Curieux pays que le nôtre, voilà 25 ans qu’il est incapable de trouver des solutions concrètes pour l’emploi, notamment des jeunes. A la moindre initiative, des milliers de personnes protestent et s’arc-boutent sur le statu quo. Parmi celles-ci, chacun est-il conscient de la situation telle qu’elle se présente exactement ? ces personnes souhaitent-elles vraiment qu’il ne soit rien essayé ? Vous trouverez ci-joint un état des lieux aussi objectif que possible, vous laissant le soin de faire vos commentaires.
Billet : Faut-il ne rien faire ?
Oui..
Gauche et droite incompétente depuis longtemps, société désespérée, civilisation en crise, Europe malade, gouvernance en crise comme le dit Alain de Vulpian récemment…
Heureusement moi ça va très bien, et j’ai le moral!
Billet : Faut-il ne rien faire ?
Pourquoi chaque fois que quelqu’un est opposé à une mesure on l’accuse de proner l’immobilisme?
Quand la gauche a fait les 35 heures, vous étiez contre… était-ce de l’immobilisme?
Non, c’était votre conviction que c’était un mauvais choix.
Aujourd’hui des gens sont contre le CPE.
Sont-ils pour l’immobilisme?
Non, c’est leur conviction que c’est un mauvais choix.
Expliquez en convainquez-nou du bien fondé de cette mesure, c’est votre rôle et votre responsabilité de personnalité politique.
Pour le moment, personne n’a réussi à me convaincre que le licenciement sans motif exprimé avait le moindre sens… par contre, je suis convaincu que c’est dangereux pour les droits du salarié dans l’entreprise (tout au moins pour sa possibilité à en exiger le respect). Je ne peux donc qu’être contre ce CPE.
PS: je n’ai rien contre la flexibilité dans le travail, l’anualisation du temps de travail a participé de cette flexibilité sans que je m’en émeuve (et pourtant, je travaillais à l’époque dans le secteur du tourisme et cette mesure m’a touché tout particulièrement).
Mais les enjeux était évidents, et la contrepartie (les 35 heures) sérieuse.
Billet : Faut-il ne rien faire ?
J’en profite pour donner l’url de ce document aussi. Notez que je fais pas miennes les analyses du MJS, en revanche, je trouve intéressant de disposer de la répartition des différents types d’emplois selon le diplôme.
http://www.mjsfrance.org/cpe/ana...
On y constate, par exemple, que contrairement à une idée reçue, les CAP et BEP s’en tirent nettement mieux pour obtenir des CDI que les bac et les Bac+2.
Il y a tout de même dans le CPE une disposition qui paraît inique : la possibilité de licencier sans motif. Il me semble que c’est cela, par dessus-tout qui provoque la grogne.
Il aurait également été bien plus prudent de la part du gouvernement actuel de proposer une période d’expérimentation : dire par exemple que le CPE n’était valable que deux années et aviser à l’issue de la période probatoire sur la validité ou non d’un tel contrat.
Enfin, 24 mois, c’est vraiment excessif.
Billet : Faut-il ne rien faire ?
Essayer ? D’accord, l’employeur "essaye" le jeune salarié, pendant 2 ans.
Et nous, citoyens, on essaierait le CPE : Si le chômage ne baisse pas le dispositif est annulé (son auteur est de toute façon prévu pour être congédié), et on passe à autre chose. Par exemple la refonte du CDD et du CDI en seul contrat – mais c’est un trop gros morceau, laissons cela aux successeurs.
Un gouvernement n’est pas là pour tâtonner, pour essayer, il est là pour réussir sans esbroufe. Pas pour jouer sur la courbe du chômage sur 100 jours, mais pour créer les conditions économique favorables à l’embauche de salariés par les entreprises. Un test est en cours sur le CNE (similaire au CPE) qui n’a pas encore donné de conclusions, et oui, il valait mieux ne rien faire plutôt que de foncer tête baissé, pensant résoudre les problèmes avec un empilement de dispositifs et de lois qui exaspèrent.
Billet : Faut-il ne rien faire ?
