4ème séance !
Point d’étape du Web Forum économique : » Faire du système éducatif le moteur de l’économie de la connaissance » (3/3)
Dans la continuité des deux précédents billets, nous allons maintenant nous pencher sur la finalité du système éducatif afin d’envisager des remèdes possibles à la situation existante. L’objectif d’un cursus est d’aboutir à une carrière professionnelle. Comment expliquer que certains parcours n’offrent aucun débouché ? On peut alors estimer que le monde de l’entreprise est déconnecté du système éducatif. Certains étudiants s’en voient pénalisés et constatent trop tard que leur formation ne leur ouvre pas la porte du marché du travail.
Réconcilier le système éducatif avec le monde de l’entreprise
– Lorsque l’on connaît la situation des étudiants à la fin de leurs études qui ne bénéficient pas d’expérience professionnelle leur permettant d’entrer directement dans la vie active, on peut légitimement se demander s’il ne faut pas adapter le système scolaire aux métiers disponibles sur le marché du travail.
– Que doit-on penser des formations professionnelles qui ont le mérite d’aboutir à des débouchés professionnels concrets ?
– Faut-il redonner à l’orientation une place centrale afin d’éviter les erreurs de parcours ainsi que la poursuite d’études n’ayant aucun débouché professionnel sur le marché du travail ?
Sachant qu’actuellement chacun aura 4 métiers ou carrières au cours de sa vie professionnelle, l’important est donc un solide socle culturel, et surtout apprendre à apprendre. Surtout ne pas trop "professionnaliser" la formation initiale, au risque de pour répondre à un besoin imédiat des entreprises sacrifier l’avenir des jeunes qui dans quelques années peuvent se retrouver inadaptés par rapport aux nouveaux besoins…Et se retrouveront alors dans une situation très difficile.
Par ailleurs savez-vous que les formations universitaires tant décriées ici sont embauchées sans le moindre à priori à l’étranger. A ce niveau là l’entreprise ne joue pas toujours son rôle en ne prenant pas en compte les qualités développées par ce cursus.
Par contre, je vous rejoins entièrement sur le manque cruel de conseiller d’orientation, mais je crains que ce ne soit pas en sabrant le budget de l’éducation qu’on résoudra tout ce problème.
Il serait en effet bien que chaque jeune puisse avoir un entrretien, un eévaluation et une réflexion lui permettant de choisir le domaine dans lquel il aura le plus de chance de briller. Bien entendu, il ne sagirait que de conseil, la liberté restant primordiale.
Cesser de penser l’éducation comme un système, c’est à dire, une réponse globale à appaorter à une ou plusieurs questions, serait certainement la première clé de raisonnement à adopter. Cela permettrait notamment d’éviter qu’au gré des urgences médiatiques décrétées, l’éducation ne soit systématiquement nommée panacée universelle à la résolution de tous les maux de la terre, de l’irrespect envers la police au chômage en passant par la croissance, la mixité sociale, l’innovation, le commerce extérieur ou les objectifs du pacte de Lisbonne.
L’éducation est certainement une chose suffisamment importante pour faire en sorte qu’elle ne soit plus l’otage de tous les débats, réels ou artificiels, de société.
Le mode de pensée étatique, c’est à dire, technocratique, est déjà à peine capable de se gérer lui-même : peut-on décement lui confier et surtout, ne confier qu’à lui, l’enjeu de l’éducation, qui n’est à l’évidence guère moins que l’avenir des générations futures d’une part, et la clé du pacte entre les générations d’autre part ?
Un peu de modestie que diable : invoquer de grands principes ne suffit pas à rendre des espoirs tangibles, même en y injectant de grands seaux d’argent frais comme le fit le ministre Jospin en 1989.
Libérons l’éducation !
M.Lambert,
Quitte à me répèter,jusqu’en Terminale,le futur étudiant doit (devrait) recevoir un enseignement généraliste,et non pas brûler les étapes en se cantonnant dans le choix d’un métier.
En d’autres termes,il faudrait revenir à ce que (vous ?),moi, j’ai eu la chance de connaître en passant le baccalauréat dans les années 60,à savoir une superbe formation intellectuelle et générale qui faisait de nous bacheliers, des gens suffisamment "cultivés",en tous cas suffisamment ouverts,pour pouvoir aborder toutes sortes de formations universitaires,sans avoir à porter trop tôt des oeillères de spécialistes,celles que l’on voudrait proposer aujourd’hui à nos futurs étudiants.
