Au lendemain de la Présidentielle de 2007, la rénovation de la France doit être engagée immédiatement et le retard pris dans sa modernisation doit être comblé, pour l’essentiel, en moins d’un an. L’un des enjeux de cette modernisation est la conduite du changement au sein des administrations publiques. Aujourd’hui celles-ci sont cloisonnées, abritées au sein de corps si nombreux qu’ils tutoient la caricature. Les ministères sont rivaux. Il ne suffira pas aux nouveaux dirigeants politiques élus (Président et gouvernement) d’avoir un cap et une volonté à toute épreuve. Encore faudra-t-il que la machine administrative tourne. Qu’elle se mette à plein régime pour produire des effets immédiats au service des Français. Pour y parvenir le coeur de la pratique du changement ne peut pas être porté par un haut fonctionnaire aussi génial soit-il. Il sera inévitablement cerné par les contraintes et résistances d’une administration ancestrale dont les convenances internes sont plus puissantes que la République. Quant au Président et au Premier Ministre, leur temps est consommé jusqu’à l’épuisement par les tâches bien connues de gouvernance. Aussi est-ce absolument nécessaire de placer aux côtés du Premier Ministre, un politique placé sous son autorité, et agissant en son nom, chargé de la mise en oeuvre et de la coordination des réformes décidées. La subordination affirmée du second ne porterait pas atteinte à l’autorité du premier, mais lui libèrerait le temps nécessaire pour être au plus près des Français. Quant au second, il resterait au plus près des administrations pour qu’elles épousent l’idée de changement portée par le nouveau Président.
merci de me citer des "tâches bien connues de gouvernance" qui épuiseraient notre président et notre Premier Ministre bien qu’ils n’en aient pas l’air
Je ne comprends pas cette idee d’un vice premier ministre .. pourquoi faire ? Il est vrai que je ne sais pas qu’elles sont les taches d’un ministre .. mais quand meme .
J’oppose a cela les Etats unis .. Un president , un secretaire general et des secretaires d’etat …Rien de plus ..
Je sais bien que le tele publique depense mes deniers pour des betises , et regrette que l’on ne pas pas " A la maison blanche" ( West wing) a une heure decente …
Le poste de vice premier ministre n’aurait d’intérêt qu’en période de cohabitation. Au passage, il me semble que Sarkozy n’était pas pour la création d’une équipe gouvernementale pléthorique, mais plutôt d’une équipe resserrée.
Un Ministre de la réforme ? Non, ce serait un de trop ! Et il se heurterait à la résistance des autres Ministres, qui ne se sentiraient pas concernés. C’est à chaque Ministre, dans ses attributions, de réformer, vite et fort. Et c’est au 1er Ministre de veiller à ce que chacun d’eux applique ses consignes, et à défaut de lui demander sa démission.
C’est une évidence, il faudra aussi des méthodes nouvelles:
La situation de délabrement de nos finances publiques,
le poids de la dette accumulée (1200 milliards d’euros si mes informations sont justes),
et les déficits galopants à venir (retraites, sécurité sociale, etc…) imposent une refonte au moins partielle de la manière de gouverner.
Il faudra en 2007 si Mr SARKOZY est élu, qu’il mette en oeuvre impérativement ce qu’il aura promis et donner vite des gages de ce volontarisme affiché.
Une majorité de français sont aujourd’hui me semble-t-il en attente de ce discours de vérité et prêts aux réformes si elles ont été annoncées avant l’election et sont équitables et justes.
IL NE FAUDRA PAS MOLLIR NI DECEVOIR AU LENDEMAIN DES ELECTIONS.
La déflagration d’une nouvelle déception après 12 années d’occasions manquées, alors que nous n’aurons pas à chaque élection un Homme d’Etat de l’envergure de Nicolas Sarkozy, ouvrirait me semble-t-il une ère de tous les dangers (et de tous les extrèmes) pour notre pays.
Pour ce faire je pense que la proposition de ce vice 1° ministre en charge de "la réforme de l’état" serait un signe fort et surtout un gage d’efficacité face à la très grande difficulté de la tâche (écoute, dialogue, puis actions…).
Imaginons un N.Sarkozy Président, un F.Fillon 1° ministre, un A.Lambert à l’Economie et aux finances et un Christian Blanc vice 1° ministre en charge de la réforme de l’état.
