Comment résister à la tentation de vous inviter à vous rendre sur le Blog de What’s next ?
Dans notre pays, les politiques ont très mauvaise réputation, ils en sont infiniment conscients. Ils en portent d’ailleurs une forme de souffrance qui les conduit parfois, pour tenter de d’inverser la donne, à communiquer à l’excès et sans cohérence, aboutissant généralement à une surexposition et au final à l’inverse de ce qu’ils souhaitent. L’irruption des Blogs dans la communication politique ouvre une ère nouvelle. Ce sera celle de l’authenticité. Elle sera ou ne sera pas. Je veux dire par là que ceux qui utiliseront le Blog, comme ils utilisent aujourd’hui les media, auront tout faux ! Pire, l’insincérité sera démasquée et politiquement punie. En revanche, la politique gagnera en humanité, car ceux qui en sont les acteurs seront reconnus pour leurs mérites propres, avec tous leurs défauts, et leurs quelques qualités. On leur pardonnera beaucoup dès lors qu’ils seront sincères. Des défauts majeurs, perçus aujourd’hui comme des habiletés, tels le manichéisme ou la mauvaise foi disqualifieront leurs auteurs. Le respect mutuel sera la meilleure arme du débat d’idées. Bref, je ne décris pas un monde idéal, mais un univers ou femmes et hommes, grâce à la technologie, seront plus proches les uns des autres, ils pourront se voir, se parler, s’écrire, rester eux-mêmes et partager des idées, des projets, des émotions. Retrouver une humanité qui avait déserté la politique. A moins que cela ne soit l’inverse.
Oui un vaste agora, de nouvelles synthèses, de nouvelles actions engagements…en Vérité! voeu de début d’année? mais je crains le pire…il ya tant de ressemblances entre notre situation et celle qui prévalait à la veille de 1789 sauf que le contexte international a radicalement changé et que notre GAP est immense!
NDLR : Evidemment on peut aussi décider de sombrer tous dans la déprime collective et envisager un fin comme celle de la secte du temple solaire. Ce n’est pas dans mes projets. AL.
"Evidemment on peut aussi décider de sombrer tous dans la déprime collective (…) Ce n’est pas dans mes projets. AL."
Sans ambition préalable, qu’elle soit politique, sociale, économique, qu’importe, la notion même d’action publique (à l’échelle supra-communale) n’a presque aucun sens. Mais en l’état de nos engagements internationaux, les moyens de l’action publique que la France avait l’autorisation d’utiliser pour "financer sa relance économique" (…) avec des fonds publics sont épuisés, et les dépense obligées imposées par les choix politiques antérieurs menacent le principe même d’action publique. La lisibilité de la situation me semble à elle seule permettre de déterminer quelles sont les lectures responsables et celles qui ne le sont pas. Le simple fait qu’on ait du en arriver là me laisse rêveur.
Ce qui est tout aussi surprenant c’est que les mêmes personnes qui rejettent en bloc les "politiciens" apprécient parfois beaucoup leur maire, les conseillers municipaux et les conseillers généraux.
"l’homo politicus" est souvent une chose un peu désincarnée dans l’esprit des gens qui mettent tout le monde dans le même sac : Fabius, Sarkozy, Juppé, DSK, etc. L’erreur c’est de réduire le politique à quelques grandes figures médiatiques.
Quand on revient dans la relation directe finalement je trouve que les élus locaux ont plutôt de bonnes relations avec les citoyens.
je comprends la réaction de AL mais son Blog a l’intéret de susciter un dire qui jusqu’à présent n’était pas audible ou lisible ou simplement souhaité.
Cela dit, il n’y pas de suicide collectif qui soit exclusivement du genre temple solaire. Je rappelle l’opinion de Zweig à propos de la 1ère guerre mondiale opinion à la quelle j’adhère pleinement.
Ma question serait: quelle est aujourd’hui le degré de sensibilisation de la "classe" politique à la situation rélle, son degré d’asthénie, de tétanie etc…Bref il serait intéressant que IPSOS, CSA ou Expression publique fasse un sondage complet à partir des élus!
La force d’un blog…
c’est celle de l’engagement que l’on sent derrière , la volonté de savoir aussi, qui se traduit par la constance, la régularité et la sincérité. Le lecteur le sent bien et alors joue le jeu.
Nombre de blogs politiques que j’ai pu "fréquenter" sont plus tôt du genre "tendance" quand ils ne traduisent pas une nature réelle conforme à une image publique (je pense notamment à celui d’un de "nos grands" polticiens qui a coûté fort cher à ce pays).
Or un blog, dans l’esprit internaute de la communication, c’est, ce doit être, un instrument de travail exigeant,persévérant, "universel" pour les sujets traités.
Alors, même si je conteste souvent ou provoque aussi souvent, je répète ici que j’apprécie fort le blog de A. Lambert et souhaie qu’il serve d’exemple à ses confrères.
AL pourrait-il être ce "trouble shooter" à la française dont ce pays a besoin quitte à en subir le sort qui caractérise notre société?
