Le Pape a reçu 22 Ambassadeurs de pays musulmans, près le Saint-Siège –dont ceux de l’Iran, d’Irak, du Pakistan, de Turquie, du Maghreb – et seize représentants de la communauté islamique en Italie. En dépit de la secousse enregistrée, dans le monde musulman, après son discours du 12 septembre en Allemagne, Benoît XVI a assuré ses visiteurs que les engagements de l’Eglise catholique en faveur du dialogue avec l’islam seront, à l’avenir, intégralement maintenus. Lever les équivoques et titrer le trait final sur la polémique, tel étaient l’agenda de cette réunion sans précédent au Vatican. Elle n’a pas donné lieu à des échanges formels. Le Pape a prononcé une allocution en français (la langue diplomatique du Vatican), puis s’est entretenu en anglais, italien, ou français avec chacun de ses hôtes. Fait exceptionnel, son discours a été publié en arable par la salle de presse. Il est « impératif » a conclu Benoît XVI, que les croyants des deux religions « s’engagent ensemble pour faire face aux défis qui se présentent, notamment en ce qui concerne la défense et la promotion de la dignité de l’homme, ainsi que de ses droits ». Et, sous les applaudissements, il a dressé aux ambassadeurs musulmans ses « voeux cordiaux » de ramadan. Pour les participants, l’affaire est classée ! Ouf ! Comme quoi, même une très vielle et expérimentée institution comme l’église se trouve confrontée à la puissante, immédiate, et universelle diffusion des media. A méditer, n’est-ce-pas ?