Ce quattor de "choc" expérimenté, parlant vrai, déterminé, mais surtout légitimé par les urnes et les réformes annoncées avant le vote, éclairerait la voie d’une nouvelle manière de faire de la politique.
Je suis dans l’espoir pour nos enfants, que ce scénario ou un autre de la même trempe, se réalise pour enfin reprendre foie dans l’action Politique (la vraie pas celle des petites phrases et des médias, celle qui construit l’avenir).
En attendant, à chacun à son échelle de préparer le terrain en convaincant autour du nous, au quotidien, de l’impérieuse necessité de la rupture.
Ce blog (ainsi que d’autres), d’une très grande qualité, nous aide à affiner l’argumentation pour mieux convaincre.
Merci M.Lambert pour votre enrichissement politique, économique, intellectuel,…
Emmanuel
Sur le fond vous avez totalement raison, mais l’expérience prouve que cela hélas ne marche pas. Le Premier Ministre est surbooké en permanence et n’oblige pas ses ministres à être solidaires. C’est pourquoi le Canada a créé le Conseil du Trésor, placé sous l’autorité d’un ministre rattaché directement au Premier Ministre. Il ne s’agit pas d’un ministre de plus. Celui-ci serait totalement sous l’autorité du Premier Ministre. Si vous ne lui donnez pas ce nom, ce sera à nouveau un haut-fonctionnaire qui naviguera en eaux profondes pour ne fâcher aucun de ses amis ni aucun corps.
à propose des tâches :
1/ quelles limites dans/entre les représentations politiques et les fonctions électives? (peu importe le parti)
2/ l’agenda des ministres sur premierministre.gouv.fr est partuclièrement vide pour certains. je comprends les temps de travail de dossiers, mais quand même…nous n’avons pas beaucoup d’infos! même après
moi je propose un agenda réalisé à disposition pour connaitre le travail d’un ministre
un caennais
qui a travaillé à alençon, séees, argentan, falaise et caen…
félicitations pour votre élection
Je pense moi aussi que l’Etat ne se modernisera pas si cela reste l’affaire des administrations. Elles ne le veulent pas. Il faut un politique pour le faire. Je veux dire l’imposer. Alors qu’il soit Vice-Premier Ministre ou autre chose, peu importe, c’est de la symbolique. Ce qu’il faut c’est tout sauf un technocrate.
Cet article a été référencé sur LePolitoscope.net
Pour ma part, je crois qu’il vaut mieux limiter au maximum le nombre de ministres. Il me semble que Nicolas Sarkozy est de cet avis.
Le travail de coordonateur de la réforme, indispensable comme vous le pensez à juste titre, devrait être dans les attributions du Premier Ministre.
Bien des tâches effectuées aujourd’hui par le Premier Ministre pourraient être transférées au Président de la République lui-même…
En effet, aujourd’hui (et depuis quelques années) celui-ci donne l’impression de ne pas être trop débordé par le boulot….
C’est une bonne idée ! Et puis cette fonction pourrait être limitée dans le temps ; une fois les réformes effectuées, ce poste pourrait être supprimé. Rappelons pour ceux qui craignent que le nombre de ministres soit pléthirique, que Nicolas Sarkozy a promis de former un gouvernement avec seulement 15 ministres.
Pour le poste de Vice-Premier Ministre, il conviendrait à un homme d’expérience, rigoureux et intègre avec l’intérêt général, c’est à dire celui de chaque Français, chevillé au corps. Un homme ayant déjà réussi de grandes réformes lorsqu’il était Ministre du Budget, un certain Alain Lambert !
L’idée paraît séduisante à condition que ce nouvel échelon politique apparaisse aux yeux des électeurs comme efficace, concret; les rouages de la gouvernance française sont peut être à revoir auparavant ?.
Cette idée a été présentée il y a peut de temps par Laurent Fabius de manière moins précise à propos du développement durable.
Extrait des propositions de Laurent Fabius :
« Le numéro 2 du gouvernement sera chargé, en tant que Ministre d’Etat ou vice premier ministre, du développement durable. Face au péril du dérèglement climatique, je proposerai à nos partenaires européens l’adoption au sein de l’Union d’une fiscalité écologique fondée sur le principe du pollueur / payeur ainsi que le lancement d’un grand programme de fer-routage. »
Bien que n’étant pas de gauche le thème du développement durable mentionné par M Fabius , m’apparaît être le bon exemple de l’intérêt d’un politique chargé de la mise en œuvre et de la coordination des réformes.