Cette jeunesse actuelle est passablement inculte,passablement ignorante,passablement pauvre linguistiquement parlant,sans parler de leur niveau orthographique,et vouloir brûler les étapes de la connaissance,et les jeter trop tôt dans le monde de la spécialisation professionnelle serait une erreur.
Le peu de culture générale que je possède aujourd’hui,je le dois à ma formation secondaire.Ne brûlons pas les étapes de la connaissance humaniste.
Et si je peux me permettre cette remarque perfide:un lycéen n’aura pas,par ex., trop de temps pour rectifier 4 ans de matraquage intellectuel gauchisant, pratiqué par les soi-disant historiens de nos collèges…
Cordialement
Troisième volet de mes remarques :
1 Il est normal que certaines formations ne débouchent pas sur la maitrise d’un métier. Cela veut dire qu’elles sont de nature "culturelle" et non professionnelle.
Ce n’est pas forcément gênant car bien des professions s’apprennent "en situation" et certaines formations culturelles peuvent développer des qualités qui sont jugées utiles.
Par exemple à quoi sert la mécanique quantique étudiée par les élèves des écoles d’ingénieurs (dés la prépa, en partie) ? Pour la plupart à rien … Mais cela donne une culture générale scientifique, cela développe la capacité conceptuelle, la puissance de travail, bref à long terme c’est profitable. Mais en soi, pour la plupart, ce n’est aucunement une formation "professionnelle". C’est pourtant grâce à ce genre de chose que l’ingénieur français est apprécié à l’étranger !
Sur le papier ce genre d’analyse pourrait fonctionner pour les études de littérature (française ou étrangère) ou d’histoire. C’est ce qui se passe au Royaume-Uni. Après tout, on voit mal en quoi les "sciences politiques", qualifient particulièrement aux emplois de cadre d’entreprise de services ou de banque !
La différence, c’est que les employeurs n’ont pas confiance, ils ne donnent pas leur chance aux diplômés. C’est aussi que les diplômés ont une vision fausse du monde du travail : On ne leur demandera pas en général de brandir leur diplôme mais de résoudre des problèmes, d’être sérieux, appliqués, imaginatifs et réactifs.
Cela est largement dû à l’idéologie des enseignants du supérieur ou du secondaire qui vivent dans un cocon digne de l’ancien régime, où être fonctionnaire c’est vivre de ses rentes (ou percevoir le cens, la dîme) et où le commerce ou la production font "déroger". Ils promeuvent une culture cléricale emplie de la haine des entreprises, ou au moins de l’ignorance de celles-ci…
Les employeurs pourraient cependant embaucher les jeunes issus de leurs classes, s’ils avaient un tant soit peu confiance dans le potentiel desdits jeunes. Après tout ils embauchent bien des sportifs de haut niveau, qui ne semblent pas des "flêches intellectuelles".
Mais comme l’enseignement se targue d’être "non sélectif", le diplôme n’a même pas la valeur de l’effort (a fortiori l’absence de diplôme). C’est pour cela que n’importe quelle formation, du moment qu’elle est sélective est considérée favorablement par tous. En en sortant, on a au moins fait ses preuves d’effort et de réussite et peu importe si cela ne concerne pas directement la location de voitures (par exemple).
D’ailleurs les meilleurs concours de la fonction publique marchent ainsi et on les juge non selon leur adéquation à la fonction proposée, mais selon leur difficulté.
En résumé, oui il faut développer la professionalisation, mais sans se faire trop d’illusions. La vraie formation professionnelle est essentiellement "tout au long de la vie". La formation initiale doit surtout développer l’intelligence et le caractère…
Et pour ceux qui ne vont pas à l’université, ce n’est pas grave, si ils peuvent développer leurs qualités propres et si ils n’en sont pas de leur poche (en financement à fonds perdus les "études" des autres).
2 J’émet par contre le plus grand doute sur les formation professionnelles concrètes trop ciblées, comme (par exemple) "mastère de gestion des services achats (procurement)". Personne n’aura une carrière limitée à un seul emploi ! De plus la meilleure formation n’est plus vraiment pertinente au bout de 5 ans. D’où l’intérêt de formation plus générale et fondamentale (Chercher à maitriser le droit des sociétés et la comptabilité en général, sans viser l’expertise, est largement suffisant en terme de savoir faire. Après il y a les preuves de caractère, d’énergie et d’astuce).
D’autres formations sont véritablement professionnelles, mais elles sont généralement dans des "niches" peu connues… (le notariat ?)
