Dans le tumulte qui gronde et enfle d’heure en heure, la question lancinante qui revient est la suivante : « Faut-il retirer le CPE ? ». Les protestataires et l’opposition posent cette condition comme un préalable à toute voie de sortie de la crise. Au risque d’apparaître comme un dangereux autiste récidiviste, j’affirme que NON ! Non, non et non ! Non, la loi de la République ne peut pas être livrée aux pulsions de la rue, dont 90% des occupants énervés n’ont pas lu le texte, et n’en savent que ce qui leur plait d’entendre. Soyons lucides, céder, reculer reviendrait à faire perdre à la politique le peu de crédibilité qui lui reste.

Quant au Premier Ministre, il a clairement exprimé qu’il ne reviendrait pas sur sa décision. Pour lui, il n’y a pas d’alternative : c’est tenir ou périr ! Même avec les plus cyniques arrière-pensées les plus politiciennes, je ne vois pas qui aurait à gagner à ce qu’il périsse. Sauf à s’interdire en France toute réforme pendant 10 ans.

Achevons cette législature dans la sérénité et que chaque camp prépare sérieusement la France de demain. Une année ne sera pas trop !