Je vous recommande vivement la lecture de l’excellente tribune d’Alain Etchegoyen dans les Echos d’hier 22 août sur la nécessité de réhabiliter la causalité entre risque et profit. C’est, comme à son habitude, merveilleusement écrit et surtout lumineux. Il explique parfaitement pourquoi le profit n’est pas perçu pareil lorsqu’il s’agit d’un dirigeant d’entreprise, d’un sportif ou d’un artiste. Il souligne notre difficulté contemporaine à établir la connexion effective entre le risque et le profit. Tel le créateur d’entreprise, entrepreneur, qui risque ses économies ou son capital dans l’activité économique qu’il met en oeuvre. Il n’est pas illégitime qu’un profit significatif vienne couronner son succès. Chacun sait qu’il aurait, lui même, payé son échec. Il montre aussi combien il est difficile de rétablir ce lien de causalité dans une société qui exprime trop souvent le profond désir d’exclure toute forme de risque. Il suggère de réapprendre la distinction entre le risque et le danger et de montrer la force et les enjeux d’une liberté qui ne s’enferme pas dans une conception étroite de la sécurité. Enfin, comment ne pas applaudir quand il nous invite à nous délivrer des archaïques clivages idéologiques en recommandant un travail sur les arguments, les mots, leurs contenus et leurs connotations. Un travail qui se substitue aux lois, règlements, codes éthiques ou règles afin de solliciter davantage l’intelligence et la conscience communes. Bravo. A lire.
Les salaires des topmanagers Allemands sont exagérés, selon les actionnaires
Exemple : lors de l’assemblée générale de la banque Hypo Real Estate, à Munich en mai 2006, le PDG Georg Funke (51 ans) se donna un mal de chien pour décrire de façon la plus positive…
Il faut que les dirigeants de nos entreprises comprennent qu’ils ont un rôle d’exemple.
Il n’y a aucune raison, lorsque les performances d’une entreprise est dans la
norme voire en dessus que son boss empoche des millions d’€ de bonus (cf.
recemment Forgeard ou Zacharias), ou pire, lorsqu’il est renvoyé pour
insufficance de résultats (cf Bernard chez Carrefour).
Il faut savoir raison garder.
Dans ce genre d’affaires, c’est aux actionnaires de faire leur job.
Il n’est pas étonnant de constater que dans les entreprises patrimoniales tel Michelin, ou les sociétés par actions détenues par un nombre réduit d’actionnaires attentifs comme les fonds de pensions, la rémunération des dirigeants et sensiblement plus basse et/ou plus en rapport avec les performances.
France on refuse les fonds de pension et on considère qu’a la différence du sportif ou du chanteur, l’entrepreneur fait son argent sur le dos des autres… c’est pas gagné.
J’ai été à deux doigts de signaler cet article … Je tiens à rappeler la Grande Bretagne des années 70 qui avait pénalisé les entrepreneurs avec des tranches d’impôt à 98% (confiscatoires) … Il y a eu baisse de l’investissement, explosion du chomage et désastre social (qu’assez curieusement on a prété à Mme Thatcher)
Bonsoir
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Bien sincérement
Marc Fievet
Rétablir le lien risque profit: Alain Lambert
Je vous recommande vivement la lecture de l’excellente tribune d’Alain Etchegoyen dans les Echos d’hier 22 août sur la nécessité de réhabiliter la causalité entre risque et profit. C’est, comme à son habitude, merveilleusement écrit et surtout…
Il faudrait aider les gens de gauche à comprendre cela.
La capitalisme, le moyen par lequel, en partie par le biais de l’impôt, mais aussi, par l’initiative individuelle, se finance toute notre société consiste non pas simplement à entreprendre d’hasardeuses aventures (ce qui est à la portée de n’importe qui) mais surtout, d’accepter au sein de la société l’existence de gens qui ont des idées en lesquelles ils croient suffisamment fort pour accepter de tenter leur chance sans pour autant imposer à la collectivité de les suivre ou même de les financer. POur autant, la collectivité ne doit pas entraver les rêves de ceux qui assument que le bon usage de la liberté consiste à convaincre ses compagnons d’aventure de partager une idée, une envie, un espoir.