(Mais c’est certainement parce que je suis sensible à ce thème…).
Excellente idée !
Considérez-vous que ce vice-Premier ministre devrait être issu de la classe politique? Il me semble, en effet, que François Fillon avait énoncé une préconisation analogue à la vôtre, mais moins ambitieuse : il s’agissait d’un Ministre de la réforme de l’Etat, qui serait directement rattaché au Président de la République; M. Fillon considérait que cette personne ne devait pas appartenir à la classe politique.
Au sujet des corps, qui constituent un frein insurmontable à la mobilité et empêchent toute gestion des ressources humaines, <a href="http://www.energies2007.com/actu... Blanc et Energies 2007 proposent leur suppression pure et simple</a>. Qu’en pensez-vous?
Nous lisons dans la presse que le Boston Consulting Group travaille avec l’equipe projet UMP.
Votre reflexion ne peut pas ne pas nous faire penser a la mise en oeuvre de techniques de management issues du prive ou l’organigramme n’est pas la resultante d’atavismes mais le fruit d’une intention de mise en oeuvre d’une vision.
Voila une extension de votre travail de refonte etatique heureuse.
Esperons que cela depassera le stade de la reflexion bloguesque. Mais quelque chose me dit que vos propos sont moins innocents qu’ils n’en ont l’air.
Comme vous, je connais l’animal Lambert. Il ne s’est pas lancé dans cette idée sans avoir réfléchi. La LOLF n’est qu’un outil. Avec Migaud, ils le savent parfaitement. Il faut ensuite passer à la modernisation de la gestion publique. Or, elle se heurte et se heurtera aux grands barons de la République. Le seul moyen de leur forcer la main est de mettre aux manettes un animal politique disponible et sans souci de carrière. A méditer. Alors faut-il le rattacher au Président ou au Premier Ministre ? Cela est à voir en fonction des orientations constitutionnelles que souhaitera prendre le nouveau Président. Pour l’instant ce serait Matignon, évidemment.
Monsieur le Sénateur,
Les gouvernement français me paraissent déjà pléthoriques: postes sans responsabilités mais à l’existence cosmétique, postes créés plus par souci de répartition des portefeuilles à des personnalités que par souci d’efficacité. Dans ces conditions, il me paraît inutile de vouloir créer un poste supplémentaire sans avoir déjà mis en œuvre la limitation des postes ministériels.
Par ailleurs, l’épuisement du président et du premier ministre ne sont-ils pas dûs à la frénésie médiatique? Lorsqu’un évènement arrive, on voit l’un ou l’autre ministre se précipiter pour faire des déclarations; parfois, plusieurs ministres se volent la vedette. Or, gouverner, ce n’est pas gesticuler. Si les ministres faisaient leur travail au lieu de s’agiter, ils auraient peut-être une plus grande efficacité!
S’il sagit de secouer les puces des administrations , et qu’un type fasse cetravail alors pourquoi pas .. Mais pas avec ce titre pretencieux de Vice Premier ministre .. Cla me fait songer a Vice Roi .. Deja que je ne sais pas a quoi sert un premier ministre avec le quinquenat …
Mais le plus efficace pour bouger les haut fonctionnaires , cer je suis sur que ce sont eux qui bloquent , peut etre que les faire circuler un peu plus ne serais pas mal .. afin qu’ils s’affirment dans l’efficacite a reformer et non dans l’immobilisme des privileges aquis a proteger … Ils ont fait l’ENA , alors virez les … ils sont de toute maniere non recuperable
"Or, elle se heurte et se heurtera aux grands barons de la République. Le seul moyen de leur forcer la main est de mettre aux manettes un animal politique disponible et sans souci de carrière."
Qu’est-ce qui vous fait croire qu’un homme aujourd’hui pourrait réussir là où tous ses prédécesseurs ont échoué ? Etaient-ils donc "tous pourris" ? Ne le sont-ils donc plus ? Un prophète serait-il apparu en France à l’insu de Gala ?
Et quelles sont donc ces tâches chonophages venant à bout de l’énergie du premier ministre et du président ? Manquent-ils donc de fonctionnaires à leur service ?
