Au lendemain de la Présidentielle de 2007, la rénovation de la France doit être engagée immédiatement et le retard pris dans sa modernisation doit être comblé, pour l’essentiel, en moins d’un an. L’un des enjeux de cette modernisation est la conduite du changement au sein des administrations publiques. Aujourd’hui celles-ci sont cloisonnées, abritées au sein de corps si nombreux qu’ils tutoient la caricature. Les ministères sont rivaux. Il ne suffira pas aux nouveaux dirigeants politiques élus (Président et gouvernement) d’avoir un cap et une volonté à toute épreuve. Encore faudra-t-il que la machine administrative tourne. Qu’elle se mette à plein régime pour produire des effets immédiats au service des Français. Pour y parvenir le coeur de la pratique du changement ne peut pas être porté par un haut fonctionnaire aussi génial soit-il. Il sera inévitablement cerné par les contraintes et résistances d’une administration ancestrale dont les convenances internes sont plus puissantes que la République. Quant au Président et au Premier Ministre, leur temps est consommé jusqu’à l’épuisement par les tâches bien connues de gouvernance. Aussi est-ce absolument nécessaire de placer aux côtés du Premier Ministre, un politique placé sous son autorité, et agissant en son nom, chargé de la mise en oeuvre et de la coordination des réformes décidées. La subordination affirmée du second ne porterait pas atteinte à l’autorité du premier, mais lui libèrerait le temps nécessaire pour être au plus près des Français. Quant au second, il resterait au plus près des administrations pour qu’elles épousent l’idée de changement portée par le nouveau Président.