Aujourd’hui s’ouvre le 4ème Forum Mondial de L’eau. Les chiffres sont toujours aussi alarmant. Chaque année, 8 millions de personnes, dont la moitié sont des enfants de moins de 5 ans, décèdent de maladies liées à l’eau stagnante et polluée. Aujourd’hui près d’un milliard d’individu sont sans potable.
Sans occulter le problème du CPE, qui je le souhaite devrait être retirer, et alors que les médias se focalisent evidemment sur le sujet ne pensez vous pas que ces millions de drames humains méritent que nous nous penchions sur le problème.
La solidarité mondiale doit s’exprimer. Sans les pays du nord les pays concernés ne pourront pas investir dans les infrastructures nécessaires (et je ne parle pas de l’exploitation) à l’adduction d’eau potable pour tous.
Quand on sait qu’1 % du budget mondial de l’armement suffirait à éviter ce drame planétaire….
Billet : Faut-il ne rien faire ?
" Curieux pays que le nôtre, voilà 25 ans qu’il est incapable "
Il est effectivement curieux que tant d’hommes politiques qui font carrière depuis 25 ans et plus n’éprouvent visiblement pas la moindre honte à persister à vouloir nous représenter. Pour ceux qui n’en auraient pas conscience, Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn, François Hollande, Lionel Jospin, Laurent Fabius, Jacques Bayrou et Jacques Chirac font tous partie de ces mêmes hommes déjà engagés en politique il y a vingt cinq ans. Jean-Marie le Pen également, mais lui, au moins, n’a jamais été aux affaires.
Billet : Faut-il ne rien faire ?
Pour être clair et sans langue de bois, je crois que le CPE, c’est l’histoire d’un " de Villepin" qui a voulu montrer à un "Sarkozy" qu’il en avait une "plus longue" que lui, et qui a choisi de "jouer total perso" pour toucher le jackpot tout seul si ça marchait.
Encore un qui a voulu faire croire que ce sont les mesures et les textes qui créent l’emploi. C’est rigoureusement faux! C’est la croissance qui crée l’emploi et elle seule!
Mais comme beaucoup d’anciens de l’Ecole Nationale d’Autisme, M. de Villepin a une très haute idée de lui-même. Il n’a pas résisté à la tentation de sortir de son chapeau une mesure à son nom pour marquer l’Histoire de sa patte! Tous ces gens aiment à penser que le monde ne peut pas tourner sans eux. Ils ne peuvent s’empêcher de créer des lois, des réglements, des directives dont le principal effet est de complexifier encore un peu plus l’exercice de reponsabilités de chacun, jusqu’à finir de dissuader d’agir.Tout le contraire de l’efficacité!
Les opposants n’ont eu qu’à tirer la fameuse ficelle du " ce qui est cru est vrai" et de tirer parti de ces erreurs. Et les étudiants et lycéens, peu concernés par le CPE, ont trouvé prétexte pour leur monome de printemps contre l’autorité des adultes ! Tout est en place et la pièce est jouée. Sauf que l’opposition une fois aux responsabilités, répètera elle aussi les mêmes erreurs.
La France fait face à la mondialisation et à la financiarisation du capitalisme comme tous les pays de la planète. Certains apprennent vite les nouvelles règles du jeu : la Chine, l’Inde, les anciens pays communistes d’Europe de l’Est. Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine se sont invités brutalement dans l’économie mondiale et les autres y aspirent au plus vite! Qui peut leur reprocher de vouloir prendre leur place? Mais nous, c’est plus long. Nous sommes le troisième ( ou quatrième ) pays en matière d’accueil d’investissements étrangers après la Chine et l’Inde. Mais nous sommes aussi l’un des pays le plus en retard en matière de compréhension des transformations profondes et rapides de l’économie et de la place du travail dans cette économie. Quand vous saurez qu’un ministre avait décidé de favoriser la meilleure compréhension de l’entreprise en faisant projeter en début de travail …Germinal! D’où les peurs, les tentations de repli, etc.
Il nous faut inventer notre avenir. Ce qui est sûr, ce n’est pas avec des solutions d’hier qu’on résoudra aujourd’hui les problèmes de demain! Quant à l’entreprise, tout a changé. Germinal est évidemment très loin. Mais les enseignants enseignent aujourd’hui aux jeunes une entreprise qui n’existe plus. Les politiques et les administrations créent des règles du jeu pour un modèle d’entreprises qui n’existe plus.
