’action publique aiderait à réduire le poids des corporatismes.
Plutôt que de lancer une chasse aux sorcières, sans doute vaudrait-il mieux que, dans la lignée des propositions concrètes pour un droit positif au logement, soient lancées quelques propositions concrètes auxquelles l’électorat voudrait adhérer pendant la campagne, auquel cas il seait infiniment moins difficile de les mettre en oeuvre.
Par exemple, la proposition de Ségolène Royal visant à permettre aux équipes éducatives des établissements en ZEP de choisir leurs collègues me semble aller dans la bonne direction. De la même manière qu’une plus grande indépendance des universités ou le developpement de l’administration électronique en général et des services par internet en particulier (par exemple, pour les inscriptions à l’école ou au collège, avec la possibilité pour les parents de fournir aux mairies les fiches de renseignements pour leurs enfants sous forme informatique) aiderait, sans pour autant affronter frontalement le corparisme des corps fort bien représentés à l’assemblée.
Enfin, il va sans dire qu’une victoire nette de Nicolas Sarkozy lui donnerait les coudées franches pour ne pas avoir à négocier avec les archéo-gaullistes, traditionnels défenseurs d’une certaine instrumentalisation de l’état à des fins électoralistes.
A Modernatus,
J’entends bien votre discours et le comprends. Il y a une chose qui m’ennuie. C’est que le thème sous jacent, c’est de dire "la pauvreté, c’est à cause des riches". C’est parfois vrai, mais ce n’est surement pas le cas en France, où il faudrait prendre en compte les surcoûts du service dit public en raison de son manque d’efficacité (je pense à l’école) et certains coûts sociaux : 35h, regimes speciaux de retraite, financé amplement par le privé …
à LOIph3d
Je vous recommande l’excellent livre de Pierre Defrance et Jean-luc Gonneau au titre très explicite : Nicolas Sarkozy, l’avenir d’une illusion
Si suis totalement en accord avec vous sur le caractere formate des elites francaises. C’est rarement dit, donc cela merite d’etre souligne. J’ai par contre plus de reticences sur votre deuxieme paragraphe.
D’abord, les elites ayant fait leur oeuvre, le peuple est maintenant convaincu en majorite qu’elles ont raison, puisqu’un sondage fait dans un nombre important de pays demandant si le systeme de libre entreprise est le meilleur pour le developpement economique du monde laisse la France dans un groupe a part avec les Argentins repondant majoritairement "non". Nier cette specificite francaise, c’est omettre une partie importante du probleme.
Ensuite, parce que comme l’indique l’extrait que vous mettez en ligne du survey de The Economist, la France est aujourd’hui "too top down", c.a.d qu’elle attend trop de ses gouvernants.
Circonscrire le probleme principalement au niveau des elites, c’est manquer une partie de la revolution copernicienne que vous reclamez. Car ces dernieres doivent expliquer que la croissance se fait et se fera grace a l’esprit d’entreprise des hommes et des femmes de ce pays. Que le role du politique n’est pas de jouer a l’apprenti "venture capitalist" en financant Quaero comme vient de le faire Mr Chirac, mais de creer un environnement favorable pour que les entreprenants puissent s’epanouir et creer de la richesse nationale.
Cette revolution de pensee la, celle de la modestie par rapport au pouvoir d’intervention, je suis pas sur que les elites politiques, meme celles qui pronent la rupture, l’aient faite.
j’aimerai connaître votre définition du mot privilège, je crains qu’elle ne soit très restrictive, je souhaite me tromper.
contre-courant: La lecture des règles régissant nos institutions aide à comprendre qu’en matière de réforme de l’Etat, peu importe qui est le président de la république : en effet, ce sont les ministres, et notamment, les ministres de ministères à gros budget (éducation, intérieur, défense) qui font ou font attendre la réforme de l’état.
D’où l’importance d’une mobilisation sur le fond, indépendamment du candidat soutenu. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy est l’un des rares candidats crédibles qui ne soit pas par ailleurs haut-fonctionnaire, et, par là-même, moins sensible aux discours corporatistes convenus.
à Djiheldé,
Il n’y a pas d’opposition d’intérêt entre les fonctionnaires cheminots, électriciens, gaziers et moi-même.
