Vacances à Paris !

Restez à Paris, Monsieur Galouzeau de Villepin!
Au moins, vous serez sûr que personne ne vous piquera la place! A lire et à entendre les commentaires sur vos exploits concernant la baisse vertigineuse et rapide du chômage ( de 10, 4 à 9,6 en huit mois ), on aurait pourtant envie de vous voir céder la place à quelqu’un qui ne se contenterait pas de se dire audacieux mais qui prendrait enfin les mesures que la France attend pour repartir et profiter de la croissance!
Si la grippe aviaire arrive en France, il serait bien qu’elle pense à vous…!

Dominique, avez vous relu ce que vous avez écrit ?

Vous dites que M de Villepin fait baisser le chômage, et vous attendez qu’il prenne des mesures pour faire repartir la France et profiter de la croissance. Mais, faire baisser le chômage, n’est-ce pas faire repartir la France ?

Je sais que la France est le pays le plus anticartésien de la planète. Les français sont bien les seuls à pouvoir répondre dans le même sondage qu’ils sont massivement pour la médecine libérale et massivement pour refuser de payer leurs soins; massivement contre l’étatisme et son coût excessif, et massivement pour reprocher en tous domaines à l’Etat de ne pas en faire assez; massivement, au sein des employés d’EDF, contre la privatisation, et massivement à se lancer dans l’achat des actions. Quand un élu est condamné pour ingérence et corruption, tollé. Mais à la prochaîne élection il retrouve facilement son siège. Vous, vous constatez que le chômage baisse. Pourquoi ne pas tout simplement dire : c’est bien, c’est un début d’ascenseur social, c’est un avenir, c’est de l’espoir qui renait pour beaucoup de gens. Peut-être qu’il y a d’autres dossiers à traiter, la dette, les banlieues, le dynamisme économique, …, mais celui-là est peut-être une priorité pour beaucoup de monde. C’est déjà un pas, un grand pas.

Quelle que soit notre façon de voir et même si vous n’êtes pas d’accord avec votre premier ministre, pourquoi être toujours négatif.

Ne serait-il pas plutôt à nous d’encourager nos gouvernants plutôt que de toujours les enfoncer ?

Quant à votre dernière réflexion, je la trouve affligeante.

ANNULE ET REMPLACE Vous avez raison, il y a une chose dont on est certain, c’est qu’un sondage est toujours erroné. C’est pour cette raison que je me base sur la réalité de mon entourage qui représente différentes couches sociales. Début 2005, 4 chomeurs.
Fin 2005, 1 seul (75% de moins). 1 retour aux études, 1 CDD, 1 CDI. Je peux vous dire que ces 3 là, ils sont maintenant pleinement motivés, même si ce n’est pas toujours le CDI rêvé par tous. Je suis heureuse pour eux. Notez que 100% d’entre eux on voulu redémarrer, au delà de toute directive politique, et c’est important pour réussir.

Pour en revenir au fonctionnement de nos institutions, posons-nous la question des marges de manoeuvre que nous offrons à nos hommes politiques. Elles ne sont pas énormes sans faire un tollé qui va nécessité un changement de gouvernement.

"C’est le courage civil qui nous fait le plus défaut" écrivait M. Deniau. Le courage politique est d’aller contre l’opinion publique. Qui dans une démocratie ose affronter l’opinion du plan grand nombre que Platon appelait déjà un "Monstre" ?
Et qui peut reprocher à un élu de chercher à être réélu ?

Toutes ces questions sont difficiles et même si l’on adopte comme devise celle des commandos britanniques pendant la dernière guerre "Croire et oser", il faut beaucoup d’énergie, de patience, pour nous faire avancer.

Etre une dizaine d’individus au gouvernement, quelle qu’en soit la sensibilité politique, motivés, partageant les mêmes visions ou presque, face à 60 millions ne doit pas être une expérience facile, même si c’est l’aspiration naturelle de tout homme ou femme attirés par le pouvoir.
La politique est l’un des arts les plus difficiles. Espérons que tous les hommes et femmes politiques auront la connaissance, le recul, la sagesse, l’ambition et le courage de toujours faire progresser notre pays a la population très hétérogène, aux sensibilités si diverses.

Une autre génération viendra bien remplacée un jour celle existante. Nous sommes de toute façon en train de "consommer" toute la classe politique, de gauche comme de droite. Ne soyons pas trop pressés à consommer, nous pourrions être amené à le regretter.

Pour en revenir aux réformes, il ne faut pas les réalisées toutes en même temps. Si l’on suit les théories de Kaplan, on ne peut pas avoir des axes prioritaires dans toutes les directions. Un axe de réforme est toujours au détriment d’autre chose. Les chinois que vous citez le savent. Deng Xiaoping disait sur les défauts des Occidentaux, la dispersion et l’inconséquence : "Ils veulent toujours attrapper dix puces avec dix doigts".

Nous citoyens, soyons tous conscients que la politique est devenue un métier, que ce métier est fait par des personnes qui sont souvent "border line" avec l’administration. Et qu’en France, l’administration a plus de pouvoir que les politiques.
Rajoutons le centralisme monarchique de la fonction présidentielle. En raccourci, on peut conclure que la motivation essentielle et la plus répandue de nos politiques et des fonctionnaires est de conquérir des privilèges et ensuite, coûte que coûte au minimum de les garder.

Je partage votre point de vue sur l’évolution de la situation et pour répondre à votre question, le retour au x études est celui d’une personne qui n’a aucun diplôme, elle n’aura donc pas la "chance" de venir grossir le groupe des sur-diplomés. et le CDD est destiné surtout pour la personne à avoir du travail et non à venir infléchir des statistiques. Je n’ai pas d’éléments suffisants pour juger ou non de la pertinence des indicateurs nationaux.

Pour en revenir au sujet des sur-diplomés, en 1993 cette situation était déjà arrivée pendant la période difficile de la première guerre du golfe, elle est cyclique. Si la situation perdure, il faut aller chercher du travail plus loin.