La situation me fait penser à celle du Groupe Sommer Allibert en 1979 quand j’en ai pris la Direction Financière et que je peux affirmer avoir sauvé de la faillite "en tirant dans le tas, tout en haut!". Evidemment , quand ce travail fait, je suis revenu de vacances réparatrices, j’ai appris …que l’on avait recruté mon successeur ; mais c’était trop tard, le Président et ses sbires ne pouvaient plus rien faire et cette précipitation là qui les caractérisait m’a valu une grosse indemnisation! (je raconte cela non pour ma gloire mais pour dire: "de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace", la fortune souriant aux audacieux. Où est cette vertu?
PEL: Rares sont en effet les hommes politiques limitant leur action à celle de maire ou de conseiller général à être haïs de leurs électeurs.
Mais tel n’est pas à l’évidence le cas pour les députés, sénateurs, ministres ou membres des assemblées de conseils régionaux, ceci expliquant peut-être la résistance du "statut de fait" de député-maire à l’usure du temps et malgré toutes les évidentes bonnes raisons qu’on pourrait trouver de l’interdire.
Parler de "politiques" en général dans ce contexte me semble témoigner de la nécessité d’envisager une révolution copernicienne.
Tout est un problème d’échellon et de compréhension…
La démocratie locale en france, cela existe et c’est assez compréhensible pour tous : on est d’accord, on s’oppose, c’est le B-A-BA de la démocratie… mais pour les problèmes niveau France ou Europe sur des sujets particuliers et complexes, cela devient plus difficile… alors que les citoyens s’instruisent plus, deviennnent plus curieux et plus exigeant et beaucoup moins dogmatiques, ils ressentent bien qu’on ne leur dit pas toujours tout.. ou que l’on ne parle que pour sa chapelle ou pour l’esprit partisan…
De plus les médias ne jouent pas la courroie de transmission qu’ils devraient assumant en faisant en sorte que l’opinion publique remonte au élus et que les opinions et arguments des élus redescendent vers le corps électoral : on parle plus des personnalités politiques, des people, de drames, ou des belles histoires locales que vraiment instaurer l’information et les différents points de vue envigeables qui permettent de se forger des opinions.
Résultat : on a une démocratie sans véritablement débat : les agoras, les parlements "utiles", à l’athénienne, qui s’adressent à la vox populi, n’existent point : la démocratie au niveau national ou européen devient confisquée.
Pour autant une démocratie directe n’est pas véritablement faisable et je ne la souhaite pas, je crois que les politiques ont vraiment leur rôle entier à jouer : se mettre en veille et alerter, soliciter les citoyens. Malheureusement, trop souvent ces derniers se sentent manipulés et ainsi peu d’adhésion aux partis politiques, car on demande aux militants de ressembler à des groupes pom-pom girls lors des meetings ou de relayer la "com" d’en Haut!
Sur les enjeux économiques, sociaux ou pas assez d’étatisme ou trop d’étatisme, l’élu doit donner des informations qu’ils possèdent et dire ses opinions : ensuite l’électorat choisit.
Gabriel Fradet déclare "il y a tant de ressemblances entre notre situation et celle qui prévalait à la veille de 1789 sauf que le contexte international a radicalement changé et que notre GAP est immense!". Moi je ressens aussi une situation bizarre et équivoque à la 1936… : peu d’engagements citoyens, les démocrates font du clientélisme et de la causerie, cela menant au populisme et à l’inaction puis à Munich, recherche d’idéal avec le front populaire, mais en même temps crainte du communisme tyrannique s’exerçant de l’autre côté du rideau de fer : à la fin, en fin de compte, la démission de la classe politique en 38-39…
Le Blog c’est bien : on peut accrocher ou trouver de la "sympathie" : mais c’est le réel qui compte.
moi je pense que de redonner du débat citoyen, c’est de passer vers un véritable échellon démocratique régional en lui donnant plus d’importance.. ce sera ensuite plus facile ensuite de passer à l’échellon National ou Européen. Dire ce qui est, ce qui faisable, ce qui parait souhaitable… Moi je souhaite que les élus, mles politiques deviennent lobby auprès de chaque individu.. après tout, est ce que cela serait choquant?
Alain Lambert, par certains côté, est un sage, et il a beaucoup compris le premier effet des blogs mais aussi le deuxième. Je ne crois pas à une révolution "par les blogs". C’est en tout cas trop tard et foutu pour une génération politique déjà trop formatée et qui va connaitre des difficultés : mais il faut toujours préparer les prochaines générations n’est ce pas?
Pas question pour moi de mettre tout le monde dans le même sac, même si je suis très critique par rapport à notre "démocratie", et par rapport à la classe politique en général. Changer les pratiques politiques, changer et rénover la démocratie, cela vous semble au deçu de nos forces, au dessus de nos moyens?
C’est mon point de vue et ça se discute.
En attendant merci de signer la pétition pour la Normandie et les Normands : merci pour redonner de l’espoir, sauvons déjà la Normandie de son désastre : http://www.reunification-normand...