Dernier carnet de route sur notre Mission avec Didier Migaud. Vous trouverez en pièce jointe le contenu de nos entretiens, avec les hauts responsables opérationnels que nous avons rencontrés. L’essentiel des questions que nous nous posons, en France, sur certaines modalités d’application de la LOLF a été traité de manière très transparente avec nos hôtes qui connaissent parfaitement notre réforme. En vrac, je retiens quelques points forts (notre rapport officiel avec Didier sera naturellement approfondi, comme il convient. Ces impressions fortes sont les suivantes : Le respect du plafond de dépenses autorisé par le Parlement relève quasiment du sacré. Les gestionnaires (Ministres ou Administrations) n’imaginent pas qu’il puisse être dépassé sans, préalablement, revenir devant le Parlement ! Et avec de sérieuses explications. Une tentation forte d’usage de la dépense fiscale. Un consensus politique qui domine le débat, même si la démocratie est vivante par des discussions vives sur les principes. Un choix fort de la pluriannualité sur trois ans. Une formalisation très solennelle de la collégialité des ministres pour consentir au plafond de dépenses et le respecter.
Je ne sais pas si la Suède est un modèle. J’ai simplement constaté qu’elle vit sa démocratie parlementaire d’une manière mature et responsable et que ses méthodes budgétaires méritent le déplacement ! Je termine une dernière fois, comme pour les autres carnets, pour dire combien cette mission n’aurait jamais pu être aussi féconde sans le travail exceptionnel réalisé par la Mission Economique auprès de l’Ambassade de France en Suède.
Lire la note sur nos entretiens lors de ce jour et demi sur place.
Honnêtement M. Lambert, comme je ne suis pas spécialiste finances publiques, je suis un peu frustré par les thèmes de vos derniers billets. En même temps, je me dis que si tous les parlementaires faisaient comme vous, il est probable que la politique aurait un tout autre visage. Je découvre à travers vos carnets de route les incommensurables possibilités des blogs. J’avais été passionnés par ceux sur l’Algérie, mais il est vrai que la mission n’était pas financière. Bravo et merci de passer à d’autres sujets. Un petit peu d’huile sur le feu de la politique nationale ne serait pas mal.
Je relève cette phrase sur le plafonnement des dépenses strictement observé. Effectivement, je pense que vous devrions en prendre de la graine. Malheureusement comment respecter un Parlement comme le Parlement français qui a perdu tout crédibilité au près des français? Nos députés ont trop longtemps été soumis à l’obeïssance systématique à leur parti sans aucun sans sens critique la consigne, la consigne!. Que de soumission, que de veulerie. Récemment, encore une amie me disait que les images du Parlement à la télévision ne lui évoquaient qu’un vaste poulailler. Quand je vois qu’au Conseil Géneral, certains élus de l’opposition, ouvrent systématiquement le Figaro dès que les débats débutent dans l’hémicycle et que d’autres , encore pire, se lèvent et vont parler à leur copain en tournant ostensiblement le dos au président et parlant fort, j’en ai honte pour eux, et moi qui suis ump, je tiens à me porter en faux vis-àvis de ce genre d’impolitesse.Ce n’est pas jeu d’être élu, il y a un minimum de règles à respecter. Comment voulez-vous dire aux jeunes de se tenir en classe si c’est un tel manque de respect et d’irrévérence dans nos hémicycles?
Quand à dépenser, quand on sait que les fonctionnaires bénéficient d’une facilité de crédit incroyable dans les banques, comment voulez-vous qu’ils aient plus envie de se serrer la ceinture au travail?Le manque d’éducation est cruel aujourd’hui.
Juste une remarque en passant pour signaler à quel point j’apprécie vos billet suédois. Même si je n’ai pas de commentaire à leur apporter. Ceci pour ne pas vous inquiéter du faible nombre de réactions (nombre que je crois plus représentatif de la conflictualité que de l’intérêt du sujet).
Merci, donc.