L’article 2 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789 stipule que « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression ». On peut s’étonner que ces principes à valeur constitutionnelle aient été progressivement oubliés par les croisés de l’égalitarisme. La propriété, par exemple, ne serait-elle pas devenue un délit plutôt qu’un droit naturel et imprescriptible ? On peut se le demander quand on voit notre pays qualifier de « fortune » la valeur d’un logement d’habitation principale situé dans un quartier agréable d’une grande ville de France. Le prix du mètre carré ayant augmenté de 87 % en 6 ans, le nombre de contribuables assujettis à l’ISF a augmenté de façon proportionnelle. Ce qui rend plus difficile la réforme de cet impôt puisqu’à l’aspect symbolique, les pertes de recettes pour l’Etat viendraient s’ajouter. C’est le courrier des lecteurs du Figaro qui m’a inspiré ce billet d’humeur maussade.