Quant aux 35 h, n’y touchez pas SVP… sinon je fais un malheur !!! Si je bosse actuellement c’est grâce aux 35 h ! Et je connais très peu de personnes qui se plaignent des 35 h parmi les gens de ma condition.
Ceux qui veulent bosser davantage le peuvent.
Qu’ils ne nous emmerdent pas ces égoïstes à courte vue. Il n’y a pas que le boulot dans la vie. S’ils veulent s’enrichir, grand bien leur fasse : alors qu’ils investissent dans la pierre, qu’ils restaurent et qu’ils louent. Voilà de quoi occuper leur temps libre et préparer leur retraite. mais qu’ils ne me gonflent pas avec leurs jérémiades de "privilégiés" qui ont un boulot (qui leur plaît) et qui en veulent encore plus.
Quant à la classe des riches, elle est responsable à 100 % de la misère qui inonde la planète. L epouvoir repose dans les mains de ceux qui détiennent les avoirs. Ils choisissent d’accumuler et mettent tout en œuvre pour optimiser leurs efforts en ce sens.
Rassurez-vous, je n’ai aucune envie de couper des têtes et je ne suis aucunement envieux de ces fortunes.
Ma vie est ce qu’elle est et je n’ai pas envie de la troquer contre une autre. J’ai bossé 55 h par semaines, je suis près à le refaire passagèrement s’il y a là un minimum de respect pour le travail accompli, et j’ai été Rmiste.
Quand je bosse (dans des conditions décentes) je suis heureux ; quand je ne bosse pas, je m’efforce d’être heureux qd-même. Je ne me plains jamais car je suis récompensé du prix de ma liberté ! Mais je ne laisse pas un notaire sénateur déblatérer ses inepties sur un ton sentencieux qui résonnent à mes oreilles comme autant de sornettes idéologiques insultantes.
Si ce monsieur a commencé modestement dans la vie, il y a belle lurette qu’il a abandonné cette condition au profit d’un statut de notable. Alors à mes yeux il n’a aucun droit à parler dans le nom du peuple.
Pour ma part, mis à part un petit exil de quelques années, je n’ai jamais quitté cette condition plus modeste que la sienne qui m’a vu naître et où je me retrouve aujourd’hui et d’où je conduis librement ma vie. Je n’en fais pas un motif de fierté mais je l’assume pleinement aussi délicat cela puisse parfois s’avérer.
Qu’il s’exprime au nom de sa coterie, pas de problème. Mais qu’il prétende savoir ce qui est bon pour le peuple dans son ensemble, je lui conteste cette légitimité au nom d’une certaine idée du respect.
Selon moi, une certaine dose de réalisme économique, réalisme dont il fait son médiocre fond de commerce, ne saurait être qu’un moyen, pas une fin en soi. Quelle fadaise que toute cette réthorique axée autour de l’orthodoxie budgétaire, de la réduction de la dette en orientant systématiquement les réformes dans le sens de plus d’efforts pour la masse et en n’abordant jamais la question des privilèges de la France d’en haut ! Comme s’il n’y en avait pas.
Au contraire, il faut renforcer ces privilèges au motif que des privilèges encore plus cossus chez nos voisins étrangers vont attirer à eux nos privilégiés maltraités.
Et dans le même temps on se complaît dans la chasse aux tricheries des manants ! Ben voyons !!! Et les manants,, sauf rares exceptions, ils ne la ramènent pas !
Ou bien quand on leur donne la parole, c’est pour relayer leurs propos simplistes et rancis sur les étrangers qui font des gosses, futurs délinquants, pour les alloc et ces feignants de chômeurs qui veulent pas en branler une alors qu’eux le boulot ils savent ce que c’est ! Ben voyons !
Allez, c’est pas mal pour ce soir ! Je ne prétends pas qu’il y ait qu’un seul discours de valable : le mien. Mais je soutiens que je ne me reconnais absolument pas dans le discours du notable Alain Lambert qui ambitionne d’apporter LA solution au peuple qui n’en peut mais ! Quelle arrogance ridicule, quelle vanité infatuée !