Je rejoins totalement votre analyse.
D’ailleurs c’est un sujet où je me suis déjà penché (avec mon style, donc accrocheur!) :
Titre : La réforme de l’Etat mérite un ministre "à part entière"
http://www.agoravox.fr/article.p...
normandie.canalblog.com/a…
Et plus généralement sur la Réforme de L’Etat :
21 mars 2006 : Revoir la Réforme de l’Etat et l’Amènagement du territoire normandie.canalblog.com/a…
16 juin 2006 : Réforme de l’Etat : La chasse aux placards dorés
normandie.canalblog.com/a…
Salutations normandes et étatiques.
C’est avec plaisir que j’ai pris connaissance tout tout ce qui précède. Quels sont les problèmes immédiats et à long terme à résoudre de manière à maintenir (au moins) ou augmenter les capacités économiques de notre pays (et de l’UE: un membre malade peut entraîner la gangrène de l’ensemble). Cette analyse faite (pas par un énarque ni un journaliste, svp, mais un vrai Candide)), les interrogations du renseignement (les 5 W -what?, why?, who?,when?, where?- et les 2 H – how?,et surtout how much?-) devraient s’appliquer. Une mission claire pourra alors ête confiée à M.Lambda, avec les moyens et les responsabilités correspondants, lequel devra chaque mois établir un rapport (rendu public par tous moyens existants) de l’avancement de sa mission, des difficultés rencontrées, des blocages intervenus, des oppositions et de leurs motifs. Il devrait pouvoir, avec son équipe (prévoir préalablement un budget de 100 millions d’Euros) obtenir de quelqu’administration ou service que ce soit, toutes les informations nécessaires à l’accomplissement de sa mission. Toute entité ne satisfaisant pas à ses demandes dans le mois, verrait immédiatement les crédits de son budget de fonctionnement gelés (à concurrence de 5 %?) ou ses subventions "sucrées". M.Lambda devrait pouvoir agir en toute indépendance, sans être soumis à quelque aurorité politique que ce soit, le choix de la pertinence de ses propositions de réforme appartenant alors au "peuple souverain". Je rève éveillé, bien sûr. 🙂
@Jannourè : ce super-ministre serait une sorte de James Bond !
Je vois assez bien le profil de ce vice-premier ministrse.
La "jeune soixantaine", ayant déjà connu et pratiqué des fonctions ministérielles importantes (aux finances par exemple), ayant subi l’onction des différents suffrages directs et indirects et connu une vie professionnelle remarquablement remplie couronnée par la reconnaissance de ses "pairs" au plan national.
je vois assez bien le profil de ce futur vice-premier ministre : la jeune soixantaine, ayant déjà connu et pratiqué des fonctions ministérielles importantes (aux Finances, par exemple), actuellement parlementaire (par exemple sénateur…), ayant subi l’onction du suffrage universel, direct ou indirect, à tous les échelons, ayant déjà démontré qu’il savait proposer, rédiger et mettre en oeuvre une réforme (financière) fondamentale pour notre pays (une LOLF, par exemple).
Oui, je vois assez bien ce profil…
Il me fait penser à quelqu’un… mais à qui ?????
Ah, la mémoire …. !!!!
Franchement, je trouve que c’est une mauvaise idée. Très mauvaise, même.
Le PM a un cabinet nombreux et compétent, dont un chargé "de la mise en oeuvre et de la coordination des réformes décidées". Les administrations prennent très au sérieux les membres de cabinet ministériels, suivent leurs instructions.
Le problème n’est pas que les admnistrations "trainent les pieds" par rapport à des réformes décidées.
Le problème c’est que les politiques ne décident jamais la moindre réforme, ou quand par extraordinaire ils se sont laisser convaincre par leurs administrations (car c’est bien les administrations qui font des propositions de réformes !), le plus souvent les ministres reculent ou pire se font déjuger voire démissionner par le premier ministre…
Le seul avantage du vice-premier ministre, c’est que le premier n’aurait plus à se salir les mains lui même, il aurait alors son "porte-flingue" pour désouder un ministre trop en pointe sur la réforme.
