Je sors progressivement de la brume dans laquelle m’ont plongé les calmants. L’actualité sur Internet se focalise sur un éventuel remaniement. Un éventuel nouveau 1er Ministre. Je me souviens soudain qu’aujourd’hui est une date anniversaire de la formation du 1er gouvernement Raffarin. C’était il y a 4 ans. Déjà. Il faudra que je vous parle un jour de cette expérience. Pour le peu que j’ai compris du fonctionnement du Président, je le vois essayer de tenir le plus longtemps possible. Pour ne décider au dernier moment que sous la contrainte absolue. Quand il n’aura plus d’autre choix que celui auquel il se refuse depuis des années. J’imagine cependant que le téléphone d’Alain Juppé a dû chauffer. C’est le seul dans lequel il ait une totale confiance.

Christian Poncelet m’a appelé plusieurs fois pour prendre de mes nouvelles. Cela me touche. Nous nous étions promis de nous réconcilier. C’est fait, je crois. Et j’en suis profondément heureux car, selon moi, si les élections divisent inévitablement les gens, la politique, conçue comme le service des autres, doit les rassembler. C’est la démocratie.
Demain soir, je saurai si mes ennuis de santé sont réglés. Je suis impatient d’en sortir.
Merci à tous de vos messages amicaux, ils me font plaisir. Je regrette de ne pas avoir eu la force ou le courage d’écrire le petit journal d’un hospitalisé.