Le Gouvernement a proposé une augmentation générale de 0,5 % des salaires en 2006 pour 5,2 millions d’agents des trois fonctions publiques. Le syndicats réclament 1,8 % et menacent, en cas de désaccord, de faire grève le 2 février prochain. Cette très importante question, au moment même où l’on s’inquiète enfin des déficits et de l’endettement excessifs de nos comptes publics, ne se résume pas aux relations entre le Gouvernement et les salariés de la fonction publique, mais elle concerne, au premier chef, les Français, car ce sont eux qui paient ! Céder reviendrait à commettre une double injustice.
D’abord une injustice à l’endroit en effet des Français, car on leur enverra la facture soit immédiatement par leurs impôts, soit de manière différée par l’emprunt. Ceux d’entr’eux qui travaillent dans le privé, et dont les rémunérations ont été moins dynamiques que dans le public, devraient-ils par exemple, en plus de la précarité de leur emploi, se serrer la ceinture pour accroître davantage encore l’écart de rémunération qui les sépare des salaires des fonctionnaires pour des activités comparables ?
Puis une injustice entre les fonctionnaires eux-mêmes, car la proposition du Ministre Christian Jacob vise à sortir de l’égalitarisme incarné par le sacro-saint point d’indice en proposant des mesures sociales (aides à la garde d’enfants, à la mobilité, etc.) et statutaires (reconnaissance de l’expérience professionnelle , promotion de catégorie C à la catégorie B etc.). Ces mesures concernant un fonctionnaire sur cinq, chaque année. Si j’ajoute que de 1982 à 2003 les effectifs de l’Etat, par exemple, ont augmenté de 310.000 agents soit 14%, alors que pendant cette période plusieurs vagues de décentralisation ont transféré des fonctions aux collectivités locales, on peut en conclure que la recherche de productivité n’a pas constitué un priorité.
L’avenir de la gestion des ressources humaines de l’Etat, ce n’est pas l’évolution du point d’indice, mais un double objectif :
– mieux prendre en compte les conditions de travail et la performance des agents publics ;
– favoriser une plus grande mobilité fonctionnelle des agents pour ouvrir davantage leurs perspectives de carrière et mieux répondre à l’évolution des besoins du service aux Français.
Il me semble que vous avez oublié quelques points :
– mieux prendre en compte, pour les rémunérations et frais annexes, des présences effectives des députés, sénateurs, ministres, secrétaires d’Etat…
– tenir compte.. de la Cour des Comptes
– réduire les frais annexes, voyages, déplacements, petits fours, cérémonies multiples de voeux (une fois, tous groupés..)
En cela aussi les contribuables vous en saurons gré. Merci.
oui nous allons voir ce que nous allons voir !
Pour l’idée de fusionner tous les voeux en une seule cérémonie, c’est une très riche idée ! et si on faisait une cérémonie numérique nationale des voeux, ce serait chouette, non ?
Les relations entre les RPROG et le Parlement vont se résumer aux relations entre les rapporteurs spéciaux et ces responsables de programmes. Pourquoi voulez-vous que cela se passe mal entr’eux alors que majoritairement aujourd’hui les relations sont bonnes entre l’administration et le Parlement. C’et simplement le contenu des échanges qui va changer car jusqu’alors les informations portaient exclusivement sur le quantitatif alors qu’elles vont porter désormais sur le qualitatif.
En revanche, la question intéressante est de savoir si les cabinets vont vouloir ou pas s’interposer, c’est cela qui révèlera le degré d’autonomie que les gestionnaires auront eu l’audace de conquérir. Les Ministre, cela fait bien longtemps qu’ils étaient largués et incapables de soutenir un débat approfondi face à un rapporteur spécial.
compte tenu du deficit et du poids de la dette 0,5% est déjà TROP important et DEMAGOGIQUE car cette augmentation, même modeste, va contribuer à accélérer la croissance de la dette en dépit des recommandation du rapport PEBEREAU…
serait il possible de revoir le système du point qui gangrène le système?
Jeanne, etes vous la soeur de Besancenot ou la cousine de le pen? Venez vivre une semaine de parlementaire et vous arreterez alors de raconter des aneries grosses comme moi !
selon vous donc il faut cesser de rémunérer les collaborateurs de parlementaires ou des ministres et vous ne savez rien de la présence effective. Sachez qu’elle est plus forte que dans certaines administrations !
Avant de parler, on se renseigne, ca fait du bien et ca evite de dire des bétises !
