En Hongrie, la gauche est libérale et la droite est contre les privatisations. Les hongrois sont appelés aux urnes les 9 et 23 Avril prochain pour renouveler leur Parlement actuellement dominé par les socialistes. L’incertitude est reine et la « situation bizarre ». Selon les observateurs : « les jeunes votent plutôt à droite et les retraités à gauche ». Avec une gauche très libérale et une droite hostile aux privatisations ! Plus de 15 ans après la chute du communisme et 2 ans après l’entrée dans l’Union Européenne, l’économie occidentale a apporté les capitaux, dynamisé l’industrie et des fortunes se sont constituées. Sans abolir la misère dans un pays où la croissnce atteint cependant 5 %. On observera les résultats avec intérêt.
Si vous ne comprenez pas ce paradoxe apparent, je pense que c’est parce que vous raisonnez en terme de droite et de gauche. Hors pour moi, droite et gauche représentent des clans et non une partition idéologique. Dans beaucoup de pays, l’échiquier politique se divise en sociaux démocrates, libéraux et conservateurs, ce qu’on traduit souvent très mal en france par gauche, centre et droite respectivement. Visiblement en Hongrie, la gauche est sociale démocrate (c’est très différent de socialiste), il n’y a pas de parti libéral et les libéraux doivent être avec la gauche, tandis que la droite est très conservatrice.
Les Hongrois sont très traditionnalistes 😉
En France le libéralisme était au XIXe classé à gauche. Bastiat était par exemple élu de gauche. Un héritage qu’on retrouve dans la gauche américaine, chez les "liberals".
Il en a été de même avec l’écologie, réactionnaire à l’époque de l’Etat français, ce qui semble assez normal puisqu’elle vise à conserver.
Comme quoi la sémantique est une arme de guerre en politique… Voir la neutralisation par la gauche française du mot "libéral". Elle a même réussi à paralyser une partie de la droite. Alors que ce mot et la notion qu’il recouvre ont une connotation positive sur le reste de la planète.