C’est dommage que vous vous emportiez. C’est vous qui êtes ridicule ! Vous m’aviez donné des explications calmes et intéressantes sur vos idées. Vous gâchez tout en vous énervant. N’insultez personne, c’est déplaisant et cela témoigne d’un esprit souvent mesquin.
A l’attention de M Contre Courant .. un privilége , cela commence avec la sécurité de l’emploi , la garantie de ne pas etre licencié économique .. Et peut on licencier un instituteur si une majorté d’ enfants dont il a la charge ne savent pas lire ? Ou bien un clecteur d’impot qui se trompe un peu trop .. Qui mesure l’efficacité de ces agents .. Le pire etant bien sur l’efficacité de ministres /haut fonctionnaires .. qui mesure leur nullité ? Meme nul , on nous les ressert pour l’election suivante .. Alors soit on vote a droite puis a gauche .. soit on ne vote pas .. soit encore on vote extreme . J’aspire a du sang neuf pour diriger … comme pour etre fonctionnaire .
à Edwige,
Navré de vous indisposer de par mes propos vigoureux. J’assume !
Plutôt deux fois qu’une ! Vous n’avez pas idée de ce que représentent la violence contenue dans les leçons de bonne gestion des gens qui ignorent quasiment tout des conditions existencielles des gens modestes confrontés à la précarité, à l’échec répété et parfosi au désespoir.
N’est-ce pas sur ce site que l’on peut lire des dénonciations d’élites qui ne connaissent rien aux réalités du terrain ? Et bien je puis vous dire que les propos des Fillon, Lambert, Breton et leurs amis ne correspondent à la réalité que vivent la catégorie de la population citée ci-dessus que pour autant qu’ils en sont convaincus et croient de ce fait convaincre ceux qui n’appartiennent pas à cette catégorie.
Mais que croyez-vous ? Que les gens qui n’ont rien ne suffrent pas au motif qu’on ne les entends pas ? Et pour cause ! A peine l’un d’entre eux a-t-il l’indélicatesse de ruer un peu énergiquement dans ses brancards, renvoyant en échos la violence symbolique qu’il subit, qu’il se voit aussitôt rappeler à l’ordre, sermoner pour ses emportements malséants.
Mais Edwige, soyez assurée que je puis m’exprimer dans de toutes autres sortes de registres quand les circonstances s’y prêtent. Mais de temps en temps, je ne dédaigne pas me faire l’écho de la violence subie. Je n’ai pas vocation à encaisser indéfiniment sans réagir les coups reçus.
Alors au lieu de fustiger la mesquinerie et le ridicule de ma réaction, vous pourriez tout autant essayer de faire preuve d’empathie. Et si la nature de ma réaction possédait quelque légitimité ? quand bien même elle est éloignée des préconisations académiques qui régulent nos échanges courtois de gens policés.
Mais vous Edwige, qui êtes vous ?
Monsieur Lambert, je suis d’accord avec vous.
J’en suis moi aussi arrivé à la conclusion que nous ne sortirons de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons qu’en changeant la donne. Heureusement, les deux candidats actuellement favoris changent un peu la donne. L’un n’a pas fait l’ENA, l’autre n’est pas un candidat mais une candidate : chacun apporte donc sa dose de changement. N’étant pas personnellement politisé, j’observe avec intérêt l’un et l’autre.
Mais nos élites sont également françaises. Statistiquement, les français se caractérisent par un goût prononcé pour la théorie, un individualisme prononcé, un pouvoir important de la hiérarchie, une valeur basée sur l’être plutôt que sur l’action,…etc. C’est ce que nous reprochent les étrangers, d’ailleurs, et il y a des études sérieuses là-dessus (par ex : Trompenaars). Et ça, on ne risque pas de le changer rapidement.
A mon avis, notre monde évolue si vite maintenant, et tous les phénomènes sont tant liés les uns aux autres, qu’il est devenu impossible de se contenter d’appliquer des modèles théoriques, appris à l’ENA ou ailleurs, et de les imposer aux autres sans rendre de comptes. Il faut être près du terrain, et se réadapter constamment.
