L’ancien ministre Louis Mexandeau publie un livre sur François Mitterrand dont il a été le ministre et le compagnon de route pendant 30 ans. Son témoignage de fidélité et même de ferveur est aussi un réquisitoire contre quelques-unes des grandes figures passées ou présentes du Parti socialiste. L’ancien « Pape » du socialisme du Bas-Normand excommunie la « Jeanne d’Arc du Chabichou » en un chapitre au vitriol. Il y relate ses débuts en politique à Trouville sur Mer en 1983 et ses ambitions prématurées – et déçues –pour les législatives de 1986. Je le cite « Tout ou presque interdit à la favorite des sondages de se réclamer de Mitterrand comme de Blum ou de Jaurès. Et d’abord et surtout, la culture. L’inculture de Ségolène m’a toujours paru prodigieuse. Bushiste. » Griefs de vieux ronchon machiste ? « Mex » s’en défend et se pose en gardien du temple. Je le cite encore « Le parti socialiste est un encouragement, un militantisme de tous les instants, un sens du collectif. Une culture aussi. Aux antipodes d’une démarche purement personnelle, d’une addition peu cohérente d’idées vagues et de slogans creux puisés dans le pauvre vivier d’un réformisme sans volonté de réforme, d’une social-démocratie sans socialisme ». Fermez le ban, comme l’écrit Philippe Boissonnat auteur d’un bon article dans Ouest-France. (lien caduque)