Je ne veux aucun mal aux fonctionnaires. Je crois avoir dit le bien que je pensais d’eux dans le billet suivant :
http://www.alain-lambert-blog.org/index.php?2005/11/24/219-ma-14eme-discussion-budgetaire
J’ai en même temps dit tout le mal que je pensais de la gestion des ressources humaines de l’Etat. Si je suis contre l’augmentation du point d’indice c’est tout simplement parce que ce n’est pas le bon instrument pour améliorer les carrières de fonctionnaires.
à "doucement les basses" Pourquoi vous sentir visé ?
Mais non, ni la soeur ni la cousine..juste citoyenne, pas du tout extrémiste, qui se renseigne à des sources multiples, et qui sait qu’il y a plein de pro, dans tous milieux , compétents et intègres. Mais qui sait aussi qu’il y a des "abus" et "gaspillages" Relisez mon billet : il n’est pas écrit "cesser de rémunérer" ne déformez pas..j’ai dit "réduire les frais"
c’est quoi votre "pique" "sachez qu’elle est plus forte que dans certaines administrations" ? (je ne suis pas fonctionnaire..) Quels sont vos sources de proportion ?
Gardez de l’humour et bon courage pour votre travail
J’aime les citoyen(ne)s comme Jeanne, qui font l’effort de "se renseigner à des sources multiples" puis de riposter sur le Net. Je me chauffe du même bois citoyen !
Une petite pensée pour le smicard du privé qui va payer l’augmentation de salaires de son voisin fonctionnaire qui a une plus belle voiture que lui !
fonctionnaire je suis. Je me sens souvent mis au ban du fonctionnement social et bouc émissairisé. Je suis au service de la collectivité, des citoyens. Je ne compte pas mon temps. J’ai commencé ma journée à 8 heures. Je la termine et il est 18h45. J’ai déjeuné en 15 minutes. J’étais disponible pendant ce repas en cas d’événement imprévu. Les français paient des impôts pour me verser mon salaire. Je dois m’estimer heureux. Cette obole de 0,5 % me va droit au coeur. ça fait des années qu’on comprime mes augmentations. Je continue de faire mon travail avec le même dévouement et le même sens de l’intérêt commun. Des hôpitaux, il en faut. des écoles aussi. Et une armée.
Regardez l’audiovisuel. Quels sont les médias de qualité? Ne pensez vous pas que TF1 porte une responsabilité énorme dans cette crise de société? Entre "La Ferme" et ma mission de service public, j’ai choisi.
Vive la République, Vive la France.
D’abord, il vaudrait que l’état renonce à fixer à la place des autres employeurs (collectivités territoriales et hopitaux), de l’augmentation qu’ils doivent accorder. N’est-ce pas d’ailleurs constitutionnellement douteux, eu égard à l’autonomie financière des collectivités ?
C’est très énervant cette perspective qui fait du salaire une aumône, et qui fait des différences de traitement autant d’injustices à corriger. Alors on gele le point d’indice et on compense par des "mesures sociales"… On ne sort pas de l’égalitarisme, on est au contraire en plain dedans.
La bonne idée, c’est celle de "gandon françois albert" : supprimer la notion de point d’indice. De toute façon, le système a été completement dévoyée par des couches multiples de primes et "indemnités" diverses et variées, tantot exprimées en point d’indice, tantôt exprimées différemment mais quand même indexées de facto, et tantôt déconnectées du point d’indice : du coup, le point d’indice ne signifie déjà plus rien.
Et, pour cela, pas besoin d’une révolution statutaire improbable : il suffirait au ministre de ne pas parler du point d’indice, mais de la masse salariale totale et du salaire moyen. Ce qui lui serait d’ailleurs plus favorable, puisque cela inclurait le fameux GVT, c’est à dire les augmentations automatiques (qui bénéficient pareillement aux derniers des flemmard et à la crème des plus performants), et aussi l’effet des réductions d’effectifs (qui, à masse salariale identique, constitue autant d’augmentation pour les agents) ?
Et puis soyons franc : lorsque le patron se plante, c’est l’employé qui trinque, et l’état patron a commis les graves erreurs que vous résumez bien (sans oublier le passage aux 35 h, qui constitue une hausse de salaire horaire d’environ 10%, et qu’il faut maintenant financer par un gel salarial équivalent ; ni le fait que l’état, étant directement responsable d’un quart de la production nationale, est également responsable de la stagnation française).
Donc, le fonctionnaire paye. C’est injuste, c’est scandaleux, etc. (car il n’est pas responsable de sa faible productivité, puisqu’elle résulte d’une organisation déficiente et de moyens obsolètes) mais c’est impossible de faire autrement. Dont acte.
Alors autant le dire, tout simplement, au moins à titre pédagogique.
