Bonne ambiance sur plateau de Public-Sénat, ce soir, dans l’émission Face à la Presse, animée par Michel Grossiord avec Dominique de Montvalon, Axel de Tarlé et Ivan Best. Les questions ont commencé par fuser sur la signification politique à donner aux orientations budgétaires rendues publiques hier. J’ai indiqué que la norme de dépenses retenue et les non remplacements de départs à la retraite prévus étaient des ordres de grandeurs estimables à ne surtout pas négliger. Que cela levait tous soupçons d’un budget électoral à la veille de la présidentielle. Et que c’était à l’honneur du chef du gouvernement. La remarque a fait réagir les journalistes qui y ont décelé une prise d’acte que Dominique de Villepin ne serait pas candidat à la Présidentielle. Ce qui semble pour moi une évidence. Même si je crois qu’il aurait intérêt à l’affirmer solennellement. Celui lui donnerait une grande force pour la fin de cette législature et renforcerait la certitude de son désintéressement le plus complet. Au plan politique, Dominique de Villepin s’offrirait ainsi une grande chance, celle d’entrer, jeune, dans un cercle prestigieux de Premiers Ministres, en fonction, non candidats à la Présidentielle. Les seuls, sous la 5ème République, ont été Pierre Messmer et Raymond Barre. Cela le rendrait libre de faire ce qui lui semble le meilleur pour le Pays, même si c’est parfois impopulaire au début. Puis sa gloire serait de faire gagner du temps à la France pour la prochaine législature, en mettant, d’ores et déjà, les réformes structurelles urgentes, en état d’être adoptées, dès lendemain des élections.
Je développerrai dans le billet suivant comment la fin de la présente législature peut devenir une année pleinement utile.
Quelques photos avant l’émission
Homme public, Dominique de Villepin est aussi, on l’oublie parfois, serviteur de l’état. Débarrassé de la tâche sans doute lourde, mais désormais innaccessible de protéger Chirac après son mandat en devenant à son tour président, il a également la possibilité de devenir ce que tout Premier Ministre devrait être : l’inspirateur d’une politique courageuse, volontaire, mûe par une certaine vision de l’intérêt public, sachant dépasser les clivages et les intérêts particuliers.
à regarder le souvenir peu flatteur que laissent derrière eux ceux qui dépensent tant d’énergie pour obtenir le pouvoir, on peut se dire ce qui semblait assez naturel il y a un siècle, c’est à dire, que servir peut être une chance. L’UMP ne manque d’ailleurs pas de techniciens de talent pour mener un tel projet à bien, pour peu que leur soit laissé un peu d’espace dans les débats préalables à l’action.
certes, certes….
Villepin a déjà fait beaucoup de mal à la France, et en cela caricature les Très Hauts Fonctionnaires qui ont pris la France en otage grâce à leur statut "princier" …
On voit bien qu’il s’est mis à dos tout le monde.
Mais voilà, on est à la fin d’une mandature catastrophique aprés la précédente où Villepin n’a pas et son maître itou été particulièrement bon (Juppé pas plus et pour les mêmes raisons) et, certes, c’est une fénêtre pour Villepin comme vous le dîtes.
Mais si ce Galouzeau de Villepin du Cri de la Gargouille -là était capable de se transformer comme par un coup de baguette magique lui qui se croit, comme jadis les X, Fils de France!
Alors effectivement en annonçant qu’il ne sera, en aucun cas, candidat il nettoierait un peu les dégâts commis, regagnerait peut-être un peu de confiance et pourrait peut-être faire oeuvre utile…enfin, à la marge!
Mais gageons que trop d’ennemis coalisés, même si leurs intérêts divergent, ne veulent plus que le cantonner dans la simple expédition des affaires courantes.
La France? bah elle y survivra bien…ce qui permet aux concurrents de se frotter le smains pour cette superrbe aubaine (depuis 10 ans) qui risque fort d’être durable!
"qui a fait tant de mal à la France" dites-vous, Bernique. Bigre ! Ce n’est pas un peu facile de lui mettre sur le dos les inepties de plus de vingt ans de mauvaise gouvernance ? Il n’est pas comme ces élus de gauche, qui nous font du "plus à gauche que moi tu meurs" avant les élections, pour faire une politique de centre droit au pouvoir, lorsque confrontés à la réalité. Il n’est pas non plus comme ces élus de droite, qui martèlent fort leurs convictions dans le même contexte, pour reculer au plus vite à la première exaspération d’opinion.
