C’est le titre du livre que Christian Blanc vient de publier chez Odile Jacob. La lecture en est agréable et rapide tant les idées sont limpides, rédigées dans un style élégant mais efficace. Puis la personnalité de l’auteur apparaît en filigrane dans toute son authenticité. D’emblée Christian ne cache pas son objectif : apporter sa contribution au plus urgent et immense défi : « Relever la France ». En posant un postulat : C’est par la croissance que tout peut et doit commencer ! » Selon lui, et je participe totalement à son idée, sans croissance : pas d’idéal social sincère, pas de remise en service possible de l’ascenseur social, pas de renversement de la spirale d’exclusion des banlieues, pas de redressement de nos finances publiques. Pour lui, l’alternative est donc simple : « soit la France renoue avec la croissance, soit elle sombre dans le chaos ».
Loin d’un pessimisme stérile, il ouvre avec vigueur des voies d’avenir. Il invente sans inhibition le rôle d’une puissance publique moderne, du 21ème siècle, dépouillée de ses oripeaux bureaucratiques castrateurs, offrant l’environnement favorable pour que les entreprises innovantes naissent, croissent, s’épanouissent et redynamisent l’économie française. La réforme de la recherche, de l’Université, de l’innovation apparaissent d’autant plus urgentes et indispensables. Après nous avoir livré toutes ses idées et des propositions concrètes pour conjurer le mal français, il y ajoute l’espoir en nous proposant « d’étonner le monde ».
Christian Blanc appartient aux personnes rares qui, en politique, défendent d’abord leurs idées, s’interdisent le confort du manichéisme, ne se retrouvent pas dans les lignes de démarcations partisanes et préfèrent la liberté au confort doré des sièges réservés aux amis de la famille. C’est ainsi que je l’apprécie et qu’il est pour moi un ami.
Achetez et lisez son livre. Vous apprendrez beaucoup.
Billet : La Croissance ou le Chaos.
juxtaposition d’articles assez cocasse : il faudrait savoir si vous considérez que le problème essentiel du chômage est lié à un manque de flexibilité du marché du travail (d’où votre tendance à défendre le CPE) ou bien à une trop faible croissance (d’où votre publicité pour l’ouvrage de Christian Blanc)…
Vous direz les deux, bien sûr ! Sauf qu’il peut y avoir contradiction : la croissance française passe par l’innovation, qui suppose elle-même une politique ambitieuse de formation initiale et continue et une certaine stabilité des salariés dans les entreprises (afin de bénéficier du retour sur l’investissement en formation)… ce qui n’est pas très en phase avec le CPE…
NDLR : Je ne vois pas de contradiction, mais si cela vous fait plaisir d’en trouver une, il n’y a pas de problème. Je crois en effet qu’une plus grande souplesse du marché du travail contribuerait hautement à renforcer la croissance. Je ne vois pas bien en quoi l’innovation dépendrait de l’ancienneté des personnels dans l’entreprise. Vous ne seriez pas un cocasse vous même ? AL.
Billet : La Croissance ou le Chaos.
Effectivement, la lecture est rapide et intéressante même si une bonne part (la plus grande) était déjà contenue dans son rapport "Pour un écosystème de la croissance".
Qu’importe, Blanc propose, en effet, et c’est déjà beaucoup.
"L’idée selon laquelle il faut attendre la croissance pour lancer des réformes est une idée fausse". Voilà entre autres une idée force du livre que nos amis candidats pour 2007 seraient bien inspirés de mettre en application.
La Croissance ou le Chaos.
je souhaitais attirer votre attention sur le fait que dans tout un ensemble d’entreprises et de secteurs, l’innovation passe par ce que certains appellent l’apprentissage organisationnel, qui se nourrit d’un rapport salarial reposant sur la stabilité et la polyvalence. C’est ce que l’on a observé dans le modèle du toyotisme, c’est ce que l’on observe également dans tout un ensemble d’entreprises familiales. Jean-Louis Beffa, dans un travail avec deux économistes (Boyer et Touffut), met clairement en évidence les avantages d’un tel modèle.
Je ne dis pas que ce modèle doit s’imposer partout et pour toutes les entreprises, mais qu’il est adapté à certaines entreprises et à certains secteurs. Croire que pour toutes les entreprises, on a besoin d’un rapport salarial ultra-flexible est une erreur.
Pour le dire autrement, la flexibilité peut emprunter différentes voies, il conviendrait de n’en négliger aucune. De la même façon, et plus généralement, le capitalisme est lui aussi divers (Cf. l’ouvrage récent de Bruno Amable "Les cinq capitalismes" aux éditions du Seuil), il conviendrait donc de prendre acte de cette diversité, sans supposer a priori qu’un modèle est supérieur aux autres (le modèle anglo-saxon dans votre esprit, je suppose) et que l’on doit nécessairement s’en rapprocher. On a le choix, aux politiques donc de proposer leur vision des choses, aux électeurs d’exprimer leurs préférences, sans qu’on les taxe, lorsqu’ils s’opposent à des dispositions clairement libérales, d’archaïques et/ou de conservateurs…
La croissance ou le chaos
C’est le titre du livre que je publie aux Editions Odile Jacob. Il sera disponible demain en librairie. Cet ouvrage s’inscrit dans la continuité de mon action en faveur de ce que je considère comme une priorité absolue : le
La Croissance ou le Chaos.
Christian Blanc est un politique qui a d’abord fait ses preuves avec un rare succès dans plusieurs grandes entreprises françaises. Il est donc bien positionné pour dire ce qu’il faut faire et je crois qu’on peut lui faire confiance. Quel dommage cependant qu’il soit apparenté UDF puisque ce parti fait désormais partie de l’opposition comme se plaît à le répéter mr Bayrou…
Ceci dit, le cercle vertueux de la croissance est assurément la seule issue pour notre pays.
La Croissance ou le Chaos.
Christian Balce est l’uin de ces éminents dirigeants capables d’avoir une pensée globale et une vision de l’action. Quel que soit le gouvernement, il serait judicieux de faire appel à ses services car ce n’est pas un courtisan ou un lobbyste mais un serviteur de l’intérêt général. Comme à beaucoup d’hommes de talents, il lui manque les réseaux. Ce qui signifient que beaucoup d’hommes de réseau sont souvent en manque de talents…