Soit nous serons capables – tous ensemble – de nous lancer dans une démarche d’innovations permanentes pour générer la croissance, la richesse et l’emploi. Soit nous allons vers le modèle des pays à bas salaires. Le contrat social français fondé sur le triptique Liberté, Egalité, Fraternité, pour le XXIème siècle est à réinventer d’urgance! Tous ensemble. Pas les uns contre les autres!Et en commençant par encourager ceux qui veulent travailler à pouvoir le faire! Merci M. Lambert de leur dire, vous qui les connaissez tous très bien!
Billet : Faut-il ne rien faire ?
Vous savez, j’ai bien lu votre état des lieux … Je ne suis pas d’accord avec certains chiffres mais peu importe !
Le gouvernement me fait penser, à propos du CPE, à une armée désirant coûte que coûte défendre un petit réduit sans importance quelque soit les pertes, alors que l’issue de la bataille est bien ailleurs …
Je ressens chez vos blogueurs et chez beaucoup de mes interlocuteurs un agacement certain devant une réforme, à mon point de vue, négligeable, et qui nous fait perdre du temps pour des mesures autrement plus importantes .
Un de vos blogueur parlait de pragmatisme, c’est ce qui manque le plus à ce gouvernement .
Dialogue et pragmatisme, voilà ce qui manque actuellement à la droite parlementaire .
Puissiez vous dans vos hautes fonctions, convaincre vos collègues politiques que la situation sociale est pire que vos statistiques le laissent percevoir et que ce n’est pas dans l’affrontement que les problèmes se résoudront …
Faut-il ne rien faire ?
Bonne synthèse que cet état des lieux.
En complément : j’ajouterais que les médias entretiennent une savante confusion entre chômeurs et demandeurs d’emploi : il y a en France 5 millions de chômeurs (ce n’est pas moi qui le dit mais François Bayrou sur son site de l’UDF ; je pense que François Bayrou n’est pas un petit plaisantin) car aux demandeurs d’emploi, il faut ajouter tous les chômeurs en formation (65.000), les chômeurs de plus de 57,5 ans dispensés de recherche emploi (700.000), tous ceux qui oublient de réactualiser leur situation, les erreurs administratives, les temps partiels involontaires et j’en oublie ; tous ces gens ne sont plus comptés comme “demandeurs d’emploi” et pourtant ils sont bien au chômage 🙁
La France est dans une situation très grave, mais certains préfèrent défiler, tout casser et s’opposer à tous ceux qui cherchent à faire quelque chose dans l’unique but de reprendre un pouvoir dont ils ont été légitiment chassé en 2002 justement pour nous avoir mis dans cette situation 🙁
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Faut-il ne rien faire ?
Je vois la banderole : “contre la précarité”.
La Gauche a un sacré culot : 3 ans après sa prise de pouvoir en 1981 apparaissaient les premiers SDF, les premiers morts de froid l’hiver dans les rues de Paris (souvenez-vous : Coluche, les restos du cœur …) ; aujourd’hui ils sont 300.000 dont plus de 85.000 sans-abris (à l’instar des chômeurs et demandeurs d’emploi, les médias mélangent allègrement SDF et SDF sans-abris, ce n’est pas la même chose).
Montée du chômage en flèche à partir de 1988 : souvenez-vous de Mitterrand :
“La barre des 2 millions de chômeurs ne passera pas par moi”.
Il a tenu parole : un an après il n’y en avait effectivement pas 2 millions, …. mais 3 millions !!!
C’est eux qui ont créé la précarité et ils accusent les autres de ce qu’ils ont eux-mêmes commis.
Billet : Faut-il ne rien faire ?
On a fait de la relance par la consommation, par la dévaluation, la hausse du SMIC, etc.
On a testé les 35 h, l’expulsion des vieux, le parcage des jeunes dans des voies de garage ouvertes sous prétexte d’éducation.
On a essayé les aides massives aux chômeurs, et aussi leur matraquage administratif.