Génial…
L’idée d’un vice-prmier ministre n’est pas mauvaise, mais sans doute appliquée au mauvais niveau. Ce serait plus utile pour chaque ministre d’avoir un vice-ministre chargé de "tenir" les services, pendant que le Ministre se charge des tâches plus politiques (et qui mangent effectivement un temps fou).
authueil : à quoi servent donc les chefs de cabinet ? leurs adjoints ? à quoi servent donc les secrétaires généraux des ministères ? leurs adjoints ? Ne pourrait-on pas par ailleurs laisser tomber quelques-unes des "tâches plus politiques"
Monsieur le Ministre,
Sans prétendre détenir la clef du sujet, les adhérents UMP du MINEFI ont observé que le retard en matière de réforme de l’Etat tenait en partie à la faiblesse de la composante politique au sein des cabinets.
Surtout lorsque le portefeuille ministériel est lourd et technique, les grandes directions saturent le cabinet de fonctionnaires de grade élevé dont l’horizon professionnel est le retour dans leur service d’origine avec le bénéfice d’une promotion. Peut-on s’en remettre à leur conscience politique (si tant est qu’on puisse en être sûr) pour moderniser l’administration au risque de contrarier la haute hiérarchie sous l’autorité de laquelle ils retourneront ? A l’épreuve des faits et des cabinets successifs, la réponse est non.
Les ministres sont des RESPONSABLES politiques. Ils doivent l’assumer pleinement, en premier lieu à la tête de leur administration avec le souci constant d’en améliorer l’efficacité au service du pays. De ce point de vue, la désignation d’un Vice-Premier ministre spécialisé sur la réforme de l’Etat exonèrerait les ministres d’oeuvrer dans leur propre maison contre les conservatismes, de gauche très majoritairement mais également corporatistes. Les Français en concevraient-ils une meilleure opinion de leurs ministres ?
Il incombe au contraire aux ministres de veiller à la nature politique de leur cabinet. En nommant notamment des conseillers internes, aux convictions et à la loyauté éprouvées, francs des contingences évoquées plus haut. Les ministres pourraient ainsi savoir pourquoi des projets de demi-réforme remontent vers eux plutôt que les nécessaires et urgentes remises en cause de prés carrés. Ils sauraient aussi précisément les arrières pensées qui président à cela, et comment elles sont orchestrées.
Je pense que la réforme de l’Administration est la pierre angulaire de LA réforme en France. Et je trouve votre idée de Vice-Premier Ministre très intéressante, mais dans la mesure où…. il ne s’agit pas d’une mesure comme la "création de Commission" dont chacun sait qu’elle ne sert qu’à étouffer les problèmes sous son contrôle.
La réforme de la Fonction Publique, vers son attrition bien entendu, passe d’abord par une volonté majoritaire de la part des français sur ce point expressément exprimé. Ceci afin de mettre en musique la volonté du peuple contre tous les soubresauts de la BETE qui ne manqueront pas de se manifester. On a vu son pouvoir "d’effroiement" et de "chantage" de la France pour des choses qui ne "touchaient" pas son "propre os". Alors là, cela va être une autre paire de manches.
Il faut donc que le Président qui soit élu le soit avec un programme prioritaire de remise en ordre de la fonction publique française. Que les français sachent qu’en votant pour cette candidature cela emporte la mise en place d’un tel programme qui tiendrait en 3 points facilement compréhensibles par les électeurs et sans faux-fuyants.
1. La fonction publique française, sur la prochaine législature doit être harmonisée sur le droit privé tant au point de vue de la gestion des ressources humaines que des droits et devoirs de ses agents. Cela implique le passage à un seul corps unique des agents de l’état et des collectivités territoriales.
2. Le statut des régimes spéciaux de retraite doit être aboli et assimilé au droit commun.
3. Les effectifs de la fonction publique doivent par toutes les mesures possibles être diminués impérativement de 500.000 personnes sur la législature.
Ces points qui sont prioritaires dans le programme sur lequel le Président de la République se sera fait élire devront être traduits par une loi qui sera voté à la cession de rentrée du nouveau Parlement. Une date butoir du 1er avril 2008 devra être fixée pour la mise en action de ces nouvelles mesures. Un Vice-Premier Ministre pourra être chargé de réunir toutes les parties prenantes pour atteindre cet objectif par la concertation et dans le délai imparti. MAIS une cellule ad-hoc sera mise en parallèle en place pour avoir sur le sujet une refonte "base zéro" de la fonction publique sur le modèle de solutions "étrangères" performantes. Au cas où les "partenaires" impliqués n’auraient pas trouvé des solutions acceptables dans leurs réflexions, ce serait le plan technocratique qui entrerait en vigueur au 1er avril 2008. Pour éviter "l’enlisement" sur un sujet aussi primordial.