Or, les politiques ne sont pas près du terrain, pas plus que ne le sont leur partis. Ceux qui y sont, ce sont les associations et les syndicats. Le problème, c’est que les associations n’ont en général pas beaucoup de poids, et les syndicats ne représentent pas grand-chose. Il me paraît vital que le prochain président aie comme objectif de faire fonctionner ces rouages essentiels, qui seront le lien entre leur théorie et notre réalité. Ce sont aussi des organisations qui apportent une vue transverse, hors des chapelles.
Mais pour que ça fonctionne, il faudrait que ces associations ou syndicats soient représentatifs. Pour les associations, cela passe par plus de budgets, pour pouvoir s’organiser, se structurer, communiquer. Pour les syndicats, j’ai l’impression qu’ils ont déjà assez d’argent, je pencherais plutot pour ne traiter avec eux que s’ils représentent plus qu’un certain pourcentage minimum de salariés. Ça les forcerait à revoir leur copie (pas facile, n’est-ce pas ?).
Je précise que :
o je viens d’un milieu ouvrier
o j’ai fait Normale Sup, donc j’ai fréquenté certains des zozos dont on parle (ENA)
o je suis Secrétaire Général d’une association qui se bat désespérement pour obtenir des budgets qui nous permettraient de sauver des vies, alors que l’État torpille notre travail en subventionnant sans discernement des corporations de nuisibles.
PS : tout ça me rappelle un article du Monde d’il y a une dizaine d’années qui comparait la France à l’URSS en termes de concentration des pouvoirs dans les mains d’une seule école de pensée (PC en URSS, ENA en France, de l’ordre de 95%).
Lorenzino
M.Lambert, j’imagine que vous devez supporter ce genre de connerie toute la journée, j’espère pour vous que vous avez appris à le supporter. Trois lignes de Modernatus ont suffi à me plonger dans une grosse fatigue, limite dépressive. Au secoure !
Bon,
Je l’ai lu cet article, et il ne me paraît pas dresser un portrait si noir. Bien sûr, comme d’habitude, les Anglo-Saxons s’étonnent ce que les Français ne soient pas des Anglo-saxons, mais en dehors de cela, nil novi sub sole…
L’article constate ce que nous constatons nous-mêmes.
En somme le constat dressé est proche de celui que dresse Christian Blanc dans la Croissance ou le Chaos : l’innovation n’est plus portée par les individus, mais centralisée par l’Etat.
En même temps, l’article est finalement mesuré en reconnaissant certains mérites au colbertisme : il évoque notamment les TGV et l’énergie nucléaire.
Finalement, que déduire de cet article ? Qu’il faut que l’Etat demeure engagé dans les très grands projets (énergies, transports) mais que le reste devrait faire l’objet d’intiatives individuelles.
Je ne crois pas comme Alain Lambert à l’homme providentiel, mais en revanche, il me semble qu’en donnant de l’autonomie aux régions et aux universités, on pourrait développer, à condition de faciliter les contacts les fameux clusters qu’évoque si souvent Chistian Blanc.
François Bayrou parle souvent d’une nouvelle culture du dialogue en France ; nous autres, Français, ne savons pas nous parler.
Je crois que l’idée est là : il faudrait passer d’un état ordonnateur à un état médiateur.
En matière économique, le rôle de l’état devrait être tout particulièrement de favoriser les contacts profitables entre partenaires potentiels.
Mais ceci suppose un changement important dans la mentalité de la classe politique française, et je vois tous les jours que pour cela, il y a un long travail encore à accomplir.
A Modertus,
Je vois que nous sommes sur de bonnes bases pour un débat cordial. Vous avez raison, conservez vos certitudes. Ca vous évitera bien des désillusions.
Quand les "elites" qui nous gouvernent sont tous ici du corps de la fonction publique , nous ne sommes plus en democratie . mais en "fonctionariacratie"
Quand j’ai entendu Mlle Marie-Segolaine Royale dire que les 35 h n’ont pas ete que des réussite .. que seuls les cadres en profitent , alors que les Smicard ont ete annualisé sur leur congé , j’ai cru qu’enfin il ya avait un socialiste intellignet et non dogmatique .. Mais sa reponse " les 35 h pour tous" .. elle ma deçu .
