Quel vilain mot. On dirait « enfumage » ! Qui, lui, est est un mot français. Contrairement au « surassumage » qui ne l’est pas encore. Même si leur sens est proche. Après avoir fustigé l’insécurité qui pourrit la vie de tant de familles, notamment dans les quartiers difficiles, voilà que notre nouvelle Reine des média , Ségolène, émet une critique subtile sur les 35 heures. Avec elle, les tabous socialistes tombent les uns après les autres ! Quel courage, me direz-vous ? Peut-être pas tant que cela. Il existe, en effet, une vieille figure de dialectique politique qui consiste à non seulement : « assumer » mais mieux encore « surassumer » !

Attendu l’inextinguible demande de moralisation du débat politique, les Français se laissent attendrir par ceux qui, pour expier leur passé, « surassument » les carences de leurs propres gestions antérieures. Les socialistes ont été éliminés du 2nd tour de la précédente présidentielle pour avoir nié le problème de l’insécurité. Les dégâts provoqués par les 35 heures n’étaient pas encore totalement connus. Ségolène entend bien purger et se laver de ces graves ratés de la législature Jospin. Le mieux n’est-il pas alors de les dénoncer elle-même ? C’est le plus sûr moyen qu’ils ne lui soient pas reprochés. Pourtant, elle les a défendus, voulus, votés. Avec quelle majorité envisage-t-elle de les supprimer ? Avec Madame Buffet, Besancenot ou l’increvable Arlette ?
Personne ne le sait. Personne n’y pense. Pourtant la France a moins besoin de bons candidats que de bons gouvernants ! Depuis 20 ans, les premiers furent nombreux. Les seconds moins.