Pascal: Si on renonce au point d’indice, il faut alors aboslument laisser à chaque fonctionnaire la liberté de définir son salaire, et donc, lui donner les moyens de négocier en lui permettant de quitter son poste quand il le souhaite, et donc, le libérer des obligations annexes (loyauté, obéissance, discrétion, etc.).
Autant dire dans ce cas qu’un statut de droit privé serait parfaitement adapté. Ce peut être une solution : cesser de recruter des fonctionnaires et demander à l’Etat d’être un employeur comme les autres. Personellement, je n’y serais pas opposé.
Je voudrai dire aux fonctionnaires qui lisent et participent à ce blog que, comme la grande majorité, je pense que les fonctionnaires méritent respect et reconnaissance ( financière et sociale).
Mais ça ne m’empêche pas de souhaiter ardemment leur diminution drastique et une redéfinition de leurs missions, une gestion plus rigoureuse au service de la collectivité. Les Fonctions Publiques ont un coup démesuré par rapport aux servcies rendus. La bureaucratie y empêche les gains de productivité et ce coût est aux dépens de l’investissement publique et à la charge du contribuable.
MM Chirac et de Villepin sont " criminels" pour l’avenir d’avoir refusé de ne plus remplacer que 5500 postes de fonctionnaires partant en retraite en 2006. Encore à prouver qu’ils le fassent effectivement !
Dominique M: N’étant ni policier, ni enseignant, ni soignant, ni militaire, il m’est aisé de dire que c’est à l’ensemble de mes concitoyens de définir l’effectif idéal (et éventuellement les statuts ou contrats idéaux) pour ces professions. Par définition, leur nombre dépend du service que vous attendez d’eux.
En pratique, une politique prévoyant les besoins sur plusieurs années est nécessaire pour garantir un niveau élevé au recrutement et une capacité de formation initiale et continue adaptée, nécessaires garanties d’un bon service rendu.
Réponse à l’agent
Si votre raisonnement est le bon, pourquoi n’a – til été mis en pratique depuis quarante ans? Peut-on dire que les effectifs d’aujourd’hui sont le résultat d’une prévusion quelconque? Peut-on dire que les besoins en serrvice public ( quantitatif et qualitatif) ont été correctement anticipées? Non ! Les recrutements massifs sont uniquement d^s à une seule logique : toujours plus! Faire croire que plus il y a de moyens, plus le service est meilleur! Non! Nous n’avons plus les moyens de cette gabgie qui ne satisfait personne, même pas les fonctionnaires eux-mêmes. Remettons les choses dans l’ordre en diminuant d’abord les effectifs et redéployons les effectifs en fonctions de ce qui revient aux missions régaliennes de l’Etat.
Dominique M: comme évoqué ici à de nombreuses reprises, je ne peux pas répondre à votre question sans transgresser le devoir de réserve auquel je suis astreint. Mais pourquoi ne poseriez-vous pas la question de l’absence de politique pluri-annuelle de recrutement dans la fonction publique aux services du Premier Ministre : son "service des interventions" comme on le nomme n’existe que pour cela : répondre aux questions des citoyens ?
Vous pouvez également adresser cette question à votre député qui, dansnlle cadre de l’expérimentation LOLF 2005, a reçu toutes les informations qu’il aurait pu demander à l’administration à ce sujet, du moins, pour les secteurs de l’action publique sujets à l’expérimentation, comme, par exemple, les écoles primaires. Eventuellement, vous pouvez lui suggérer de préparer quelques bonnes questions en ce sens pour l’année 2006, année où la LOLF s’appliquera à à peu près l’ensemble de l’action publique (c’est à dire, tous les secteurs non-sanctuarisés par le Président de la République).
Cessons de mentir. Chacun sait que l’ensemble des mesures, mesure pour les bas salaires, indemnité exceptionnelle de sommet de grande et revalorisation du point fonction publique, aboutit à augmenter de 3,2 la rémunération moyenne des personnels en place dans la fonction publique de l’Etat.
Salarie des fonctionnaires: Quel est de votre point de vue le sens de parler de "moyenne" en parlant des mesures touchant les deux plus extrèmes catégories de fonctionnaires ? Votre "moyenne", parfaitement théorique, a l’incoryable mérite de ne refléter aucune situation réelle.
Au fait, saviez-vous que les "mesures sur les bas salaires" comme vous dites avaient notamment pour but de remettre les salaires inférieurs au SMIC au niveau du SMIC ? Et que la fameuse indemnité de fin de grade avait pour but de compenser la considérable perte de pouvoir d’achat depuis 5 ans pour tous ces fonctionnaires qui n’avaient comme augmentation que celle du point d’indice, que Mr Lambert propose très précisément de supprimer ?