Hier sur Canal + , j’ai pu enetendre Madame Martine Aubry , dire que les 35 h sont une reussite chez Michelin .. bien , mais un contre-exemple ne fait pas la reussite d’une reforme
Certains , veulent un boulot peinard .. pas trop d’heure , une paye convenable pour les satisfaire .. bien , mais d’autres souhaite s’arracher a leur condition .. quand on a ete metayer , locataire d’une ferme et des animaux , on a le droit de souhaiter mieux , quand on est ouvrier , on a le droit de vouloir plus , quand on bosse en 4 *8 , on a le droit d’aspirer a des heures moins penibles .. Qu’on respecte ces gens la , et qu’on leur permettent de se battre pour realiser leur reves .. Et les "riches" sont la pour donner du travail et s’engager ici dans des entreprises .Si ce n’est pas le cas .. alors ils ne sont plus en France .
A SaouléJe trouve Modernatus trés pédagogique ! pas tant dans ce qui est dit, mais bien davantage dans le sous jacent. On a ici une bonne idée des thèmes ultra corporatistes…
A Modernatus,
j’aurai voulu dire autant de choses en termes aussi choisis mai je n’ai pas cette éloquence.
A Ornais, je pressentais que votre définition des privilèges allait être très restrictive, la sécurité de l’emploi, le seul et unique privilège à vos yeux existant en France.
Les vrais privilégiés de ce pays peuvent continuer à dormir sur leurs deux oreilles et sur leurs privilèges, ils ne risquent rien.
Le privilégié, ce jeune facteur, policier ou professeur des écoles qui travaille en banlieue parisienne pour 1200€/mois, et l’on voudrait nous faire croire que la France souffre de ces privilèges là.
Nos privilégiés, les vrais, en rient encore, arriver à faire croire à la France d’en bas qu’elle nourrit en son sein des privilégiés.
QU’ELLE IMPOSTURE
C’est pas encore Zola mais on est déjà à Poujade
Les fonctionnaires sont des gens honorables .. mais il y a des limites a l’hypocrisie , on n’a pas le beurre et l’argent du beurre .. Soit on est fonctionnaire par esprit du bien publique .. les militaires , les policiers , les pompiers , les personnels de santé , et meme certains instituteurs vivent avec l’idee du don de soi .. Ceux la reclament des moyens pour mieux agir Et je serais pour qu’on les augmente s’ils sont efficaces
Quant aux autres , ceux qui ne revent que de securité de l’emploi . au chaud , loin des guerres , de la misere .. en se plaignant de leur maigre salaire sans soucis des usagers ,n’ont qu’a jouer au LOTO .
On n’oblige personne de etre fonctionnaire , et ceux qui le souhaitent connaisse le prix .. la banlieue les premieres années … Surtout a 1200 Euros par mois , salaire qui n’est guere diffferent de celui d’un employé de commerce , d’un ouvier chez un artisan .
Les provilegiés de la caste que vous denoncez M Contre Courant , ils ont commencé par prendre des risques , et travailler dans le soucis de leur clients et patrons et sans compter les heures
Quand je paye mes impots c’est pour voir un fonctionnaire au boulot et pas pleurer dans une greve a mes frais . Si je dois bosser jusqu’a 65 ans , c’est pas pour qu’un autre prenne la sienne a 55 alors qu’il n’a jamais remué plus de 100 gramme de papier
L’egalité pour tous dans les salaires , et l’equite pour l’age de la retraite .. la solidarité cela doit marcher dans les 2 sens . La classe ouvriere existe encore , meme si le PS ne sais pas ce que c’est
c’est interressant de lire modernatus.
Par exemple il affirme qu’il renonce à voir les avantages dont bénéficient les cheminots, gaziers et autres privilégiés par rapport à lui. C’est un choix délibéré de sa part, qu’il ne s’agit ni d’expliquer ni de condamner, mais tout simplement de constater et de prendre en compte. Concrétement et cyniquement, il faut sans hésiter céder à toutes les revendications des privilégiés et les faire payer par modernatus et ses semblables, qu’on n’entend jamais, ainsi tout le monde sera content : c’est en tout cas la politique que suggère modernatus.