On n’a pas manqué d’imagination pour les aides aux entreprises, les baisses de charges, et aussi, inversement pour les restriction aux licenciements, les charges nouvelles, etc..
On a testé le "traitement social" et le "traitement économique", la soumission à l’Europe et la révolte à son égard.
A chaque fois, on allait voir ce qu’on allait voir. On a vu.
Maintenant, on nous propose de tester l’institutionnalisation de la précarité. "Pourquoi pas ?". En effet, pourquoi pas.
Nos brilliants chefs, énarques de bonne souche, ont eu plein d’idées. La noblesse du combat aidant, ils ont enrôlé toute la société civile. Toute, de gré ou de force, par cajolerie ou par matraquage. Travailleurs, chômeurs, patrons, consommateurs et contribuables, tous nous avons été mis largement à contribution.
Et je lis mes honorables voisins de contributions. Et je vois que beaucoup rentrent dans ce jeu consistant à se demander si telle ou telle catégorie a été trop ou pas assez sollicités, si telle ou telle défaite ou victoire est fruit du hasard, de l’habileté du général ou du comportement d’une partie de la troupe, etc. Si ça vaut la peine de mourrir pour défendre ou pour détruire le CPE.
Mais, très chers, il y a une chose qui me saute au yeux.
C’est qu’il y a un acteur majeur qui évite bien soigneusement de s’exposer dans ce dur combat. Un "planqué". Un profiteur de guerre, même, puisqu’il fait payer cher ses services, et qu’il engraisse comme un porc depuis le début des hostilités. Et c’est justement celui qui prétend donner des ordres à tous les autres !
L’état et le "service public".
M. Lambert, je vous préfère dans ce rôle qui vous va tellement mieux, celui de réformateur qui pousse l’état a prendre ses propres responsabilité, à l’égard de ses usagers, clients, et fournisseurs (fonctionnaires et autres employés, et contribuables).
Parce que c’est ça qu’il faut faire, d’abord et avant tout.
Billet : Faut-il ne rien faire ?
@Alix: l’hiver 54 c’était avant 1981 et la gauche n’était pas aux commandes, des SDF il y en avait bien avant l’arrivée au pouvoir de la gauche.
Combattre un adversaire politique avec des arguments aussi ridicules n’est vraiment pas une méthode digne (en plus c’est me semble-t-il inefficace dès lors que l’interlocuteur a un QI supérieur à celui de l’huitre).
Billet : Faut-il ne rien faire ?
Emission intéressante ce soir sur France 2 qui, même si elle ne résoudra pas le problème, aura au moins eu le mérite de donner la parole aux intéressés.
Je déplore par contre la présence de notre Martine nationale !! venue se faire la pseudo avocate de la jeunesse française et venue également s’auto féliciter pour la création de son bébé : les 35 heures !
Pardonnez-moi, mais l’entendre m’horripile !
En quoi les emplois-jeunes était une panacée ? Ses interventions étaient tout simplement un grand n’importe quoi et consistait uniquement en une récupération politique ! Que de démagogie dans ses propos lorsqu’elle dit qu’il faut écouter la jeunesse etc…
Purement scandaleux !
L’intervention de cet intérimaire, qui ne trouve pas de travail dans sa branche, était très pertinente. Car Oui, nous sommes dans un monde concurrentiel où la 1ère expérience est importante ; et il a eu une phrase très juste pour s’adresser aux représentants des étudiants et des lycéens : « Vous parlez de précarité, mais vous savez même pas ce que c’est ! »
A cela, la jeune lycéenne de 17 ans n’a bien évidemment pas bronché ; elle qui ne veut pas travailler si « c’est pour se faire embaucher et vivre 2 ans dans un statut précaire »… Mais arrête de rêver, jeune fille ! A 17 ans, on ne commence pas à se rebeller et à poser ses conditions avant d’avoir montré ce dont on était capable !
Et pour justement faire ses preuves, c’est d’une 1ère expérience dont on a besoin. Et cette 1ère expérience, on l’a comment ? Par un contrat plus flexible qui permettra aux entreprises d’employer plus facilement !
Et c’est aussi inquiétant d’entendre « on veut le retrait d’abord et on nous écoute après ! » Quelle expérience de la vie, du marché du travail a-t-elle à 17 ans pour donner ses conditions ???