Mais n’avais-je pas déjà entendu cet argument dans la bouche d’un proche d’un certain président de parti politique. D’ordinaire, ce genre de propos est tpoujours utile à analyser pour savoir si une personne est ou non en mesure de gouverner un pays, c’est à dire, d’appréhender une situation par delà son aisance à manoeuvrer de grandes idées en termes concis.
Le point fonction publique n’est pas le seul déterminant de l’évolution de la rémunération des fonctionnaires, il y a aussi l’avancement, notamment l’avancement automatique, et les mesures catégorielles. En moyenne, dans la fonction publique de l’Etat, la rémunation des personnels en place augmente chaque année de 2,5 % du seul fait de l’avancement (2%) et des mesures catégorielles (0,5%). Pourquoi je pas le dire ?
La cause principale de la modération salariale dans la fonction publique, comme dans le privé d’ailleurs, ce sont les 35 heures. On ne dira jamais assez les dégats causés dans notre pays par cette décision insensée. Ruineuse pour les contribuables et désastreuse pour le pouvoir d’achat.
fonction publique abt "pourquoi ne pas le dire ?".
Vous pouvez le dire si vous voulez. Je ne peux que vous répondre que votre affirmation n’a aucun sens (au sens où c’est une moyenne qui ne correspond qu’à quelques rares situations individuelles parmi d’innombrablement plus diverses, notamment, dans le cas des fonctionnaires bloqués à leur dernier échelon). Il est par ailleurs évident que ce calcul intègre les éventuelles mesures particulières prises par certains ministres envers certains corps bien précis réputés méritants. Encore une fois ici, le devoir de réserver m’interdit de vous énoncer les arguments pourtant bien connus sur ces sujets.
Comprenez bien ceci : l’augmentation du point d’indice est la seule mesure équitable. L’avancement automatique est inéquitable d’une part, et absolument sans corrélation avec le mérite individuel, d’équipe, ou collectif, et, pour l’essentiel, liée aux lubies du ministre à la mode du moment. Ne seriez-vous pas scandalisé de voir que ce que propose le ministre est de maintenir uniquement les mesures notoirement inéquitables, innefficaces, sans corrélation avec le mérite et de retirer les mesures équitables, sans même proposer quoi que ce soit concernant le mérite individuel, collectif ou d’équipe ?
Ressortir les arguments employés par le précédent négociateur n’aidera pas l’actuel. Mais ce n’est pas si grave : il peut désormais aller au ski tranquille, puisqu’il n’avait manifestment rien à négocier et rien à proposer de suffisamment tangible pour même être annoncé dans la presse…. à part rester dans les clous de son prédécesseur (rien à proposer, ça on le savait, mais rien à oser… bah : c’est decevant).
Restons un peu lucides : vous imaginez la LOLF menée par des personnes qui ne sauraient pas compter leur propre argent ?
Raisonnablement la France devrait REDUIRE le poids financier de la fonction publique. Les discussions de détail sont dérisoires par rapport à l’enjeu qui est de calculer un budget BASE ZERO afin de définir le poid maximum de la fonction publique et de RESTRUCTURER en conséquence…quel que soient les PRIVILEGES présents des fonctionnaires cette restructuration serait un acte de JUSTICE pour les citoyens qui paient:
-financièrement
et
-par l’accroissement de leur précarité causée par le poids excessif des salaires des fonctionnaires
Un cas concret, je suis rémunéré, sur la nouvelle grille fusionnée échelle 2-3 échelon 7 à l’indice 308 avec 15 ans d’ancienneté dans la fonction publique d"état un jour de gréve ma été retiré à 45,58€ + 2,13€ d’IAT en moins pour la même raison, reste salaire net 1131€,32; a ceux qui pense que la semaine de 35 heures justifie la modération salariale ils se trompent, car aucun emploi n’a été créé, et la quotité de travail a été la même, ce qui a entrainé la grogne parmi les personnels, et la distance prise avec les syndicats représentatifs.
Pour en ajouter au raisonnement de kata(), je tiens à souligner que dans nombre de métiers de la fonction publique (gardien de la paix dans la ville, par exemple) LE PROGRES TECHNIQUE N’OFFRE AUCUNE AMELIORATION SENSIBLE DE LA PRODUCTIVITE D’UN AGENT ! et donc, que, d’une manière générale, espérer des gains de productivité au rythme de ce qu’on peut observer dans l’industrie est ILLUSOIRE.
