«Pour un pays comme la France, prise comme les autres dans ce grand maelström mondial, la question se résume finalement simplement : quels emplois dans vingt ans, pour nos enfants ?» C’est en ces termes qu’Eric Le Boucher présente l’enjeu de cette grande compétition mondiale dans laquelle nous sommes inscrits, sans l’avoir choisi, et qu’il nous interdit d’ignorer. Face aux incertitudes de la course au développement des puissances démographiques d’aujourd’hui que sont la Chine et l’Inde, comme à la certitude de la suprématie probablement durable de l’hyper puissance américaine, l’Europe vieillie et reléguée lui semble menacée par les délocalisations. Et la France engluée. Son modèle social, datant des années 60 et de la grande industrie, semble incapable de répondre aux nouveaux défis. Les débats politiques français tournent autour de subterfuges imaginaires pour refuser la modernité.
Il propose de cesser d’entretenir la nostalgie d’un modèle qui n’est plus et d’affronter le monde sans arrières pensées, se défiant de l’idéologiquement correct, du politiquement correct, de l’économiquement correct. Il nous invite à épouser des idées neuves et qui marchent ailleurs, avec la volonté de dénouer l’alliance tacite des bien-pensants avec les profiteurs du statu quo. Il cite l’exemple de la Scandinavie qui a construit une cohabitation réussie entre croissance élevée et modèle social généreux. Parce que l’Etat s’est adapté, s’est transformé, a levé toutes ses rigidités en adoptant courageusement des «réformes structurelles» exigeantes.
Son livre n’est pas pessimiste. «Le capitalisme nouveau ne tue pas le social, il déplace les frontières, en gomme certaines et en refabrique d’autres, autour de catégories élargies, mêlant naissances et trajectoires personnelles, territoires et diplômes, travail et modes de vies.»
Puis, certains des thèmes flirtent avec notre actualité : «la liste des efforts à faire comprend (…) des modifications du marché du travail, non pour « casser » le code du travail, mais pour augmenter le taux d’emploi ».
Bonne lecture.
Il s’agirait de distribuer gratuitement ce livre d’Eric le Boucher à tous les manifestants contre le CPE.
Le gouvernement devrait débloquer un crédit, créer un plan, accorder une subvention, pour financer cette grande distribution gratuite.
Car ce livre a le mérite de replacer la situation de la France dans le contexte actuel de la mondialisation, de la montée de la Chine, de l’Inde, etc.
Ce livre montre qu’il ne s’agit plus de "s’opposer" ou de résister à la mondialisation mais de s’y adpater d’urgence, sous peine de naufrage.
Enfin, ce livre montre que ces adaptations ne sont ni de gauche, ni de droiyte, mais essentielles et urgentes.
Lire aussi du même: hertoghe.typepad.com/cart…
En cette période de CPE, la question de la place que nous faisont et feront à nos enfants est en effet la question centrale.
voir mon commentaire chez Fillon
http://www.blog-fillon.com/artic...
Commentaire n° 13 posté par: Michel le 25/03/2006 – 22:16:52
et les discussions sur le blog de Dupin
ericdupin.blogs.com/murmu…
Déjà Abraham Lincoln montrait la voie à suivre en matière économique, ses préceptes me semblent plus que jamais d’actualité pour la France :
Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l’épargne.
Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort.
Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur.
Vous ne pouvez pas favoriser la fraternité en encourageant la lutte des classes.
Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.
Vous ne pouvez pas éviter les soucis en dépensant davantage que le gain.
Vous ne pouvez pas forger le caractère et le courage en décourageant l’innitiative et l’indépendance.
Vous ne pouvez pas aider les hommmes continuellement en faisant pour eux ce qu’ils pourraient et devraient faire eux-mêmes.
Pour voir mon commentaire:
gtabourdo.canalblog.com/a…
Robinson,
Vous êtes génial ! Ces paroles empreintes de bon sens d’Abraham LINCOLN devraient être inculquées à nos chères têtes blondes, afin de leur enlever leurs idées 68ardes que leur ont soufflé certains enseignants trop souvent gauchistes…
A la lecture du credo lincolnien on comprend combien est grande l’avancée du Peuple américain sur notre "vieille France" dirait de Gaulle, à moins que ce ne soit nous qui sommes en retard de plus d’un siècle, allez savoir????
A Robinson,
Vous êtes sévère avec les enseignants. Il y en a peu qui soit gauchiste, en revanche beaucoup trop voit le monde à travers un prisme trés déformant, qui présente le modèle français en quasi-faillite comme l’aboutissement de toute chose. Et malheureusement, ca ne concerne pas que les enseignants … On pourrait continuer la litanie d’Abraham Lincoln "on ne crée pas la richesse en décourageant l’investissement, on ne crée pas des emplois en meprisant les entreprises, on n’acquiert pas un niveau de vie élevé en fuyant le risque" …
Note à Robinson,
Cette citation ne relève pas d’Abraham Lincoln mais d’un révérend
+ d’infos sur: dly.free.fr/site/article….