S’il est un sujet qui ne devrait pourtant pas donner lieu à controverse c’est bien celui-là ! Après 30 années successives de déficits publics, qui pourrait croire que nous ayons pu échapper à l’accumulation d’une montagne de dette ? au surplus, attendu les alternances politiques systématiques choisies par les Français, pendant toute cette période, la responsabilité politique ne peut être que partagée. D’ailleurs, la question de cette responsabilité me semble également à méditer. Car, enfin, comment un peuple libre donc responsable et éclairé peut-il demander toujours plus de dépenses, toujours moins d’impôts, le tout avec des comptes à l’équilibre ? Même le simple bon sens se révolte face à de tels raisonnements. La seule vraie question est donc de savoir comment on sort de cette spirale infernale. Pour appartenir, comme Didier Migaud, à la Commission de la dette présidée par Michel Pébereau, nous sommes tenus à la confidentialité, et je n’ai donc pas l’intention de la violer. Et parler de chiffres, pour beaucoup, connus de tous. Ils doivent simplement être rapportés aux périmètres qu’ils couvrent, attendu le caractère totalement pulvérisé de nos comptes publics. Plus intéressante sera la question de savoir comment réveiller l’opinion publique. Comment lui présenter la situation de notre endettement comme SON problème et pas seulement celui des dirigeants politiques ? Comment appeler les générations actuelles à assumer leur responsabilité face aux générations suivantes ? Comment expliquer avec des mots de tous les jours ce que veut dire : soutenabilité de nos finances publiques ? Faudra-t-il susciter une inquiétude pour éveiller l’attention, au risque de freiner la consommation qui s’accommode mal des peurs ? Au contraire trouver les mots justes pour expliquer que la situation est difficile mais pas désespérée et que la solution dépend de la bonne volonté de l’effort de tous. Il faudra, en tous cas, ouvrir des pistes crédibles de redressement et faire en sorte, si possible, qu’elles soient admises et soutenues par tous. Qu’une forme d’adhésion collective y souscrive. J’espère qu’à l’image de la LOLF un consensus bipartisan se dégagera pour retrouver les marges de manoeuvre dont notre pays a absolument besoin pour retrouver une ambition crédible et jouer son rôle dans le concert du monde.

Pour ceux que cela intéresse voir déjà de nombreux rapports ou sites :

http://www.nirgal.com/wakeup/dette
http://www.senat.fr/rap/r01-361/r01-361.html
http://www.senat.fr/rap/r04-476/r04-476.html
http://www.assemblee-nationale.fr/europe/comparaisons/deficit2003.asp
http://www.aft.gouv.fr/aft_fr_23/dette_etat_24/definition_perimetre_95/index.html
http://www.aft.gouv.fr/aft_fr_23/dette_etat_24/…/qui_detient_dette_etat_163/index.html
http://www.aft.gouv.fr/aft_fr_23/dette_etat_24/dette_20_questions_69/index.html