Quel régal de pouvoir suivre l’émission sur le plateau. Si l’écran révèle des émotions que l’oeil, sur place, souvent n’identifie pas, en revanche, vivre l’émission en direct nous en apprend plus sur le niveau d’authenticité auquel s’oblige l’invité. Nicolas Sarkozy, à l’évidence, a choisi de dire aux Français ce qu’il pense. Tout ce qu’il pense. Sans jeu. Sans spéculation. Sans esquive. Convaincu que c’est dans la sincérité et l’authenticité que se noue le lien de confiance avec les Français.

Les élements de l’interview, parfaitement conduite par Jean-Michel Apathie, qui m’ont le plus frappé sont les suivants :

– La responsabilité. Il n’aime pas que les Institutions s’excusent devant les Français quand elles ont manqué à leur devoir, si elles ne recherchent pas la responsabilité individuelle de ceux qui l’incarnent et qui ont failli. C’est à propos de l’affaire d’Outreau et de l’Institution Judicaire. Il a développé ses convictions avec calme et gravité. Et offert un éclairage fort et utile de cette question essentielle de la responsabilité qui est au coeur de la dignité de l’homme et son rôle dans la société.

– Le vote des militants pour choisir le candidat qu’ils soutiendront à l’élection présidentielle. Son explication était lumineuse. Dans aucune, AUCUNE démocratie au monde, les grands partis de gouvernement ne s’exonèrent de consulter leurs adhérents sur le candidat qu’ils souhaitent proposer à leurs compatriotes pour l’élection à la fonction de Chef d’Etat ou de Gouvernement. Pourquoi, et au nom de quoi, les militants de l’UMP seraient ils privés de leur voix ? qui pourrait craindre qu’ils ne soient aveugles au point de ne pas choisir le mieux placé pour faire partager leurs idées à une majorité de Français ?

– Une nouvelle Présidence. Sans qu’il utilise les mots, nous savons tous que l’élection du Président de la République au suffrage universel, le quinquennat, l’inversement du calendrier électoral entre la présidentielle et les législatives, ont transformé, en France, la Présidence de la République en monarchie absolue. Ses mots sonnaient juste quand il disait rejeter l’image de guide suprême infaillible que certains s’attachent à vouloir donner à la fonction de Chef de l’Etat. Il a utilisé le vocable « d’une présidence plus modeste ». Et d’une démocratie parlementaire. Il est temps, en effet, de revenir à un équilibre plus juste qui cesse de transformer les ministres en petits télégraphistes de l’Elysée.

– L’impunité. Sa franchise en la matière montre combien les attributs de l’autorité publique ont été sapés par l’inertie et l’incapacité des pouvoirs publics à faire respecter la loi par tous, en utilisant tout simplement les sanctions qui sont prévues. Il décrit parfaitement comment les esprits simples ou malveillants transgressent les règles lorsqu’ils savent par avance qu’ils ne risquent rien.

– La confiance dans l’avenir. J’ai aimé son expression de vouloir « réconcilier les Français avec la réussite ». Tel est bien l’enjeu. Notre situation est préoccupante, mais pas désespérée, encore faut-il que nous invitions chacun de nos compatriotes à donner le meilleur de lui-même. A croire en sa chance, à vouloir réussir envers et contre tout, s’il le faut. S’agissant du redressement des nos finances publiques, il ne le pose pas en terme de sang ou de larmes, mais de challenge offert à tous pour relever le défi qu’une gestion hasardeuse pendant 30 ans nous a lancé. Il se sent le courage et la force de porter le projet. Il en a l’énergie et la détermination. Aidons-le.


Les derniers instants avant le début de l’émission.


Jean-Michel Apathie donne le top !

Mon ami Patrick Devedjian était là bien sûr.

François Fillon était là également.

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