Quand à la réduction globale de la masse salariale publique, pourquoi pas ? Mais dans ce cas, et puisque la LOLF veut faire gérer cette réduction par l’administration de terrain (par opposition aux débats internes aux adminitsrations centrales et aux ministres concernés qui prévalaient jusqu’à avant la LOLF) qu’on tire les conclusions de cette décision et qu’on daigne AUGMENTER LA REMUNERATION DES AGENTS EN FONCTION DE LEUR MERITE, par exemple, sous la forme de primes de résultats. Maintenant, si nos concitoyens espèrent maintenir un service équivalent ou amélioré à coût réduit dans ce secteurs, ils se leurrent. Mais il reste tout à fait possible, dans l’absolu, de réduire les effectifs, surtout si on augmente les salaires de ceux qui restent (ça simplifie quand même un peu les choses), qu’ils aient ou non à faire le boulot des autres après leur départ : "no pain, no gain".
Mais là, je pense, je rêve éveillé. Quoi que ça se soit fait à l’ANPE en 2005, il me semble…
Vous voulez une proposition qui tue ? Moduler le salaire d’un enseignant en fonction de l’effectif de ses classes.
à l’agent: l’augmentation de productivité n’est pas liée aux progrès techniques mais aux modifications permanentes de l’organisation en fonction de l’évolution des besoins. l’augmentation de productivité est aussi liée à l’affectation de tous les effectifs à des taches directement productives ce que permet le progrès technique sans exception.
jpp: je ne nie pas la validité de votre argumentation, mais, dans ce billet, on cause salaire.
On cause Fric, flouze, blé.
Le côté "coût", c’est la nation qui assume : qu’elle réduise les effectifs si bon lui semble, qu’elle définisse ses objectifs si bon lui semble, qu’elle réforme sans évaluer, c’est son choix, mais, au final, il faut bien compenser le service rendu.
La confusion entretenue par les trois derniers négociateurs consiste à confondre salaire du fonctionnaire et masse salariale.
Les trois derniers négociateurs persistent à d’une part décrire la fonction publique comme un ensemble homogène de situations comparables, ce qui est absolument faux, pusiqu’il s’agit, avant tout, de fonctions se complétant les unes les autres de sorte à fournirun service.
Dès l’ors, l’usage des arguments d’ordre social ou carriéral dans une négociation sur le salaire des fonctionnaires n’est rien d’autre que du foutage de gueule, surtout si on en profite au passage pour préptendre intégrer au bilan de l’année N les rattrappages des années N-1 (sans indemnités de retard, bien entendu).
Et,; pour rester dans les thèmles chers à Mr Lambert, je me demande si celui-ci imagine confier la gestion des ressources de la nation à des personnes incapables de savoir où est leur propre intérêt d’une part, et capable de détecter les argumentaires spécieux et les foutages de gueule s’adressant à eux d’autre part.
Donc, en gros : ne pas voir que les propositions du négociateurs sont, au fond, insultantes pour les fonctionnaires qui les entendent revient à admettre de facto l’incapacité de ces mêmes fonctionnaires à mener les missions lolfoïdo-restructurante qu’il est ici question de leur confier (en sus des missions existantes, et à effectif en constante réduction, bien entendu)
Le point d’indice !
Etonnant débat sur cette question de l’evolution de la valeur du point d’indice …
Etant agent public, je peux témoigner que, par le seul jeu de l’évolution des échelons, je vais gagner 30 points d’indice supplémentaires au premier juillet prochain. Sans avoir rien fait de spécial pour cela.
Encore plus étonnant, cette évolution est dûe, on le sait, au fait que, théoriquement, j’ai acquis de la technicité. C’est sûrement vrai …
Ce qui est VRAIMENT étonnant, c’est que ma hiérarchie ne m’a jamais rien demandé en contrepartie! Jamais confié une tâche plus complexe devant faire appel à une technicité plus grande … ou bien un truc comme ça.
Pire même, j’ai l’impression que ma hiérarchie ne veut pas me confier une tâche plus complexe … Je ne sais pas, moi. Peut-être le boulot qu’elle fait, elle?
Aurait-elle peur que je le fasse mieux qu’elle?
Devant un tel pataquès, il faut bloquer les salaires de la fonction publique si on maintient ce fameux GVT. Ou bien instituer une échelle mobile des salaires en contrepartie de la suppression de ce mécanisme GVT…
à l’agent: vous vous contredisez;
c’est vous qui avez parlé "productivité" en affirmant de manière me semble t-il erronée que: "LE PROGRES TECHNIQUE N’OFFRE AUCUNE AMELIORATION SENSIBLE DE LA PRODUCTIVITE D’UN AGENT ! et donc, que, d’une manière générale, espérer des gains de productivité au rythme de ce qu’on peut observer dans l’industrie est ILLUSOIRE."