Et comme l’ont dit les représentants d’entreprises présents : cessons de croire que la nature même d’un employeur est de se lever le matin en se disant « qui est-ce que je vire aujourd’hui ? »
Ne perdons pas de vue qu’il a le souci de la compétitivité et de l’efficacité. Et pour cela, il faut qu’ils comptent sur des salariés motivés, compétents et donc formés.
Va-t-il s’amuser à faire un turn-over tous les 2 mois et s’amuser à former, virer, former puis revirer ? Evidemment NON !
Le but est quand même d’embaucher pour garder.
Alors, certes, personne ne prétend que dans un an, le chômage aura disparu mais si au moins des dizaines de milliers de personnes trouvent un emploi, ce sera déjà ça, non ?
Faut-il ne rien faire ?
Je laisse le soin à Platon de nous commenter la "chienlit" actuelle…
Platon : la pensée antique
Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,
Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves…
Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois, parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité de rien ni de personne…
Alors, c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie…
Faut-il ne rien faire ?
J’ai travaille 18 ans au Canada il y a 20 ans et j’ai ete licencie 2 fois.La bas on vous appelle le vendredi apres midi 5 minutes avant votre depart en week end et on vous dit "vous ne faites plus parti de la compagnie voici votre cheque de 3 mois de salaire comme indemnite"c’est dur pour le moral mais on ne se plaint pas.Le chomage ne dure pas plus qu’un an.He bien j’ai retrouve a chaque fois un travail plus interessant et mieux remunere.
Une autre fois l’entreprise qui avait des difficultes a reduit tous les salaires de 10%
Que ceux qui manifestent contre le CPE pensent a ce qui se passe ailleurs .Pendant combien de temps l’economie en France pourra se permettre de financer un marche du travail sclerose et surprotege face a la concurence internationale
Le Cpe, les jeunes et la politique
Les proportions prises par le mouvement de protestation contre le CPE constitue un modèle de crises politiques que notre pays sait construire de manière récurrente depuis 25 ans. A chaque fois, il s’agit de la même réplique en réponse à des…
Faut-il ne rien faire ?
Messieurs ,
J’entends le brouhaha de vos débats , il me fatigue.
Je suis chef d’entreprise , créée il y a deux ans environ .Je souhaiterais me developper et pouvoir embaucher car notre activité commence a bien démarrer. Ce qui me freine, me stoppe , je vais vous l’expliquer.
Depuis le début de notre aventure , nous avons réussi , mon associé et moi même à nous salarier au bout de 12 mois d’activités.
En tant que jeunes entrepreneurs , nous n’avons eu droit a AUCUNE exemption de charges ( la seule ACRE existante ne s’applique pas ou peu aux métiers de services ou l’investissement materiel n’est pas primordial ) .
Nous n’avons trouvé aucun soutien de la part des collectivités locales en terme d’immobilier d’entreprise. ( le spepinieres sont peu nombreuses et pleines )
Nous payons nos charges plein pot comme toute entreprise.
Or , nous souhaiterions embaucher pour nous développer mais le coût du travail etant tellement exorbitant et l’administration complexe que nous recourrons a des prestataires selon le niveau d’activités que nous avons?
Des entreprises comme la mienne , des TPE , il y en a des milliers en France qui sont le vrai réservoir des emplois de demain.Effectivement , nous n’offrons pas une grande garantie d’emploi a long terme mais nous ne l’avons meme pas pour nous memes , créateurs de l’entreprise.
Les contrats que le gouvernements nous proposent : le CPE qui s’adressent a des entreprises de 20 salariés et plus avec exemption de charges sociales et le CNE pour les stés de moins de 20 salariés sans aucuen exemption.
Vous voyez le probleme ? je veux bien embaucher des jeunes meme issus de quartiers defaorisés , mais je ne beneficierais d’aucun avantage si ce n’est celui de pouvoir m’en séparer plus facilement ! la belle affaire ! Il faudra enlever ce cancer mental de la tête de nos concitoyens qu’un entrepreneur n’a pas qu’un but dans la vie , celui de mettre ses collaborateurs a la porte.