De même, modernatus affirme qu’il convient de toute urgence de cesser et faire cesser l’accumulation, ce crime caractéristique des riches. Modernatus exige-t-il de devoir vivre tout nu sans outil ni toit, sans le moindre bien durable ? peut-être pas jusque là, mais on peut sans difficulté placer le curseur de l’accumulation là où il souhaite, au moyen d’une taxation appropriée des biens accumulés dont il bénéficie : HLM, LEP et autres outil d’épargne"populaire", droit à pensions de retraite, etc. de telle façon que ces biens disparaissent dans la proportion qui lui semble raisonnable : qu’il soit bien sur qu’on peut sans difficulté le satisfaire sur ce point.
Par contre et à regret, je crains qu’il soit vain d’espérer appliquer cette politique à des gens qui la refuse, mais c’est un choix que Modernatus ne semble pas contester ; donc tout va bien, là encore il est très facile de n’appliquer cette politique qu’aux volontaires et d’en exonérer les autres, ceux qui préfère accumuler pour eux ou pour leurs enfants. On leur demandera seulement d’aller faire leur cochonnerie d’accumulation ailleurs, en suisse ou en Angleterre par exemple, et aussi de ne jamais importer en France une parcelle accumulée ou ce que cette accumulation peut produire indirectement (surtout, circonstance agravante, s’il s’agit de biens durables), afin que notre beau pays reste pur.
Beau programme, en vérité
Tout compte fait, je ne suis pas sur d’y souscrire…
A Ornais,
Les "privilèges" ne se limitent pas à la fonction publique, savez-vous que les employées de notaires ont la retraite à 55ans et que beaucoup de fonctionnaires l’ont à 60 ans.
Effectivement l’on oblige personne à être fonctionnaire et à l’inverse on empêche personne de tenter de l’être.
Dans les années 70-75, que j’ai bien connu, j’ai vu des jeunes préférer Moulinex à EDF, Michelin aux PTT, pour gagner à l’époque 20 à 40% de plus.
Evidemment aujourd’hui le choix serait sans doute autre.
Moi je ne demande pas l’égalité dans les salaires, un médecin, un chirurgien, un pilote d’avion…méritent un salaire supérieur à d’autres, ce qui est aujourd’hui contestable c’est que là où l’écart était de 1 à 10 il est maintenant de 1 à 100.
à Gem,
Pourriez-vous développer un peu plus votre point de vue ? Vous avez effectivement une façon originale d’aborder ce problème du privilège et de la redistribution de la richesse sur un mode respectueux de la liberté individuelle.
Les inégalités sont de ce monde. Je gagne 10 fois plus qu’un asiatique et 100 fois plus qu’un africain. Dois je avoir honte ?
Dois je faire une révolution parce qu’il existe en France quelques pousse ballon millionnaires , ou pire , quelques protégés d’élus socialistes devenus patrons d’Entreprises Nationales , aujourd’hui privées , et payés des sommes que je n’imagine pas .
Le monde n’est pas équitable.
Soit je l’admet et me bat pour y faire ma place, soit je pleure après des gouvernements sans pouvoir.
Certains vont au fond de leur caverne, effrayés et regrettant un monde disparut. Et d’autres acceptent la vie, la bataille
Qui sont les Néo Conservateurs ?
Je voudrais seulement revenir sur le texte même de cet article de "The Economist" que je trouve pour l’essentiel remarquable, si on oublie quelques unes de ses rares insuffisances et approximations.
Alors même que je suis d’accord sur nombre d’analyses et propositions de Monsieur Alain Lambert, je ne partage pas certaines de ses critiques à l’égard de cet article "L’art de l’impossible", tout en reconnaissant que le titre est trop pessimiste, même s’il a le mérite de souligner la difficlté de la tâche; il faut ajouter que le contenu de l’article est loin de correspondre toujours audit titre… mais il faut bien "accrocher" le lecteur, surtout quand il est majoritairement anglo-saxon!