Dans toute organisation les gains de productivité sont possible: en fait les gains de productivité potentiels sont importants quand on "commence" a s’en péeoccuper ce qui est le cas dans la fonction publique: le reservoir de gains de productivité y est probablement "GIGANTESQUE" et c’est pour cela que la résistance à l’étude de ces gains de productivité y est endémique !
jpp: effectivement mon propos était ambigu : je parlais de la productivité individuelle de l’agent, c’est à dire, celle dont on parle quand on négocie les augmentations de salaire des fonctionnaires "de terrain" (policiers, infirmier, etc.
L’autre productivité s’exprime, pour l’essentiel, en emplois supprimés.
Ce chiffre (nombre d’emplois à supprimer, incluant à la fois gains de productivité et modifications du périmètre), c’est au gouvernement de le définir et l »assumer, puisque le parlement souhaite en être simple juge, et en aucun cas acteur.
Si on suppose que c’est dans un secteur particulier du service public (administration, par exemple) que se trouvent les plus grands jugements de productivité, mieux vaut considérer que, si ces gisements existent, ils témoignent d’une mauvaise volonté des intéressés et donc, externaliser la mission concernée.
A propos de productivité, on peut parler de l’avalanche de mesures en tout genre qui tombent sur la tête des agents de l’Anpe. Créer ces "mesures" alourdit le processus de traitement des dossiers des demandeurs. Et, par conséquent, rend MOINS EFFICACE le système.
Pour améliorer la productivité, il y a un moyen SIMPLE : abroger toutes ces mesures qui finissent par s’annuler les unes les autres. C’est l’expérience vécue qui me conduit à réagir de la sorte.
On ne peut pas parler de productivité par tête tant qu’on a pas défini la productivité du système. Après tout, le fonctionnaire qui traite 50 ou 500 formulaires par jour n’est pas plus productif que celui qui n’en traite que 5, si le formulaire ne sert à rien (par exemple si la fonction est mieux remplie via internet ou une borne télématique, Cf. le certificat de non-gage). Il me semble même très évident que le gros du gaspillage ne résulte pas d’une faible productivité individuelle, mais de procédures obsolètes, inutiles voire nuisibles, toutes remplies très consciencieusement par des fonctionnaires compétents (éventuellement très mal équipés, par ailleurs).
Le gros malheur, c’est que notre comptabilité nationale déficiente est incapable de mesurer la production et donc à fortiori la productivité, puisqu’elle est fondée sur le dogme (profondément débile) qu’un "service public" vaut très exactement ce qu’il a couté à produire. Conséquence : si l’état se mettait à produire deux fois plus pour le même prix (plutôt que de produire la même chose pour deux fois moins cher, et donc deux fois moins de personnel, ce qui serait socialement révolutionnaire), ça ne se verrait nulle part dans le PIB (au moins dans un premier temps). Alors même qu’il y pèse pour un quart, et que donc la production française aurait augmenté d’un quart (une paille…).
Fonction publique : ne pas céder !
Je viens de lire la totalité ds commentaires sur cette question.
Il me semble, modestement , que nous devrions tous ensemble poser la question autrement.
D’abord, quels sont les besoins de notre société aujourd’hui en fonctionnaires, quantitatifs et qualitatifs. Depuis 40 ans, il y a en France des commissions, des délégations, des secrétariats d’Etat ou des ministres délégués qui sont mis en place et payés pour apporter des réponses : on n’a toujours pas une réponse prospective à cette question!
Ensuite, de quelles ressources disposons-nous pour rémunérer ces personnels?
Et puis, queles solutions peut-on mettre en place pour améliorer leur productivité tout en leur permettant de mieux remplir leurs missions. La télédéclaration, la retenue à la source, la simplification administrative sont des voies royales pour réduire les bataillons à Bercy! Rappelons nous qu’ Edmond Hervé est intervenu il y a quelques années pour demander qu’on ne supprime pas la redevance pour l’audiovisuel public, simplement pour éviter la suppression de postes de fonctionnaires dans sa ville alors que le coût de collecte de cette taxe représentait près de 80% du montant collecté!
Enfin, mettre en place une gestion efficace des effectifs : développement de l’employabilité et de la mobilité, rémunération individualisée et primes sur objectifs, suppression des statuts de fonctionnaires pour une seul et même droit du travail pour tous, salariés du public ou du privé, mêmes droits à la retraite pour un euro cotisé.
