L’Europe est une grande malade. Pourtant elle est l’évident et seul horizon des nations de notre continent. Elle s’est construite, après la guerre, à partir de projets économiques. La politique a suivi ensuite avec toutes les vicissitudes que nous connaissons. L’alliance actuelle des grandes bourses mondiales est un rendez-vous qui ne peut laisser indifférents et muets les vrais européens. Même les libéraux dont je revendique l’appartenance. La position du Président de la Réplique récemment allait dans ce sens, même si sa formulation n’était, pour convaincre, sans doute pas suffisamment précautionneuse de l’économie de marché. Angela Merkel trouva opportunément les mots justes. Jean Arthuis dans un billet, sur son Blog, éclairait utilement la question. Jean-Claude Trichet dans une déclaration récente, jeudi dernier, a plaidé pour une consolidation des marchés boursiers européens, tout en reconnaissant que c’était aux responsables de décider. Les responsables sont des acteurs de marché. Pour les défendre souvent, et recommander qu’on ne leur donne pas d’instructions, je ne suis que plus à l’aise pour leur suggérer de bien réfléchir, avant de créer l’irréversible, afin de rester des bâtisseurs d’avenir d’une Europe qui, jamais, n’a eu autant besoin d’eux.
Je suis surpris de l’alignement de votre position sur l’alzeihmerisé Chirac et Trichet.
Ces deux personnalités typiques de la 3eme république ont vraiment du mal avec l’environnement du XXIeme siècle.
Elle vivent dans le monde "Alice aux Pays des Merveilles" propres à nos palais de la République.
Une information pour elles " Les autres pays n’ont rien à faire de leur avis, elles ne rêvent que d’une chose nous prendre ce qu’ils nous restent de notre passé".
Le meilleure chose qui puisse arriver à Euronext est d’être le Cheval de troie du Nyse en Europe.
Le seul regret est que la valoristion avec laquelle Euronexe devra aller à Canossa est défavorable aux actionnaires d’Euronext (dont je ne suis pas). L’incurie du management d’Euronext choisi par ses actionnaires en étant la cause.
En bon libéral, j’aurais tendance à considérer que l’excès de règlementation est la cause de nombreux maux. Et donc, que cette hypothèse doit être l’une des premières à étudier pour tenter de remédier à toute affliction supposée.
Comment se fait-il donc que chaque bourse nationale dispose d’un monopole de fait sur le territoire national ? La question ne se poserait certainement pas s’il était envisagé de créer plusieurs place de marchés concurrentes.
Je ne suis pas sur que le liberal que vous etes doit se desoler de ce qui se passe:
Si l’affaire s’etait faite avec Deutsche Borse, nous aurions eu une mega-bourse europeenne integree pour la zone euro. C’est plutot rejouissant de savoir que cet espace economique va offrir aux investisseurs et aux entreprises un marche boursier concurrenciel. Je comprends que pour cette raison les autorites europeennes n’ont jamais pousse dans ce sens.
L’alliance avec le NYSE a une certaine logique "industrielle". Les deux societes evoluent sur des marches distincts. Euronext a une competence technologique et un savoir faire sur les marches derives que ne possede pas le NYSE qui ressemble a un dinosaure avec une des dernieres salles de criee au monde equipee d’une belle cloche.
Le seul bemol, c’est que nous savons tous qu’Euronext s’est refugie avec le NYSE pour ne pas disparaitre, avale et delocalise en Allemagne. Dans quelle mesure cette peur du loup n’a-t-elle pas pousse les gerants d’Euronext a faire des concessions deraisonnables, est une question dont nous aurons sans doute la reponse au cours des prochaines annees.
L’industrie des bourses est en pleine effervescence. Les bourses s’attaquent (Deutsche Borse sur le LSE), prennent des parts importantes chez leurs concurrents (NASDAQ qui achete un gros paquet du LSE), se fusionnent …
Toutes ces operations nous montrent que beaucoup d’acteurs pensent que le temps est a la consolidation. Il est dommage que les principaux interesses, les gerants d’Euronext, n’apparaissent pas plus dans cette rubrique pour expliquer leur vision.
il s’agit bien en effet d’un acte hostile à l’Europe et qui atteste du peu de crédit de l’Europe à l’avenir d’autant plus incertain que nous n’agissons guère pour le construire solidement et sainement.
Pour ma part j’ai voté non à l’Europe qui nous était offerte et je n’ai été influencé par quiconque. la seule lecture de ce pavé conduisait au refus et ce d’ailleurs dès le 1er § du chap 1 du titre1. si le même texte m’était présneté aujourd’hui, Je voterais de la même façon. Et Européen je le suis et fort croncrètement et depuis longtemps.
On nous rebat les oreilles avec la responsabilité de la France et des hOLLANDAIS. mais que ce serait-il passé si, ce qui aurait du être fait, tous les peuples avaient voté le même jour?
