La situation de la dette publique et des déficits excessifs de la Suède au début des années 1990 rendait la réforme urgente et incontournable. Elle a été menée avec succès par un gouvernement socio démocrate. Cette réforme a permis d’accroître l’efficacité, la contrôlabilité, la productivité des administrations. En voici les principaux éléments :
1. La gestion par agences : l’administration suédoise est divisée en 13 ministères et 300 agences. Les agences sont soit publiques, soit de capital mixte (Télécom, Poste). Certaines fonctions ont été privatisées. Les ministères sont très petits : 99 % des employés du secteur public sont dans les agences. Les ministres n’interviennent pas dans la gestion des agences : ils font l’interface entre les agences et les politiques. Les dirigeants des agences sont responsables de la gestion.
Les directeurs généraux des agences sont nommés, le plus souvent par le ministre en charge, pour 7 ans, et ne sont pas renouvelés. Le recrutement des directeurs généraux est complètement diversifié (autres agences, secteur privé).
2. Les obligations des agences. Chaque agence reçoit de son ministre des objectifs de résultats et des objectifs de reporting, fixés au moyen d’une lettre de mission. Sur la base de ces objectifs généraux, les agences soumettent un budget et des mesures de performance au Gouvernement et au Parlement pour approbation. Il en découle une définition précise d’objectifs opérationnels et d’indicateurs de mesure de performance. Les résultats sont suivis sur une base pluriannuelle et les budgets autorisent les dépenses sur plusieurs années selon la décision. Cette procédure budgétaire et de reporting s’opère par fonction (agence) et non par ministère.
3. Le financement des agences. Pour couvrir leurs coûts d’exploitation, les agences disposent de ressources propres et de financements publics. Lorsqu’elles dépassent leur budget d’exploitation, elles doivent emprunter auprès du gouvernement, paient des intérêts et doivent rembourser ces emprunts. Les investissements sont financés par des prêts du Swedish National Debt Office, qui joue le rôle de banquier auprès des agences. Les agences ont une responsabilité d’entreprises (avec recettes-dépenses, actif-passif) ; elles publient le suivi de leurs objectifs financiers et opérationnels. Les résultats financiers et les objectifs sont audités par le National Audit Office, qui donne un rating aux agences sur la qualité de leurs reportings.
4. Les ressources humaines. Leur gestion a été totalement décentralisée. Chaque agence est responsable de son recrutement, de l’avancement, le licenciement (avec préavis) de ses salariés. Il n’y a plus de fonctionnaires au sens général.
Les négociations salariales se font au niveau de chaque agence, qui a ses règles propres de rémunération ; les échelles salariales générales ont été abolies. Les rémunérations sont liées à la performance : 90 % des salariés des agences ont une rémunération individualisée.
Ces informations sont présentées avec clarté par Patrick Artus dans le cahier n° 8 d’Octobre 2005 publié par le Cercle des Economistes. N’hésitez pas à faire vos propres commentaires ?
Je ne ma lancerai pas une analyse détaillée mais j’aimerais fournir quelques chiffres concernant la dette publique.
En 1994 : 48.4% du PIB en France, 73.9% en Suède, 89.6% en Irlande.
En 2004 : 65.1% en France, 51.1% en Suède, 29.8% en Irlande.
On parle beaucoup des modèles scandinaves, mais il ne faudrait pas oublier qu’il y a un autre modèle performant en Europe, en Irlande.
Et je ne dis pas cela parce que j’y vis, c’est un fait. Le "Brussels journal" fait d’ailleurs un comparatif intéressant entre les modèles scandinaves et irlandais, intitulé "le mythe du modèle scandinave". Voici le lien (en anglais) :
http://www.brusselsjournal.com/n...
Je pense qu’on pourrait obtenir l’essentiel des bénéfices du modèle suédois en adoptant la même répartition d’effectifs entre administrations sur le terrain et administrations centrales que celle qui existe en suède entre ministères et agences. Car, pour le reste, il me semble que la majorité des points énumérés, à quelques points importants près, est déjà à peu près en place… du moins, avant la mise en place de la dernière loi de décentralisation (qui donne aux préfets de région des pouvoirs de coordination de l’action de l’état outrepassant ceux des directeurs de services déconcentrés).
le mode de nomination des directeurs de services déconcentrés me semble par ailleurs assez proche, à quelques subtilités près, de celui existant en suède pour les directeurs d’agence.
