J’ai conservé le titre car il est beau. Il magnifie la valeur suprême institutionnelle de la fonction du Président de la République en France. Il place la requête exposée au plus haut niveau de solennité. Lisez ce texte magnifique. Vous y découvrirez un style magnifique qui se fait trop rare de nos jours. Puis il décrit à merveille la personnalité de ce grand homme insuffisamment connu de nos compatriotes qu’est Marcel Bloch. Je ne résiste pas à extraire quelques extraits qui, à eux seuls, nous appellent à devenir meilleurs :
Qu’importe qu’un seul souffre quand c’est le sort de la communauté nationale tout entière qui est en jeu. « Vous m’avez appris à mettre certaines choses au-dessus de la vie même », écrivait-il à ses parents.
Il savait qu’il ne pouvait y avoir de démocratie sans communauté nationale. Elevé avec rigueur, il avait en son pays une foi dont notre époque mesure mal aujourd’hui la résonance.
« Attaché à ma patrie par une tradition familiale déjà longue, nourri de son héritage spirituel et de son histoire, incapable en vérité d’en concevoir une autre où je puisse respirer à l’aise, je l’ai beaucoup aimé et servie de toutes mes forces ».
Le 29 décembre 1943, il affirmait sa détermination dans le combat et la libération « tous ceux qui l’auront méritée ne verront pas la grande récompense. Elle n’en sera pas moins celle qu’ont souhaitée et préparée. »
En fin sa célèbre définition qui donne tant à méditer : « Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la Fête de la Fédération. Peu importe l’orientation de leurs préférences. Leur imperméabilité aux plus beaux jaillissements de l’enthousiasme collectif suffit à les condamner » (L’Etrange défaite).
Je trouve l’idée très belle, et je la soutien sans réserve autre que celle de l’état de décrépitude et de déconsidération en lesquels se trouve, à mon humble avis, les institutions.
Très sincèrement,
Je vous présente mes excuses pour l’orthographe aléatoire du "post" précédent.
Je trouve l’idée très belle, et je la soutienS sans réserve autre que celle de l’état de décrépitude et de déconsidération DANS LEQUEL se trouvent, à mon humble avis, les institutions.
la supplique débute par "la mémoire du grand historien et du grand résistant que fut Marc BLOCH". le rôle de M. Bloch fut fondamental dans l’école des "ANNALES" avec les autres grands historiens que furent L.Febvre, F.Braudel (entre autres). Son entrée au Panthéon permettrait peut-être à nos élites de se pencher sur les programmes d’histoire et les professeurs qui les enseignent. Ces programmes ont depuis longtemps intégrés la réflexion historique telle que la voulait M.Bloch, qui a profondément renouvellé le métier d’historien et ouvert la voie à une Histoire totale" profondément humaniste.
Quelle belle initiative! Comment peux-t-on la soutenir?
Autre question: la version de "l’étrange défaite" que j’ai lue et relue (quelle mine de citations superbes!) fait environ 200 pages (format poche) Or la supplique que vous citez fait référence à la page 646. Existe-t-il une version "longue" ou "intégrale" de ce livre?
Mais si avant, on pouvait se rappeler de Rouget de Lille, ce serait une bonne chose…
La lettre sur le Panthéon dans le courrier des lecteurs du jour est fort bien vue autrement…
A.
Je suis plus que favorable à ce que Marc Bloch ait sa place au Panthéon, aussi bien pour l’homme, le combattant que l’historien.
Effectivement Marc BLOCH reste un ionconnu malheureusement pour un nombre trop grand de Français. Il est un grand homme pour deux raisons selon moi: c’est le plus grand historien ruraliste français (pour un apprenti chercheur en histoire rurale vous comprendrez facilement..) et c’est un patriote, qui avant d’être fusillé par les Allemands s’écria: "VIVE LA FRANCE ! " Cela mérite amplementle Panthéon!!
Tellement "insuffisamment connu" MARC Bloch qu’on l’appelle Marcel…
😉