Voilà c’est décidé, le « Club Courage & Convictions, jusqu’alors réservé aux seuls Parlementaires sera ouvert à tous. La situation de crise que nous traversons aujourd’hui justifie largement que nous invitions tous les Français de bonne volonté à venir partager avec nous cette idée de la politique qui place le COURAGE au rang de vertu cardinale. Elle manque tant dans l’action publique aujourd’hui. Naturellement, ce Club ne sera pas réservé aux Ornais, et j’essaierai de m’appliquer, autant que possible, à trouver des relais départementaux pour faire vivre nos idées tant à Paris qu’au sein de chacune de nos provinces. Si vous partagez à nos idées, adhérez dès aujourd’hui au Club par Internet. Et faites adhérer vos amis.
Dans les jours qui viennent, le Manifeste sera mis à jour puisque son contenu a été rédigé pour les élections présidentielles de 2002 et, par souci de transparence, je n’en ai pas changé un mot. En revanche, la situation politique a profondément changé depuis. Si nous sommes nombreux, nous érigerons cette vertu du COURAGE comme une composante essentielle de la prochaine campagne présidentielle. Vous pouvez compter sur moi pour ne pas y manquer.
Naturellement, n’hésitez pas à faire connaître cette initiative autour de vous.
Fidèlement à vous.
Petite question pratique (sauf à paraitre idiote, mais il est peut-être un peu tôt et tous mes neurones ne sont peut-être pas tous connectés) : Comment vous retourner le bulletin rempli ?
On ne peut, en ligne,le compléter. Doit-on alors faire un "copier/coller" et vous l’adresser par mail ?
Bonne journée !
Amicalement
SR
NDLR : Pour l’instant, pour ceux qui le souhaitent, postez vos adhésions à l’adresse suivante : c.girard@senat.fr c’est l’adresse de mon assistante et le système d’adhésion en ligne va se mettre en place très vite. Je veux cependant auparavant lever les ambiguités qui peuvent résulter de l’expérience de 2002. AL.
Ce club appelait en 2002 à voter pour Jacques Chirac. Or, depuis 5 ans, la politique que M. Chirac a menée a plus été marquée par le clientélisme (dépenses "sanctuarisées", cadeaux à certaines catégories) que par le courage politique.
Je demande donc à M. Lambert ce qu’il compte faire pour que les choses changent.
Comme ce citoyen curieux, je m’interroge. En effet, beaucoup d’idées de ce manifeste sont intéressantes. Il faudra que je le lise plus en détail. Néanmoins, la politique menée depuis 2002 ne me semble pas aller dans le sens de ce manifeste.
Du courage il en faut, mais il faut aussi un réel sens de l’écoute et de la pédagogie. Il faudrait également montrer l’exemple : la dépense publique est trop élevée. Cela concerne aussi les dépenses des collectivités locales.
La France est désenchantée parce que personne ne montre l’exemple.
Clubs des cocus ?
Comment ne pas constater la pertinence des deux précédentes réactions tout en la regrettant ? C’est vrai que Chirac a utilisé son mandat au seul profit de son image, aidé en cela par des instututions déséqulibrées. D’où la necessité de la rupture en 2007, pas seulement économique, mais institutionnelle et même morale.
Bien à vous
Eric Parisot
Je reviens ce soir expressément, à l’occasion d’un billet spécifique, sur la questions des espérances de 2002, aujourd’hui déçues, et sur la nécessité de conserver l’espérance pour la période 2005 / 2012. C’est, du coup, peut-être cela aussi la « rupture » ! AL.
Pas vraiment d’accord avec Eric Parisot et un citoyen curieux … même si je leur reconnaîs un fond de vérité. Je suis depuis qq anées déjà le parcours d’Alain Lambert. Ses idées iconoclastes ont toujours manifestées la nécessité de la réforme et le respect de la personne. Ce qui est important, et ses billets le montrent, c’est qu’il a tiré les conclusions de ces dernières années .
Ne craignez surtout pas la repentence, ce n’est pas dans ma nature. Mais la sincérité, notamment quand on a été très déçu, je sais l’exprimer. Je le ferai ce soir. Souffrez cependant que, même avec un pied en l’air, les rendez-vous se succèdent en permanence et que je ne pourrais pas bloguer avant minuit, car je suis encore en Alençon, et je dois me rendre à Paris dès ce soir. Comme train de Sénateur, j’espérais mieux !
Je vais consulter votre blog demain au réveil. Mais prenez quand même votre temps et gardez bien l’autre pied sur terre !
