Je vous recommande très vivement la lecture de cet ouvrage d’Alexandre Siné, Chez Economica. L’auteur est un éminent spécialiste en matière budgétaire, il a réalisé, il y a quelques années, une thèse remarquable sur la dépense publique au cours du dernier quart de siècle écoulé. Elle explique de manière lumineuse la situation dans laquelle les finances publiques de notre pays se trouvent.
Voici la 4ème de couverture de son livre :
La politique budgétaire est la première des politiques. Elle exprime dans un document unique, le projet de loi de finances, l’essentiel de la politique du gouvernement, ses priorités et ses valeurs. Plus que toute autre, elle répartit du pouvoir et des capacités d’action. Pour la première fois, cet ouvrage aborde la question budgétaire dans ses relations avec le politique. Après plus de 30 ans de déficits consécutifs, quelle marge de manoeuvre reste-t-il aux gouvernements ? Comment la construction européenne a-t-elle modifié le contexte, les objectifs et le contenu des lois de finances ? Quel est désormais le poids des décisions politiques dans l’évolution générale du budget de l’État ? Existe-t-il des budgets pré-électoraux ? Certains budgets sont-ils plus sensibles que d’autres à la couleur politique du gouvernement ? Quel rôle joue le ministère du Budget dans l’allocation des ressources et quels sont ses liens avec le pouvoir politique ? Comment se fabriquent les choix budgétaires ? Enfin, comment rendre au politique des capacités d’action et des marges de manoeuvre ?
Alexandre Siné est ancien élève de l'École normale supérieure (Cachan), agrégé de sciences économiques et sociales et docteur en science politique. Ses travaux portent sur les relations entre le politique et les politiques économiques, sur les finances et la nouvelle gestion publique tant au niveau français que dans une perspective internationale.
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L’ouvrage est très certainement d’une lecture passionnante.
Mais à la question :
« Après plus de 30 ans de déficits consécutifs, quelle marge de manœuvre reste-t-il aux gouvernements ? »
La réponse est presque évidente.
Le pays produit environ 1700 milliards de richesse par an.
Sur ces 1700 milliards, l’état, les collectivités et les organismes sociaux en « consomment » grosso modo entre 900 et 1000, dont une bonne moitié en salaires et charges associées.
Les contribuables en savent quelque chose, puisque pour les assurer, on inscrit 50 milliards de plus chaque année sur leur cahier de dettes !
« Enfin, comment rendre au politique des capacités d’action et des marges de manœuvre ? » :
Il faudra qu’il commence à devenir responsable.
Les jeunes populaires des Grandes Ecoles participent à ce débat sur leur blog. Merci Monsieur le ministre pour ce post riche d’idées et dans la lignée de votre travail pour la LOLF !
jpopgrandesecoles.hautetf…
@Gerfo :
J’aimerais bien poser un question à Gerfo. Pourrait-il nous dire à quoi on servi les salaires dont il parle. Certes ce sont des "fonctionnaires" qui les ont perçus mais qu’en on-t-il fait ?
Sa réponse m’intéressera au plus au point !
GM
@Bernard :
Réponse : A rien ou presque !
Non, c’est une boutade……..Quoique ?
Plus sérieusement.
Quand les contribuables paient des impôts et des contributions sociales, c’est pour se doter des équipements, services et protections collectives qui leurs sont utiles et nécessaires, et seulement ceux ou celles qui le sont réellement.
La sphère publique a la très fâcheuse tendance, à s’auto assigner des missions et responsabilités, qui ne sont pas de son ressort.
A vouloir s’occuper de tout, on fait un peu de tout et beaucoup de rien, mais surtout on fait très mal le peu que l’on devrait faire.
Il n’est pas question d’en établir ici la liste, tellement elle serait impressionnante.
Si la sphère publique s’en tenait à remplir sa mission, et uniquement la sienne, déjà elle la remplirait peut être correctement, et surtout pour deux fois moins cher.
Alors, pourquoi s’occuper de missions qui ne sont pas les siennes ?
Parce qu’il y a les dépenses qui vont avec, et donc des gens qui vivent dessus (et dans certains cas qui en vivent très très bien).
Ceux qui sont dans ce cas, ne sont donc pas près de lâcher le morceau.
Je renchéris sur la remarque Gerfo. L’absence de contraintes pesant sur le service public pése sur son éfficacité, c’est à dire qu(il accroît ses coûts sans améliorer la production. Un exemple est donné par le systeme scolaire. la France a un des premiers budgets au monde concernant l’école et malgré plus dun enfant sur 4 sort sans diplôme …