Reste à savoir si la recette suédoise est applicable en France ? Je suis guère optimiste notamment en rapport avec le dernier point sur les ressources humaines. Il faudrait que nos syndicats deviennent lucides, pragmatiques et responsables. C’est tout le contraire de leur posture actuelle qui est idéologique, sclérosée et qui parfois est contraire à leurs propres intérêts. Comment ne pas être ofusqué par l’attitude de certains syndicats qui défendent un modèle "social" (l’est-il encore ?) qui produit 9% de chomeurs, tout en refusant celui qui n’en produit que 5% ?
Faites suivre la question,…
Il est évident que si des réformes de cette amplitude étaient mises en place aujourd’hui dans notre pays, nous aurions un monde fou (dans tous les sens du terme) dans la rue avec des pancartes et notre pays serait une fois de plus bloqué par les conservateurs de gauche…
La seule solution serait que le prochain Président de la République (Nicolas Sarkosy, par exemple…) mette ces réformes (et d’autres) en place dans les six premiers mois de son mandat. Ensuite ce sera de plus en plus difficile…
Franchement, en dehors de cette solution, je ne vois vraiment pas où va notre pays…
Pardon de dévier (encore une fois du sujet) je pense que ce n’est pas le choix des réforme qui me semble inquéitant c’est comment on fait pour y arriver, avant qu’il ne soit trop tard ? Je pense que la Farnce a plus de 25 ans de retard (par exemple sur les réformes de retraites).
Le renouveau et les réformes sont nécessaires en France mais j’ai la conviction que l’on devra passer par un "resset" général du système global pour remettre en place un nouveaux "software" démocratique. Du boulot ? en tout cas la période promet d’être passionnante.
Si j’oserai un parallèle nous vivons actuellement une 3ème (4ème ?) guerre mondiale ou cette fois ci c’est la survie de l’espece qui est en jeux. Cette guerre est écologique, financière, elle est totale car les lieux de conflicts sont multiples et interconnectés.
Nous (les jeunes) connaitrons un après guerre et on se retroussera les manche pour contruire un nouveua monde solidaire. C’est pour cela que je vous interrogeais sur ce que vous (M. Le Sénateur) acceptiez comme responsabilité dans ce nauffrage collectif ?
Les français sont plus intelligents et courageux que vous semblez le croire. En tout cas plus courrageux que certains homme politiques qui reste accrochés à la table du festin et qui ne laissent rien aux plus jeunes.
Bonjour
Ce mail circule ( donc les chiffres sont a verifier ) mais si c’est vrai ce n’est pas une bonne nouvelle …
SNCF : Recettes annuelles : 9 milliards d’euros
Budget annuel : 18 milliards d’euros
Subvention annuelle de l’état : 12 milliards d’euros soit un Crédit Lyonnais tous les deux ans avec nos impôts !
Financement des retraites : 14 milliards toujours avec nos impôts
Dette à financer : 2 milliards (SNCF +RFF, l’équivalent du CDR au Lyonnais)
Situation d’un conducteur de TGV :
=> Salaire : de 2 200 euros net en début de carrière (2 smics) a 3 200 € (4 880 € net conducteur TGV) en fin de carrière. => Plus :
– prime de fin
d’année,
– prime de travail (restons calme),
– prime de parcours,
– prime de TGV,
– prime de charbon (vous lisez bien),
– gratification de vacances (restons calme),
– gratification annuelle d’exploitation,
– indemnités pour heures supplémentaires,
– allocation de déplacements (non imposable) etc.
Horaire de travail : 25 heures par semaine (vive les 35 heures)
Pour un conducteur TGV de 40 ans le salaire net Annuel toutes primes et avantages confondus s’élève a 75 000 € (source vie du rail 2002) (là vous pleurez !!!)
