Décidément nous n’avons pas de chance, la croissance en 2005 a été terne, les résultats des entreprises moyens. Bref, de quoi nous lamenter et d’en vouloir à la terre entière de ne rien vouloir comprendre à notre génial modèle. Voilà que TOTAL vient gâcher la fête en annonçant des résultats en hausse de 17%, un bénéfice net de 12 milliards d’euros en augmentation de 31% qui s’expliquent à l’évidence par la hausse du prix du pétrole. Le groupe en profite pour relever son niveau d’investissement et d’exploration ainsi que d’achats d’entreprises aux activités complémentaires. Il est devenu le 6ème groupe pétrolier mondial. Il paie d’immenses impôts en France, alors qu’il pourrait loger ses profits ailleurs attendu que se fournisseurs et principaux clients sont à l’extérieur, sans parler des actionnaires.

Scandale, il a, à son capital des fonds de pensions. Pas Français évidemment puisque pour des motifs idéologiques nous n’en voulons pas. Bref, tout pour blesser notre patriotisme social. Le président M. Desmarets ose une idée de bon sens : « si l’on veut des entreprises basées en France, capables de se battre aux quatre coins du monde, il faut accepter que leurs résultats soient comparables à ceux de leur concurrents ». Il est temps de réunir un séminaire gouvernemental pour vérifier si tout cela est bien politiquement correct. Avant 48heures, cette bonne nouvelle va devenir une mauvaise. Cette chance, un motif de controverse. Qu’il est simple et encourageant d’entreprendre en France ! Nos édiles vont bien trouver le moyen de transformer l’or en plomb. Pour ma part, je crie : Bravo à M. Desmarets et aux équipes de Total. Je ne compte pour rien, mais je suis fier de vous.