Par rapport à l’analyse du sénateur Lambert, je soulignerai les points suivants:
1- "C’est ainsi que le monde nous voit" écrivez-vous…je dirais que c’est UNE vision, particulièrement bien informée, empreinte plutôt d’une cordiale empathie à l’égard de notre pays…ce qui est loin d’être toujours le cas, y compris souvent dans les colonnes de "The Economist"…
2- Vous dites"La France est plutôt malade de ses élites que de son peuple" Certes, c’est vrai bien sûr! (pour être plus précis on pourrait dire "…de certaines de ses élites administrativo-politiques dominantes") Mais "The Economist" ne dit nullement le contraire; peut-être effectivement, ici tout au moins, ne le souligne-t-il pas assez, tout en disant cependant à l’avant dernier paragraphe: " Mais [les Français] sont aussi plus disposés à changer leurs comportements ou façons de faire que leurs élites ne le donnent à penser. TOUT (c’est moi qui met les majuscules!) dépend de la question de savoir si leurs dirigeants politiques sont prêts à être francs avec eux quant au besoin de changement et sont assez courageux pour le mettre en place."
On ne saurait mieux dire, et ce journaliste est donc en parfait accord avec vous. Au fond, tout cela, d’ailleurs, ne va-t-il pas de soi et un vieux proverbe chinois ne dit-il pas, à peu près, que le poisson commence toujours à pourrir par la tête?
Cela étant, Monsieur le Ministre, vous avez raison, il est des évidences qu’il faur marteler: une bonne pédagogie est souvent faite de beaucoup de répétitions, surtout quand on remet en cause la douillette bonne conscience de certains "Princes qui nous gouvernent";princes qui ont, de surcroît, l’outrecuidance et/ou l’inconscience de prétendre ne songer qu’à nous servir.
3- Vous mettez en cause le système de sélection de nos élites; il y a, me semble-t-il une distinction à faire entre:
– d’une part la super sélection existant à l’âge de 18-19 ans, à l’entrée de l’élite de nos "grandes écoles", X et Normale en tête;
– d’autre part, le fonctionnement, mandarinal, de nos "grands corps"administratifs et techniques.
Il y a des liens évidents entre les 2 questions, mais elles doivent être, à mon sens, traitées séparément.
Faut-il garder ou non des écoles pratiquant si jeunes une super sélection? Je ne suis pas sûr de la réponse, surtout en l’état actuel de l’enseignement supérieur. En tout cas, ce serait déjà une grande révolution que de ne plus faire de ces écoles, le centre de recrutement de la haute fonction publique, ce que les plus prestigieuses d’entre elles sont toujours.
Quant aux grands corps, pour faire court, tout est à revoir et il faut commencer par simplement fermer l’ENA et l’ENM… on n’entrerait, par exemple, à l’Inspection des Finances ou au C.d’Etat que doté d’une bonne formation universitaire ET d’un très bon début de vie professionnelle…( pas avant 30-35 ans)…les grands cabinets d’audit ou d’avocats, recrutent-ils leurs futurs associés à 20-25 ans, sur la seule base d’une sélection de type universitaire? D’autres exemples pourraient être pris en France et à l’étranger pour aboutir à faire des transpositions pertinentes.
Pour conclure, j’aimerais être aussi optimiste que vous, mais n’y arrive pas vraiment. Pour changer l’Etat en France (tout en gardant ses points forts, car il y en a), il faut plus qu’un "leader" déterminé même doté d’une bonne équipe. Il faut une véritable stratégie de changement et aussi – et peut-être d’abord – des tacticiens de 1er ordre, capables de se rendre maîtres rapidement du terrain, de "nettoyer" des tranchées de mandarins et sous-mandarins ( la métaphore militaire est excessive, mais malheureusement ce ne sera pas non plus un long fleuve tranquille). Vous le savez bien mieux que moi, la tâche est considérable, mais peut-être avez-vous une méthodologie?
Enfin, ce n’est pas parce qu’un changement est à l’évidence indispensable qu’il finit forcément par se produire: la nécessité, par exemple, de changements profonds en Chine à la fin du 19ème siècle était évidente; les japonais avaient démontré chez eux que ledit changement était parfaitement possible; beaucoup de chinois étaient conscients de tout cela…et pourtant aucun vrai changement n’a eu lieu. La Chine a donc connu plus d’un siècle de catastrophes avant de remonter la pente.
Heureusement, bien sûr, la situation de la France est évidemment considérablement moins grave que celle de la Chine d’autrefois; mais je crois que tout en restant serein et déterminé, pour bien prendre et faire prendre la mesure des choses, il faut garder à l’esprit que si le pire n’est jamais sûr, il n’est pas non plus impossible.
