C’est par ce vocable barbare que l’on qualifie une évolution en euros courants. Ce titre de billet convient bien à l’objectif que je souhaiterais voir enfin retenu pour l’évolution des dépenses de l’Etat. En effet, la norme de dépenses que j’avais réussi à faire adopter en 2002 était « zéro volume », c’est à dire en euros constants. Dès lors que l’inflation est d’environ 2% par an, stabiliser les dépenses en euros courants consiste à réaliser 2% d’économies chaque année. Attendu l’importance du déficit et de l’endettement du pays, il est urgent de se fixer des objectifs d’économies au moins de ce niveau.
C’est une des préconisations du rapport de la commission sur la dette présidée par Michel Pébereau, à laquelle j’appartenais et qui était invitée à déjeuner ce midi par Thierry Breton, Ministre des Finances.
Nous avons enchaîné à Bercy sur la 1ère Conférence Nationale des Finances Publiques, présidée par le Premier Ministre. Les parlementaires présents ont réaffirmé que tout l’enjeu du redressement de nos finances publiques reposait sur la maîtrise de la dépense. Espérons que le 1er Ministre aura reçu le message 5 sur 5.
Le montant des dépenses de l’Etat c’est le prix de services rendu par lui aux Français. Il n’y a vraiment aucune gloire à tirer en leur annonçant chaque année qu’on va encore leur augmenter le prix de ces services, alors qu’ils n’ont pas le choix du fournisseur (qu’est obligatoirement l’Etat). En revanche celui-ci pourrait tirer une légitime fierté de pouvoir annoncer à nos compatriotes qu’il saura leur rendre les mêmes services (et même de meilleure qualité) l’année suivante pour le même prix que l’année précédente.
Oui décidément, il faut bien vite adopter la norme zéro valeur.
C’est vraiment un bon slogan pour un 1er ministre ambitieux : Cher Français, je m’engage à à faire mieux pour vous, sans aucun augementation, au même prix que l’an passé. Il devrait s’en emparer immédiatement.
Cher Alain Lambert.
Vous dites : « Le montant des dépenses de l’Etat c’est le prix de services rendu par lui aux Français ».
Ce n’est malheureusement que partiellement vrai.
Pour être complet, il y a aussi et pour une bonne part, « Le montant des dépenses des services que l’Etat se rend à lui-même ».
D’autre part vous dites : « il saura leur rendre les mêmes services (et même de meilleure qualité) l’année suivante pour le même prix que l’année précédente »
Comte tenu de la situation dans laquelle nous sommes, croyez-vous que ce soit suffisant ?
Y aurait t’il quelque chose d’indécent, à imaginer que ces services puissent être fournis à un coût inférieur à ce qu’il a été ? (c’est la problématique de tout les jours, de tout ceux qui sont confrontés au système concurrentiel).
au moins (en fait plus en profitant à fond des départs en retraite dans la fonction publique, notamment pour financer ces retraites) . Y a t-il un plan à moyen terme de modernisation pour limiter les recrutements ?
Se fixer pour ambition le "zéro volume" pour l’évolution des dépenses de l’Etat n’est certainement pas assez ambitieux. Je sais bien que si la situation financière du Pays ressemble à une voiture sur une route verglacée, il ne convient pas de donner un brusque coup de frein. Mais il faut néanmoins s’arrêter. Je ne comprends donc pas qu’on ne limite pas les dépenses prévisibles au montant des dépenses prévisibles, pour parvenir, dès l’année 2006, à un déficit annuel zéro. Et à partir de l’année 2007, il faudra remonter la pente, c’est à dire commencer à rembourser la dette colossale de la France. Les responsables des finances et du budget sont les Ministres concernés, ainsi que le Premier Ministre. Ce n’est certainement pas au Président de la République, après adoption du budget, que revient le rôle de distribuer à sa guise, au gré de ses pérégrinations, sans se soucier des finances du Pays, et de la situation qu’il laissera en 2007. Qu’il se contente, sur le plan de finances, de gérer le budget de l’Elysée, avec beaucoup moins qu’un zéro volume, compte tenu de l’évolution des ses dépenses de ces dernières années. La confiance en nos Dirigeants est à ce prix.
à Fauries
je suis bien entendu tout à fait d’accord avec vous…On est loin du compte.
Pour enfoncer votre clou: on a entendu plein de de réflexions suffisantes sur nos amis allemands; moi qui les connais bien , j’attendais que la vérité apparaisse et Boom: voilà les résultats des balances commerciales respectives pour 1905 … Et, pour l’allemagne on sait bien que les exportations ne sont pas constituées ou si peu de produits agro alimentaires subventionnés! Mais selon GdeV je suis un de ces déclinologues qu’il faut villipender!
à gabriel Fradet
========== je suis d’accord avec vous pour comparer la "qualité financière" des exportations entachées ou non de subventions… il me semble que les aides bancaires et régionales allemandes sont aussi assez endémiques et fortes…
j’ai vu perdre des marchés export face à des concurrent allemands baissant leurs tarifs à la dernière minute grace à des "aides" bancaires et/ou régionales pour arracher "le morceau" in extremis !