Un Vice-Premier Ministre sera donc exclusivement chargé de ce chantier avec des services ayant des pouvoirs plénipotentiaires. Quiconque se mettrait en travers de ce chantier, syndicats, associations, ou particulier se verrait sanctionner, ces sanctions pouvant aller jusqu’à la radiation de la fonction publique. Ce "chantier" ayant été demandé par un vote démocratique majoritaire du peuple français, il n’y a pas à revenir dessus sauf à une nouvelle élection présidentielle ou parlementaire.
Comment mener à terme un tel chantier en France sans ces moyens exceptionnels, alors que l’on voit la France bloquée pour des broutilles par rapport à cela depuis des dizaines d’années. Et la France n’en fera pas l’économie.
Bien que ne connaissant rien du MINEFI et encore moins à l’UMP, j’ai l’impression que la situation décrite, et notamment, la stratégie employée par les grandes directions pour neutraliser les cabinets est employée dans d’autres ministères.
La perche est trop grosse pour que je ne la saisisse pas… même avec beaucoup de retard…
Et si au lieu d’une personne "chargé[e] de la mise en oeuvre et de la coordination des réformes décidées.", nous en avions 908, ou plus précisément 331 sénateurs et 577 députés?
Mais pour cela il faudrait qu’ils exercent leurs mandats de sénateurs ou de députés à temps plein… ce n’est pas en passant les 3/4 de son temps qui dans une mairie, qui dans un conseil général ou régional, qui dans une autre instance qu’ils auront le temps de surveiller ce qui est fait…
Oui je sais vous y parvenez! 😉
Mais, exemple pour exemple, j’ai rencontré un membre très haut placé d’un cabinet d’une ville d’une talle respectable dont le maire est aussi député. Qu’ai-je appris? Que ce député-maire ne passe qu’un jour à Paris, s’occupant le reste du temps de sa ville. Il travaillera certains dossiers en tant que député, mais le reste du temps son activité de maire passse bien avant. Et bien de telles pratyiques sont vraiment choquantes! En agissant ainsi (et je doute vraiment qu’il soit le seul), il laisse un blanc-seing au gouvernement…
Sans revenir à la IVème et son parlementarisme, je me mets à rêver d’un parlement dont les membres exerceraient un vrai travail de contrôle de l’activité gouvernementale..
A.
Je trouve l’idée intéressante mais elle suppose que ce vice premier ministre soit totalement en phase avec son premier ministre, afin qu’il soit vraiment le coordonnateur de la politique du gouvernement. Ne risque t’il pas d’avoir des ambitions communes à celles de son premier ministre, ce qui les améneraient à s’affronter sur le terrain de la communication.Dans un tel cas l’idée perdrait toute son efficacité.
Je me demande si on ne porrait pas confier ce type de mission à un homme qui serait extérieur au gouvernement, tout en ayant une bonne connaissance des institutions.Je pense notament au secretaire général du gouvernement, dont on pourrait élargir considérablement les fonctions lui donnant ainsi un véritable rôle d’arbitre dans les conflits entre ministres.
Dans le prolongement de cette idée ne pourrait-on pas envisager qu’il confie à un seul ministre un dossier même lorsque celui-ci relève de plusieurs domaines différents. On y gagnerait probablement en terme d’efficacité.
1) il s’agit d’un bon constat : le positionnement actuel de la réforme de l’Etat dans un ministère ne suffit pas. Le positionnement à un niveau interministériel est indispensable.
3) Mais il faut aussi et surtout :
– une volonté politique inébranlable face à la plus grande force de l’administration : l’inertie
– une action rapide (plan bâti avant ou dans les 6 mois de la législature et réalisé dans les 3/4 premières années)
– des services de la réforme de l’Etat non concurrents regroupés et intégrant toutes les composantes : budget, GRH (la mobilité), réorganisations de services fusion de services, limitation du nombre des ministère, administration électronique, simplifications
Attention de ne pas simplement donner à un homme un beau titre et ne pas le doter de moyens suffisants.
je trouve que vous irez loin