Ce qui nous permettra de sortir de cette spirale " à la con ": toujours plus de fonctionnaires souhaitant tous être mieux considérés et rémunérés et l’étant d’autant moins qu’ils sont nombreux!
@ Dominique M
votre methode ne peut pas fonctionner. Par exemple, comment déterminez vous si on a "besoin" de 1 prof pour 300, 40, 25, 10, 4 ou même un seul élève ? C’est tout simplement impossible, et ça conduit automatiquement à la norme du "toujours plus" et aux blocages lorsqu’il faut ajuster le système (fermer une classe ou un hopital, par exemple).
Il n’y a pas de besoins, il n’y a que des choix. Et, donc la première question c’est de savoir si on laisse les gens payer et choisir eux-même (*), ou bien si on les taxe et on choisit pour eux (éventuellement en leur demandant leur avis…).
(*) éventuellement en ayant recours à une aide financière, ceci pour dire que le "choix de société" est parfaitement indépendant de la question de la pauvreté, par exemple.
Fonction Publique
Dominique M.: Si vous constatez l’innefficacité de certains services ou organisations, demandez leur suppression ! Personne ne viendra dans la rue contester les destruction de comités théodule : d’ailleurs, un nettoyage de tels comités et services est certainement nécessaire, puisqu’il s’agit d’en créer de nouveaux pour faire tourner la LOLF (et qu’on ne vienne pas dire que ce sont des fonctionnaires qui exigent la création d’une énième direction à l’inspection des travaux finis et en cours, hein.)
Juste une remarque de fond : rendre compte coûte : rendre toujours plus compte coûte toujours plus.
Fonction publique : ne pas céder !
Ca fait un paquet d’années que le contrôle de gestion existe dans n’importe quelle PME, je trouve ca très grave que l’état ne s’y mette que maintenant.
Rendre compte est une obligation pour l’état, et il faut bien un début à tout, ca permettra de mieux cibler les mesures de restrictions nécessaires pour améliorer le bilan comptable de l’état.
J’ai hâte de pouvoir juger un gouvernement sur un bilan comptable
transparent. La LOLF n’est qu’un outil, il va falloir apprendre a s’en servir , que ce soit les électeurs, les contribuables ou les décisionnaires.
J’ai l’impression que pour certains la LOLF est restreinte a un panel d’indicateurs, mais c’est loin d’être son principal intérêt, la vrais révolution c’est le passage d’une nomenclature comptable à une nomenclature analytique.
Fonction publique : ne pas céder !
Mettre à plat la fonction publique et ses différents corps de métiers ,ses primes diverses ses qualifications ; Avoir le courage de supprimer des postes quant il le faut pour les redistribuer s’il le faut, quantifier exactement la charge de travail, ne pas employer une armée mexicaine sans pouvoir de décision mais détenteur d’un pouvoir lénifiant et obsoléte;
Osez bouger et transformer
36 ans dans une administration dite noble l’hopital ne fut pas une sinécure, hélas pour moi ce fut un peu comme don quichotte, à savoir lutter contre des moulins à vent contre l’inertie et l’impéritie
Fonction publique : ne pas céder !
je suis fonctionnaire au CNRS.
je remarque encore que mon pouvoir d’achat va diminuer cette année.
je me pose donc la question de changer d’employeur (aller travailler au CERN) car à compétence égale et travail égal je serais mieux rémunéré.
j’en parle à mon employeur.
résultat : je reçois une lettre de ma hiérarchie m’expliquant par le détail mon obligation de service et m’empéchant de postuler sur ce poste et faisant pression pour m’interdire de démissionner.
Billet : Fonction publique : ne pas céder !
Bonjour,
Je vous encourage à lire l’entretien suivant de Michel Husson:
dsedh.free.fr/transcripti…
Extrait:
"Nous dépenserions trop. Conclusions donc: il faut réduire les dépenses. Or cette proposition ne correspond pas à la réalité. En réalité, […] ce qui explique la montée de la dette, c’est principalement la baisse des recettes fiscales. Toutes les politiques de contre-réforme fiscale qui consistent à baisser les impôts – et pas de n’importe qui! – ont réduit les ressources de l’État, alors que les dépenses en proportion du PIB, du revenu national, sont restées à peu près constante, et on même baissé légèrement. "
Fonction publique : ne pas céder !
Bonsoir,
J’ai lu les interventions des uns et des autres. Je suis également fonctionnaire dans l’admin. d’Etat. C’est vrai que nous sommes nombreux à nous demander quel poids financier nous représentons pour l’Etat, càd pour les Français qui se partagent majoritairement en deux camps, ceux qui nous envient et ceux qui nous fustigent.
