Pour n’avoir pas été favorable à cette fusion, à son origine, je n’en suis que plus à l’aise pour me réjouir de la décision prise par le Président de l’UMP. Je n’y étais guère favorable pour des motifs exactement contraires à ceux de la CGT qui y voit une privatisation de GDF, là où je vois une mini-nationalisation de Suez. Quoiqu’il en soit, l’opération telle qu’elle est engagée aujourd’hui commande d’être menée à son terme dès que possible, sauf à affaiblir les deux groupes et menacer l’emploi. Les débats idéologiques et politiciens sont dérisoires et presque décrédibilisants pour leurs auteurs. Ils affectent l’image de la France à l’extérieur. L’enjeu n’est pas seulement de protéger notre marché mais aussi de partir à la conquête d’autres, comme nos concurrents. Nicolas Sarkozy, soucieux de l’intérêt de la France, prend ses responsabilités pour aider le gouvernement à sortir d’une impasse dans laquelle il s’était imprudemment engagé. C’est tout à son honneur.

Les accusations portées contre lui de ne pas rester au niveau de participation fixé en 2004 sont ridicules et affligeantes. C’est la preuve éclatante que la loi n’est pas faite pour traduire des projets industriels ! sauf à devoir en permanence être modifiée. Ou pire empêcher le développement de nos entreprises.
A propos de blocage, l’opposition menace paraît-il de bloquer le fonctionnement du Parlement. Alors que l’ouverture du marché a été décidée en 2002 sous le gouvernement Jospin. A 9 mois des élections législatives, en voilà un curieux projet : bloquer les institutions pour paralyser le pays ! Qu’elle aille expliquer à ses électeurs qu’elle souhaite se faire élire l’an prochain pour bloquer le Parlement. Je lui souhaite bien du plaisir.
Le temps est venu d’avancer, de purger notre économie, dans le secteur concurrentiel, de ses vielles chimères d’économie administrée qui ont sclérosé le pays. Que la majorité avance, sans peurs ni complexes. Et qu’elle dise surtout la vérité aux Français sur « qui paie quoi » et « qui encaisse quoi ». Ainsi, les salariés modestes du privé seront surpris d’apprendre qu’ils cotisent bien involontairement et bien injustement aux œuvres sociales de leurs homologues électriciens ou gaziers. Si je me trompe, il suffit de me le signaler, je rectifierai dans un prochain billet.