Le problème de l’emploi dans ce pays est qu’il est géré par des gens qui n’ont aucune idée de la réalité du tissu socio économique de ce pays , de la révolution qu’internet a apporté dans ce marché .Nos élites viennent d’un monde ou elles discutaient il y a peu encore dans un monde clos et fermé d’Etat à grandes entreprises , mais ces grandes entreprises ( le CAC40 ) ne créent plus d’emploi , elles en détruisent .
Il n’y a pas de solution "clés en mains" loin s’en faut , mais le soutien des TPE est un clés majeures de l’avenir de l’emploi en France et du contrat social que nous pouvons bâtir tous ensemble.
Faut-il ne rien faire ?
@Jak
à l’hiver 1954 (de juin 1954 à février 1955), le président du conseil (premier ministre : je traduis, puisque pour vous la vie commence apparemment en 1981) était Pierre Mendès-France. Ministre de l’Intérieur : François Mitterrand…
Même si il y avait aussi des ministres centristes ou de droite (la IVe république étant bien compliqué), c’est bien la gauche qui était au pouvoir.
Alors, comme vous dites:
"Combattre un adversaire politique avec des arguments aussi ridicules n’est vraiment pas une méthode digne (en plus c’est me semble-t-il inefficace dès lors que l’interlocuteur a un QI supérieur à celui de l’huitre)."
Un gros QI ne vous servira à rien si vous nourrissez votre cerveau avec des fausses informations : "garbage in, garbage out".
Faut-il ne rien faire ?
Stéphanie: excuse-moi, mais dans l’économie d’aujourd’hui qui impose le souci de la compétitivité perpétuelle et sans relache, il y a deux solutions pour avoir des salariés, motivés et compétents. La première, c’est de bien les payer, de bien les former et d’avoir uen vraie ambition manageriale fondée sur une véritible organisation du travail partagée par tous, avec le soucis de privilégier l’écoute et le dialogue dans l’entreprise. Cette solution est couteuse, en argent mais également en investissment personnel des dirigeants. Ca nécessite du temps toujours pris sur autre chose. Alors, beaucoup de dirigeants préfèrent la seonde solution faite de non-dits, de dissimulation et de faux-semblants: favoriser le turn over en pressurant les salariés, leur imposer des conditions de travail stressantes avec une mise en concurrence insidieuse entre eux, recourir à la vacation. Effectivement, des lycéens de 17 ans ne peuvent dire celà, mais des trentenaires ayant 10 à 15 ans d’expérience professsionnelle peuvent tenir ce discours. Qu’on le veuille ou non, le CPE va dans ce sens, un sens unique qui montre bien que le blocage dont souffre notre pays vient d’un déficit profond du dialogue social dans le cadre d d’une responsabilité partagée. On peut croire que si les syndicats avaient su évoluer en s’imposant de manière constructive dans les entreprises pour favoriser l’emploi et prendre leur part de responsabilité dans l’organisation du travail plutôt que de bloquer systèmatiquement le système au point de ne plus rien représenter, ils pourraient aujourd’hui exiger et obtenir un droit de regard sur l’usage du CPE sans se précipiter sur les contentieux juridiques et brandir des affaires aux prud’hommes comme des trophés pour justifier de la dangerosité du dispositif.
Faut-il ne rien faire ?
L’etat des lieux est très intéressant au plan des Stats mais insuffisant dans leur contenu.Par exemple 7,2 de demandeurs d’emploi non satisfaits parmi les diplomés de l’enseignement supérieur ? de quels diplomes s’agit il ? A défaut de sélection ( officiellement ) on devrait éclairer nos jeunes sur les débouchés professionnels et ne pas les laisser s’engouffrer dans des impasses que personne n’a le courage de dénoncer. De meme pour l’ensemble des formations…Mais c’est encore un sujet tabou…. Quant aux jeunes jetés sur le marché sans la moindre formation ( et pourtant ils passeront leur vie à signer des contrats qu’ils ne comprennent pas…) c’est à mes yeux une honte de notre République. A mon avis les solutions au chomage de masse passent d’abord par la réforme de notre Education Nationale qui doit certes sélectionner nos élites mais également traiter les plus défavorisés sans forcément vouloir amener tous nos jeunes vers un bac sans lendemain et quasi nul sur le plan pratique….
