Non pas à Luxembourg, ni même au Grand Duché. Mais au Palais du Luxembourg où nous avons débattu tout le week-end de la Loi de Finances pour 2006. Nous aurons consacré plus de 9 heures de discussion à la Taxe Professionnelle. Pour autant, il m’a semblé que ce prélèvement fiscal demeurera imparfait. A la vérité, il révèle nos grandes contradictions, quelles que soient nos sensibilités politiques : les impôts sur les entreprises pèsent au final sur notre compétitivité et sur nos emplois, ils sont donc contre-productifs. Cependant les dépenses publiques locales ne cessent de croître, sous la pression des demandes des citoyens. Pour les financer, il faut bien trouver les ressources, sans accroître à l’infini les prélèvements sur les ménages. Les entreprises doivent donc contribuer au moyen de la Taxe Professionnelle. Depuis 30 ans, tous les gouvernements cherchent l’assiette idéale de cette taxe, je devrais dire : l’assiette la moins économiquement stupide, sans y parvenir. Je subodore que la présente réforme suscitera de nombreuses critiques dans les mois qui viennent. Plus je participe aux débats sur la fiscalité, plus je pense que le seul débat qui vaille est celui sur les dépenses. L’impôt n’est que le masque des dépenses.