Ce n’est pas facile à dire ainsi, tout net. C’est pourtant tellement vrai ! Les coups de pouce sur le SMIC pèsent plus sur l’emploi des populations fragiles qu’il ne soutient leur revenu. Mieux vaudrait supprimer tous les dispositifs contraignant de surcoût des heures supplémentaires. André Babeau, Professeur honoraire à l’université de Paris Dauphine, signe dans le Figaro de vendredi (16 juin) dernier une tribune très pédagogique sur ce sujet. Le salaire minimum français est le plus élevé d’Europe, hormis le Luxembourg. Comment, dès lors, s’étonner que son coût élevé précipite et enferme dans le chômage les salariés faiblement qualifiés ? Leur emploi est évidemment en concurrence dangereuse avec le même emploi dans les pays voisins, de l’Europe de l’est, sans parler de la chine. Pays plus que conscients que la France qu’il n’appartient pas aux entreprises de gérer la redistribution des revenus. Comment feindre également d’ignorer que ce coût élevé freine la création de milliers d’emplois de service à la personne qui se développent partout ? Lisez cette Tribune d’André Babeau, elle vous décrira comment le relèvement permanent du SMIC et ses coups de pouce successifs sont de vrais baisers de judas pour les travailleurs non qualifiés.
La France, malade du smic, fuit les remèdes. Par André Babeau. Dans le Figaro.
Bonjour,
comme vous l’aviez aussi souligné dans votre billet sur GDF, en France, on croit pouvoir protéger les plus faibles par la réglementation, ce qui se révèle de plus en plus inefficace.
Force est de constater que le SMIC ne protège plus de la pauvreté (exemple: mère célibataire, ou emploi à temps partiel au SMIC). Ne serait il pas plus efficace pour l’emploi et pour les plus fragiles de supprimer le SMIC et de mettre en place un vrai impôt négatif mensualisé pour compenser les bas revenus. On pourrait trouver l’argent nécessaire en remobilisant le nombre excessifs d’aides divers, qui sont à la fois injustes (en rendant le travail non rentable) et inefficaces.
Je ne suis pas certains que le smic pénalise l’attractivité du pays. De toute manière, certains pans de notre industrie ne résisterons pas, même en réduisant le montant du smic. De plus, les salaires élevés permettent de mettre du carburant dans le moteur, ainsi ils soutiennent la demande intérieure.
La où je rejoinds André Babeau, c’est dans l’obligation des politiques à lever les freins au heures supplémentaires, et taxer intelligemment le travail (et non pas en faisant du clientélisme).
Lu la tribune, je n’aime pas, mais alors pas du tout, l’idée de rajouter encore un tuyau (encore un crédit d’impot !) à l’usine à gaz pour corriger les effet pervers d’un robinet trop serré (le SMIC). Comme si on manquait de dispositifs de lutte contre le pauvreté dans notre pays !
Alors qu’il serrait tellement plus simple de déserrer ce robinet… ou un autre ! Faut pas oublier que le SMIC n’a aucune espèce d’importance : le salarié ne s’interresse qu’à son salaire net, tandis que le patron ne regarde que le salaire+charges. Suffit de baisser les charges et on en parle plus ! Mais baisser vraiment, hein, par voie de décision politique, et non sous forme d’encore un autre tuyau financier
pour être plus précis par rapport à mon commentaire, Georges Lane
georgeslane.tooblog.fr/?2…
(trouvé via Laure Allibert quitter_la_secu.blogspot…. les fournit :
1005,00 € net correspondent à 1275,89 € bruts, 1505,93 € chargés et 1900,16 € chargés hors allegement Fillon.
Concretement, sans toucher au salaire brut, il reste encore 230,04 € de marge de manoeuvre de baisse du SMIC chargé. Et 270,89 € si on touche au salire brut mais pas au salaire net.
Accessoirement, ces 500,93 € de différence représentent la marge de compétitivité d’un travailleur au noir par rapport à un salarié déclaré… Et 50% d’écart ça compte !
Par delà les spéculations sur les mérites de telle ou telle forme d’organisation adoptée dans tel ou tel pays au sein de la sphère capitaliste libérale, comment faites-vous pour ne pas constater que la capacité du système à créer des richesses, son principal mérite, se paie du prix d’une mise en péril de notre environnement et de l’accroissement des inégalités ?
Est-ce parce que vous faites de toute évidence partie des bénéficiaires du système que vous vous obstinez à faire comme si tout serait acceptable si on s’y prenait autrement à l’intérieur de même système ?
Le principe du libéralisme économique est de donner la prime aux plus performants, aux plus forts. Pourqui pas ? Mais les plus forts ne sont pas épargnés par les sirènes de l’argent et du pouvoir. Ce sont là d’humaines passions. Et inexorablement, les plus âptes poussent leur avantage : ils en veulent toujours plus…
Et il y a des gens comme vous pour trouver celà normal, au nom de la liberté !
Et il y a des gens comme moi pour dire que l’économie de marché mondialisée doit être placée sous le contrôle démocratique exercé par les citoyens de la planète. En dernier ressort, ceux-ci doivent disposer de la possibilité de convoquer des referendums d’inititiative populaire selon des conditions de recevabilité souverainement fixées par les peuples.
Le reste n’est qu’erreur ou diversion pour préserver en l’état l’escroquerie "légale" à laquelle vous croyez, c’est votre droit et votre intérêt, et à laquelle vous nous contraignez.
Il n’appartient pas à la word team des "experts" de décider pour les peuples du monde ce qui est bon pour eux en dernier ressort. Prétendre le contraire relève du coup de force.
Par ailleurs, si vous et vos camarades êtes convaincus de la justesse de vos vues, vous n’avez rien à craindre de pareils referendums. Au contraire, vous y gagneriez une légitimité renforcée.
A Lem
Par nature, le libéralisme est démocratique car il est fondé sur la liberté des individus à exercer des choix et les mouvements qu’on constate ne sont jamais que l’expression des choix. C’est cette liberté de choisir que dénie aux citoyens les néo féodauc (exemple : ATTAC) pour maintenir une société fondée sur l’inégalité des droits. C’est cette même inégalité qu’on retrouve dans le projet socialiste, qui vise à renforcer la tutelle exercée par une minorité, élite autoproclamée, sur l’ensemble de la collectivité.