Je suis en phase avec Pierre Charrin, mais je vois quand-même un lien entre sélection précoce et corporatisme.
Un système de sélection qui oriente très tôt ses ouailles vers la fonction publique diminue d’emblée les chances de les confronter à la réalité du privé. Et ensuite, ces "élites" n’auront qu’une seule possibilité : s’accrocher à la fonction publique, d’où la nécessité du corporatisme.
Je suis aussi en phase avec Anaxagore, qui pense qu’on devrait plus s’appuyer sur les universités et les régions. Pour ma part, j’évoquais associations et syndicats (si jamais ces derniers devenaient représentatifs). Je crois qu’on parle finalement d’une même chose : admettre que la compétence puisse exister ailleurs que chez ces "élites" (je préfère mettre des guillemets). Et la compétence vient de la confrontation avec la réalité.
Il ya un bel article sur l’Ecole des Sciences Politiques … Interressant de decouvrir qu’Elus , Administrateurs , sondeurs et "Journalistes" ( Peut on etre journaliste quand on est copain avec un homme politique que l’on interroge) ,sortent tous du meme moule .
Il ya le monde de certains .. et puis le monde des autres
Toutes les ecoles se valent .. mais certaines valent plus que d’autres
Bonjour,
je suis en phase avec Anaxagore et lorenzino pour plus d’autonomies pour nos universités et les régions (de vraies régions, pas des machins soviétiques décidées par des "technocrates d’énarques parisianistes à 3 francs six sous" ! … )
Je suis pour la liberté de travail pour tous ceux qui veulent travailler quelque soit les corps de métier : d’ailleurs ça me viendrait pas à l’idée de critiquer un corps de métier… (excepté bien sûr les "technocrates d’énarques parisianistes à 3 francs six sous !" … )
Et puisque récemment le Gouvernement s’est déclaré prêt à combler la distance entre les citoyens et l’Europe, et bien s’il voulait la mettre en œuvre, il devrait réduire l’absence de dialogue entre l’Etat et les élus locaux et régionaux, élus, animateurs et associatifs de terrain les plus proches des citoyens. Ce serait le premier véritable témoignage de cette volonté.
(et il faudrait demander aux "technocrates d’énarques parisianistes à 3 francs six sous" de laisser les synergies et les projets de régions et de coopérations transfrontalières se faire sans faire de leçons moralisantes à trois francs six sous ou de diktats de "technocrates d’énarques parisianistes à 3 francs six sous" : laisser la France agir et respirée !!!)!
Un peu d’audace ne fait pas de mal, cela est fait dans beaucoup de pays et cela ne fonctionne pas si mal.
Salutations.
Yuca de Taillefer.
Mon cher Lambert…Vous citez The Economist et vous pensez quoi? Vous faire passer pour le chantre du modernisme et d’un libéralisme malheureusement trop étranger au Frankistan Décadent? Soyez franc et direct: The Economist est un journal intéressant, certes, mais avec des délits d’opinions inqualifiables. L’étude sur la France, "The Art of Impossible" où le journaliste débute son papier en citant une phrase d’une personne dont j’ai oublié le nom qui grosso modo disait que la France en 2006 lui rappelle le Royaume Uni de 1976…
On va pas refaire l’Histoire, mon cher Lambert, mais les français sont des régicides, les anglais non. Les français se sont débarassés d’un territoire grand comme l’Europe de l’Ouest dans la vallée du Mississipi, pour satisfaire les finances de l’Empire déjà condamné…Les Français ne sont pas libéraux car issus d’une tradition juridique et a fortitori philosophique romano-germanique ultra rigide et inflexible…Les anglais? Beaucoup moins. Les Français écoutaient Sartre, et délaissaient Aron et Foucault. Les Anglo-américains: beaucoup moins…
Tout nous sépare. Je prends le pari d’une Grande Bretagne résolument atlantiste, quittant l’U.E dans les 15 ans (attaques terroristes obligent) et d’une France à la petite croissance décidée bien avant que la BCE et ses dirigeants tellement indépendants sous les arcanes monarchiste d’une République qui ne s’est jamais aimée.
Cordialement,
Le Major Tom
Pour etre complet…lisez le Wall Street Journal…Moins populo, mais tellement plus libéral et lucide!