Le capitalisme d’état, la préférence nationale, les grandes manoeuvres industrialo-stratégiques des cabinets ministériels, ce n’est pas le capitalisme : c’est tout simplement, ce que Lénine en son temps nommait le marxisme-léninisme. Comment face à une telle évidence s’étonner que le PCF ne semble pas émettre de critique sur la méthode proposée par le gouvernement Villepin pour GDF, mais uniquement sur le partenaire ? Mise ou non à l’échelle européenne, ce à quoi nous assistons dans cette affaire, c’est tout bonnement la réhabilitation de la stratégie de la défunte Union Soviétique dans la première moitié du XXème siècle.
La marxisme-léninisme, c’est à dire, le capitalisme d’état, se distingue du capitalisme ordinaire par trois points essentiels :
1) L’existence du risque pour le stratège : le stratège fédère, librement ou non, ses associés et alliés dans son aventure : mais il investit ses propres moyens dans l’aventure, en totale transparence aux yeux de ses associés. Ce ne peut être le cas quand l’état investit, puisque par définition, l’argent public, c’est certes l’argent de chacun, mais c’est surtout… l’argent des autres (nos enfants inclus).
2) L’acceptation de l’existence du risque : le marxisme-léninisme, c’est aussi l’assurance fournie par les experts appointés par le stratège de l’absence totale de risque d’échec : absurdité s’il s’en fût. La capitalisme, cela consiste à convaincre qu’il peut exister un bénéfice pour lequel, tout hypothétique qu’il soit, on accepte de donner de soi en participant à l’aventure.
3) En cas de réussite (inévitable en faisant appel aux meilleurs experts selon le marxisme léninisme), l’inévitable profit marxiste-léniniste est automatiquement public, puisque d’état. Pour les capitalistes, le profit réalisé est éventuellement liquidé, et sujet à l’impôt, le reste du profit étant effectivement librement réinjecté dans l’économie par celui qui, en entreprenant, l’a capitalisé, par exemple, pour financer de nouvelles aventures, de nouvelles entreprises.
Il y a donc plus de choses en commun entre ces dirigeants professionnels d’entreprises institutionnelles et les syndicalistes professionnels avec lesquels ils dialoguent qu’entre un entrepreneur au sens stymologique du terme et les fonctionnaires qui, et c’est bien naturel, le contrôlent ! Les premiers ne comprennent pas la théorie de la tendance naturelle à la baisse tendancielle du taux de profit de toute entreprise, base sur laquelle se justifie tout bonnement la liberté d’entreprendre (cette liberté que les acteurs installés de l’économie souhaiteraient tant faire disparaître, en oubliant que, désormais, celui qui veut entreprendre peut s’expatrier sans difficultés aucunes, et se contenter de revenir dans son pays comme "riche oisif" s’il le souhaite se joindre aux rangs de ceux qui ne cesseront de demander des baisses d’impôts sur le capital durement acquis…. au profit des habitants des pays comprenant l’importance de la liberté d’entreprendr ) , confondent potins pilotiques et économie, parlent de "place de l’entreprise dans la société" et imaginent qu’être capitaliste, c’est être cadre (et porter une cravate et, si possible une chemise de prix), ou, plus simplement, avoir fait de bonnes études d’entrepeneur : mais je m’égare.
Bonjour monsieur Lambert
Il est vrai que la fonction d’agence en France est (trop?) passionné, combien rémunérer un dirigeant? qui décide?
Naturellement c’est l’actionnaire, mais à quel niveau d’actionnariat?
Comment monitorer les performances? Du point de vue sectoriel?
Au cas par cas?
Dans un monde idéalement régi par le capitalisme dans un marché parfait, la grande main invisible réglerait çà mais des imperfections fortes subsistent au niveau de la pyramide des pouvoirs dans la patrie de Fayol et de Colbert.
On peut déjà dire que la méthode Meissier de l’EBITDE i.e. les résultats sans les charges financières est pure folie pour un grand groupe car seule la faillite d’Universal était la limite.
On peut aussi dire comme JLD qu’une réglementation absurdement confiscatoire détruirai le top-management hexagonal.
Au risque de paraître trop à la mode, je dirais que la LBO répond bien à cette résolution des problèmes d’agence car la pression bancaire, le garanties exigées et le monitoring appliqué renforce le contrôle des actionnaires au détriment des managers indélicats.
Et les entreprises financières étant plus que ponctionnées par le marché ont à l’inverse tendance à rentrer dans une spirale du poker menteur avec leur actionnaire. Ceci renforce l’attrait de du PtoP (Public to Private: retrait total ou partiel de la bourse) qui limite les problèmes d’agence dus à un flottant trop élevé qui induit des comportements à risque qu’aucune gouvernance sans changement de structure financière ne saurait régler.