J’ai renvoyé vers votre discours sur mon blog…
A Djiheldé
Soyons clair, mon commentaire ne visait pas Alain Lambert dont j’ai pu constater les qualités et l’indépendance d’esprit. En fait, Chirac, à travers sa manière de faire de la politique, mélange d’irresponsabilité et de démagogie nous a tous fait plus ou moins cocus
La rupture passe d’abord par un changement de majorité : je fais parti de ceux qui n’en peuvent plus de l’UMP ce parti qui plonge la France dans le chaos et qui a l’audace de prétendre incarner la solution. Le gouvernement UMP offre un spectacle absolument déplorable et n’hésite pas à infliger ses querelles intestines à la France : du jamais vu ! Consternant !
La décence voudrait que l’UMP fasse une bonne cure d’opposition histoire de se faire oublier et de se refaire une image plus présentable.
Je pense que la réalité actuelle est à la hauteur du récit que pourait produire l’imagination d’un écrivain de talent. Je n’ai jamais assisté à un tel grand écart politique que celui auquel se livre l’UMP sous les yeux de la France entière à qui on voudrait faire croire que tout va bien au sein de ce gouvernement !!!!!! Et après on voudrait que les citoyens croient à la sincérité des homme spolitiques qui s’adonnent actuellement à une incroyable comédie….
A Eric Parisot
Cher Eric, j’avais bien compris concernant Jacques Chirac. Je relevais simplement que le cap suivi par Alain lambert a été constant …
Lem a écrit :
"La décence voudrait que l’UMP fasse une bonne cure d’opposition"
Vous avez raison de dire que le gouvernement offre un spectacle absolument déplorable…
Ce qui offre un spectacle affligeant, aujourd’hui, ce n’est pas l’UMP. C’est Chirac et Villepin…
La politique que Nicolas Sarkozy propose pour 2007 est à cent lieues de ce qui se fait aujourd’hui,
Mais, si vous pensez que la solution est de faire revenir le PS au pouvoir, quel est leur programme ? Avec qui vont-ils gouverner ? Les communistes ? La LCR ? Bayrou ?
Si le PS revient au pouvoir, on va encore ramer pendant cinq ans et notre pays s’enfoncera un peu plus encore dans l’immobilisme et la médiocrité.
Réfléchissons et débattons !
Et, en passant, je remercie encore Alain Lambert de nous permettre d’échanger nos idées dans la courtoisie…
Amitiés
à Lem "du jamais vu, consternant"
non hélas du déjà vu…
Flash-back en 1616 avec Agrippa D’Aubiné:
Les Tragiques, livre I (1616) (extrait)
"O France desolee! ô terre, sanguinaire,
Non pas terre, mais cendre! ô mere, si c’est mere
Que trahir ses enfans aux douceurs de son sein
Et quand on leur meurtrit les serrer de sa main!
Tu leur donnes la vie, et dessous ta mamelle
S’esmeut des obstinez la sanglante querelle;
Sur ton pis blanchissant ta race se debat,
Là le fruict de ton flanc faict le champ du combat."
Je veux peindre la France une mere affligee,
Qui est entre ses bras de deux enfans chargee.
Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts
Des tetins nourriciers, puis à force de coups,
D’ongles, de poings, de pieds il brise le partage
Dont nature donnoit à son besson l’usage ;
Ce volleur acharné, cet Esau malheureux
Faict degast du doux laict qui doit nourrir les deux,
Si que, pour arracher à son frère la vie,
Il mesprise la sienne et n’en a plus d’envie.
Mais son Jacob, pressé d’avoir jeusné meshui,
Ayant dompté longtemps en son coeur son ennui,
A la fin se defend, et sa juste colere,
Rend à l’autre un combat dont le champ est la mere.
Ni les souspirs ardents, les pitoyables cris,
Ni les pleurs rechauffez ne calment leurs esprits ;
Mais leur rage les guide et leur poison les trouble,
Si bien que leur courroux par leurs coups se redouble.
Leur conflicts se r’allume, et fait si furieux,
Que d’un gauche malheur ils se crevent les yeux.
Cette femme esploree, en sa douleur plus forte,
Succombe à la douleur, mi-vivante, mi-morte;
Elle void les mutins tous deschirez, sanglans,
Qui, ainsi que du coeur, des mains se vont cerchans.
Quand, pressant à son sein d’un’ amour maternelle,
Celui qui a le droit et la juste querelle,
Elle veut le sauver, l’autre qui n’est pas las
Viole en poursuivant l’asile de ses bras.
Adonc se perd le laict, le suc de sa poictrine;
Puis, aux derniers abois de sa proche ruine,
Elle dit, "Vous avez, felons, ensanglanté,
Le sein qui vous nourrit et qui vous a porté;
Or vivez de venin, sanglante geniture,
Je n’ai plus que du sang pour vostre nourriture."
Agrippa d’Aubigné, Les Tragiques, livre I (1616)