Le ministère des transports a annoncé récemment une baisse de 4 % du nombre des tués sur les routes en septembre 2006 (423 morts) par rapport au même mois de 2005 (441 morts). « Il apparaît que les efforts faits par tous pour mieux respecter les règles de conduite continuent de porter leurs fruits » à déclaré le ministre. J’avoue que cette approche chiffrée me semble une bonne voie pour mieux mesurer les progrès accomplis par l’action publique. Il est parfois désespérant de voir des ministres continuer à communiquer sur la seule augmentation de leurs crédits pour faire croire à leur performance. Avec Didier Migaud, nous avons, avec la LOLF, voulu au contraire que les politiques publiques puissent être présentées par des objectifs explicites et précis, avec des critères de mesure des progrès réalisés. Pour la sécurité routière, nous y sommes. Un modèle à suivre ! A quand la même chose pour la sécurité alimentaire qui est en train de ruiner les collectivités locales et les professionnels sérieux de la restauration ?
vous faites bien de souligner la paranoïa qui préside à la "sécurité alimentaire".
Pendant des dizaines d’années, il y a eu des progrès considérables avec des dépenses raisonnables. Maintenant que, en réalité, les intoxications alimentaires ont pratiquement disparu, on investit des sommes colossales pour des progrès completement ridicules. Il parait que le lobby vétérinaires est puissant à l’assemblée. Je veux bien le croire …
"la sécurité alimentaire qui est en train de ruiner les collectivités locales et les professionnels sérieux de la restauration "
On voit, Mr Lambert, que vous fréquentez les restaurants, et que vous êtes élu local, justifiant le cumul des mandats par l’observation des conséquences de décisions étatiques, voire européennes.
Comme en matière environnementale, il ne faut pas abuser du ‘principe de précaution". Il faut évaluer le rappoer bénéfice / risque, ne pas confondre risque et danger, ne pas avoir honte d’évaluer les coûts économiques de toute décision (ou non décision).
c’est humain de vouloir un budget en augmentation car plus j’ai un gros budget plus je suis important (au ministere comme dans les collectivites), un peu comme les critères pour devenir le chef dans la Guerre des boutons ! Mais quelle partie de ces augmentations sert vraiment à financer des actions vraiment utiles ? et combien de 1/2, 1 ou 2 % sur telle ou telle chose (un CV en + sur la carte grise des véhicules utilitaires pour financer la formation des chauffeurs de poids lourd, 1 cent sur les boites d’allumettes pour lutter contre le feux de forêt en Corse, 3 cent sur le gazole pour financer un ferroutage sous le Mont blanc qui ne verra jamais le jour, 1 F/m2 pour le département sur les permis de construire pour acheter des espaces naturels que leur propriétaire a su jusqu’ici bien gérer…) Ces fonds théodules sont-ils pris en compte dans les indicateurs LOLF et les indicateurs LOLF sont-ils pertinents ? Par contre je sais qu’ils permettent aux gouvernements (sans distinction de race de religion ou de bord) de mentir car ils ne sont pas toujours pris en compte dans les prélèvements obligatoires comme c’est le cas de la redevance TV qui n’est pas un impot.