Retraite à 50 ans (quand la France entière doit travailler jusqu’a 60 ans)
Soins : gratuits (sur leur temps de travail) auprès d’un des 15.900 établissements de soins agrées ou ils sont couverts à.. 100 %
Autres privilèges : gratuité des transports pour les agents et leur famille,
C.E. très généreux, ET L’EMPLOI A VIE… ET ILS OSENT SE METTRE EN GREVE ET PRENDRE LES USAGERS (le mot client n’existe pas a la SNCF) EN OTAGE …
Pour les sédentaires qui n’avaient droit à aucune prime, la SNCF leur a créé la "prime d’absence de prime" !!! (texto !)
La SNCF représente 1% des emplois en France mais ses salariés cumulent 20% des jours de grève effectués en France
Je ne vois qu’une solution à la crise qui paralyse la France, un révolution pacifique, comme la révolution bleue proposée par Claude Reichman :
Pourquoi la Révolution bleue ? Parce que la situation politique française est complètement bloquée et qu’il appartient désormais au peuple de se faire entendre.
Les politiciens ne sont ni aveugles ni sourds. Mais ils ne voient et n’entendent que ce qu’ils veulent bien. Et comme les médias sont défaillants, rien ne vient les détromper, sinon de temps à autre le résultat d’une élection, qu’ils s’empressent d’oublier afin de préparer la suivante.
Le système politico-médiatique est si bien verrouillé qu’aucune force politique nouvelle ne peut apparaître. De ce fait, le mécontentement et la colère ne peuvent plus emprunter d’autre canal que le désespoir démocratique, qui se manifeste par une abstention massive aux élections, ou bien la violence, qui perturbe gravement la vie des Français et dont l’enchaînement peut conduire au pire, c’est-à-dire à la guerre civile.
L’immense majorité des citoyens n’aspire qu’à travailler et à vivre en paix. C’est devenu aujourd’hui impossible pour un nombre sans cesse croissant d’entre eux, qui sont confrontés au chômage et à l’insécurité.
Les socialistes et la droite parlementaire alternent au pouvoir depuis trente ans. Et pendant ces trente ans la situation du pays n’a cessé de se dégrader pour aboutir à la catastrophe actuelle. Ce dramatique échec tient au fait que ces deux camps font à peu près la même politique. Et tout indique que cette fausse alternance va se poursuivre. En 2007 les Français ne pourront élire qu’un président et une majorité parlementaire socialistes ou UMP. Autrement dit, rien ne changera !
Dans ces conditions, l’explosion est certaine, et rien ne dit d’ailleurs qu’elle ne se produira pas avant les prochaines échéances électorales.
C’est pourquoi il est urgent d’agir. Les Français exaspérés doivent se montrer et se faire entendre. Le moyen que nous proposons a obtenu des résultats en Ukraine, avec la Révolution orange, et en obtient régulièrement au Japon, où les salariés, plutôt que de se lancer dans des grèves qui leur nuisent tout autant qu’à leurs employeurs, arborent un brassard en signe de mécontentement.
Trois thèmes sont susceptibles de rallier une majorité de Français :
Non à la chienlit !
Non au trop plein d’impôts et de charges !
Non aux politiciens incapables !
Ils constituent désormais la revendication de la Révolution bleue.
Pour la faire aboutir, nous demandons aux Françaises et aux Français de porter une écharpe bleue en signe de soutien et de reconnaissance.
Au cours des prochaines semaines, nous inviterons tous ceux qui se reconnaissent dans la Révolution bleue et en portent le signe à se réunir pacifiquement et régulièrement en divers endroits de nos cités et de nos villages afin de se connaître et de se compter. Les rangs de la Révolution bleue ne cesseront de grossir jusqu’au succès final.
Et les partis politiques dans tout cela ? Ils peuvent évidemment souscrire à la Révolution bleue s’ils en partagent les objectifs. La Révolution bleue n’est en aucun cas un parti politique de plus et elle n’entend absolument pas entrer en concurrence avec les formations existantes. C’est à ces dernières et à elles seules qu’il appartient de faire connaître les moyens qu’elles entendent mettre en œuvre pour faire aboutir les trois objectifs de la Révolution bleue. Et c’est aux électeurs qu’il appartiendra de voter pour les partis politiques et pour les candidats aux élections qui leur paraîtront les plus crédibles.
La Révolution bleue veut épargner à la France le désastre que constituerait une guerre civile. Alors, tous ensemble, portons l’écharpe bleue, couleur de la France et image d’un ciel sans nuages.
Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue