C’est la Cour des Comptes qui l’affirme dans son 9ème rapport annuel sur la Sécurité Sociale. Elle dénonce « l’inertie » de l’Etat face à la dérive des comptes sociaux et juge d’ores et déjà « inévitables » une hausse des prélèvements et de nouveaux plans d’économies. Elle déplore « la permanence » des déficits. Si le déficit global du régime général est bien passé de 13,2 milliards en 2004 à 11,6 milliards en 2005, il ne s’agit, selon les sages, que d’une amélioration « en trompe l’oeil », du fait de la situation des branches vieillesse et famille « confrontées à un déficit structurel sans perspective de rétablissement à court terme ». La Cour estime « considérables » les besoins de financement pour la Sécurité Sociale à l’horizon 2009. Elle le chiffre à 37 milliards, dont 16 pour la seule année 2006 ! A elle seule, la branche vieillesse a supporté une augmentation de ses dépenses de 6,25 % en 2005. Le défi à relever commande de sortir rapidement de l’ambigüité actuelle de la gouvernance, soi-disant partagée entre l’Etat et les partenaires sociaux. L’unicité de gouvernance doit donc être instaurée rapidement avec évidemment des procédures strictes d’avis et de contrôle par les partenaires sociaux. A bon entendeur …