On peut lui reprocher la méthode, encore qu’on oublie parfois de reprocher la même à certains (qui se souvient des discussions syndicales de Martine Aubry lors de la loi sur les 35 heures ?). On lui reproche également sa méthode lorsqu’il tente de la modifier (par exemple lui reprocher d’engager plus de discussions autour de la proposition de loi sur l’interdiction du tabac, en l’accusant de reculer…deux jours après le recul sur CPE, où on lui avait reproché l’inverse…)
Et que dire des parlementaires UMP, votant comme un seul homme pour le CPE en envoyant promener les amendements UDF, après que son président ait prétendu que l’idée du CPE venait de lui, pour petit à petit, balancer des petites phrases sur lesquelles les journalistes se sont rués, pour planter le projet et son initiateur quelques semaines plus tard ? Que dire d’un groupe qui part à la buvette de l’assemblée, pour le message subliminal ? Et dernièrement (mais cela a au moins le mérite d’être moins faux-cul) conteste un projet avant qu’il soit déposé, pour condamner le gouvernement à la gestion des affaires courantes, par calcul électoral et afin de pouvoir le lui reprocher plus tard dans la campagne ? Avec des amis pareils, je préfèrerais mes ennemis…
lisez son "le cri de la gargouille" et vous comprendrez l’homme! (à l’époque il avait déjà monté ses officines élyséennes et fortement appuyé la dissolution de la chambre…)Il est d’ailleurs aussi dangereux pour sa manie des coups tordus (se rappeler les barbouseries pour l’exfiltration d’I Bettancourt etc.).
Mais il est une caricature de l’ENA: il prend son entrée à l’ENA comme une sorte d’élection au rang de Prince du Sang!
Elle n’est pas accessible l’émission à partir de billet. Toutefois, je l’ai vue sur la chaine parlementaire et elle est formidable. On se demande pourquoi l’UMP ne vous envoie pas sur des chaines à plus fortes audiences, vous feriez un tabac, car vous êtes excellent pédagogue et surtout vous n’utilisez pas la langue de bois. C’est tellement rare chez les politiques que vous faites rafraîchissant par rapport à de plus jeunes que vous. Comme Copé le roi de la langue de bois. Une caricature. Cela étant je ne suis pas d’accord avec tout ce que vous dites, mais je vous respecte beaucoup car vous êtes sincère.
Moi, je ne l’ai pas vue cette émission, or on vient de m’en dire du bien. Sauf qu’elle est inaccessible. On ne pourrait pas organiser un collectif d’assistance techique à Monsieur Lambert qui semble bien mal maîtriser la partie vidéo ?
La lecture de ce billet m’a donné le vertige. On sent tout de suite que le rédacteur est très proche du citoyen … Cela ne m’a pas du tout, mais pas du tout rassuré.
Première remarque pour ceux qui n’arrivent pas à visualiser la video : ouvrez le lien dans Internet Explorer, pas dans Firefox, Opera ou Netscape (sauf Netscape 8.0).
J’ai écouté le début, et ce que vous dites sur l’enseignement des langues me fait bondir : si c’est tout ce que vous trouvez comme éonomies, supprimer les enseignements rares pour faire des économies, on peut dire que cela ne va vraiment pas loin vos solutions…
Bon après écoute globale d el’émission, une réaction plus détaillée ; en somme voilà ce que vous proposez
– pas d’augmentation du SMIC : les pauvres n’ont qu’à travailler davantage. En revanche, pas question de légiférer sur les profits astronomiques que réalisent els grands patrons dans les entreprises, y compris quand ils ont coulé la boîte dans laquelle ils excerçaient.
– pour l’Education Nationale, suppression de toutes les options puisqu’il faut que les classes soient pleines, n’est-ce pas ? Donc, aidieu, latin, grec, allemand, bref, adieu culture…
– pas d’intervention sur le secteur énergétique au nom de la libre concurrence : ça c’est fort du collier. Il n’ya jamais eu de libre-concurrence dans ce secteur : tout fonctionne en cartels de longue date, et généralement dans la plus grande opacité. L’Etat doit pouvoir garder la main sur un secteur aussi stratégique. Bien évidemment, la fusion de Suez et de GDF se traduira par une agumentation des prix, c’est même l’un des buts, justement, de pouvoir les augmenter à volonté.
Que Pechiney ne soit plus français aujourd’hui ne vous choque aps outre mesure : bon. On pourrait aussi vendre le palais de l’Elysée, puis le louer ensuite à son propriétaire, sans doute un riche armateur étranger, aussi ?
– comparer le programme du PS au programme commun de 81, vous ne croyez tout de même poas que vous poussez ? A fortiori quand vous parlez de brejnievisme à ce sujet ?
– à nouveau l’apologie de Blair : est-ce qu’un jour quelqu’un va répondre à mes objections , ici, à ce sujet ? Ce type ruine progressivement son pays, mais cela n’a l’air de choquer personne…taux d’endettement des citoyens britanniques triple du taux français, emplois créés exclusivement publics, enfants sous le seuil de pauvreté, et j’en passe…
En fait, vous n’êtes pas tout à fait libéral : vous êtes juste à la frontière entre le libéralisme et l’ultra-libéralisme.