Je suis tout à fait d’accord avec Global. Il ne faut pas confondre les entrepreneurs motivés par l’aventure, l’esprit d’initiative et la liberté avec les apparachiks se rémunérant largement sur le revenu de nos impôts, sous une forme ou une autre (recapitalisation de l’etat, subvention, abandon de charges sociales etc …
Il faudrait sur le modèle de la la séparation de l’Eglise et de l’Etat, une séparation formelle de l’Etat et du monde économique. Le rôle de l’Etat est de réguler et de sanctionner le cas échéant.
Pour faire suite à votre article dans les Echos sur les NAO (National Audit Office), pourquoi la Cour des Comptes ne pourrait pas remplir cet office ?
Certes il faudrait la moderniser, mais on pourrait la mettre sous la direction du Parlement non ? (à moins que ça ne remonte à des privilèges régaliens battre monnaie ?).
N’est-ce pas un rapport des Français à l’argent ? S’en prendre aux médias n’est pas forcément très pertinent, ils sont fréquemment le reflet des opinions de la majorité : quand quelqu’un commet un abus contre par exemple la Sécurité sociale, bien peu de personnes ont l’impression d’être floué personnellement à travers les charges sociales qu’elles paient, pourtant c’est leur argent…
oui, bien sur…et alors?
…Non, il est trop tôt pour aller dormir. Rédigez nous svp un petit billet sur le NAO pour faire suite à la très intéressante tribune parue dans Les Echos.
"Pour faire suite à votre article dans les Echos sur les NAO (National Audit Office), pourquoi la Cour des Comptes ne pourrait pas remplir cet office ?"
Les magistrats de la Cour des Comptes sont inamovibles, donc incompétents (le fait qu’on ne donne aucune suite à leurs rapports provient en partie de leur remarquable constance à rater leur cible, mais, je l’admets, ce point de vue aussi brièvement exposé mériterait de longs argumentaires pour être convaincant). Par ailleurs, les magistrats de la Cour des Comptes passent une partie de leur carrière comme controleur, une partie comme contrôlé, ce qui incite à de très dangereuses compromissions, si terriblement nuisibles tant à l’intérêt public qu’à l’image de nos institutions, et donc, au respect que les citoyens lui vouent.
Par ailleurs, pour quelle raison l’équivalent français du NAO ne pourrait-il pas être un cabinet d’expertise privé choisi sur appel d’offres ? Quel meilleur moyen de garantir son indépendance pourrait exister ? Qu’est-ce qui interdirait à qui que ce soit, y compris les magistrats de la Cour de Comptes, de travailler sous un statut de droit privé pour l’entreprise qui remporterait cet appel d’offres ?
Malheureusement, les idées marxisantes et les foutaises sur la lutte des classes sont solidement implantées dans les crânes de beaucoup de nos compatriotes. Les responsables principaux que sont l’éducation nationale et les journaux TV remettent, sans cesse, de l’eau au moulin de la gauche. Changer les mentalités est certainement l’exercice le plus difficile pour des politiques, souvent discrédités. Alors que faire?
A David Puls
That’s the question, indeed ( je vais d’ailleurs m’exprimer en anglais car il ya de plus en plus de détracteurs de l’anglais qui s’expriment de plus en plus dans cette langue!). Et c’est devenu un noeud gordien. Où est Alexandre? Nicolas, Ségo? ouais…Peut être Domi?
Bernique .. quel Domi ? Dominque Voynet ? A noter que pour leur université d’ete ( quel nom stupide .. ce devrait etre congré d’ete ) .. Les ecolos sont allés dans la Manche .. C’est pas la Rochelle , ni St Tropez .. De ce cote la , les ecolos peuvent en remontrer a quelques uns question modestie , economie des subventions d’etat ..
Accesoirement , dans les etats communistes , l’ensemble de la population etait invité a connaitre le Marxisme leninisme , a lire Das kapital .. bref a connaitre un minimum d’economie .. Chose qu’ici l’on enseigne pas vraiment .. Et nos politiens eux meme n’ont pas leur de s’y interresser .. a sans cesse faire croitre les depenses et jamais songer rembourser .
Et le deficit doit etre reduit !
Caton