J’avoue que j’ai eu du mal à comprendre la position de certains des intervenants car leur analyse est complexe. En revanche, je connais bien l’articulation d’un salaire et le mode d’attribution des primes, et là je pense qu’il y a déjà plusieurs aberrations à régler :
1) Saviez-vous que l’Etat employeur verse à ses agents un complément familial (comme certaines entreprises privées d’ailleurs) dès le 1er enfant (2,29 €/mois. Cette somme est bloquée depuis plus de 30 ans). Dès le 2ème enfant, en revanche, c’est une somme forfaitaire pour les agents dont l’indice est inférieur à l’indice 447 (niveau cat.B) ou supérieur à 715 (niveau cat. A+). Entre les deux, c’est 3% du brut qui s’applique. Ce sont donc les fonctionnaires les mieux rémunérés qui sont le plus aidés pour leurs enfants ! Pourquoi ce ne serait pas inversement proportionnel au salaire ?
2) Si le Trésor public a fait des efforts pour simplifier la déclaration des revenus, il n’en est pas de même pour la fiche de paye de ses agents ; elle est tout simplement imbuvable, voire indigeste. Il faut savoir qu’un agent recruté ne perçoit en administration centrale ne perçoit jamais la paye qui lui est due intégralement le 1er mois. On lui fait une avance de 90% (c’est déjà ça me direz-vous) et les 10% manquants sont versés le mois suivants quand tout va bien. Et bien, vous ne recevez qu’une fiche de paye pour les deux mois concernés et, hormis si vous êtes un spécialiste du décodage, vous ne pouvez absolument pas vérifier le contenu du document. Oh ! il y a bien une grille de lecture au verso, mais elle est incomplète, très généraliste et surtout vous ne trouvez nulle part la base servant de calcul aux retenues et le % de ces retenues. Juste les + et les –
3) C’est vrai qu les salaires sont automatiquement revalorisés lorsque vous avez atteint l’ancienneté nécessaire pour passer à l’échelon suivant. Lorsqu’un agent fait correctement son travail, cela me semble normal. Il n’a pas à aller demander une revalorisation de son salaire comme c’est la pratique dans le secteur privé. En revanche, cette durée peut-être allongée, si le chef du service le demande. Pour ma part je ne l’ai jamais vu. De fait, un salaire au mérite ne me gênerait pas.
4) S’agissant des primes, le sujet est brûlant. Cela fait des années que j’entends dire que le système va être réformé, mais rien ne vient, aucun ministre n’ose s’attaquer au problème, car il faudrait bien évidement, et tout le monde le sait, commencer par révisiter celles des agents du ministère des finances et de ceux qui lui sont rattachés. Pourquoi un agent ayant les mêmes fonctions qu’un agent des finances a une prime divisée par 2 ?
Ces fameuses primes sont encadrées par un texte réglementaire avec un plafond à ne pas dépasser. Quelque soit le nombre d’heures sup. que vous faîtes, vous ne pouvez pas aller au-delà !
Dans mon ministère, il est appliqué une notion de mérite dans la méthode d’attribution. Tout le monde n’a pas la même somme et j’ai déjà vu des rapports de sanctions avec des sommes attribuées dérisoires.
5) Réformer les statuts, oui, pourquoi pas, surtout lorsqu’on sait que sur un emploi identique il peut y avoir un agent administratif ou un agent technique (celui-là normalement a vocation à travailler sur le terrain) mais leur rémunération est différente grâce à leur statut, le 2ème touchant un salaire et des primes plus conséquentes. Le salaire devrait être lié à la fonction et non au statut. Mais cela implique également de changer les modes de recrutement et/ou de reclassement.
6) Je suis de celles qui pensent qu’à responsabilités différentes, salaires différent. Ceux des ministres ne me choquent pas. En revanche, qu’ils perçoivent une retraite dès que leur fonction s’arrête me choque énormément.
Enfin et j’en terminerai là, j’ai été chargée d’intervenir sur les méthodes de travail de ma direction. Il y avait du boulot ; il y en a encore, mais ce sera sans moi, car ma fonction a été supprimée en raison des diminutions d’effectifs (ma hiérarchie m’a signifié que ce n’était pas la priorité). Je me sentais pourtant très utile, car avec des outils du 21ème siècle j’ai réussi à simplifier des tâches quelques peu fastidieuses dans leur mode de réalisation, ce qui a permit aux utilisateurs de dégager du temps pour autre chose. Tous ces outils ont été réalisés sur place et chez moi, car j’ai été passionnée par mon activité. Dommage !