L’intégration économique a ses limites politiques. Je déplore cette initiative boursière ; elle est une gifle de plus donnée à une classe poltique totalement et universellement périmée (à de très rares exceptions près).
d’accord avec quillien
les marchés financiers
-ne sont pas "européens"
-ils sont globaux et mondiaux ..
du point de vue des clients (nous ?) il faut stimuler
la concurrence les rapprochements comme:
-EuroNext/NYSE
-LSE/Nasdaq
-les allemands pourraient se rapprocher de Shangai ?
Politiquement, je pense qu’une bourse "atlantique" est une bien meilleure idée qu’une bourse "européenne". Qui regrette la "fortress Europa" contre les anglo-américains ? Alors pourquoi vouloir rejouer le même (mauvais) film ?
Economiquement, même chose : l’Amérique a toujours un temps d’avance sur l’Europe, une telle bourse pourrait jouer un rôle d’accélérateur en Europe pour lui permettre de "raccorcher les wagons". Peut-être au détriment des USA, mais à notre avantage… Enfin, il me semble.
N’étant pas actionnaire du NYSE ni d’Euronext, je ne me prononcerais pas sur la logique industrielle. Mais 49% de la nouvelle société (c’est bien ça ?) ça me parait un excellent ratio pour Euronext, compte tenu du poids respectif des sociétés cotés de part et d’autre.
D’après la stratégie affichée par Deutsche Börse AG, une fusion de celle-ci avec Euronext aurait pour conséquence une quasi-fermeture de la place de Paris… avec les pertes d’emplois que cela implique. La plupart des analystes sont, d’autre part, unanimes pour considérer que la fusion avec NYSE est le projet des meilleures synergies. En tant que libéral, il me semble que les politiques devraient s’abstenir d’intervenir dans un dossier qui répond à une logique industrielle parfaitement cohérente… En tant qu’européen je trouve que nous devrions éviter tout projet susceptible de renforcer l’euroscepticisme. Une délocalisation de milliers d’emplois de Paris vers Francfort aurait exactement cet effet. Dans cette affaire, la lorgnette hexagonale relève une fois de plus, de l’antiaméricanisme à peine voilé (« New York met la main sur Euronext ») …
c’est vraiment affligeant.
Deux logiques économiques s’affronteront encore longtemps dans un monde multipolaire.
La première logique, marchande, consiste à créer des pactes d’intérêt traversant les frontières, créant de la valeur ajoutée des distorsions introduites par les différences introduites par les oeuvres non-concertées de différentes institutions. Coordonner par dela ces frontières créé de l’activité, et recèle d’importantes promesses de profit, à condition que le pacte permette à chacun des pactisans d’intégrer la logique de fonctionnement des institutions étrangères (pour lui).
La seconde logique, insdustrielle, consiste à agglomérer (d’aucune diraient "intégrer") soit verticalement, soit horizontalement les entités au sein d’un même espace géré par un seul jeu d’institutions (par exemple, l’U.E.).
(clien d’oeil à Anaxagore !) Feu l’empereur Trajan avait poussé cette seconde logique à son terme, et notamment, mis au pas les clans alliés des marchands d’orient, menant ceux-ci à la ruine, et livré un empire puissant, exangue, et aux caisses vides à son successeur : l’empereur Hadrien. Hadrien, au contraire, cessa les ruineuses campagnes d’inféodation des marches, redonnant aux marchands la possibilité de s’enrichir par le commerce, favorisant la dispersion des trésors du coeur de l’Empire vers les marches, pour la plus grande prospérité de tous… mais il ouvrit ce faisant la porte au début de la fin de l’empire romain.
Prétendre créer des géants européens revient à prétendre possible d’interdire éternellement à tout le monde de souhaiter gouverner comme le fit en son temps Trajan (relire "les mémoire d’Hadrien", de Yourcenar) pour s’en convaincre.
Ce qui se passe aujourd’hui pour Eruonext n’est que le second épisode d’une tentative de construction d’un géant européen ("à la Trajan") menée notamment par DSK par la fusion de trois bourses européennes. Ce qui se passe aujourd’hui est l’illustration du fait que tout géant européen est condamné un jour à devenir un géant transnational.
L’histoire de la construction européenne nous enseigne que l’appât du gain est ce qui incite l’homme de talent à concilier son intérêt particulier et l’intérêt collectif en concevant comment, dans le détail, créer des ponts entre les cultures, et donc, entre les hommes de différentes grandes nations.
On peut vouloir empêcher cette fusion-là : mais vouloir empêcher toutes celles qui y ressembleront n’aurait pas de sens, et surtout, s’avèrerait non seulement très difficile, mais aussi, probablement contraire à l’intérêt de l’homme en général.
A tous et à toute sje suggèrerai d’aller voir le blog suivant;
capitalsocial.skynetblogs…
Bien à vous