3 L’orientation oui, mais comment ?
Les "conseillers d’orientation" sont absents, ignorants et peu crédibles. Les profs diront toujours : "l’idéal c’est normale sup puis le collège de France !" Les parents ont leurs propres rêves, les jeunes sont angoissés … Il faut des mécanismes simples de nature empirique :
– des stages, "pour voir" si on aime
– des examens et concours, "pour voir" si on peut
Bref une logique de marché et non d’administration avec une commission qui vous dirait : "Monsieur vous avez le profil pour "technicien supérieur des industries du bois à Bourganeuf".
Dans ces cas là, on découvre après, que la commission est composée entièrement de petits cadres A de la fonction publique hospitalière, qui ont su un jour faire une dissertation sur "l’étude sémiotique de la réquisition en matière d’ordre public, sous le gouvernement Edgar Faure", parce que c’était au programme l’année du concours . Et qui sont incapables de situer la Creuse sur une carte, de distinguer un peuplier d’un châtaignier, d’imaginer le processus de fabrication du papier, ou l’organisation du marché mondial du bois de construction.
N’ayons pas confiance dans l’administration de l’éducation nationale (qui est presque la pire de toutes), pour déceler les qualités professionnelles des uns et les besoins économiques des autres. Quant aux "Directeurs des Ressources Humaines", ils ont une visibilité de 6 mois, pas plus ! Faisons confiance aux signaux du marché reçus directement par les acteurs. Mais ce marché, il est à développer, à fluidifier.
En l’occurence, il me semble que le système éducatif "porte le chapeau" mais n’est pas le responsable, en tout cas le principal.
Le diplôme a une importance cruciale parce qu’en France il est interdit d’embaucher. C’est compliqué et risqué. Alros on prend des garanties (comme le bailleurs qsui exige 2 cautions et 5 bulletins de salaires, etc.)
Ailleurs, on embauche comme on débauche : du jour au lendemain. Et sans trop se soucier de la nature du diplôme. Le CV compte bien plus, et de toute façon on verra bien à l’usage !
Alors si je ne me trompe pas, l’important est de fluidifier le marché du travail, et l’adaptation scolaire se fera toute seule (en tout cas sera facilité). Et on fait fausse route en imaginant que le salut réside dans une professionalisation accrue.
Les employeurs (publics et privés !) ont besoin de jeunes (et de vieux !) fiables, qui bossent et qui sont près à apprendre et à s’adapter à l’employeur, pas de rebelles fainéants qui croient tout savoir et exige une société faite pour eux ! C’est une question de mentalité, pas de compétences.
bref : j’abonde dans le sens de hifi
implication, et même u l’ada
Moi je n’aime pas De Gaulle, je vous le dit tout de suite. Je le hais.
Il n’est pas de mon temps, et surtout il a vécu il y a longtps… Franchement, pourquoi revenir en arriere : sa France d’avant n’est plus celle de maintenant.
Ce que j’aime bien seulement avec lui, c’est que la démocratie était vraiment la démocratie, il respectait vraiment les voeux du peuple et puis il a su régler certains conflits. On ne peut pas en dire autant pour aujourd’hui.
Ce que je n’aime pas avec lui c’est sa conception du peuple français:
http://www.grioo.com/blogs/DJIBR...
"« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne […] Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! ». "
Il était intolérant, voilà comment il était! Il me fait penser à Le Pen. Il a parlé mais aujourd’hui on se rend bien compte que ce n’est plus pareil : il y a de plus en plus de métis colorés (j’en suis une) et il en aura de plus en plus car les gens aime à se mélanger. Donc sa France blanche n’est plus d’actualité!
Et maintenant je comprend pourquoi Sarkozy veuille renvoyer tous les noirs chez eux, il a peur du métissage! La preuve, c’est qu’il se dit profondément gaulliste!
Diamant.
Une personne ayant une autre conception du peuple français d’aujourd’hui (car on ne vit plus dans sa vielle france!) : pour MOI le peuple français est mélangé, est multiple, est divers!
PS: on admire ce gene de personne et apres on s’étonne que les personnes d’origine étrangere ou colorées soient moins bien intégrés! Si dès au debut tout le monde set tolérait et surtout avant tout que les politiques montraient le bon exemple, aujourd’hui ces personnes là se seraient senti totalement français, ils auraient été fier d’etre français, et surtout ils auraient été accepté comme etant français!
Ce n’est oas le cas, le général de gaulle (le pen light) a montré le mauvais exemple. Je ne suis pas avec lui, je ne l’aime ps et je ne l’admire pas, ce n’est pas un bon exemple pour moi.