Faut-il ne rien faire ?
On a peut-être pas encore tout essayé…
Et si on mettait le Président de la République, les Députés, les Sénateurs à l’essai pendant deux ans? ça serait mieux non?
Faut-il ne rien faire ?
moi j’en rêve ! vive la précarité de nos politiques pour donner l’exemple et laisser la place enfin ! à des moins vieux et des nouveaux.
Sinon toujours gestionnaire de base à J + 65 de l’Ere Lolfienne et toujours rien en vue pour payer les facture 2006!
Faut-il ne rien faire ?
@ Jack :
Nous sortons un peu de ce fil, mais pas tout à fait puisqu’il est question de précarité, alors allons-y.
En 1954, le Président du Conseil était Pierre Mendès France, grande figure de la gauche d’alors, le Président de L’assemblée était André Le Troquer (SFIO, devenu PS) et … et … François Mitterrand, ministre de l’Intérieur dans le cabinet de Mendès France en 1954, jusqu’en 1955.
Aïe, ouille pour toi 🙂
Cela dit ce n’est pas la gauche qui est responsable de l’hiver 1954.
De 1958 à 1981, il n’y avait pas de SDF en France, mais uniquement des clochards, ce qui un est phénomène différents des SDF.
Le phénomène SDF, d’une ampleur jamais vue dans la France moderne, est bien apparu avec les socialistes.
Mais le plus grave n’est pas tant l’apparition du phénomène que le fait qu’ils n’ont rien fait pour l’enrayer. Arrivés au pouvoir en 1981, ils ont commencé par tout claquer par clientélisme, puis dès 1982, plan d’austérité : dévaluation du franc en 1982 et 1983, augmentation des cotisations sociales puis, les caisses étant vides, recours à l’emprunt obligatoire en 1983.
Résultat : désertification industrielle de régions entières, flambée du chômage … et des SDF.
A la fin des années 70 des gens avait pourtant prévenu contre la démagogie de la Gauche : “les pauvres deviendront encore plus pauvres”, j’ai encore cette phrase dans les oreilles, et c’est bien ce qui s’est passé.
Je te rassure tout de suite : aucun responsable PS (mais pas coupable, c’est bien connu …) n’est devenu SDF ou n’est mort de froid l’hiver dans les rues de Paris, l’essentiel est qu’ils en aient bien profité, tellement même qu’ils aimeraient bien un nouveau CDD de 5 ans.
Faut-il ne rien faire ?
@Stéphanie : quelques réflexions en complément de tes observations :
Un des problème du CPE est qu’il vise des jeunes qui sont actuellement lycéens ou étudiants.
Je pense comme les auteurs du CPE qu’il vaut mieux avoir un emploi même temporaire ou précaire que pas d’emploi du tout.
L’ennui c’est pour pour ces jeunes, le chômage est quelque chose de théorique : on se rend compte de ce que c’est réellement que lorsqu’on est touché soi-même. Je le constate tous les jours autour de moi : pour beaucoup de gens n’ayant jamais été au chômage de leur vie, c’est quelque chose d’abstrait.
D’autre part, ils ne savent pas si à la sortie de leurs études ils seront au chômage ou non.
Ce qui au passage me donne une idée (qui peut-être ne vaut rien) : et si on le réservait à ceux qui sont au chômage depuis 1 an (par exemple) après leurs études (ou scolarité, ou formation, peu importe) ??
Autre chose : un débutant ayant “bénéficié” d’un CPE, ne saura jamais s’il n’aurait pas été embauché de toute façon en CDI ou en CDD ; ne se dira t’il pas au bout d’un mois, 3 mois ou 6 mois, bref au bout de la durée d’une période d’essai selon les métiers : “Ah ! S’il n’y a avait pas eu ce CPE, j’aurais déjà terminé ma période d’essai !”.
Notre gouvernement n’a t’il pas manqué de psychologie ?
Faut-il ne rien faire ?
je suggère la lecture de l’article écrit par le Professeur François DUBET paru dans " Le Monde " de ce jour…